Ezio
Je continue d'avancer, de me faufiler de rues en rues, tentant de passer inaperçu.
Pas facile quand on se trimbale avec un otage, le couteau sous la gorge. Beaucoup me dévisagent, beaucoup courent pour alerter les gardes. Mais je ne vois au final personne qui me poursuit.
Même pas ces gardes de tout à l'heure qui faisaient du mal à Bea. Mais que se passe-t-il? Où sont-ils donc tous?
Ont-ils abandonné aussi vite? Pfff, c'était si facile! Etait-ce des amateurs?
Ou peut-être de simples paysans déguisés en miliciens pour quelques écus, juste pour effrayer et impressionner la populace?
Je l'ignore, mais la situation m'amuse. Et il vaut mieux que ça soit comme ça pour tout le monde. Il vaut mieux éviter toute effusion de sang supplémentaire.
Je loge la façade d'une petite maisonnette, tenant toujours ma pauvre otage, suivi de Bea. Mon regard se colle à la fenêtre et fouille l'intérieur. Rien. Celle-ci semble abandonnée. Elle n'est même pas verrouillée. C'est vraiment trop facile!
Je rentre à l'intérieur et lâche enfin l'otage. Je me sens épuisé et respire quelques secondes, à bout de souffle.
La vieille dame semble elle aussi trop épuisée que pour lutter ou tenter de s'enfuir.
Je la regarde d'un regard froid, la sueur perlant sur mes tempes. Je m'approche d'elle, ma dague toujours en main.
Ca suffit. Je ne peux faire ça. Elle ne l'a pas mérité et je ne suis pas de ce genre...
Ce noble, ce crime a été l'erreur de ma vie. Mais la seule. Je ne suis pas comme ça. Je ne cherche que l'argent. Que le pouvoir.
Loin de moi l'envie de couler du sang une fois de plus.
Je la regarde alors qu'elle est au sol, la peur se lit dans son regard... C'est fini. Je range ma dague. Je soupire.
Je me baisse et la prend par le poignet pour la relever. Je la regarde et réajuste ses cheveux argentés que j'ai plus tôt malmenés.
Je ne lui demanderai pas pardon. Inutile. Qui sait si elle aimait ce noble? Son gendre, je suppose.
Sans prononcer un seul mot, je me retourne et me dirige vers la porte que j'ouvre à nouveau.
Je tends mon bras vers l'horizon lointain, la regarde... Fuyez. Allez-vous en. Partez. Je ne veux plus vous voir ici... N'essayez pas de nous faire retrouver. Nous serons déjà loin...
Elle me regarde quelques secondes. N'en croyant pas ses oreilles, le regard plein d'espoir. V... Vraiment? ... Oui, vraiment... Dégagez avant qu'je n'change d'avis!!!
Et voilà qu'elle se met à marcher vers la sortie, elle se tient la hanche de douleur. Pauvre vieille dame.
Je m'en veux de lui avoir ainsi fait du mal. Mais je n'avais pas le choix. C'était mon ticket de sortie.
Je soupire et me tiens la tête entre les mains... Puis j'éponge ma sueur sur ma manche. Je regarde Bea. Je ne sais quoi lui dire, alors je ne dis rien. J'ai simplement fait ce qui me semblait le mieux à faire.
Mais rien est encore terminé. Je dois désormais rejoindre Andrea... et je ne sais plus où elle m'a dit être, ni où aller pour m'y rendre...
La course du fugitif ne fait que commencer et je m'en rends compte...
Hé merde...
_________________
Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Pas facile quand on se trimbale avec un otage, le couteau sous la gorge. Beaucoup me dévisagent, beaucoup courent pour alerter les gardes. Mais je ne vois au final personne qui me poursuit.
Même pas ces gardes de tout à l'heure qui faisaient du mal à Bea. Mais que se passe-t-il? Où sont-ils donc tous?
Ont-ils abandonné aussi vite? Pfff, c'était si facile! Etait-ce des amateurs?
Ou peut-être de simples paysans déguisés en miliciens pour quelques écus, juste pour effrayer et impressionner la populace?
Je l'ignore, mais la situation m'amuse. Et il vaut mieux que ça soit comme ça pour tout le monde. Il vaut mieux éviter toute effusion de sang supplémentaire.
Je loge la façade d'une petite maisonnette, tenant toujours ma pauvre otage, suivi de Bea. Mon regard se colle à la fenêtre et fouille l'intérieur. Rien. Celle-ci semble abandonnée. Elle n'est même pas verrouillée. C'est vraiment trop facile!
Je rentre à l'intérieur et lâche enfin l'otage. Je me sens épuisé et respire quelques secondes, à bout de souffle.
La vieille dame semble elle aussi trop épuisée que pour lutter ou tenter de s'enfuir.
Je la regarde d'un regard froid, la sueur perlant sur mes tempes. Je m'approche d'elle, ma dague toujours en main.
Ca suffit. Je ne peux faire ça. Elle ne l'a pas mérité et je ne suis pas de ce genre...
Ce noble, ce crime a été l'erreur de ma vie. Mais la seule. Je ne suis pas comme ça. Je ne cherche que l'argent. Que le pouvoir.
Loin de moi l'envie de couler du sang une fois de plus.
Je la regarde alors qu'elle est au sol, la peur se lit dans son regard... C'est fini. Je range ma dague. Je soupire.
Je me baisse et la prend par le poignet pour la relever. Je la regarde et réajuste ses cheveux argentés que j'ai plus tôt malmenés.
Je ne lui demanderai pas pardon. Inutile. Qui sait si elle aimait ce noble? Son gendre, je suppose.
Sans prononcer un seul mot, je me retourne et me dirige vers la porte que j'ouvre à nouveau.
Je tends mon bras vers l'horizon lointain, la regarde... Fuyez. Allez-vous en. Partez. Je ne veux plus vous voir ici... N'essayez pas de nous faire retrouver. Nous serons déjà loin...
Elle me regarde quelques secondes. N'en croyant pas ses oreilles, le regard plein d'espoir. V... Vraiment? ... Oui, vraiment... Dégagez avant qu'je n'change d'avis!!!
Et voilà qu'elle se met à marcher vers la sortie, elle se tient la hanche de douleur. Pauvre vieille dame.
Je m'en veux de lui avoir ainsi fait du mal. Mais je n'avais pas le choix. C'était mon ticket de sortie.
Je soupire et me tiens la tête entre les mains... Puis j'éponge ma sueur sur ma manche. Je regarde Bea. Je ne sais quoi lui dire, alors je ne dis rien. J'ai simplement fait ce qui me semblait le mieux à faire.
Mais rien est encore terminé. Je dois désormais rejoindre Andrea... et je ne sais plus où elle m'a dit être, ni où aller pour m'y rendre...
La course du fugitif ne fait que commencer et je m'en rends compte...
Hé merde...
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Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.