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[RP] La boîte à musique...

Ezio


Histoire inspirée de la musique Black City Parade - Indochine.
Petit clin d'oeil à J'ai Demandé à La Lune - Indochine
Paroles:

Je reste de glace, froid comme un tank
Je n'ai peur de rien, de loin mais je tremble
Mes pieds vont casser la vitrine
Et je te la donne, je te la livre
Comme un sexfriend et puis sans suite
Moi j'aime l'amour oui, quand ça va vite

I've got a way to see
I've got a way to me
Je t'emmènerai la nuit
Je t'enlèverai d'ici
Et le temps m'apportera
Des endroits où tu seras
Et le vent me forcera
A plier la peur de toi
I've got a way to see
I've got a way to me
J'organiserai aussi
J'organiserai nos vies

Alors je sens ta peau, ton corps et toi
Voilà nous resterons nus contre un monde défait
Tes empires m'ont glissé sans retenir
Et déjà je me sens prêt à te résister
Tu vois on saura s'enfuir

On m'a vu marcher sur l'eau
Putain la vie est belle
Une larme dans le dos
Le monde est mort à ce qu'il paraît
Je n'ai aucun remord à t'y emmener
Et nous n'avons plus de temps à perdre
On restera libre de résister

I've got a way to see
I've got a way to me
Je t'emmènerai ici
Je t'enlèverai à vie
Oh et tu oublieras
Oh la peur de moi
Quand le temps nous trahira
Alors oui, on l'oubliera

Ton visage, nos visages
Une parade et puis s'en va
Je ne sais pas
Je ne sais pas
Où l'on va mais on y va

I've got a way to be
I've got a way to me
Je t'emmènerai la nuit
Je t'enlèverai d'ici
Et le temps nous donnera
Des endroits où l'on ira
Et le vent nous forcera
A plier la peur de soi

Alors tu sens ma peau mon corps et moi
Déjà à l'intérieur de toi et moi
Tes empires ont glissé sans retenir
Je rentre dans ta vie comme dans la nuit
Tu vois, on saura s'enfuir




[Sancerre, cette nuit...]

Je suis glacial, j'ai froid. Tellement froid que les couvertures ne peuvent rien pour moi. Elles ne font aucun effet. Même habillé, même avec mes bottes, j'ai encore froid.
L'émotion prend un total contrôle sur mon corps, je ne peux rien y faire, rien contrôler. Juste penser, pleurer.
Je tremble, allongé sur mon lit. Je suis recroquevillé sur moi-même. Mes bras entourent ma taille musclée mais raidie.
Le moindre mouvement, le moindre tremblement fait craquer mes os.
Les larmes coulent le long de mon visage. Une chance que je sois seul, que personne ne soit là pour me voir dans cet état.
On dit que le temps cicatrise les plaies, efface les blessures, et pourtant...
Pourtant ces visages sont encore en moi, ils hantent mon esprit, ma vision, mon imagination. Ces visages... Ceux de mon père et mes deux frères pendus comme de simples linges. Cette vision m'effraie. Elle me paralyse. Elle me tue.
Plus j'y pense et plus je sombre dans un trou noir qui prend possession de mon corps, qui finira par me tuer.
Les larmes continuent de couler silencieusement le long de mon visage, pour disparaître et s'écraser sur la couette, laissant place à de nouvelles larmes involontaires. De nouveaux sanglots. De nouveaux souvenirs.
Certains souvenirs vont et viennent. Certains sont chassés. D'autres sont tenaces... Comme celui de tous ces corps, de tous ces morts, de tous ces gens à qui j'ai retiré la vie, souvent malgré moi.
Je me demande encore pourquoi il fallait faire ça. Où est le bien, où est le mal? Suis-je le bien? Suis-je le mal?
N'y avait-il réellement pas d'autres solutions que de tous les tuer? Vengeance est faite. Et après?
Je n'en dors pas mieux. Je ne m'en porte pas mieux. Et de ce fait je me demande si ma vie n'a pas été succession d'erreurs. Du temps perdu. Cette pensée m'effraie et ne m'aide en rien à retrouver la sérénité...
Mon regard se pose en direction de la fenêtre qui donne sur la lune... Et une question me vient.
Où se trouvent-ils, tous? Sont-ils en train de nous voir, de nous surveiller et veiller sur nous?
Où sont-ils tout simplement disparus, évaporés, volatilisés à jamais?
Cette lune me regarde - oui, elle me regarde et oui, je deviens fou, oui j'ai des hallucinations...
Comment veux-tu que je le sache, mon cher Ezio?
Je suis la lune, pas le ciel. Je ne m'occupe pas de cas comme ça. Je ne puis t'aider. Par contre, je peux t'éclairer. T'apporter la lumière, celle qui te sortira de tes sombres pensées. Regarde moi, Ezio, cesse de fermer les yeux. Regarde moi et tu verras...

Mes larmes sèchent. Je frotte mes yeux et me relève pour m'asseoir sur le lit. Je continue de fixer cette lune entière qui semble me dire quelque chose. Mes yeux se plissent et la regarde... Elle me nargue et me cherche...
Et d'une haine qui ne me ressemble pas, d'un cri de rage, je me lève en direction de la fenêtre, lève mon pied et la brise en morceaux, protégé par mes bottes.
Les débris s'éparpillent, brillent, comme une étoile qui explose en pleine nuit et viennent s'écraser devant la porte, plus bas.
Mes mains tiennent enfin ma tête. Je ferme les yeux... Ma tête est à deux doigts d'exploser. Tous ces souvenirs s'entremêlent et forment un tourbillon dans ma tête, dans ma vie. Je tourne en rond dans ma chambre d'hôtel. Les derniers sanglots éclatent, sortent en éruption comme un volcan retenu depuis des millénaires... Et là mes yeux s'ouvrent enfin, calmement... Lentement...

Puis... Plus rien... Je m'arrête devant la vitre cassée. Un triangle pointu et tranchant, tout ce qui reste de celle-ci, envoie un reflet de moi. Celui d'un homme soudainement calme. Revenant à lui. Ma parade de sanglots s'en est allée. Le vent chasse sur mon visage, séchant instantanément mes larmes, me faisant oublier cet instant de mélancolie extrême.
Et soudain, je pense à elle... Le bruit d'un frappement contre une porte résonne dans ma chambre. Un sursaut. Je dévale les escaliers étroits - seul hôtel dans mes moyens pour ce voyage - Et j'ouvre la porte d'en bas...
Elle est là, devant moi. Elle est belle, resplendissante. C'est elle. Beatrice, Celle qui fait depuis peu battre mon coeur. Qui me fait revivre.
Moi je suis là. Je m'avance lentement, je la regarde. Je suis laid. Mes yeux sont rouges, j'ai une sale mine. Mais peu importe. C'est là que je comprends, en la regardant: La vie est belle, la vie est magnifique, la vie nous fait avancer et tout oublier. La vie nous donne les moyens en nous d'avancer. La vie nous donne les moyens d'être. La vie nous apporte ceux en qui nous devons croire, ceux sur qui nous posons nos épaules, ceux que nous aimons...

Oui, le temps nous forcera à plier la peur de soi. Nous n'avons pas le choix. Il faut avancer. Oui, le temps cicatrise les plaies et efface les blessures. Le temps continue, malgré tout d'avancer. Le jour et la nuit nous emportent, nous emmènent, où que l'on va, ils nous suivent. Je ne sais pas où l'on va, mais on ira! Et je l'embrasse enfin... Tout simplement...

_________________

Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Kachina


A se changer en Roi
A hurler à la lune
A traquer la fortune
Tout ça pour traîner son poids

Au risque de s'y plaire
Au moment de s'y croire
Sonnez les courants d'air
Faites donner l'exutoire
Il faudrait qu'on s'élève
Au fond il a d'la classe
Ou alors qu'on prenne la sève

Comme elle vient
Encore et encore

Tu la vois la belle bleue
Des feux de l'artifice
Et tu la sens même un peu mieux
A la faveur d'une éclipse
On voit du jour au lendemain
Que ça ne s'invente pas
Instantanément comme ça
Reprendre de volée d'aussi loin

Comme elle vient
Encore et encore

Comme elle vient
Comme on peut
C'est cruel et sans fard
Ça choisit pas, merci pour eux
Comme une flèche
Comme un pieux
C'est bon pour la mémoire
Ça vous fait quoi d'être au milieu ?
Hé camarade
Si les jeux sont faits
Au son des mascarades
On pourra toujours se marrer
Et tout le long des courants d'air
On voit des amoureux
Que savent encore changer leurs nerfs
En un bouquet délicieux
On en aura des saisons
Des torrides et des blêmes
Je peux encore garder ton nom
Je peux aussi dire que je l'aime



[Autun en Bourgogne - Cette nuit]

Noir, le ciel. Aucune étoile........Juste elle, ronde et belle. Astre qui luit......

Nuit d'encre...Le jour a cèdé.....il devra attendre son heure...

Elle a toujours aimé la nuit. L'instant où tombent les masques, où ressurgissent les pires peurs, les pires instincts. La nuit la rend reine quand elle chevauche , avec à ses côtés de fiers cavaliers, ces instants où le sang cogne plus vite. Plus fort.

La Lune........elle cambre la nuque - ses mains posées sur la pierre froide, le ventre appuyé au mur d'enceinte - lui offre son visage rieur.
Elle se sent libre et vivante comme jamais quand le velours sombre enveloppe tout. Animale et guerrière. Reine des ombres. Du sombre...

Elle a déjà dansé sous la lune à la lueur des flammes d'un feu de camp. Sur ses hanches tintaient les grelots du foulard qu'elle avait noué à sa taille. Et elle devenait flamme , invitant du regard l'homme aimé à aller jusqu'au bout de la nuit.

Elle a hurlé aussi, les soirs de peine.....à s'en casser la voix.....Hurlé encore les nuits de batailles , échevelée, l'épée au poing, sans étâts d'âme , pourfendant les chairs, avec pour seul crédo : aller au bout de la nuit.

Elle a connu les nuits fauves, celles qui l'emportaient loin, à toucher les étoiles, qui la voyaient perdue, éperdue dans des bras masculins. Réclamant d'autres caresses, ivre d'amour . Louve amoureuse, quémandeuse.....hurlante.........à la lune.

Elle a connu les nuits sombres, recroquevillée, glacée dans une couche bien trop vide. A
écouter sonner au clocher les heures. Avec pour seule compagne la désespèrance et les souvenirs des jours heureux, les mots comme autant de coups de poignards. Et le matin arrivait toujours.....Parce que c'est ainsi.

Elle n'a jamais cessé de jouer......A assembler tel un puzzle, tous ces morceaux de bleu. A danser , insolente autour de la Faucheuse, lui crachant au visage. A sauter au dessus du feu, à distribuer les cartes......jusqu'à tirer la carte maitresse.

Elle a gagné, perdu. Vibré, morflé......Crié, chanté..........ri et pleuré........Détesté et aimé.........Aimé...

Et toujours les nuits ..........de souffre, ou de velours.....en bruissements d'étoffes, ou en bruits de ferrailles, au rythme du galop des chevaux, où à attendre....à invoquer le Sans Nom ou supplier les Dieux.

Nuit sans étoiles en ce mois de janvier, an de grâce 1461. Elle sait plus que jamais, qu'elle ne lâchera rien. Neuf fois à terre, dix fois debout. Et que nul ne la défiera sans qu'elle riposte. Elle lachera rien, elle cèdera rien. Parce qu'elle n'est faite que pour ça......Se consumer......à l'amitié, au plaisir , à l'amour.....


Alors le regard fougère caresse encore les rondeurs d'or de celle qui veille là haut. Pour un peu, elle irait danser et hurler qu'elle est vivante..........

Insolente et libre........Telle est la Louve.....quand elle dévale, quatre à quatre les marches qui rejoignent la vieille ville...Déjà les chants provenant d'une taverne l'attirent, l'appellent.......Que coule la cervoise et que pleurent les guiternes, foutre Dieu ! Encore et encore.....




Noir Désir - Comme elle vient

_________________
Cewenne


Artiste: Calogero
Album: L'Embellie
Année: 2009
Titre: L'ombre Et La Lumière

{Grand Corps Malade:}
Eté mil huit cent soixante-huit, quelque part dans l' Grand Ouest
Il a sauté sur son cheval pour disparaître en un geste
La porte du saloon claque encore ; dehors, le vent fouette la poussière
Lui, il galope vers son sort sans jamais r'garder derrière
Est-ce qu'il cherche ou est-ce qu'il fuit ? Est-il sûr ou incertain ?
Est-ce qu'il tente de rattraper ou d'échapper à son destin ?
A quoi ressemble son avenir ? Une évidence ou un mystère ?
Il se fabrique un empire, il est fait d'ombre ou de lumière

{Calogero:}
De l'ombre ou de la lumière
Lequel des deux nous éclaire ?
Je marche vers le soleil
Dans les couleurs de l'hiver
De l'ombre ou de la lumière
Depuis le temps que j'espère
Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers

{Grand Corps Malade:}
C'est l'hiver en deux mille huit, quelque part à Paris
J'ai démarré la voiture pour échapper à ce temps pourri
La porte du café tremble encore ; dehors, la pluie fouette le bitume
A chacun sa ruée vers l'or, j'accélère à travers la brume
Puisque mon temps est limité, mes choix doivent être à la hauteur
C'est une course contre la montre ou une course contre la peur
C'est toujours la même chevauchée, on vise la lueur droit devant
Même si cette quête est insensée, je cours pour me sentir vivant

{Calogero:}
De l'ombre ou de la lumière,
Lequel des deux nous éclaire ?
On marche vers le soleil
Dans les couleurs de l'hiver
De l'ombre ou de la lumière
Depuis le temps que j'espère
Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers

{Grand Corps Malade:}
On court à travers les siècles, mais c'est toujours la même chevauchée
{Calogero:}
As-tu peur que la route s'achève ?
{Grand Corps Malade:}
Mais cette course est insensée
{Calogero:}
As-tu mis un nom sur toutes les lèvres... les lèvres ?

{Calogero:}
De l'ombre ou de la lumière
Des astres qui nous éclairent
On marche vers le soleil
Dans les couleurs de l'hiver
De l'ombre ou de la lumière
Depuis le temps qu'on espère
Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers

Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers



Hiver 1460 en février pour être plus exact, Cewenne, jeune fille mariée et enceinte de 6 mois, partit un beau jour avec ses amis Bertincourtois pour aller couper du bois pour la ville et surtout tromper son ennui puisque délaissée par son mari. Ville de pêcheurs, le bois manquait cruellement et le besoin de se ravitailler avait toujours été nécessaire.

Alors que le groupe arrivait à Arras sous un amas de neige, les douleurs abdominales qui lui arrivaient assez fréquemment ces derniers jours, se firent sentir. Un peu de repos et plus rien n’y paru. Le lendemain, c’est déterminé qu’elle se rendit à la forêt et emprunta une hache au préposé du maire de la ville. C’est avec hargne qu’elle coupait le bois tant et si bien qu’un beau petit tas de buches jonchait à ses pieds. Quelques contractions s’étaient faites ressentir par moment mais rien qui puisse l’affoler et le soir venu, elle était allée rejoindre ses amis en taverne afin de prendre un peu de repos autour d’un verre.

C’est là que le drame eut lieu. Atteinte de violentes douleurs à l’abdomen à la faire hurler, elle se sentit quitter son corps alors que ses amis au début faisaient au mieux pour la calmer, lui parler et tout ce qu’ils pouvaient faire. Mais ils ne s’étaient surement pas attendus à cela….

C’est environ une semaine plus tard que Cewenne se réveilla complètement recroquevillée. Elle se trouvait couchée, des draps encadraient le lieu où elle était. Elle sut où elle se trouvait quand elle vit venir une nonne à son chevet. Elle n’avait pas besoin de parler, elle savait. L’enfant qu’elle portait n’était plus, la douleur était à présent dans son cœur. Une des sœurs lui avait raconté son arrivée au couvent, l’enfantement ainsi que son combat pour survivre. Elle avait passé une semaine entre la vie et la mort, et c’est la vie qui avait eu le dessus. Sans doute pour lui donner une bonne leçon….

Finalement, un jour, la blondinette, totalement remise mais meurtrie entre son époux invisible et la perte de son enfant, décida qu’elle ne retournerait pas à Bertincourt. Elle ne voulait pas subir les regards de désolations, de pitié. Aussi, à l’heure du départ, elle avait choisi de fuir et d’aider les gens à les guérir de leurs maux par le rire. Elle avait été un temps, animatrice au CAB d’Artois et elle avait envie d’oublier son mal et de faire pareil pour les autres. Elle marcha des jours durant sans but apparant de ville en ville, de comté en comté.

Elle était lumière en dehors. Elle était ombre en dedans.

Son plaisir était de voir les sourires sur les lèvres de tous et d’entendre leurs rires. Cela était plus fort quand il s’agissait d’enfants. Ils comblaient ses blessures pour un temps mais elles revenaient la hanter.

Pourtant un jour elle fut demander à Espalion où l’on avait besoin d’elle paraissait il. Toutefois, force fut de constater que cela n’était pas vraiment le cas mais elle s’y plut et s’installa dans cette ville où elle donna de sa personne. Une nouvelle vie commençait, la précédente s’effaçait peu à peu surtout quand son mariage fut annulé. Elle gravit des échelons, travailla sans relache jusqu’à ce qu’un jour, usée par la méchanceté, tout ce qu’elle avait enfoui revint, la frappa en plein visage. Trahie, meurtrie, brisée, elle décida de partir encore, fuir à nouveau et tenter de trouver mieux encore et toujours.

Elle avait jusque là, fait les mauvais choix, elle espérait encore un jour que les bons arriveront. Et rien de tel que d’avancer vers eux, à leur rencontre, afin de forcer sa destinée. Elle avait besoin aussi de retrouver ses sourire et rires qui l'avaient fait tenir.

Lueur d'espoir....

_________________
Veandetta.


Artiste : Damien Saez
Titre : Des drogues
Album : Miami

    des drogues continentales
    des drogues pour me faire mal
    des drogues pour mieux t'aimer
    des drogues pour y rester
    pour des hallucinantes
    pour rentrer dans la fente
    des drogues pour aller voir en haut
    des drogues pour le ghetto
    des drogues pour des siècles éternels
    des drogues pour aller voir le ciel
    des drogues au goûts de poudrières
    des drogues pour saupoudrer l'artère
    vitaminées dans les drugstores
    des drogues pour les diables au corps
    des drogues pour l'occident
    des drogues pour le chaînon manquant

    des drogues pour que les nuits soient douces
    des drogues pour mieux filer en douce
    des drogues pour ton appartement
    des drogues pour le manque dedans
    des drogues pour les sanitaires
    des drogues pour les salutaires
    des drogues pour voir les dragons
    pour la chercher dans son donjon
    la belle est prise mais on s'en fout
    des drogues pour la voir à genoux
    des drogues pour le sang des terres
    des drogues pour aller voir l'enfer
    des drogues pour marcher sur des clous
    des drogues pour pas devenir fou
    des drogues aux plaies des blessures
    des drogues pour traîner dans la sciure

    des drogues au goût de toi
    du couteau pénétrant la soie
    des drogues pour être le roi
    le roi des cons tu vois

    des drogues...
    des drogues...
    dédrogue-toi

    oui dédrogue
    dédrogue
    dédrogue-toi



    Ma tête....


Chaque fois c'est la même rengaine. Chaque fois c'est pire, alors que je me jure de ne jamais recommencer, mais l'appel est trop fort. Comme un besoin. Non pas comme, c'est un besoin. Depuis le temps que j'en consomme, désormais je fais partie de ceux qu'y ne savent plus se passer de ça. Le manque pourtant, il n'y a rien de pire. Les suées s'installent, alors que mes mains se transforment en armes destructrices. Le discernement est sûrement ce qui me manque le plus à ce moment-là, je pourrais tuer mon meilleur ami dans une crise d'hystérie. Il m'en voudrait c'est sûr. En même temps, il s'en foutrait un peu, il serait mort. C'est moi qui m'en voudrais! Bref... Le manque, c'est la merde.

Là, c'est une sensation toute autre. Comme le sentiment que quelque chose m'échappe et ce n'est pas qu'une impression. Ce qui m'échappe ? Ma raison. Toujours un peu plus à chaque vapeurs toxiques que j'insuffle à mon corps dès que je tire sur cette pipe à rêves. Et pourtant, tous les soirs c'est la même chose : je farfouille dans ma poche, mes doigts se refermant sur le bois travaillé de l'instrument à nirvana. Quelques instants plus tard, je sens déjà les bienfaits envahir mon être, me rendant léger. Surtout mes pensées. Tout devient plus simple, je n'ai plus envie de rien si ce n'est qu'assouvir mes envies primaires. Tout dépend de ce qui se présente à moi : manger, boire, dormir, faire l'amour... Enfin.. Coucher. C'est plus approprié.

Je ne sais pas faire sans. Je n'y arriverais plus, c'est foutu. Chaque prétexte est bon et je me sais dépendant : de mes délires, de mes envies, de ma fièvre et ma folie, à me noyer dedans comme le chat qu'on balance à la flotte avec un sourire sadique. Ce que je suis ? Le marin qui ne sait pas nager et qui pourtant continue de grimper sur le rafiot le plus casse-gueule du Royaume, avec l'espoir un jour que j'apprendrais à nager en un claquement de doigts. Et si mes rêves m'emmènent en mer, mon corps, lui, sait me dire qu'il est le maître et se retrouve parfois à aller là où mon esprit n'irait pas.

    Éternel recommencement.
    La vie n'est qu'un tourbillon. Une ritournelle.
    Où est-elle ? J'en ai besoin...
    Belladone, ma belladone. Libère-moi... Encore une fois.
Alfred



Artiste : Gerard Lenorman
Titre : Heureux qui communique
Album: Autres chansons

Heureux qui communique
Et fait un bon voyage
A travers les idées
Les mots et les pensées
Heureux qui communique
Voyageur sans bagage
Qui cherche à travers l´autre sa propre destinée

Heureux qui communique
Heureux le métissage
Heureuses différences
D´envies et de couleurs
Ca va mal aujourd´hui
Prêtez-moi votre hier
Je change votre eau de pluie
En soleil, en lumière

C´est toujours par les mots
Que commencent les rêves
Et les rires des enfants
Et les pleurs des grands
C´est toujours par les mots
Quand le soleil se lève
Qu´un matin peut devenir
La passion, le néant
C´est toujours par les mots
Quand le soleil se lève
Qu´un matin peut devenir
La passion, le néant

Tiens, regarde, aussitôt qu´on
Les met en musique
Ils deviennent chanson
Poème ou politique
Ils font danser le monde, rocker les Amériques
S´envoler les bravos, et l´amour du public

Et je te vois sourire, déjà tu communiques
Quatre milliards de "Je t´aime" montent dans le ciel oblique
Dans ta pièce de théâtre, il manquait une république
Pour que tu prouves enfin qu´heureux tu communiques

Heureux qui communique
Et fait un bon voyage
A travers les idées
Les mots et les pensées
Heureux qui communique
Voyageur sans bagage
Qui cherche à travers l´autre
Sa propre destinée
Qui cherche à travers l´autre
Sa propre destinée


[Saint-Lisiers – Cette nuit.]

L’Horloge tourne, les heures sont acides. Alfred : Par définition romantique, cherchait son bonheur dans tout le royaume de France, un royaume qu’il ne connaissait pas bien. Il avait traversé la France, il nourrissait le rêve de trouver une déesse, un mythe qu’il commençait à nourrir, il a longtemps voulu devenir prêtre et il venait de se donner un mois pour prendre cette grande décision.

Le presque vieil homme s’appelait de tout son nom, Alfred Casaviecchi Hamilton. Il avait connu Zorgl en Limousin, elle était la première du beau sexe avec qui, il eut une fille, du nom de Sophia.L’heure tournait et les voyages étaient au rendez-vous, jamais, il ne connut sa fille. Il s’obligea à quitter l’armée de Franche-Comté et toute sa réputation d’honnête homme pour aller à la recherche de sa fille.

A travers les idées, les mots et les pensées, il creusait sa propre destiné. En marchant en suivant le temps et le vent qui soufflait vers le nord.
Il n’était pas loin du grand froid de France, un endroit réputé pour sa saison particulière. Il était de soupçonner que le destin est d’hier et du matin, il fallait requérir de la belle journée qui annonçait le beau présage par ce vent doux.

Sa boussole ne marchait plus, il pensait à son petit destin de petit prince pauvre pour qui la vie était chère. Alfred Casaviecchi connaissait quelques unes de ces cousines qu’il n’eût pas le temps de connaître, quand elles moururent. C’était un fort joli homme bien habillé, dépensant son argent avec tant de désinvolture qu’il voulait satisfaire son manque social.
Il avait pour habitude de se consoler lorsqu’il fournissait beaucoup d’effort. Il avait une grande passion pour les hommes et était doué de communication.

- Bonjour à vous.
Saluant des passants, qui le regardaient avec admiration et stupéfaction. Lui, continuait son chemin, comme si rien n’était.
La nuit semblait ombreuse et de trop, différente des autres jours. D’habitude, à ces heures, Alfred essayait de cuisiner un roti porc aux champignons, mais cette fois, il devait se contenter de casse-croute en taverne. C’est bien différent qu’on voyage, la vie devient plus simple, ce que l’on ne peut nullement faire quand on est chez soi.

Il reçoit une lettre du Berry, c’est une admiratrice qui désire fonder une famille. Il est plein de doutes, il voulait tellement se rendre en Espagne et tenir son rang de chevalier catalan. Il n’avait pas le choix, il devait avant tout voir sa fille, se rendre en Espagne et faire un tour au Berry. Que peut bien faire un Chevalier avec une brigande ? Mystère ! Il est toujours en quête d’une belle communication.

_________________
Anitha


Artiste: Saez
Titre:Que Tout est noir
Album : Varsovie

Des jours qui ne ressemblent qu'à l'ombre des nuits
Des silences qui résonnent à l'âme comme un cri
Quand les paupières n'ont même plus la force des orages
Quand porté par les flots je ne vois plus rivage
Des amours qui sont nés aux mauvaises saisons
Quand printemps a tardé à ouvrir ses bourgeons
Des lunes toujours pleines qui ne me sourient plus
Comment jouer aux échecs quand la reine est perdue ...

Que tout est noir, que tout est noir
Comment te dire, que tout est noir ...
Comment j'ai peur.. comment j'ai froid
Comment te dire, quand t'es pas là
Que moi sans toi,ça ne veut rien dire
Comment te dire, dis-moi
Comment te dire que toi sans moi
C'est comme un rire qui ne trouve pas
Vers où mourir ...

Mes sciences qui ressemblent qu'à l'ombre du doute
Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte
Quand au coeur de l'iris c'est le temps des moussons
Qui vient noyer le blé juste avant la moisson
Dans les travers du temps je sais je t'ai perdue
Et tu l'as dit cent fois tu ne reviendras plus
Alors je peux partir comme un loup solitaire
Qui blessé s'en ira mourir près d'un hêtre
Moi j'aurais tant voulu que cet être soit toi
Tant voulu avec toi être un autre que moi
Au profond de ton ventre fais plus belle la terre
Oublier qui je suis et fermer les paupières

Que tout est noir, que tout est noir
Comment te dire, que tout est noir ...
Comment j'ai peur.. comment j'ai froid
Comment te dire, quand t'es pas là
Que moi sans toi,ça ne veut rien dire
Comment te dire, dis-moi
Comment te dire que toi sans moi
C'est comme un rire.. comme un triste navire
Qui sait pas où partir ...

Quand on est tellement seul que même la solitude
Vous semble être une amie dont on se passerait
Celle qui fut toujours là depuis le premier souffle
Qui depuis ce jour-là ne veut plus vous quitter
Quand vous ne savez plus qu'un jour vous saviez rire
Quand le mal a choisi votre âme pour empire
Quand tous les romantiques et les tristes du monde
Ont choisi votre coeur pour se mettre à pleurer

Que tout est noir, que tout est noir
Comment te dire, que tout est noir ...
Comment j'ai peur.. comment j'ai froid
Comment te dire, quand t'es pas là
Que moi sans toi,ça ne veut rien dire
Comment te dire, dis-moi
Comment te dire que toi sans moi
C'est comme un rire qui ne trouve pas
Vers où mourir ...



[Tarbes, Septembre 1460]


Le soleil était haut quand la Ritale se baladait dans les ruelles de Tarbes et pourtant les jours étaient devenues nuits, depuis cette journée funeste...
Peu de temps était passé depuis sa mort et pourtant elle n'entendait que ces silences qui faisaient échos dans son âme vide. Cette mort l'avait emporté loin des berges de la vie. Sûrement que leur amour ne devaient pas ce faire trop tôt ou trop tard, un amour sûrement prématuré, Elle regardait le ciel éclairait par l'astre lunaire qui aux yeux de tous souriait et qui pour elle n’était autre qu'une grimace.
Alors que la mort avait sonné emportant son Roy dans cet échiquier qui n'était autre que la vie, la blonde se lamentait, buvant sans cesse pour oublier.

Dans cette vie elle ne voyait que le sombre de l'humanité. Mais cela comment pouvait elle vous le dire ? Malgré l'été indien la Ritale avait froid et était de plus en plus effrayée par cette vie noir, que tout est noir ici bas. Elle aurait tant aimée lui dire, avant qu'il ne parte vers d'autre horizon, que sans lui elle n'était plus rien.
Regardant la tombe en face d'elle, une bouteille à la main, Anitha demanda :

    - « Vers où mourir... »


L'italienne fit une petite rétrospective de sa vie, bon nombre de personnes étaient mortes, des personnes cher, en fin de compte se qu'elle semblait connaître de la vie n'était qu'une sombre ombre.
Pourtant le soir de sa mort, la Ritale avait tout fait pour estomper sa douleur cependant plus elle tentait d'oublier plus le mal venait la prendre sans jamais la lâcher. La transalpine ne pouvait plus aimer, elle ne voulait plus ressentir cette douleur, un nouveau principe était né, cet amour qui au début vous fait du bien puis dans un coup d'orage vous détruit alors que vous vous apprêtiez à vous envolé et à toucher au bonheur, non l'amour n'était plus fait pour elle. La malédiction des sœurs Vitalis était donc verdict.
Après avoir bu une grande gorgée de son eau de vie, Ani tomba à genoux devant le funèbre de son amour :

    - « Je vais venir un jour te rejoindre, repartir là bas où le soleil se couche, là où tu m'as amené, en Empire Ottoman sur cette colline. Oui seule j'irais mourir là bas quand le soleil se couchera, Avec toi j'oubliais mon passé oublié, j'étais enfin moi, j'étais sereine...»


La brise se leva, un léger frisson lui parcouru l'échine, la journée sombre déclinait pour laisser place à la nuit funeste, et pourtant cette nuit comme celle depuis son départ elle aurait peur, elle aurait froid. Elle regarda de nouveau la tombe [/size]

    - « Que sans toi je ne veux rien dire... Et pourtant tu es partit me laissant seule dans cette vie où tout est noir, tu étais mon rayon de soleil dans ma tempête »


La Ritale se releva, maintenant la solitude allat devenir sa meilleure amie, avant d'avoir rencontré son Enso, la solitude était la chose la plus fidèle, à elle on pouvait s'y attacher sans attendre qu'un jour elle vous brise . Les larmes coulèrent le long de ses joues, son âme s’assombrit comme cette vie qu'elle allait combattre, son dernier sourire avait état donné il y a peu quand elle avait retrouvé dans cette ville funeste son amour.
Elle déposa la bouteille sur la tombe, et partit les idées noires, en songeant à cette sombre vie, à ses futurs peur quand elle allait être seule, la vie sans son tendre ne voulait plus rien dire.
Un dernier regard vers la tombe

    - « Enso, jamais je ne pourrais t'oublier, je t'aime,bientôt nous serons de nouveau réunit »

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Evil_erin
Citation:
Beau Malheur - Emmanuel Moire

Tu me dis que rien ne passe
Même au bout d'un moment
Qu'un beau jour c'est une impasse
Et derrière l'océan
Que l'on garde toujours la trace
D'un amour, d'un absent
Que tout refait surface
Comme hier, droit devant

Tu me dis que rien ne sert
La parole ou le temps
Qu'il faudra une vie entière
Pour un jour faire semblant
Pour regarder en arrière
Revenir en souriant
En gardant ce qu'il faut taire
Et puis faire comme avant

Je peux seulement te dire...


Refrain
Qu'il m'a fallu la peur
Pour être rassuré
Que j'ai connu la douleur
Avant d'être consolé
Qu'il m'a fallu les pleurs
Pour ne plus rien cacher
Que j'ai connu la rancœur
Bien avant d'être apaisé
Tu ne sais pas encore
Ce que je sais par cœur
Ce que je sais par cœur
Beau malheur

Tu me dis que rien n'efface
Ni la craie, ni le sang
Qu'on apprend après la classe
Ou après ses 30 ans
Qu'on peut dire trois fois hélas
Que personne ne l'entend
Comme personne ne remplace
Ceux qui partent pour longtemps

Tu me dis que vient l'hiver
Qu'on oublie le printemps
Que l'on vide les étagères
Qu'on remplit autrement
Qu'on se rappelle les yeux verts
Le rire à chaque instant
Qu'après tout la voix se perd
Mais les mots sont vivants

Je peux seulement te dire...

Refrain
Qu'il m'a fallu la peur
Pour être rassuré
Que j'ai connu la douleur
Avant d'être consolé
Qu'il m'a fallu les pleurs
Pour ne plus rien cacher
Que j'ai connu la rancœur
Bien avant d'être apaisé

Tu ne sais pas encore
Ce que je sais par cœur
Ce que je sais par cœur

Tu me dis que c'est un piège
Un jeu pour les perdants
Que le bateau est en liège
Et l'armure en fer blanc
Que plus rien ne te protège
Ou alors pas longtemps
Que c'est comme un sortilège
D'être seul à présent

Je peux seulement te dire...

Pour être rassuré
Avant d'être consolé
Pour ne plus rien cacher
Bien avant d'être apaisé

Il m'a fallu la peur
Pour être rassuré
Et j'ai connu la douleur
Avant d'être consolé
Il m'a fallu les pleurs
Pour ne plus rien cacher
Et j'ai connu la rancœur
Bien avant d'être apaisé

Tu ne sais pas encore
Ce que je sais par cœur
Ce que je sais par cœur
Beau malheur


Une rencontre, il y a presque cinq ans ...

Choisit-on son malheur ? Et si oui, peut-on faire en sorte d'en choisir un beau ? Je réponds par l'affirmative, le seul inconvénient est qu'il nous laisse des regrets pour l'éternité.

Elle n'était qu'une jeune fille, ou plutôt une sorte de petit animal sauvage armé d'un aiguillon acéré. Elle fuyait. Elle fuyait le temps, les cris, et la mort. Elle fuyait une existence qui n'en n'était plus une, pour atterrir au cœur d'une forêt.

Vivait là un être étrange, à moitié invisible, et dont seule une immense barbe laissait deviner la présence. Accueillie plus que recueillie, elle s'était installée autour d'un feu de camp, sans savoir que ce simple geste allait sceller le Destin de toute sa vie.

En elle, bout la colère. Elle est faite de cette roche des volcans, si dure dessus et si friable dedans. Et tout comme eux, en son cœur une lave en fusion se meut lentement. Elle est passion, elle est désordre, elle est belle sans le savoir, elle n'est plus un homme mais pas encore une femme. Et tout cela doit trouver sa place.

Et puis, c'est le choc, la remise en questions de tant de croyances reçues en héritage des coups de l'existence. Il est ... beau, c'est indéniable. Il est dangereux, c'est évident. Il est le seul, l'unique, c'est le miroir de son âme. Elle ne sait pas, il est homme, elle apprend et déjà il ment.


Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi ce soupir ?

Je dois faire attention, ne pas laisser mon instinct s'endormir, même pour toi.

Et puis leurs bouches se joignent, leurs mains se touchent différemment.

Ca , je n'arrive pas à comprendre ... j'en avais pas besoin avant ... maintenant j'y pense, souvent , trop souvent ...

Il la prend dans ses bras, l'enlace, la regarde, passe doucement une main sur ses cheveux puis l'embrasse en prenant son visage entre ses mains. Et les mensonges commencent, s'entassent jour après jour. Il lui faudra désormais, pour le reste de sa vie, faire semblant.

Tu m'apportes beaucoup de choses sans t'en rendre compte ... Ta présence suffit.
Mon cœur dit qu'il t'aime. Et que le tien n'est pas idiot ... non , sinon il le serait aussi.
Maintenant j'ai besoin de toi. Non , je ne te veux pas pour te torturer. Mais ta présence est devenue importante pour moi , je crois que c'est l'amour ... C'est bête , mais c'est le cas .


Et maintenant, je peux seulement me dire ...

Que tout ses mensonges sont ancrés en moi. Qu'après quatre ans d'un amour dévastateur, il ne reste que des cendres. Que tous ces mots que l'on chantonne sans même y penser, tous ces mots sont vrais. Que toutes les tortures physiques et morales qu'il m'a fait subir sont mon plus beau malheur. Que sa voix s'est perdue dans les méandres de sa cruauté, de son hypocrisie et de son ingratitude mais que ses mots vivent encore en moi.

Et ca ... ca, je le sais par cœur ... Beau Malheur ...

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L'Antre du Démon//Le Territoire du Démon
Garance..



Artist: Benjamin Biolay
Album: La Superbe
Titre: ♪ ♫Ton Héritage

Si tu aimes les soirs de pluie
Mon enfant, mon enfant
Les ruelles de l'Italie
Et les pas des passants
L'éternelle litanie
Des feuilles mortes dans le vent
Qui poussent un dernier cri
Crie, mon enfant

Si tu aimes les éclaircies
Mon enfant, mon enfant
Prendre un bain de minuit
Dans le grand océan
Si tu aimes la mauvaise vie
Ton reflet dans l'étang
Si tu veux tes amis
Près de toi, tout le temps

Si tu pries quand la nuit tombe
Mon enfant, mon enfant
Si tu ne fleuris pas les tombes
Mais chéris les absents
Si tu as peur de la bombe
Et du ciel trop grand
Si tu parles à ton ombre
De temps en temps

Si tu aimes la marée basse
Mon enfant, mon enfant
Le soleil sur la terrasse
Et la lune sous le vent
Si l'on perd souvent ta trace
Dès qu'arrive le printemps
Si la vie te dépasse
Passe, mon enfant

{Refrain:}
Ça n'est pas ta faute
C'est ton héritage
Et ce sera pire encore
Quand tu auras mon âge
Ça n'est pas ta faute
C'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec
Ou, plutôt sans

Si tu oublies les prénoms
Les adresses et les âges
Mais presque jamais le son
D'une voix, un visage
Si tu aimes ce qui est bon
Si tu vois des mirages
Si tu préfères Paris
Quand vient l'orage

Si tu aimes les goûts amers
Et les hivers tout blancs
Si tu aimes les derniers verres
Et les mystères troublants
Si tu aimes sentir la terre
Et jaillir le volcan
Si tu as peur du vide
Vide, mon enfant

{Refrain:}

Si tu aimes partir avant
Mon enfant, mon enfant
Avant que l'autre s'éveille
Avant qu'il te laisse en plan
Si tu as peur du sommeil
Et que passe le temps
Si tu aimes l'automne vermeil
Merveille, rouge sang

Si tu as peur de la foule
Mais supportes les gens
Si tes idéaux s'écroulent
Le soir de tes vingt ans
Et si tout se déroule
Jamais comme dans tes plans
Si tu n'es qu'une pierre qui roule
Roule, mon enfant



Elle avait le regard clair, et le sourire heureux
Cette ingénue douceur que l'on ne prête qu'aux enfants
Elle courrait dans les champs, le rire et la mine joyeuse..
Avant que le glas ne sonne ... aux matines du vent..

- Janvier 1452
Marseille -



La gamine se dandine sur un pied, en tirant sur la main de son père, pressée de s'en aller d'ici alors que rien n'avait commencé. Elle ne veut pas la voir, elle veut s'en aller.. loin.. là bas où tout est vert ou il y aurait Maman derrière la jolie table du jardin, tablier noué autour de ses hanches fines, les mains dans la farine et le combat commencerait. Elle éclaterait de rire, tournoyant au gré du vent, sa robe fine et légère danserait autour d'elle. Et on mangerait le pain de Monsieur Jean, on goûterait pour la énième fois la tarte de Mémé qui serait assise à l'ombre du vieux chêne. Elle lui conterait comme chaque année comment André courtisait ses jeunes années, que maman lui ressemblait, et que Garance aussi.

Papa..

La voix suppliante de la petite fille ne trouve pas d'écho. Trop occupé sans doute à régler les derniers détails, son père lui intime le silence d'un " chuuuut " autoritaire auquel elle se plie en posant le regard autour d'elle. Oh oui elle voulait rejoindre Maman autour de cette tablée du dimanche, s'asseoir sur ses genoux, sentir ses baisers dans ses cheveux défaits, glousser sous les papouilles dans le cou et l'écouter lui parler du futur qui l'attendait. Oh comme elle aimerait lâcher la main de cet homme qui n'a jamais joué son rôle, et courir vers le pré où l'attendait la brioche et la confiture de mures.. Mais la main se serre autour de celle de Garance, et du haut de ses sept ans, elle comprend qu'il est trop tard pour courir. Il pleut.

Elle se met à marcher un peu à contre coeur, entraîné par son père qui ne pleure pas. Le regard bleu fixe la charrette devant eux, si joliment décorée de fleurs jaunes, celles que Maman aime tant et les mots de sa mère lui parviennent.. doux.. clairs.. chaleureux..

Si tu aimes les soirs de pluie
Mon enfant, mon enfant
Les ruelles de l'Italie
Et les pas des passants
L'éternelle litanie
Des feuilles mortes dans le vent
Qui poussent un dernier cri
Crie, mon enfant..



Et Garance crie et lâche la main de son père, fait demi tour et court vers le pré, ses longs cheveux blonds tourbillonnant autour de son visage. Elle n'entend pas son père hurler son nom, non.. Elle sourit Garance à travers ses larmes.. Dos à la mort, elle file vers la vie à grandes enjambées..

Dix années ont passé. Dix longues années et le moment est venu de partir.. Elle s'agenouille sur l'herbe qui recouvre la dernière demeure de sa mère, et dépose comme chaque année un baiser du bout de ses doigts gantés sur la croix et pour la seule et unique fois.. sans doute la dernière, Garance se fend de quelques mots.

Je t'ai vengé Maman.. j'ai mis le temps.. mais je l'ai fait..

Elle retire ses gants lentement puis glisse une main dans une des poches de son manteau de laine.. en sort une bourse de cuir rouge, la dénoue impatiemment et la vide auprès de la croix. La jeune femme se lève et sans plus un regard se détourne.. La silhouette disparaît dans le matin brumeux, ne laissant derrière elle que l'empreinte de ses talons sur le sol, une effluve de parfum délicieusement ambré et l'anneau de mariage de son père.. maculé de sang.
Sohane.




Artiste : Mireille
Titre : Ce petit chemin

Pour aller à la Préfecture
Prends la route numéro trois
Tu suis la file des voitures
Et tu t´en vas tout droit, tout droit...
C´est un billard, c´est une piste,
Pas un arbre, pas une fleur,
Comme c´est beau, comme c´est triste,
Tu feras du cent trente à l´heure
Mais moi, ces routes goudronnées,
Toutes ces routes
Me dégoûtent,
Si vous m´aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flâner
Et nous prendrons un raccourci :
Le petit chemin que voici...

Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... n´a ni queue ni tête
On le voit
Qui fait trois
Petits tours dans les bois
Puis il part
Au hasard
En flânant comme un lézard
C´est le rendez-vous de tous les insectes
Les oiseaux pour nous, y donnent leur fêtes
Les lapins nous invitent
Souris-moi, courons vite
Ne crains rien,
Prends ma main
Dans ce petit chemin!
Les routes départementales
Où les vieux cantonniers sont rois
Ont l´air de ces horizontales
Qui m´ont toujours rempli d´effroi...
Et leurs poteaux télégraphiques
Font un ombrage insuffisant
Pour les idylles poétiques
Et pour les rêves reposants...
A bas les routes rabattues
Les tas de pierres,
La poussière
Et l´herbe jaune des talus...
Les cantonniers, il n´en faut plus!...
Nous avons pris un raccourci :
Le petit chemin que voici...

Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... m´a tourné la tête
J´ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés...
Et puis sur
Ta figure
Toutes barbouillée de mûres...
Pour nous observer, des milliers d´insectes
Se sont installés par dessus nos têtes
Mais un lièvre au passage
Nous a dit "Soyez sages!"
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin!


Décembre 1460


Tapis derrière un buisson en pleine foret Chalonnaise, Théo et So épiaient des soldats qui discutaillaient vertement autour d'une table installée devant une énorme tente. L'archer tendit l'esgourde tout en barrant son visage d'un énorme sourire. Voici qui allait arranger leurs affaires ... une petite fortune les'attendaient ... Il irait vendre ces informations à qui de droit et s'en gaussait intérieurement.

Le jeune homme était grand, chevalier imaginaire qui pourfendait surtout les airs ... qu'il se donnait d'ailleurs. Theo possédait une belle chevelure à laquelle il tenait énormément. Il passait un temps fou à se coiffer chaque matin, chaque midi et .. chaque soir ... Oh non, rien d'efféminé chez cet homme. Il prenait soin de son apparence voila tout. Depuis quelques jours il s'occupait d'une môme ramassée entre Angoulème et Sarlat, et lui apprenait la vie. Elle était mignonne la gamine, sale mais le vol raffiné et toujours le verbe haut. Il aimait leurs différences, lui le beau et poli, elle, la crasseuse.. qu'il formait aux menus larcins.

Donc il était là, agenouillé, tendant l'oreille et souriant comme un gosse à qui l'on a confié un secret qu'on sait d'avance qu'on va répéter ... Jeta un regard sur So qui voulait dire : prends en de la graine ma ptite et écoute. Sohane opina du chef, tout excitée.

Les soldats étaient au nombre de quatre. Ils avaient installé tables et chaises devant une tente et deux d'entre eux regardaient ce qui ressemblait à une carte.

- La seule chose dont on est sur, c'est que leurs hommes sont positionnés ici ... et là. L'homme montra un endroit sur la carte. Les éclaireurs ont trouvé leur camp ici. Pointage de doigt à côté d'un trait bleue qu'évidement Théo ne pouvait voir de là où il se planquait.

- Euh, 'scusez si j'dis une connerie hein ... mais je comprends pas d'où ils arrivent. Le petit jeunot qui avait coupé son chef, se grattait l'arcade sourcilière.
Son chef soupira et lui jeta un regard noir. - Mais ils arrivent pas du con ! ils sont déjà là ! ça fait une heure qu'on vous explique !!
Le jeunot regarda la carte et s'exclama : - Mais on va se faire tuer !! Ils sont beaucoup trop nombreux !!
Regard échangé entre les chefs - Comment ça trop nombreux ? Mais vous n'avez rien compris du tout, sombre crétin !
Le jeunot plissa un oeil ... - Bah les ennemis, c'est les trucs verts sur la carte, non ?
- Mais non abruti, ce sont les arbres là !!! Oh purée virez le moi avant que j'le tue !

So se marrait bien. Elle tendait encore l'oreille regardant Theo qui, la main devant son bouc pour étouffer un rire. .

- Chef chef j'ai une idée !! Un lourdaud leva le doigt et le chef ferma les yeux et en pinçant les lèvres, grinça : -Quoi encore ? ... Vous allez tous m'achever avant la bataille !

Le gros souriait niaisement. - Ah nan, z'allez voir, c'est que j'en ai la 'dans ! Faut faire comme avec les scorpions qui se suicident quand ils sont entourés par le feu, faut faire un feu en forme de cercle, autour d’eux, comme ça ils se suicident, pendant que nous on fait le tour et on lance de la caillasse de l’autre côté pour brouiller… Non ?…

C'est marrant comme des fois on sent le danger venir .. le type recula quand le chef, mains à plat sur la table, pencha la tête vers le sol yeux clos et épaules tendues à l'extrême. Soufflant il eut quelques mots avant de rentrer dans sa tente.
- Le premier qui me sort " on fait un sloubi ", je lui démonte sa gueule, et je la fous sur un piquet !

Théo fit signe à So , genre " on dégage " et les deux compères prirent le chemin du campement. La gamine trottinait en chantant doucement...
" ce petit chemin.. qui seeent la noisetteuuuuh "
" So ! ferme là ! "
" C'est toua la ferme ! "
Elle arracha la branche d'un noisetier et continua de chanter dans sa tête.

Demain une autre aventure les attendait..


Kaamelott livre I
épisode I " La carte "
Rp écrit il y a bien longtemps lorsque je ne jouais que des pnj
Lona



Artiste : Sabine Paturel
Titre : Les Bêtises

J'ai tout mangé le chocolat
J'ai tout fumé les Craven A
Et comme t'étais toujours pas là, j'ai tout vidé le rhum coca
J'ai tout démonté tes tableaux
J'ai tout découpé tes rideaux
Tout déchiré tes belles photos que tu cachais dans ton bureau
Fallait pas m' quitter, tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là
J'ai tout démonté le bahut
J'ai tout bien étalé la glue
Comme t'étais toujours pas revenu, j'ai tout haché menu menu
J'ai tout brûlé le beau tapis
J'ai tout scié les pieds du lit
Tout décousu tes beaux habits, et mis le feu à la penderie

Fallait pas m' quitter, tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là
Fallait pas casser mon cœur
M' laisser sans baby-sitter
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand mes yeux pleurent

J'ai tout renversé les poubelles
J'ai tout pilé la belle vaisselle
Attends c'est pas tout à fait tout, aussi dépensé tous tes sous

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand mes yeux pleurent
Fallait pas m' quitter tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là
Fallait pas casser mon cœur
M' laisser sans baby-sitter


Auch, et ailleurs, sur les routes depuis... plusieurs semaines.

Ils se faisaient une joie de ce voyage, une joie juste ternie par l'annonce qu'un des voyageurs ne pourraient les suivre sans doute jusqu'au bout. Il serait contraint de prendre du repos, ici ou la, et d'aller enquiquiner sans doute un peu trop les moines.

Lona, elle, elle espérait juste que les dits moines, ainsi taquinés, le mettraient fissa à la porte du monastère.
Tous les jours, elle guettait les entrées de ville, en espérant que peut être, elle verrait son ombre apparaître. Point d'ombre, jour aprés jour. Alors la Blonde, elle soupire.

Elle sort quand même, elle n'est pas seule, elle voyage avec ses anges gardiens, ses meilleurs amis et son jeune frère.
En chemin, ils ont aussi rencontré d'autres voyageurs, et leurs pas se sont mis dans les leurs ... Mais la, ça se complique, enfin non, enfin si ... enfin c'est Lona ...

Pour oublier son impatience, elle se transforme en papillon. C'est éphèmère un papillon, elle peut reprendre sa forme originelle de jeune femme blonde dés qu'elle a passé la porte des tavernes qui abritent les rires de l'équipée, soir aprés soir.

Si vous trouvez un jour, dans une taverne, des meubles sans dessus dessous, une porte barrée, des fenêtres ouvertes en plein hiver vous invitant à entrer, dites vous que la blonde n'est sans doute pas loin ...

A d'autres moments, elle sera plus calme... posée. Ennuyeuse ? Rhooo mais non quand même.

Ses meilleurs amis la protègent, sur l'épaule droite, son amie lui dit de faire sa vie comme elle l'entend, que partout il y aura forcément des bons et des mauvais penseurs, et sur l'épaule gauche, la voix de la raison qui lui sonne, régulièrement, qu'elle doit faire "attention"...

Elle en perd la boule des fois et à son tour, irait bien se reposer dans un couvent. Mais à chaque fois qu'elle a essayé, elle s'y ennuyait ferme... comment voulez vous qu'il en soit autrement ? Elle ne pouvait pas déménager le maigre mobilier de la cellule, rire avec les nonnes trop sérieuses était aussi interdit.... Alors elle continue sa route, elle continue d'y croire, elle continue de faire ce qu'elle à faire.... des bêtises, ou pas. Quoi qu'il advienne, elle aura fait ce qui lui semblait bon au moment.

Vivre la vie, au jour le jour, carpe diem....

_________________
Leonne



Au P'Tit Bonheur - J'Veux Du Soleil

Je suis resté qu'un enfant
Qu'aurait grandi trop vite
Dans un monde en super plastique
Moi j'veux retrouver... Maman !
Qu'elle me raconte des histoires
De Jane et de Tarzan
De princesses et de cerfs-volants
J'veux du soleil dans ma mémoire.

{Refrain:}
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil

2 - J'veux traverser des océans
Et devenir Monte-Christo
Au clair de lune
M'échapper de la citadelle
J'veux devenir roi des marécages
Me sortir de ma cage
Un Père Noël pour Cendrillon
Sans escarpin...

3 - J'veux faire danser Maman
Au son clair des grillons
J'veux retrouver mon sourire d'enfant
Perdu dans le tourbillon
Dans le tourbillon de la vie
Qui fait que l'on oublie
Que l'on est resté des mômes
Bien au fond de nos abris.




Il fait froid ce matin. Si au moins il avait neigé ce serait joli à regarder, mais non. Il n’y a que la froide plaine et les squelettes décharnés de quelques arbres là-bas au loin. La jeune fille assise sur le seuil de sa roulotte contemple ce paysage endormi enroulé dans son châle. Il arrive bien un jour ou l’hiver fini.

J’veux du soleil

Il fut un temps où son monde était gai. Il fut un temps où, lorsqu’elle se réveillait ainsi au cœur de la matinée c’était le chant des oiseaux et une tasse de lait fumant à l’accueillir au pied d’une autre roulotte. Plus loin quelques musiciens s’exerçaient autour d’un brasero où grillé des galettes de maïs au parfum enivrant. Puis il avait fallu grandir. S’éloigner.

J’veux du soleil

Elle avait fui ce monde-là un petit matin d’automne. Quitté son cher Séraphin, ce papa qui tend lui avait donné. Elle voulait jouer à la grande. Elle voulait devenir quelqu’un. Oh n’allez pas penser à quelques ambitions de changer de condition sociale. Dans ses rêves d’enfant jamais Léonne ne devenait la princesse au petit-pois. Non. Juste une vie d’adulte. Rencontrer l’amour peut-être ? Avoir un toit pour l’abriter les soirs de bourrasque. Un toit et puis quatre murs, et puis… Et puis les murs l’avaient étouffaient et l’amour s’en était allé voir ailleurs.

J’veux du soleil

Et elle s’était réveillée vieille. 18 ans c’est la fin des rêves. Alors elle avait couru après ses souvenirs comme toutes les bonnes petites vieilles du monde. Une caravane passait par là au hasard de ses errances alors elle y était monté. Il y avait bien les roulottes, il y avait même le brasero et les foutus galettes qui y grillent. Il y avait aussi quelques tasses fumantes pour l’accueillir au saut du lit, et le sourire édenté et chaleureux de quelques cousins au grand cœur. Mais la nostalgie a la dent dure.

J’veux du soleil

Il fait froid ce matin, si au moins il avait neigé. La jeune fille sourit assise sur le seuil de sa roulotte une douce pensée lui traversant l’esprit. Il n’est jamais trop tard au fond pour les bêtises. L’enfance est un partage. Il suffit parfois d’une rencontre, un pire rêveur que soit. Un qui veut vous amener au soir poser un pied léger sur les sentiers lunaires. Un fou ? Un sage ? Un sourire.

J'veux retrouver mon sourire d'enfant
Perdu dans le tourbillon
Dans le tourbillon de la vie
Qui fait que l'on oublie
Que l'on est resté des mômes
Bien au fond de nos abris.

_________________
Queen


Quatre mots sur un piano
Artistes : P. Fiori / J.J. Goldman / C.Ricol

Quatre mots sur un piano, ceux qu'elle a laissés
Quatre c'est autant de trop, je sais compter
Quatre vents sur un passé, mes rêves envolés
Mais qu'aurait donc cet autre que je n'ai ?
Ne le saurai-je jamais

Cas très banal, cliché, dénouement funeste
Trois moins deux qui s'en vont, ça fait moi qui reste
Caresses, égards et baisers, je n'ai pas su faire
La partager me soufflait Lucifer
Depuis je rêve d'enfer

Moi j'aurais tout fait pour elle, pour un simple mot
Que lui donne l'autre que je n'offrirais ?
Elle était mon vent mes ailes, ma vie en plus beau
Etait-elle trop belle ou suis-je trop sot ?
N'aime-t-on jamais assez ?
Quatre années belles à pleurer, maigre résumé
Cartes jouées mais la reine s'est cachée
Quatre millions de silences, de regrets qui dansent
Les questions, les soupirs et les sentences
Je préférais ses absences

Moi j'aurais tant fait pour elle, pour boire à son eau
Que lui donne l'autre que je n'offrirais ?
Elle était mon vent mes ailes, ma vie en plus beau
Mais était-elle trop belle, ou bien nous trop sots ?
N'aime-t-on jamais assez

Vous étiez ma vie comme la nuit et le jour
Vous deux, nouez, filiez mon parfait amour
Un matin vous m'avez condamnée à choisir
Je ne vous aimais qu'à deux
Je vous laisse, adieu
Choisir serait nous trahir

Mais qu'aurait donc cet autre que je n'ai ?
Ne le saurai-je jamais ?
La partager me soufflait Lucifer
Depuis je rêve d'enfer


Parlons peu, parlons bien. Il faut aller à l’essentiel dans ce genre de situation. On me pensait avec un cœur de pierre, libertine et froide. Mais les apparences extérieures sont bien souvent trompeuses. Et peut-être encore plus dans mon cas. Je suis une comédienne. Chacun de mes actes est –Pour le plus souvent – réfléchit. Je me montre comme une simple d’esprit, une femme facile. C’est pour que vous m’évitiez. Je ne vous aime pas. Pas vous. J’en aime d’autres. Et là est mon grand problème.
Je vais de l’un à l’autre. Je ne sais pas ce qu’ils pensent réellement. En épouserais-je un, un jour ? Il y a peu de chance. Est-ce que l’un sera le père de mes enfants ? Certainement pas.
Je considère cette faiblesse sentimentale comme une maladie passagère. Elle me tourmente, mais ne doit pas durer. Je n’ai pas le temps pour ces futilités. On compte sur moi autre part. Si l’on m’engage c’est justement car je ne suis pas du genre à sentimentaliser. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’espérer qu’elle continue encore. Cette sensation d’être aimé, et pas seulement pour une nuit, m’était inconnue.
Enfin, c’est ce que je m’imaginais.

Ils sont tous deux des opposés. J’ai effleurés leurs visages, je connais leurs traits par cœur, et leur différence me donne des vertiges. Je ne me comprends pas moi-même. Pourquoi eux ? Pourquoi ces êtres aux similitudes inexistante ?

Je suis une inconstante. Je veux tout, mais quand je l’ai, cela ne m’intéresse plus.
Je suis une capricieuse. Si je n’obtiens pas ce que je veux, je sais être exécrable.
Je suis une manipulatrice. Ce que je veux, je l’obtiens de quelques manières que ce soit.

Je les voulais, je les ai eus. Je ne veux pourtant pas m’en défaire. Je ne veux pas à avoir à faire de choix. Ils savent, mais ne partent pas. Rien n’est dit avec eux. Je ne sais pas si c’est sérieux. Pourtant, je ne peux m’empêcher, quand je suis avec l’un de penser à l’autre.

Je suis une infidèle. Depuis toujours, je n’ai jamais été sérieuse en relation. Mais cette fois, c’était différent. Cette infidélité n’était pas de l’ordre d’une fois. Ce n’était pas un coup de tête ou une envie à satisfaire.
Désormais, je suis comme tous les autres. Je tremble, j’ai peur. Ils ont brisé le roc de mes sentiments. Mais dans le fond, si c’était ça qui leur avait plu ? Serai-je maintenant aux proies de me faire abandonner, comme je l’ai si souvent fait ?

Je ne me réfugierai pas,
puisque je ne peux pas choisir, je partirais.

_________________
Aelyenor


The show must go on
Ce titre est extrait de l'album : Innuendo

Artiste : Queen (Freddy Mercury)

The show must go on



Empty spaces, what are we living for
Abandoned places, I guess we know the score
On and on
Does anybody know what we are looking for

Another hero another mindless crime
Behind the curtain in the pantomime
Hold the line
Does anybody want to take it anymore

The show must go on
The show must go on
Inside my heart is breaking
My make-up may be flaking
But my smile still stays on

Whatever happens I'll leave it all to chance
Another heartache another failed romance
On and on
Does anybody know what we are living for
I guess I'm learning
I must be warmer now
I'll soon be turning round the corner now
Outside the dawn is breaking
But inside in the dark I'm aching to be free

The show must go on
The show must go on, yeah
Ooh inside my heart is breaking
My make-up may be flaking
But my smile still stays on
Yeah oh oh oh

My soul is painted like the wings of butterflies
Fairy tales of yesterday will grow but never die
I can fly, my friends

The show must go on, yeah
The show must go on
I'll face it with a grin
I'm never giving in
On with the show

I'll top the bill
I'll overkill
I have to find the will to carry on
On with the
On with the show


* Freddy si tu nous vois: show will go on !


Traduction en Français :


Le Spectacle Doit Continuer

Des places vides, pourquoi vivons-nous?
Des places abandonnées, je crois que l'on connaît le résultat
Encore et encore
Est-ce que quelqu'un sait ce que l'on recherche

Un autre héros, un autre crime insensé
Derrière le rideau du pantomime
Garde la ligne
Est-ce que quelqu'un veut en prendre encore?

Le spectacle doit continuer
Le spectacle doit continuer
A l'intérieur me cœur se brise
Mon maquillage commence à s'écailler
Mais mon sourire ne s'efface pas

Peu importe ce qui arrive, je m'en remets à la chance
Une autre peine de cœur, une autre romance déchue
Encore et encore
Est-ce que quelqu'un sait pour quoi on vit
Peut-être que j'apprends
Je dois être plus averti maintenant
Bientôt je tournerai les coins ronds
Dehors il y a l'aube qui se lève
Mais à l'intérieur, dans le noir, je souhaite la liberté

Le spectacle doit continuer
Le spectacle doit continuer
A l'intérieur me cœur se brise
Mon maquillage commence à s'écailler
Mais mon sourire ne s'efface pas
Yeah oh oh oh

Mon âme est peinte comme des ailes de libellule
Les contes d'hier vont croître mais ne s'éteindront jamais
Je peux voler, mes amis

Le spectacle doit continuer
Le spectacle doit continuer
J'y ferai face avec le sourire
Je ne laisserai jamais tomber
Je continuerai le spectacle

Je ferai monter la facture
Je ferai tout en double
Je dois trouver la volonté de continuer
Avec le spectacle
Avec le spectacle

Le spectacle doit continuer





Je regarde tomber la pluie. Plus exactement je regarde son ruissellement le long des montants en bois de la charrette. Ah c'est beau la pluie. Chiant mais noble. les voyages franchement sous la grisaille c'est d'une tristesse.

La flotte dégouline le long de mes joues. Je me retourne et contemple la petite troupe qui tangue au rythme des cahots de la carriole. Étape à Carcassonne. Décidément cette ville fait tout pour me contraindre à rester. La dernière fois au joli de mois de mai c'était pour mettre au monde mon fils Kundera, aujourd'hui je me trouve en proie à des turbulences stomacales et des nausées incessantes. Mon estomac se dispute un véritable ramassis de borborygmes, de spasmes et relents insoupçonnés qui se côtoient sans aucune retenue.

Toujours est-il que je dévale des abîmes, dégobille une mousse infâme qui auparavant ressemblait à du beau bleu Auvergnat, je roule, tangue, claque des dents, je hais tout le monde en ce moment et les fromagers réunis, n'arrivant plus à refouler mes besoins dégueulatoires.
Un grondement lointain dans les profondeurs de mon estomac qui s'amplifie, se précise, devient fracas, remonte telle une rivière tourmentée se changeant en torrent épais, aux eaux brunes...puis cascade à tout va pour rejaillir en furie et se précipiter vers de sombres ruisselets courant sur la terre Languedocienne.


Mais Carcassonne a de quoi être aimé. Je pénètre dans une herboristerie taverne. Mon barbu s'y trouve déjà et demande à une vieille Dame de quoi me soulager.
Tout le monde est là. Mon amie Lona, ses enfants et les miens.
Quel est le nom de cet estaminet déjà ? Bah je ne m'en souviens plus, mais peu importe. En ouvrant la porte, un doux retour aux souvenirs d'antan a resurgi dans nos mémoires. un air bien connu, familier et enivrant, où se côtoient les misères populaires mais plein de tendresses ; ici point d'orgueil, on parle de ses problèmes, on écoute simplement, sans rien dire. Tout respire les illusions, les promesses d’espoir ou les rêves atteints.
L'espace d'un repos forcé dans cette cité, je me plonge alors l'espace de quelques jours dans cet univers noyé par les esprits tour à tour mesquins, prisonniers d'un esprit torturé, assoiffé d’idéaux ou étriqués dans leur toute petite vie. Il y avait les rêveurs, les altruistes, les mous, les durs, les amoureux transis, les assassins…cerveaux torturés par les habitudes, emprisonnés dans leur folie.

Un manant s'écroule sur la table, le bras replié et on contemple la tristesse, avec respect et commisération...c'est ça aussi Carcassonne, du monde, des gens qui n'avaient que leur simple vie à faire partager aux autres.
Il y avait...celui qui se réveillait le matin avec l'envie inextinguible de tuer sa femme, le sieur bien mollasson qui rencontre une Dame toute aussi mollassonne et qui se béniront probablement mollement, le galant et libertin impénitent qui pense que toutes les femmes tombent systématiquement amoureuses de lui, Lona, toujours aussi fraîche, galantine et rieuse, les enfants déjà apprivoisés par l'autochtone et l'Acanthe, attentionné et précautionneux veillant sur moi.


Toutes les choses qui vous tracassent mettez-les dans une boîte, refermez le couvercle et ouvrez-les plus tard où ne les ouvrez pas...



Chacun mène son voyage à la guise de ses envies et de ses désirs. Nous avalons les lieues...ma main dans celle de mon homme, le regard tourné toujours vers mes enfants et mes amis, emplissant mon regard des beautés naturelles qui se dressent sur notre route et que l'on renvoie aux oubliettes de la mémoire comme l'on avale une brioche dorée au retour de classe.

La notoriété ne nous intéresse guère. On ne recherche qu'à se mélanger aux personnes de notre rang. Sans doute avons-nous tort...peu importe après tout que l'on ne soit que furtifs balayés par les vents, peu importe que l'on ne se souvienne pas de nous. Nous ne nous en soucions guère et aspirons à vivre heureux.

Alors oui nous sommes partis...et j'ai eu un peu mal je ne le cache pas, un peu perdue au milieu du rien, et quand je dis rien c'est qu'il n'y avait plus rien. Rien de rien, rien à se foutre en l'air, rien à pleurer...et comme il n'y avait plus rien et que je n'avais plus rien j'ai décidé de voir la vie autrement.

Je me retourne vers Lona et je lui répète ce que je lui avait écrit un soir, lorsque je l'avais laissée sur un bord de route. Je m'en suis voulue. A mort.

" Peut-être tout simplement qu'il faut à un moment partir pour donner un sens à ces mots. Peut-être que cela correspond à un moment de la vie de chacun. Je crois que la vie est ce que l'on en fait et que rien n'est immuable. Quelles que soient les raisons pour lesquelles nous avons décidé de partir, cela ne concerne que nous quoi qu'on puisse en penser et que nous avons raison de le faire car on croit que c'est mieux pour nous.
On peut parler d'égoïsme, mais est-ce que tous les choix que l'on fait ne sont pas finalement égoïstes quand on y regarde de plus près ? Je crois qu'ils sont toujours dictés par la volonté d'améliorer notre vie, de se rapprocher au plus près de ce que nous souhaitons pour nous-même avant tout. C'est égoïste et en même temps c'est très généreux, parce que pourquoi vouloir s'améliorer dans le fond si ce n'est aussi pour les autres.
Voilà on part mes amis. Tout simplement par envie de voir ailleurs, d'autres paysages, d'autres gens, d'autres cultures...on évoluera vous savez, oui on évoluera en nous rendant compte que rien n'est parfait. On apprendra à relativiser, à nuancer. On grandira !
Certains partent, d'autres se perdent et se retrouvent ou se perdent complètement ...les différences culturelles et les confrontations à d'autres conditions et problèmes apportent aussi à chacun et aux autres rencontrés... Le choc culturel peut être aussi bénéfique.
Je suis mon destin mon amie. Je suis mon instinct. Chacun a sa légende personnelle ou trouve la sienne au coin de la rue ou beaucoup plus loin s'il ouvre ses yeux et apprend à se connaitre ...
On pourra tomber amoureux aussi d'un pays, au point où on s'y sentira tellement bien que l'on aura envie de s'y installer... ou ce sera peut être le fruit du "hasard" tout simplement...pour te dire qu'il n'y a pas que le mal être qui guide à partir.

Ayons des envies, accomplissons-les. Soyons égoïstes..."




[Bonjour, merci de traduire votre chanson svp.

Extrait des règles d'or des aRP' : Les passages de RP en langues étrangères/mortes sont admis, mais doivent être traduits en français.

Modo Eden]

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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Eliance


Artiste : Buridane

Le serment

Le serment tacite est beau d’apparence/ Mets tes gants si tu veux le soulever du silence / C’est comme dans ces rêves où tu pédales / Que tu cours comme un dingue et que t’avances pas d’un poil / Je braille au fond / Personne entend / Je ne veux pas qu’on m’entende d’ailleurs je veux crever dedans.

Excuse tu me fais mal / je veux pas dire mais tu me fais mal / je peux pas le dire exactement / je peux pas le dire selon le serment / la peur / t’as peur oui / de toi dans les miroirs et de mon ombre sur les trottoirs.

Tapi dans tous les coins là toujours / le petit serment au besoin se ferait passer pour de l’amour / J’ai juré tout craché l’enfer / Paraît que l’enfant ne sera pas privé de son dessert / si je suis sage et si j’ai l’air heureuse / Mais je ne suis pas dupe et je vois bien que mes joues se creusent.

J’attends que ce truc te passe / Que ce truc te lâche / Que t’en prennes conscience avant que je me fâche / Je gère seule tout / Je m’en sors seule/ Et je garde au fond ma cassée de gueule / Le gosse qui dort qu’il ne faut pas que je réveille / Les coups de crosse et le haut de la marelle / Tamponnée “pas fragile” sur le paquet / L’emballage c’est rien dedans tout peut sauter.
J’aimerais que t’évites les miroirs / Quand tu me vois que tu changes de trottoir.

Jusqu’où petite

Ce petit truc imprévu / qu’était pas attendu / Ce petit truc qui s’installe / Ce petit truc qui grandit trop mal / Ce petit truc qui t’attend / Ce petit truc qui se loge / Ce petit truc indécent / Ce petit truc qui t’encombre un poil / Ce petit truc qui germe / Ce petit truc qui te fout la gerbe / Ce petit truc qu’il faudra / ôter du dedans de toi tant bien que mal

Jusqu’où petite / tu repousses les limites / du « ce qui ne tue pas » / ne rend pas comme tu crois / plus forte à chaque fois

Ce petit truc qui t’isole / Ce petit truc et rien que toi / Ce petit truc camisole / Ce petit truc qui te parle tout bas / Ce petit truc qui te laisse / plus fatiguée plus en détresse / Ce petit truc qui te hante / Ce petit truc qui t’éventrera / Ce petit truc endormi / ce petit cœur qui bat aussi / Ce petit truc mérité / Ce petit truc c’est bien fait pour toi

Jusqu’où petite / tu repousses les limites / du « ce qui ne tue pas » / ne rend pas comme tu crois / plus forte à chaque fois

Ce petit truc que tu rends / Ce petit truc que tu perds / Ce petit truc que t’oublies / Ce petit truc que t’enfouies sous terre / Ce petit truc est parti / Ce petit truc s’en est allé / Ah qu’il était joli le joli joli mois de mai / Dis-moi si tu le digères…


    - [Cinq ans plus tôt] -


Un serment nous lie. Impossible de parler. Impossible de crier. Et pourtant, j'ai mal. J'ai mal, mais je peux pas le dire. Personne m'entendrait. Personne m'écouterait. Alors je me tais. Je subis ce mari outrageux. Je subis ses colères, je subis ses excès, je subis sa vie.

Et puis quoi faire ? je suis seule face à mes bleus. Pourquoi cette vie plutôt qu'une autre, après tout.
Comme dit ma mère, qu'est-ce que je pourrais avoir d'autre. Je n'ai pas faim, je n'ai pas froid. Il est riche. Il est respecté. Il est craint. La vie n'est pas un conte de fée. Alors je reste. J'affronte. Je survis.

Et puis un jour, je suis différente. Je ne suis plus seule. Un petit truc s'est immiscé en moi, sans que je m'en aperçoive. Il me tient compagnie. Il partage les coups, les cris. Il partage tout. D'autres avant lui ont péri. Ils n'ont pas supportés. Ils ne voulaient pas de cette vie-là. Ils ne voulaient pas de moi. Mais lui, ce petit truc, il s'accroche. Il veut voir la lumière. Il ne sait pas encore qu'ici tout est pénombre. Ce petit truc grandit. Il m'envahit un peu plus chaque jour.

Alors cette nuit, j'ai fui. Pas loin. La rebouteuse est réveillée d'une secousse. Il ne faut pas attendre. Elle doit m'aider. Elle doit le libérer. Comment envisager de faire supporter ce calvaire à ce petit truc. Il mérite mieux.
Je veux être seule. Je veux rester seule. C'est mon enfer. Je ne veux le partager avec personne. Alors je suis venu rendre ce petit truc.

« Reprends-le. »

Elle comprendra, la rebouteuse. Elle sait ma vie. Elle a déjà pansé mon corps juvénile désarticulé par ses lubies. Il n'y a pas besoin de plus de mots. À quoi bon. Elle a compris.

Elle m'allonge sur sa vieille paillasse. Je suis calme, déterminée. Peu importe la douleur, peu importe la tempête qui s'abattra quand il saura. Seule compte sa liberté à lui.
Qu'elle le prenne. Qu'elle le donne à une autre. Qu'on en parle plus. Ce petit truc doit partir de moi. Il s'accroche, il est tenace. Il n'a pas compris. Il n'est pas pour moi. Il s'est trompé de ventre, trompé de vie...
Ivoire


Summer wine in winter
Strawberries, cherries and an angel's kiss in spring / Fraises cerises et baiser d’ange au printemps
My summer wine is really made from all these things / Mon vin d’été est fait de tous assurément
I walked in town on silver spurs that jingled to / Marchant en ville avec éperons d’argents tintant
A song that I had only sang to just a few / Une chanson que je n’avais chanté à peu de gens
She saw my silver spurs and said let's pass some time/ Elle vit mes éperons d’argent et dit “passons du temps”
And I will give to you summer wine/ Et je vous donnerai du vin d’été
Ohh, summer wine / Ohh vin d’été
Strawberries, cherries and an angel's kiss in spring/ Fraises cerises et baiser d’ange au printemps
My summer wine is really made from all these things/ Mon vin d’été est fait de tous assurément
Take off your silver spurs and help me pass the time/ Otez vos éperons d’argent et aidez moi à passer du temps.
And I will give to you summer wine/ Et je vous donnerai du vin d’été
Ohh, summer wine/ Ohh vin d’été
My eyes grew heavy and my lips they could not speak / Mes yeux s’alourdirent et mes lèvres ne pouvaient plus parler
I tried to get up but I couldn't find my feet / Voulant me lever je ne pouvais trouver mes pieds
She reassured me with an unfamiliar line/ Elle me rassura avec une étrange phrase
And then she gave to me more summer wine/ Et me donna-t-elle alors plus de vin d’été
Ohh, summer wine/ Ohh vin d’été
Strawberries, cherries and an angel's kiss in spring/ Fraises cerises et baiser d’ange au printemps
My summer wine is really made from all these things/ Mon vin d’été est fait de tous assurément
Take off your silver spurs and help me pass the time/ Otez vos éperons d’argent et aidez moi à passer du temps.
And I will give to you summer wine/ Et je vous donnerai du vin d’été
Mmm, summer wine/ Ohh vin d’été
When I woke up the sun was shining in my eyes/ Quand je me réveillai, soleil brillait dans mes yeux
My silver spurs were gone, my head felt twice its size/ Eperons d’argents disparus et tête semblant deux fois sa taille
She took my silver spurs, a dollar and a dime/ Elle prit mes éperons, un dollars et dix cents
And left me cravin' for more summer wine/ et me laissant désirant plus de vin d’été
Ohh, summer wine/ Ohh vin d’été
Strawberries, cherries and an angel's kiss in spring/ Fraises cerises et baiser d’ange au printemps
My summer wine is really made from all these things/ Mon vin d’été est fait de tous assurément
Take off your silver spurs and help me pass the time/ Otez vos éperons d’argent et aidez moi à
And I will give to you my summer wine/ Et je vous donnerai du vin d’été





Quatorze siècles de grâce. Chacun avait connu son lot d’invasions, de famines et d’épidémies. Et le quinzième n’échappait à cette règle. Combien de fois cette terre aride et avare, qui parcimonieusement distribuait de maigres richesses, s’était-elle en retour abreuvée du sang et de la chair?



Une étrange fascination l’avait emprisonné dès le premier regard. Allons donc… lui ? Vagabond des âmes ? Tomber dans un cliché si vieux et si usé qu’il ne semblait plus qu’une expression. Pourtant il ne pouvait le nier, lorsque les yeux d’ambre avaient délicatement tourné leur attention vers ses sombres iris, il n’avait pu s’en détacher qu’avec regret.



L’on n’avait souvent besoin d’aller loin de son village pour découvrir les blessures parfois toutes juste cicatrisées des douleurs passées. Champs brulés piétinés, pillés qui depuis laissés à l’abandon. Hameaux décimés par la dernière peste et dont les squelettiques bâtiments s’associaient aux légendes de malédictions, sans parler de ces immenses monticules, anciens cimetières creusés à la va-vite en dehors des murs et qui rejetaient parfois quelques bouts d’os et de tissu.

Dans les rues mêmes de la ville, pouvait-on croiser un mendiant au bras unique qui tendait la main : un des rares qui avait pu survivre à telle blessure. Et cette femme qui avait vu ses cheveux blanchir cette
terrible nuit où elle avait perdu amour et raison et semblait maintenant errer sans but.



La musique, d’abord à peine audible s’était affirmée, les invitant à la danse. Une danse empreinte d’hésitations, de timides invitations. Telle d’aveugles arachnides, ils avaient tissé des toiles sans trop d’espoir, les lançant aux caprices du vent, laissant à l’autre le choix de les prendre ou les laisser.



Dans chaque famille l’on retrouvait, cachées par une étrange pudeur ou le désir de protéger au plus longtemps l’innocence des enfants, les reflets de ces plaies que le temps avait laissé. L’épée couverte de rouille accrochée au mur en souvenir d’un frère ou d’un oncle. Quelques bouquets de fleurs fanées que l’on se refusait à jeter. Ou encore un nom unique porté par trois enfants, des deux premiers ne restant que souvenir fugace dans une mémoire tourmentée et un emplacement où parfois l’on se rendait pour prier.



Ces filets de soie mus par un propre désir s’étaient doucement unis, le rapprochant d’elle sans qu’il ne tenta de résister, ni forcer. Profiter de la lente ivresse qui l’envahissait, laissant d’autres fils envelopper ses épaules. Chaque pas le rapprochait de l’intense chaleur qui brulait en elle. Difficilement contenue, délicieusement accueillante…
Puis était venue cette nuit près d’un feu de camp. En plein milieu du campement, sous les yeux de tous. Et pourtant jamais n’avaient-ils été aussi intimes, si éloignés du monde. Il n’y avait eu de baisers d’échangés mais ils n’auraient été alors qu’une confirmation de ce qu’il avait déjà accepté après avoir plongé sans désir de retour.



Même dans les sourires et les rires retrouvait-on parfois des bribes de tristesse encore accrochées, refusant de laisser éclater la joie, ne serait-ce qu’un seul instant.

Et ce malheur était universel. Bien sûr s’atténuait-il parfois pour les riches ou les puissants, parfois … rarement. Partout et en tout le retrouvait-on, parfois dissimulé mais jamais complètement disparu.

Sauf pour …



Cette flamme s’éteindrait-elle ? En souffriraient-ils dans le futur? Possible : le destin prenait parfois malin plaisir à faire goûter au paradis avant de l’éloigner. Mais tant qu’elle restait heureuse, peu lui importait. Il avait appris à serrer les dents lors des moments difficiles, et vivre avec les démons et cicatrices du passé ne lui causait problème.

Seul comptait le présent, ouvrir de nouvelles portes ensemble. Découvrir et vivre. Vivre pleinement chaque seconde.




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