Ezio
Quelque part, entre Chambéry et Belley...
Le reflet du lac me dégage une image qui ne semble pas être moi. Une image trouble et laide. Repoussante.
Un homme visiblement sale, une barbe naissante et entre mêlée, des yeux cernés et fatigués. Heureusement, le reflet ne donne pas l'état de l'haleine.
Cet homme a sans doute picolé toute la nuit. Un peu comme moi...
Je m'appelle Ezio A. Vous m'auriez vu, hier encore, à me promener fièrement, si sûr de moi. Si sûr de mes acquis et de mes choix. Je pensais que rien ne pouvait m'arriver; je pensais que j'étais fort, presque invincible, et pourtant...
Aujourd'hui, j'ai tout perdu. Et quand je dis tout, je ne parle pas d'un nombre. Non. J'en ai perdu une seule.
Pas une seule chose hein. Une seule personne. Mais celle-ci était tout.
Maintenant que j'y pense... La sale tronche reflétée sur l'eau... C'est peut-être la mienne...?
Je me lève. Je trébuche et me rattrape tant bien que mal. Je reprends l'équilibre. Saleté d'alcool! Pourquoi j'en ai trop bu?
Debout, mon regard se pose à nouveau sur l'eau. Le reflet a disparu. C'était le mien. raclure! Je te hais! Tu as gâché ma vie! Sale italien! Bon à rien!
Un rot. Je marche comme si je n'avais pas de jambe. Bouteille à la main, je vais je n'sais où. Je tente d'éclaircir certaines questions dans ma tête.
L'Ezio d'aujourd'hui n'est plus l'Ezio d'hier. Et qu'en est-il de celui de demain?
Mes vêtements sont trempés, j'empeste l'alcool. Aurais-je dormi dans un fût? Je ne me souviens de rien.
Maintenant, j'ai froid. Ne dit-on pas que l'alcool réchauffe? Allez, encore un coup pour voir...
_________________
Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Le reflet du lac me dégage une image qui ne semble pas être moi. Une image trouble et laide. Repoussante.
Un homme visiblement sale, une barbe naissante et entre mêlée, des yeux cernés et fatigués. Heureusement, le reflet ne donne pas l'état de l'haleine.
Cet homme a sans doute picolé toute la nuit. Un peu comme moi...
Je m'appelle Ezio A. Vous m'auriez vu, hier encore, à me promener fièrement, si sûr de moi. Si sûr de mes acquis et de mes choix. Je pensais que rien ne pouvait m'arriver; je pensais que j'étais fort, presque invincible, et pourtant...
Aujourd'hui, j'ai tout perdu. Et quand je dis tout, je ne parle pas d'un nombre. Non. J'en ai perdu une seule.
Pas une seule chose hein. Une seule personne. Mais celle-ci était tout.
Maintenant que j'y pense... La sale tronche reflétée sur l'eau... C'est peut-être la mienne...?
Je me lève. Je trébuche et me rattrape tant bien que mal. Je reprends l'équilibre. Saleté d'alcool! Pourquoi j'en ai trop bu?
Debout, mon regard se pose à nouveau sur l'eau. Le reflet a disparu. C'était le mien. raclure! Je te hais! Tu as gâché ma vie! Sale italien! Bon à rien!
Un rot. Je marche comme si je n'avais pas de jambe. Bouteille à la main, je vais je n'sais où. Je tente d'éclaircir certaines questions dans ma tête.
L'Ezio d'aujourd'hui n'est plus l'Ezio d'hier. Et qu'en est-il de celui de demain?
Mes vêtements sont trempés, j'empeste l'alcool. Aurais-je dormi dans un fût? Je ne me souviens de rien.
Maintenant, j'ai froid. Ne dit-on pas que l'alcool réchauffe? Allez, encore un coup pour voir...
_________________
Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.