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[RP] La vengeance aux deux visages

Abraxas


Epinal, terre Lorraine.

La soirée vient de débuter, pourtant cela fait déjà quelques heures que le soleil a laissé place à l'obscurité. En ville les chandelles au travers des fenêtres hébergent la vie qui s'égraine plus lentement semble t'il en période hivernale.
Il fait froid, les fourrures pour les plus riches sont sorties des penderies, pour les autres, mantels, laines, capuchons, bonnets et mitaines protègent du climat déjà rude. Alors après la journée de travail, plus encore que l'été on passe en taverne se réchauffer autour d'un bon feu, d'alcool et de femmes.

L'antre du Gorgeon.

Comme un peu partout ailleurs, les hommes boivent, les femmes minaudent. A l'écart, le tavernier tient conférence laissant à sa serveuse le soin de gérer la salle. Il a mieux à faire, il négocie.
Trois hommes sont attablés avec lui, l'alcool coule à flot, les gosiers se rincent, mais l'attention toujours porté sur celui qui va devenir leur patron pour cette mission.

Les écorcheurs, un nom qui dérange en ville. Les dents grincent quand il est prononcé alors il n'en faut pas plus que l'accompagner d'une petite prime pour finir de persuader de l’intérêt de l'expédition.

L'esprit de vengeance de l'homme ne calcule rien d'autre que son honneur, parce qu’évidemment, il pense en avoir un de valeur, comparé aux autres écorchés. Il sera lavé, d'autant plus qu'il s'agit la d'une femme, une des leurs, une de ses femmes qui se comporte comme un homme se croyant tout permis. Une de ses femmes qu'il faut corriger, parce qu'elles ne sont pas au dessus d'eux, les honnêtes concitoyens.

Pour qui s'était elle prise à jouer la fière en refusant qu'il leur offre un verre?
Pire encore, elle l'avait humilié en public en refusant de tremper dans ses petites affaires qu'il espérait juteuse grâce à la marchandise.

Il y a deux types de femmes et non trois.

La première voue sa vie à sa famille.
La seconde, joue de ses atours pour faire fructifier les affaires.
La brune ne fait partie d'aucune, il est grand temps de l'éduquer.
Pour cette race là, la leçon ne rentre que par la force, ils sont bien d'accord là dessus.

Une bourse est échangé, ils se la partageront entre eux. Moitié maintenant, moitié à exécution du contrat. Bien sur il veut des preuves, c'est elle qui doit payer sa dette, il en jubile tant que ses lèvres en tremblent d'un sourire vengeur.
L'alcool encore et toujours, celui qui scelle les pactes et autres promesses, le quatuor boit, les esprits s'échauffent en pensant au bon moment qu'ils vont passer. L'heure tourne, la nuit s'enfonce tout comme la température extérieur.

Dehors la neige a cessé de tomber, mais le sol s'est couvert de sa tenue d'apparat. Un linceul blanc immaculé l'habille. Bientôt au sortir du gorgeon, les pistes ramèneront les villageois chacun à leur domicile, sauf pour les trois missionnés.
Khalan
Epinal.
Taverne des écorcheurs.

La nuit est déjà avancé quand elle se décide à rentrer. La soirée a été calme, elle n'a pas bu plus que de raison, trois verres de cervoise en tout et pour tout. Ni de quoi la réchauffer, ni de quoi lui retourner les neurones. Un au revoir à la famille et elle rentre seule, capuchon vissé sur le front, les longs pans qui la protège du froid qui s'abat dehors.
Elle remonte la rue déserte, ses pas crissent sur le sol neigeux, le froid traverse déjà ses bottes, ses pieds sont frigorifiés alors elle hâte le pas.
Un peu plus loin la silhouette d'un homme appuyé contre une façade se dessine, plus elle approche et plus elle s'écarte même si la rue n'est pas bien large.
Faut pas être net pour attendre dehors de ce fichu temps au beau milieu de la nuit. Méfiante tout de même, elle jette une œillade rapide aux alentours. Rien d'alarmant, le type est seul tout est calme, mais elle préfère l'ignorer en arrivant à sa hauteur.
Juste que le manège du j'tai pas vu prend pas, puisque c'est lui qui s'avance et qui demande.

Excusez moi, je cherche un ami, vous ne l'auriez pas vu ? Nous avions rendez vous et je l'attend toujours.

L'homme lui barre la route, l'ayant forcé à s'arrêter, lui aussi porte un capuchon ce qui l’empêche dans la pénombre de voir son visage. Seul certains traits de son visage se démarquent comme la buée qui lui sort de la bouche quand il parle.

- Non je n'ai vu personne. Si vous voulez m'excuser je suis assez pressée.

La brune tente un pas de côté pour reprendre son chemin mais le type lui bloque de nouveau le passage. Il avance sa main vers son visage, geste qui reste en suspend, fermement maitrisé dans son mouvement d'approche d'une bonne poigne.

- Tu me touches et je te pète le bras. Dégages maintenant.

Le type sourit, elle le devine à moitié. Pas du tout ce à quoi elle s'était attendu après sa sommation, mais s'il insistait lourdement elle lui ferait manger la neige par les trous de nez.

A première vue, elle avait tout lieu de penser qu'il cherchait là, l'aventure d'un soir au sortir de taverne, il avait bien tenté de lui caresser la joue. Ca c'était ce qu'elle pensait, car le gars en fait n'avait pour but que de lui ôter le capuchon de la tête pour voir s'il ne se trompait pas de cible.
Cette fois ils en étaient aux mains, le type avait voulu jouer au plus fort . Le prenant finalement pour un simple détrousseur, elle lui envoyait le bon vieux coup du : je lui casse les burnes à coup de genoux administré. Ca fait mal, c'est le but, le type se pli en deux et il vocifère tant, qu'elle n'entend pas la cavalerie arriver par derrière.
Ceinturé et soulevé du sol, elle n'a le temps que de décrocher un méchant coup de coude dans la mâchoire de son assaillant quand d'autres bras lui arrachent sa capuche. Le premier enfin redressé lui colle alors un coup de poing dans la mâchoire lui ouvrant la lèvre.

- Ça c'est pour mes glaouis.

Réfléchir à toute vitesse.
Trois hommes, c'est beaucoup trop pour un vol à la tire, un viol alors ? Ca ne tient pas debout.
Pas le temps d'aller plus loin dans ses réflexion que le nouvel indice tombe.

C'toi l'échorcheuse ?
Et bien voilà, nous y voilà, c'est du délit de sale gueule. Ils ne font plus que parler dans leur dos, ils s'attaquent à des femmes isolées.
Du moins ca c'est ce qu'elle pense.

Mais l'autre enchaîne sans attendre de réponse alors qu'elle cherche la faille dans le ceinturage de celui qui la maintient.

- On a un message à te faire passer. Ouvres grand tes oreilles et surtout imprime, on répétera pas.
Ici on est une ville de gens honnêtes. On fait l'effort de vous tolérer même si voir vos sales trognes de magouilleur investir nos rues nous plait pas. Maintenant quand on fait un effort en se montrant amical envers vous, c'pas poli de refuser la main tendue.
Tu vois d'quoi on parle ?

S'il avait pu lire dans son regard autre chose que de la rage, sans doute aurait il compris que non elle ne voyait pas de quoi il parlait, mais en fait la question n'en était pas une, parce que l'essentiel du message était basé sur la punition.
Précepte Aristotélicien. Celui qui pêche doit s’apprêter à recevoir sa pénitence.

- Maintenant pour être sur que tu te rappellera bien qu'vous n'êtes pas au dessus de nous, on va passer à la pratique.

Faut pas s'appeler Einstein pour comprendre que ca pu le cramé en Sibérie. D'ailleurs vu comme la brune se débat, elle a parfaitement compris qu'ils étaient la pour la corriger.
Les bras noués dans le dos, la position commence à être douloureuse, mais ca ne l'empêche pas de cracher à la figure de celui qui se prend pour la main du très haut en accomplissant la volonté des justes.

Rien de plus facile, un qui maintient, les deux autres qui cognent. Les pauvres malheureux coups de pieds qu'elle balance en vain n'atteignent que rarement leur cible et sans élan autant dire qu'ils n'ont aucun effet et à ce moment c'est à l'Ankou qu'elle pense, en une fraction de seconde, elle sent son heure arrivée, pitoyable, sans défense, seule au milieu de cette ruelle car ils l'ont traîné à l'écart.

Une pensée pour Seth qui lui déchire le cœur à défaut de la tête prise pour cible des coups de poings de l'enragé et Gwenn qui va se trouver orpheline de mère. La rage monte plus forte encore à mesure que le sang de son visage macule le manteau neigeux.
Son enfant, la chaire de sa chaire... Dernière pensée avant de clore les paupières le corps abandonné comme un tas de fiente au sol.

Ne l'abandonne pas Seth.

Le contrat est honoré, enfin presque. La brune a payé le prix de son insolence, maintenant reste à en apporter la preuve à l'aubergiste.
Une lame fend l'air, l'auriculaire gauche est tranché net.
Sans un regard en arrière les trois acolytes se réajustent et retournent chercher la part de commission qui leur revient en échange de leur trophée.

_________________
Seth.


Il aime l'attendre lui aussi parfois. Rester au chaud, rouvrir des souvenirs, les feuilleter, en sortir une lame vieille comme son age, replier la chemise trop petite maintenant.
Il est du genre à tout garder, un matérialiste attaché aux objets.
Pensant qu'ils retiennent une âme, un rire, un cri, un crime, un sourire, la toute première fois.
Il aime attendre sa femme, sa femme, sa femme...
Sa belle albâtre, si pâle que son corps lui rappelle la couleur de la crème fouettée, elle pourrait se fondre dans la neige...
Une île flottante sur un lit de caramel au beurre salé.
Il aime l'attendre en rêvant d'elle, la sensation est divine et tellement personnelle.
Il aime ce silence... Seulement le souffle d'un courant d'air et la cheminée qui crépite en même temps que le temps passe.
Il aime l'attendre étendu sur le lit de leurs plus beaux secrets en pensant à sa vie. Ce qu'il était, ce qu'il est, ce qu'il aimerait être.
Creuser encore, pour être quelqu'un de mieux, de plus avenant, de plus tolérant, de plus réceptif..
Plus réceptif surtout..
Écouter l'autre.
Difficile qu'en on traine une certaine solitude, et tout ce qui en découle, depuis des années.
Il aime quand elle n'est pas là et qu'il peut penser à eux, seul.
Il aime se balancer sur une chaise en comptant les miettes laissées sur la table, dessinant des cœurs d'amour avec.

* nan c'est pas vrai, pas les cœurs en miettes. Revkipu vous n'avez cas bien vous tenir!*

Il l'attendrait sagement des heures, ce soir n'est pas la première fois. Ni la première fois qu'il se retrouve seule avec elle...
Au jeu.
Seule règle qu'il n'avait pas compris c'est que la partie ne s’arrêterait sans doute jamais.
Sans doute écrite en tout petit en bas du contrat que le Gouape avait signé ce soir là un sourire provocateur à la bouche, des mots subtiles et joueur, la chemise déjà entrouverte et les yeux fermés.

Il aime y repenser, s'endormir une main sur son poignet habillé d'un lacet de cuir, le tryskel pendant.
Il l'aime...
A s'en décrocher la tête.
A faire pâlir les plus poètes.
A faire un "Bleep" à Cupidon parce qu'il meilleur archer que lui.
A faire tomber les murs.
A l'aveugle.
Ne plus être un mais une moitié.
La moitié de l'autre, l'autre de cette moitié.

Les heures passent et le sommeil répare, remet en place toutes les pensées qui ne cessent de hanter un Gouape éveillé.
Tout le temps...

Lorsqu'il ouvre l’œil, parce que l'autre reste vigilant, tout le monde dort.
Et à la vue de la buche dans l'âtre bien des prières se sont égrainées.
Bien trop pour que sa femme ne soit rentrée.

A peine coiffé bien qu'à force de coiffer...
A peine présentable, bien qu'à force...
Il ouvre la porte vers l'extérieur un braillement épuisant, pointant la nuit ou rien ne bouge et la neige vous glace le sang.
Pourtant chaque possibilités est envisagées.

*Que fait elle*

Il balaie le blanc bleuté de manière récurrente, cherchant de temps à autre peut être un signe à l'intérieur.
Quelque chose qu'il n'aurait pas vu. Son châle, ses bottes.. Une odeur.
Rien.

L'inquiétude s’empare du blond et le réveil d'un grand coup de pied au Q.
Il s'active, paré, armé d'une simple arme blanche, emmitouflé il part à sa recherche.
Les pires images s'entrecroisent déjà dans sa boite blonde.
Çà fume, ça tremble et ça marche d'un bon pas laissant des empreintes de cinq pouces dans la poudreuse.

*Pas de drame Seth.. aie confiance..*

Au coin de la première nervure en terre, Lesta marche et se prend un Gouape incertain de plein front.
Que fait il ici à cette heure?
Déjà levé?
Pas encore couché?
Besoin de prendre l'air?
Quelque chose d’intéressant à me raconter?

Il s'en fiche le blond, il veut retrouver sa femme et intacte.

Se frottant la bosse en devenir.

"Je cherche Khalan Lesta, elle n'est pas rentrée, je suis inquiet"

_________________

Il est inutile que tu cherches des défauts en moi, je les ai tous.
Lglvh
Mais que faisais-je dehors à une heure si tardive ?

Déjà levé parce que pas encore couché, un grand besoin de prendre l’air et rien d’intéressant à raconter.

Je dormais mal voir pas du tout.
Pas vraiment à cause d’Armand qui une fois sa pitance dans le bidou s’endormait paisiblement
Pas à cause de Louis non plus, car il me choyait, me gâtait, me prenait chaque soir dans ses bras pour revisiter le 7eme ciel à deux et une fois les étoiles atteintes, il s’endormait . Il me comblait, mais malgré le petit bout de lune qu’il me décrochait chaque nuit, depuis quelques jours je restais mal luné.

Lassitude…

Las de cette guerre fraternelle
Las d’avoir le cul entre deux chaises
…de les écouter me promettre les pires tortures que l’un allait infliger à l’autre
…d’écouter lequel des deux était plus salaud que l’autre

Une éternelle competition blondesque et par moment, j’aurais volontiers empoigner le premier pour cogner sur le deuxième..

Amertume, la pilule qui ne passait pas..Le frère de sang avait joué avec mon Homme, celui de cœur avait batifolé avec ma * Femme*…

Deux chiens fous, enragés face à face…des jumeaux ennemis..si semblables qui se renvoient le reflet de l’autre… Manqu’rait plus qu’ils se mettent à devier ensemble ou trousser les mêmes gueuses. Et ça serait le pompom..

J’étais d’humeur maussade, évitant au mieux toute une troupe nombreuse.
Se que je recherchais, c’était la compagnie féminine telle Khalan.
Une grande sœur..la sagesse même.. calme, la tête froide, les idées claires, le genre de femme qu’on a envie de protéger et garder eternellement à ses côtés. J’adorais, le matin,m’inviter dans leur roulotte qui sentait bon le miel et la brioche, quand se n’était pas une bonne 20 aine de crêpes qui m’accueillaient.
Bonne cuisinère, maman hors paire et amante aimante et fidèle, le frangin avait tout pour être heureux et comblé. Jamais elle ne le réveillerait le matin avec des biscuits à la cervelle de poisson, une chemise décolorée ou un pied frappant le sol hurlant à qui voulait l’entendre qu’il lui fallait absoooooolument la dernière houpelande vue au marché, et vite parce que c’est la dernière…


Perdu dans mes pensées, je n’entendis pas le gouape approcher. Je le pris de plein fouet et poussais un cri de surprise, endolori, croyant que le ciel m’était tombé sur la tête. Ma main parcourut l’œuf qui naissait au dessus de mon arcade..mince, il s’en est fallu de peu pour que mon œil de verre jarte de son orbite.

J’allais l’envoyer chier
J’allais lui envoyer mon pied au Q
J’allais hurler
J’étais de mauvais poil et j’avais sommeil même si je n’arrivais pas à dormir

Mais…

"Je cherche Khalan Lesta, elle n'est pas rentrée, je suis inquiet"

Pas rentrée ?
Comment était-ce possible…
Jamais Khal aurait découché
Jamais,elle aurait laissé Gwenn la nuit


Elle t’a rien dit ?

L’inquiétude éclata d’un coup…

T’as fait l’tour du campement ? Elle est pas avec sa sœur ?

Je tripotais nerveusement le cordon de ma ceinture, prenant ma dague en main..

Faut la r’trouver et vite !!

Une main sur l'épaule du frangin qui se voulait rassurante

Elle peut pas être bien loin, té!

_________________
Seth.
Bleu : Seth
Marron: Lesta





Il allait lui mettre un coup là non?

Plissement d'onyx sur son frère, le Gouape le sonde, commence par les pieds et fini sur l'œil sans vie.. Et puis l'autre.


Mais…


Quoi ? t’veux mon portrait.L’a quoi a m’fixer comme ça l’frangin ?


"Je cherche Khalan Lesta, elle n'est pas rentrée, je suis inquiet"

Pas rentrée ?
Comment était-ce possible…
Jamais Khal aurait découché
Jamais, elle aurait laissé Gwenn la nuit


* Dis quelque chose Lesta. Du genre: Ne t'inquiète pas elle est cuite, elle est à la maison. Je venais te chercher."


Elle t’a rien dit ?

Impossible pour moi de le rassurer, déjà je l’avais pas vue et c’était pas mon genre de sortir des trucs juste comme ça pour le plaisir de parler

"No.. Tu sais quelque chose?"


L’inquiétude éclata d’un coup…La brune semblait distante dernièrement, perdue dans ses pensées, comme si elle ressassait un truc

T’as fait l’tour du campement ? T’as bien r’gardé partout ?


"Si"


Elle est pas avec sa sœur ?

"No"


Il frotte ses braies, l'inquiétude ne se lit plus elle se confesse, la peur qui la pousse, l'imagination trop grande qui les secoue.


" Tu sais quelque chose?"

On répète la question il n'a peut être pas entendu, pendu à son col, si c'est une blague ça ne fait pas rire le blond.

Je tripotais nerveusement le cordon de ma ceinture, prenant ma dague en main. secoué comme un prunier, j’en claquais des dents

Ooooh !!!C’pas moi hein j’l’ai pas bouffée !!!


Faut la r’trouver et vite !!


Il frotte l'épaule de son frère avant de sortir la dague de son étui. Les phalanges se serrent sur le manche... Rien de bien excitant ou alors seulement le pire.
Elle sera peut être morte quand ils la retrouveront.
Démembrée.
Au milieu de flaque vermillon qui aura fondu la neige en surface.
Et plus un soupir.
Le béant vide.
La sombre macabre imagination qui vous immobilise.
Affaiblit par la trouille.

Pourtant il va falloir...




"On va retracer son chemin. Je l'ai quitté en taverne avant la nuit. Et toi?"


Une main sur l'épaule du frangin qui se voulait rassurante


"Elle peut pas être bien loin, té!" Ca s’perd pas comme ça, une femme


"Si on lui a fait du mal, je ne suis pas sûr de me relever frère. Je ne me suis pas inquiété assez tôt, je m'en voudrais toute ma vie."


C'est dit doucement, comme un aveu inavouable.

Ils ont déjà repris la route, Lesta fera demi tour et Seth poursuivra son chemin, question de logique si on suit bien.
Le blond garde un pas d'avance sur le roux, il se hâte de découvrir le pire et au pire serait soulagé de la trouver avec un autre. Parce que ça aussi il y pense.



Temps de réflexion pour le borgne..et si la bretonne avait prit le large ? Cette idée m’avait rapidement effleuré les méninges. Elle semblait à bouts dernièrement. Je m’en voulais car je n’avais pas pris le temps de creuser…de l’écouter…Quoiqu’il en soit, Khal ne serait jamais partie en laissant Gwenn..
Je ne voyais pas 36 solutions…Un truc affreux avait du se passer.la situation n’était pas normale. J’essayais de rester calme, pour ne pas énerver de plus le frangin..


J’empreinte le pas au blond, le talonnant de prêt, la lame bien en main prêt à m’en servir.


Seuls les craquements de la poudreuse rompent le silence qui les angoisse un peu plus.
Chacun y va de sa trame et c'est pas joyeux.
D'apparence calme le Gouape n'a pourtant déjà plus de souffle et ses veines font le triples de l'accoutumée.

Et puis une silhouette se forme, juste devant eux, à quelques pas. Un corps inerte que la cape recouvre.
Et comme prévu une marre de sang, éclairée par l'aurore qui tente de percer ses premiers rayons.
La neige scintille autour d'elle.
Il reconnait son enveloppe meurtrie, ça ne peut être qu'elle, constat sans surprise qui lui coupe les jambes.


"Non... No no no no no no... *Il secoue la tête*
NO!! NON! Khalan.. * Il court et trébuche deux, trois fois, la main qui saigne, ses gestes ne sont pas fiables, il perd la maitrise de tout* KHALAN! NON! NO!
*Il court tout en tournant le visage comme pour fermer les yeux* LESTA NO! NON! ... Putain... Khalan! * Ses mains tièdes d'adrénaline agrippe les épaules de sa femme, il la touche, la presse, s'y presse, lui dégage les cheveux, la retourne...* Lesta... * La brune a l'air de dormir à point fermé. Ses cils sont givrés, ses lèvres bleues, son teint blême recouvert de marques et de sang coagulé.* Putain Lest! Lest, Lest, Lest! Khalan réveille toi je t'en supplie Khalan! * Il la soucoue comme un prunier, l'enlace, mais son corps mutilé ne fait que se vautrer sur Seth qui pleure et boue de l'intérieur*


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Il est inutile que tu cherches des défauts en moi, je les ai tous.
Abraxas


Les trois gus réchauffés de leur distraction rebroussent chemin sans prendre plus de précaution pour masquer leur passage. Les esprits sont grisés, le sang a coulé, ça leur est monté à la tête. Les rois du monde, les vengeurs, les redresseurs de tort d'Epinal. Ils ont de quoi être fier d'eux et l'euphorie monte à mesure qu'ils se remémorent les meilleurs moment de l'expédition punitive.

Se marrant de chaque coup porté qui lui coupait le souffle, la pliant, pantin désarticulé au sol, soumise à leur loi de petits juges prétentieux. Coups de poings et de pieds lui vrillant le corps encore réceptif au supplice. Filet de bave mêlé de sang, caillots de sang crachés nerveusement dans un hoquet souffle de vie.

Ils en étaient là les trois compères fier du trophée qu'ils rapportaient, garant de l'autre moitié de leur prime. De l'argent facile qu'ils s'étaient fait, sous couvert de la haute justice.

De retour au Gorgeon, l'établissement était fermé.
Ils avaient fait le tour pour entrer par les cuisines. Le propriétaire avait demandé expressément a être dérangé à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Un commis s'activait à la préparation des déjeuners et ne trouva pas à redire de leur présence même s'il les suivait des yeux.
Le patron devait avoir pour habitude un certain type de magouille entendu par le personnel qui ne posait pas de question.

Il fallut le tirer du lit. L'affaire ne pouvait attendre. Il n'avait pas pris le temps de s'habiller. Une robe de chambre enfilé à la hâte, la ceinture soulignant sa bedonance et il les reçus. L'excitation se lisait sur son visage pigmenté de rougeurs et la manière qu'il avait de se frotter les mains l'une dans l'autre révélait son impatience.

La récompense ne tarda pas. Ils n'avaient pas de temps à perdre.

L'auriculaire enveloppé dans un mouchoir carmin changea une fois de plus de main. Un rictus se fendit sur le visage du vengé qui ne perdit pas une seconde pour le balancer dans le sceau de déchets destiné à ses cochons.

L'affaire pouvait à présent être close, monnaie raisonnante.

A présent qu'il n'avait plus besoin d'eux il les flanqua dehors pressé qu'il était de rejoindre le sommeil du juste.
Khalan
Il est des paradis qui ne sont que rêvés. Refuge de l'inconscience, réponse à l'abominable. Des endroits tenus secrets des bon vivants, monde parallèle, pourtant à porté, de l'autre côté du rideau.
En fermant les paupières j'étais passé de l'autre côté. L'endroit vide de sens me baignait simplement d'une aura rassurante. Il n'y faisait, ni chaud ni froid, je n'étais ni exalté ni courroucé. J'étais ici comme consentante sans souvenir, sans objectif.
Attendre n'était donc pas une pénitence, mais un état de fait.

De l'autre côté du rideau seul mon corps était resté figé, mon essence s'en étant échappé.
Heureusement que de là où je me trouvais je n'en avais conscience j'aurais été incapable de m'en remettre à l'attente qui d'ici où là bas se mesurait sur la même échelle.

Mon enveloppe avait été soulevé de mon linceul de glace. L'on en avait attendu un signe une réponse. Rien ne s'était produit, même pas quand des larmes chaudes avaient tracé leur sillon d'un visage à l'autre m'abreuvant de ton désarroi. Pas de magie, juste la réalité de cette nuit d'hiver.

Sourde aux plaintes et aux cris, aux larmes et appels, je patientais toujours dans ma bulle, il en était ainsi. Pour connaître l'espoir encore aurait il fallut que je sois doté d'un organe émotionnel dont j'avais été privé à mon arrivée.

Tu n'avais pas voulu que Lestat t'aide, mué de la force sans doute du désespoir, tu t'étais fardé de la poupée que j'étais devenue. Il te l'avait assuré, la vie ne m'avait pas tout à fait quitté, il était certain d'avoir perçu un léger pouls battre au travers de ma peau épaissi par le froid.
Tu n'osais y croire, il te fallait mettre toutes les chances de ton côté. Le choix n'en fut pas un et contre tout ce à quoi je m'étais toujours opposé, tu m'amenais auprès d'un médicastre.

Aurais je été capable d'en faire le choix si l'on m'en avait donné l'opportunité ?
Ou aurais je choisi de m'en remettre au destin ?
Partisane du «  tout est écrit » je pencherais pour la seconde éventualité qui ne me fut pas donné de prendre en option. C'est ainsi que je me retrouvais sur une table d'examen, trois paire d'yeux me détaillant.

Contre toute attente, l'atmosphère s'était réchauffé. Un bien être m'enveloppait, j'étais toujours seule mais quelque chose me laissait à penser que ce ne serait plus pour longtemps. L'horizon à perte de vue. Un ciel semblable à la terre, je m'étais mise à marcher naturellement vers un point que pourtant je ne voyais.
Sans fatigue, sans empressement, c'était ainsi, j'y allais.

Les quelques informations que vous portèrent au médicastre furent superficielles.
Vous ne saviez rien de plus que ce qu'il pouvait voir à première vue ce qui l'amena à demander de l'aide pour me déshabiller complètement pour dresser un bilan de mon état il fallait faire vite.

Là était bien ma phobie. Je t'en avais parlé lors de mes précédents troubles, me retrouver mise à nue, détaillé voir même fouillé par un inconnu _ on se moque bien de ses qualifications quand on touche au domaine du phobique_ . Je n'étais pas en mesure de protester, d'ailleurs je ne le serais peut être plus. Mon enveloppe, ma vie, mon futur entre tes mains.

_________________
Seth.


Sa sent la mort ici, les outils du medicastre foutent la gerbe au blond esseulé dans sa panique d'homme amoureux.
Au départ il ne dit rien, se contente de laisser parler Lesta, un regard noir sur le medicastre.
Il se revoit cinq ans en arrière, il se revoit meurtrie, pleurer, hurler au monde sa haine. Il se revoit tuer la premier type qui tombe sous sa main blessée. Il se revoit s'écrouler à terre, les deux genoux pliés, la tête baissée, comme un homme qui n'a plus de dignité.
Il se revoit avoir peur...

Le médecin n'arrête pas de tripoter sa femme, dans tous les sens, il la tourne et la retourne. Elle est moche, elle est pleine de sang, elle ne vit plus.
Lesta aurait menti.
Elle ne vit plus.
Aucun signe de souffrance, elle est moche mais a l'air sereine.
Seth ne supporte pas de la voir en paix, il n'accepte pas.

Les lieux sont sombres, seules deux trois bougies éclairent le plateau qui porte sa femme entre la vie et la mort.
On y entend des cris, des hommes crisper leur maux, on y voit des femmes se hâter pour sauver des vies.
Quel horrible endroit.

Le Gouape s'impatiente, il pousse poliment son frère. Son sourire en dit trop. Et, c'est par le col qu'il va soulever le medicastre, la lame luit effleurée par les flammes qui dansent. Elle brime le cou du docteur et la voix de Seth se fait particulièrement autoritaire. Son visage n'a plus de place pour les rires.

" Active toi le Doc!!! Ou tout ça va se terminer en pugilat macabre. Capiche?!"


_________________

Il est inutile que tu cherches des défauts en moi, je les ai tous.
Lglvh
J’aurais voulu hurler
Cogner ce foutu médicastre
Lui faire ravaler son silence pesant et macabre

La peur qui prend à la gorge, j’ai les yeux rivés sur ma belle-sœur, déjà bien pâle d’ordinaire que là son teint en est légèrement bleuté.
A ce moment-là, j’aimerais être à sa place, lui épargner cette souffrance, lui insuffler un souffle de vie

Je déglutis

Le Très-Haut,le Sans-nom, tous les anges ou les démons, j’en ai rien à fiche, mais vous avez intérêt à épargner sa vie. Vous ne savez pas se dont je suis capable…

Je brûlerai toutes tes foutues églises bâties à ton effigie, Déos, ainsi que tous ces cur’tons mielleux et hypocrites qui disent te servir..Le sang coulera, ma colère sera tellement sanglante que satanas lui-même fera figure d’agnelet face à moi.

Comment rassurer le frangin ?
Je me souviens…
Le sujet est tabou, nous n’en parlons jamais. Mais j’étais là..après le drame..
Catherine…
Le regard du blond avait changé, une lueur mauvaise dans les yeux, le sourire figé.
Pas un mot n’avait été prononcé…

Et puis Khal était entré dans sa vie..le regard mauvais s’était radouci, la bouche s’étirait à nouveau agréablement….

Injustice…Pourquoi Khalan ? Il y a tant d’autres donzelles qui sont inutiles alors,la faucheuse passe ton chemin..Tu n’as rien à faire ici.

Non, ça ne pouvait pas se terminer ainsi …

Une main sur l’épaule de Seth, une voix qui se veut apaisante

Laisse-le faire son boulot

Que dire de plus ? Des paroles doucereuses et mielleuses ? Pas la peine…On se connaît suffisamment pour éviter de se mentir. Je tire le Gouape en arrière, le garde contre moi.

Le silence retombe…angoissant

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Le_doc_


Il veut bien comprendre qu'ils soient ignorants le doc. Que la science soit l'héritage de l'élite dont il fait partie. Qu'ils soient inquiets. Que leurs attitudes dépassent le civisme qui incombent à chacun dans pareil situation. Parce qu'il croit en l'humanisme oui , sinon il se serait orienté sur une carrière tout aussi fascinante scientifiquement, l'art de faire parler les morts et d'en percer les secrets.

Il traite avec respect le corps étendu devant eux. Le manipule avec soin veillant à ne rien rater mais aussi parce que les deux qui le lui ont amené lui paraissent tendus. Un lynchage en bon et du forme. Les plaies ne se comptabilisent pas. L'absence d'auriculaire une marque typique des règlements de compte. Les côtes brisées, le visage tuméfié, mais ce n'est pas ca qui l'inquiète, la jeune femme est en hypothermie.
Jeune c'est bien le seul adjectif qui pourrait encore la qualifier. Rien d'autre ne transparaît tant le visage est abîmé. De toute évidence, on a pris plaisir à la massacrer et il ne s'agit pas là de l'oeuvre d'une seule personne. Le leur dire tout de suite ?
Le blond s'impatiente, il ne tient pas en place. Le doc a bien vu qu'il portait sa main à sa ceinture, le geste est prévisible si bien qu'il ne montre aucune réaction hostile à la lame qui vient lui taquiner le menton.
Evidemment il ne prend aucun risque et s'immobilise le temps seulement de se faire entendre.

Laissez moi faire mon travail si vous souhaitez vraiment qu'elle vive.

Le message en délivre deux, l'état de la brune pourrait encore se dégrader s'il perdait du temps à bavasser.

Il fait préparer un bain chaud mais pas trop. Il faut ramener son corps à une température proche de la normale sans le choquer. On l'y plonge ensuite, aucune résistance, le corps s'enfonce mollement dans le bassin, son visage est repoussé en arrière, les cheveux épars lui collant encore à la figure.
Patiemment, le doc entreprend de la débarrasser du vermillon coagulé découvrant ses traits délicats. Laisser le temps... surveiller le pouls, observer la vie qui se bat à l'intérieur de la poitrine qui se soulève lentement à un rythme presque régulier.

Pas du genre à parler pour ne rien dire et encore moins à s'avancer trop, le doc privilégie l'écoute de sa patiente à celle de ses escorteurs.

A plusieurs reprise, il fait ramener de l'eau chaude, petit à petit, les zébrures bleu qui lui marquent la peau se teintent. Du violet au rouge pour terminer en rosé.

Vient ensuite l'heure des soins.
La brune n'a toujours pas donné signe de vouloir refaire surface. Son minois n'est pas déformé par la douleur, il vaut mieux en profiter pour panser, suturer.
La jeune femme est ligoté a son brancard, le bras tendu lui aussi maintenu par des sangles. Le doc s'affaire sentant bien l'agitation dans son dos alors qu'il tente de suturer proprement la plaie qu'à laissé l'ablation du doigt.

Seth.


La main sur l'épaule du frère se voulait rassurante. Geste familier. Habituel. Apaisant.
Mais, les bruits de couloirs, le temps trop long, la manière du doc a tripoter sa femme, lentement, doucement. Cette attente latente qui vous givrerait un feu de joie,
cette incertitude qui vous coupe les jambes, le fait de ne pas savoir, ni faire, ni pourquoi.
Le sérieux du medicastre qui ne décroche pas un mot et vous lâche seulement des regards autoritaires comme si la respiration Sethienne était trop forte.
Sa femme qui ne réagit plus, malgré les couleurs qui reviennent, malgré la chaleur, le sang continue de suinter de sa main, le visage est tuméfié.
Cette odeur de poisse et de rance, de mal et de bon, de mort et de vie, de prières pleines d'espoirs ou pleines de médisances.
Tout ça le met mal à l'aise et le rend nerveux.
Le doigt perdu l'obsède, comme ci il n'y avait que ça de grave, comme ci il n'y avait que ça a réparer, comme ci tout irait bien,
comme ci il fallait mieux oublier le reste que la folie ne soit pas trop forte.

"Son doigt, occupez vous de son doigt au lieu de tripoter ma femme..."

C'est marmonné, ça ne rime à rien, c'est pas stable, c'est peureux, c'est tremblant.
Il fait les cents pas, tourne comme un fauve en cage autour du centre de toutes les attentions.
Se ronge les ongles, se retient de ne pas secouer le doc comme un prunier!
Cherche le regard clair de son frère chaque fois qu'il sent qu'il va tout envoyer valdinguer, reprendre sa femme et la mettre au chaud chez eux!
Il transpire, la chemise se teinte d'eau salé le long de son dos et sur les pliures de son col, il s'essuie les paumes de mains moites sur ses brais en se courbant comme pour souffler parfois, essayer de se maitriser tant le temps s'égraine en piqûres douloureuses.
Ça lui pique la nuque c'est pas bon signe. Il la tortille d'un mouvement qui craque...

"Le fer rouge c'est pas mieux que la suture peut être? Phil c'était comme ça qu'il s'y était pris. Pourquoi vous prenez autant de temps? Vous allez vous dépêcher oui!"

C'est dit plus fort, ce n'est que de la colère, une envie de provoquer pour attiser la violence, seule libératrice des émotions actuelles.
C'est un cauchemar, il ne gère pas la situation, la chemise de Lesta est froissé, agrippée.
Lui qui y avait pensé des milliers de fois. Le matin devant son bouillon, le soir avant de s'endormir, en journée quand tout le groupe débat sur un autre sujet, au soleil, à l'ombre...
Et si Khalan mourrait. Si on lui arraché encore une fois son autre.
Y penser mais ne pas s'y faire.

" Pourquoi il ne me répond pas ce couard?! Lesta!! "


Planté comme un piqué devant son frère, dos au doc, moins il en voit, mieux c'est...

"Et puis ses outils sont tous propres, peut être il n'est même pas medicastre, peut être que c'est le ramasseur de mort?"

Bras croisés maintenant, la botte qui bat le sol de manière répétitive.

"Dis lui quelque chose parce que moi je vais faire un massacre! Je vais le prendre par le cul et puis lui arracher les yeux, tu entends mon frère?"

Le dialogue est chuchoté mais on sent les nerfs de Seth qui sont à vifs!

" Louis aurait mieux fait! Louis aurait été plus rapide, il faut qu'on tombe sur un manche bordel!"

Le poignet du frère est saisie, suppliant, Seth le serre. Et pendant qu'il cherche du réconfort, le médecin se charge de ligoter sa chérie. Au cas où elle se barre en catimini, dans son état.
Et ça..
Et ça le Gouape aux sept sens plutôt que cinq, le lit dans l’œil de son frère.
Sur sa bouche bée qui cherche ses mots.
Sur les petites perles qui se dessinent sur son front...

"Il l'a attaché!!???"

C'est là qu'il regarde si c'est vrai. Et comme la vérité se montre brutale, le blond revient sur son frère. Les yeux rouges, un sifflement de haine sur ses lèvres.

"Je vais lui broyer les côtes à ce charlatant, tu entends mon frère?"


*Wiiiiiiizzzzzz*


" Et toi tu as entendu le Doc? Arrête de tripoter ma femme! Rends la moi maintenant!"


Il tire la blouse du médicastre en arrière, le dessoude de ses fonctions, et se fait une place près de la planche, lâche son frère, se penche sur sa brune, embrasse son visage mouillé et gonflé.

" Khalan? Khalan réveille toi."

La lame reluit à nouveau, comme pour les orques elle s'illumine quand le danger approche et là le Docteur n'est plus en bonne posture, et Seth partis dans les douze tours.

"TU.... n'approches plus ma femme, TOI! T'as compris?! D'abord je vais la détacher... Teu teu teu teu teu toi aussi le frère tu restes où tu ES!"


Dague vissée sur le Doc et le frère, il délivre sa brune, ses jolis petits bras, ses belles petites mains. _ oui bon c'est qu'un doigt en moins_.

"T t t t t t t ttttttt ne bouge pas le Doc ou je te refais une coupe à tes boyaux! N'approchez plus!!"


Et la lame est posée tout près de lui, pour enfermer sa femme dans un étau d'amour et de chagrin. Il la berce, il lui parle, lui murmure des mots ensorceleur. Il lui prie de revenir, la secoue, les onyx humides de désespoir.

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Il est inutile que tu cherches des défauts en moi, je les ai tous.
Seth.
( Edit à quatre mains Seth et le Doc.)







Travailler en temps de guerre c'est porter secours à des hommes livrés à la mort, la paralysie, l’amputation. Des blessures qui diffèrent mais pourtant le même et unique combat contre la faucheuse.
Bien sur il a toujours fait de son mieux pour soulager ses patients mais celui qui l'inquiète à présent n'est pas celui sur qui il veille depuis une paire d'heure mais celui qui s'agite dans son dos.

Il sent sa nervosité, pourtant il choisit de l'ignorer pour ne se consacrer qu'à sa patiente.
Il a bien compris qu'elle était le lien étroit entre les deux.
Le loup rode dans son dos constamment pourtant il ne se laisse pas impressionner.
Parfois un soupir d'agacement rompt le silence, mais chacun retourne ensuite à ses pensées et réflexions.

Il en aura fallu des heures d'attentes, des soins prodigués de plaies pansées et des diagnostiques gardés secrets tant qu'il n'en avait pas la certitude.
Des heures qui avaient mis à bout de nerfs le blond. Agité il l'avait été depuis son arrivée mais cette fois il ne se contenait plus.

La lame avait jaillit pour la seconde fois et il ne tenterait pas de s'interposer bien conscient du risque qu'il représentait. Il avait perdu les pédales et le doc n'avait à aucun moment cherché à le rassurer, pensant à tort que le regain de vie qui s'insinuait dans les veines de l'ébène parlait de lui même.

Il avait mis en doute ses méthodes, il avait menacé, il avait pleuré des larmes de colère poignantes. Mais prendre le risque de la transporter dans son état et surtout l’empêcher de suivre ce cas l’insupportait.
Elle était un peu sienne. On la lui avait confié et bien qu'elle ne soit qu'une inconnue langda son cas éveillé un intérêt scientifique.

Mais Seth n'avait confiance, ni en la science ni en l'homme qu'il était. Il n'écouterait personne, même plus son frère pris lui aussi à parti.
Vaine tentative d'approche, la lame brille au dessus de sa tête.
Il se résigne.

Finalement, le doc reste à quelques pas mais il comprend que c'est le moment de parler parce qu'il ne les retiendra pas.


Elle semble enclin à vivre. C'est une battante, elle s'est accrochée malgré l'hypothermie.
Ses constantes sont stable, aucun organe vital n'a été abîmé . Pour la vie qu'elle porte, aucun coup ne lui a été fatal vous pouvez être rassuré.




Le medicastre à l'air de comprendre que ce n'est pas le moment et le doux Gouape peut enfin s'occuper de sa femme. La dorloter, l'enlacer, la secouer, l'esponger, la regarder, la prier, l'écouter respirer, sentir son souffle meurtrie lui caresser une joue, l'embrasse chaleureusement sur la bouche, la serrer dans ses bras fervents.
L'instant est important et intense, en tout cas si Seth ne s'est pas trompé sur sa première impression.
Hors il se trompe le blond, le Doc est toujours là. En même temps c'est important qu'il ne soit pas partis, le petit groupe fait à peine connaissance et le Gouape a besoin de lui.
Le blond sourit au début parce que le Doc fait pleins de compliments sur sa brune, ça pousse à la fierté, il étreint ses muscles autour d'elle et espère qu'elle entend.
Enclin à vivre et des constantes stables. Regard ténébreux sur sa chérie; Il va pouvoir la ramener à la maison sans encombre. Tout va bien.

" Et sinon son doigt? On fait comment? Quand vous me dîtes vital..."


Alors là pourquoi le Doc lui répond que son doigt est la vie qu'elle porte et qu'aucun coup ne lui a été fatal alors que le doigt a été perdu..
On ne sait pas.
Seth va tout de suite vouloir comprendre par contre. Reposant sa femme le dos sur un petit coussin sale mais bien pensé.
Reprenant sa dague, enfaite, il ne sait pas trop ce qu'il a compris, ce qu'il doit comprendre ou ce qu'il n'a pas compris.
C'est agaçant! Ses petits yeux perdus retombent sur Lesta.

"Qu'est ce qu'il a dit?"


Il se relève, un geste protecteur sur Khalan comme une main qui replace bien une mèche.

"Tu as dit quoi le Medicastre?"


Avance de quelques pas. C'est important parce que dans la pièce on entend que ça finalement... Ses quelques pas droit sur le medicastre qui apparemment ne sait pas s'y prendre avec Seth!

"Qu'est que tu as dit? On fait comment pour son doigt? Quel rapport avec sa vie?"



Il faut bien avouer que dans l'esprit du doc c'est embrumé tout à coup.
Il vient de le rassurer mais l'autre n'a qu'une idée en tête bien plus que leur état, l'annulaire amputé. L'espace qui les sépare s'est amenui et il aurait préféré que chacun reste à sa place parce qu'il sent bien la tension monter.
Il devrait pourtant relâcher la pression le blond, mais rien n'y fait il demande des explications qu'il ne sait comment aborder.
Alors il recommence en incluant le doigt pour quoi plus personne ne peut quoi que ce soit.

D'ici peu elle va reprendre connaissance. Elle va avoir besoin de repos, veillez à ce qu'elle ne fasse que peu d'efforts. A ce stade on ne sait jamais si c'est bien accroché.
Pour son doigt je suis navré mais je ne peux rien faire de plus.
Lui bander la main et veiller à ce que je pansement reste propre pour ne pas l'infecter.


Toujours dans le vague comme si Seth avait conscience de la grossesse.


Le Doc n'a pas l'air très effrayé, en même temps ce n'est pas le but. Seth veut seulement des réponses alors la blouse blanche s'applique, elle articule mieux déjà mais on dirait que deux mondes se rencontrent. Deux mondes qui n'ont pas le méritent de se comprendre.

" Qu'est ce qui reste bien accroché si il n'y a plus de doigt Ducon? Peu d'efforts de quoi?"

Plus le temps s'écoule moins le blond semble rassuré par l'endroit, ni l'interlocuteur.

"Plus rien faire de quoi no, no, no mais attendez là!"


La lame danse au dessus et à ras les babines de tous, parce qu'il s'agite Seth.




Finalement le doc n'est pas habitué à ce qu'on lui pose autant de question, d'ordinaire on se contente de le remercier platement, les gens se moquent d'en savoir trop et là il se trouve presque embêté à répéter la même chose comme si le blond avait un problème de compréhension ou alors qu'il ne voulait pas comprendre.
Jusqu'ici resté stoïque, cachant au mieux ce qu'il lui inspirait, le doc avait pris le parti de l'amadouer. C'est au chevet de sa patiente qu'il s'était rendu pour étayer ses propos car si Seth ne voulait pas comprendre avec des mots, l'évidence mise à nue devrait bien l'amener aux faits.



"Bon maintenant ça suffit on repose ma femme sur la planche et ON... Teu teu teu taisez vous! ON LA POse biiien gentiment!"

Menaçant.

" On est MI.. gnon est on va biien m'exPLIQUER maintenant! De toute façon elle doit se reposer!"



Contre les avertissements répétés, il avait posé sa main froide de doc sur son bas ventre.
Le regard du blond s'était une nouvelle fois teinté, plus sombre cette fois encore jusqu'à ce qu'il annonce calmement.

Restez calme, elle ne va pas tarder à reprendre connaissance.
S'il vous plait, restez calme, il ne devrait pas y avoir d'incidence sur le bébé si vous prenez soin de sa convalescence, chose que vous ferez je n'en doute pas.


"Quoi quoi quoi quoi quoi?"

C'est murmuré, le blond vient de se prendre LA claque, il regarde mal le médecin et a envie de lui faire manger ses dents, finalement le doigts de Khalan... Définitivement...

"Qu'est ce que vous venez de dire là? Retirez vos sales pattes de ma femme!"

Et les mains explicatives sont égratignées par la lame.

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Il est inutile que tu cherches des défauts en moi, je les ai tous.
Khalan


Avancer toujours, c'est un voyage sans fin pourtant je me rend compte que je commence à toucher au but. Des picotements me parcourent le corps, mon cerveau a l'air de vouloir me forcer à me demander ce que je fiche ici et même si pour le moment je m'y sens encore bien je sens bien qu'un truc cloche.

A mesure que j'avance, l'horizon a perte de vue me dessine un chemin. Une lueur m'attire irrémédiablement j'en suis hypnotisé. Je ne peux lutter contre son pouvoir d'attraction pourtant les picotements se transforment en petites étincelles. Mon être s'embrase de l'intérieur. Moi, le Niflheim je suis en train de prendre feu de l'intérieur.

Je me hâte, mes pas se bousculent c'est alors une course effréné que j'entame affolé. Main en visière je n'y vois plus, je suis totalement aveuglé par cette lumière incandescente qui de toute évidence n’apaisera pas mes maux.
Le doute dans l'affolement, faire demi tour, un regard derrière moi mais le feu est partout, je suis prise au piège, comme une sorcière de Salem je subie le jugement dernier. J'ouvre la bouche pour hurler mais rien n'en sort tout à déjà fondu de l'intérieur, comment puis je être encore debout ?

Je viens de perdre toute notion.
Mes yeux se sont ouverts de nouveau brûlants. Le froid m'accable. Je frissonne à presque en convulser. Mon corps se soulève et deux bras tentent de me fixer à mon tombeau.
Je suis morte, c'est donc ainsi l'au delà, un bourreau assigné à votre petite personne.
Les bras m'étreignent, me serrent plus fort, je suis cette fois soulevé. L'affolement ne m'aide pas à y voir plus clair, mais j'entends, mon ouïe n'est pas nette mais je me mets à guetter le prochain signe de châtiment qui ne vient pas.

Cette voix, c'est la tienne.
Des lèvres sur mon visage, un souffle apaisant remet en question l'évidence de ma situation.
Ton visage se dessine, flou, je ne suis encore qu'une marionnette ballotté mais doucement je reprend conscience d'être entière.
La douleur m'accable de part en part je n'ai pas encore le souvenir du pourquoi mais dans ma tourmente tu es là, réconfort apaisant que nul autre ne pourrait procurer.
Ma bouche est pâteuse, mes lèvres d'une sécheresse que le souvenir de l'incendie tend à conforter, tu m'abreuve doucement, j'avale avec beaucoup de mal l'eau qui filtre entre mes lèvres, et le premier mot que je suis capable de prononcer c'est «  encore ».

Cette expression je ne te la connaissais pas, mélange d'inquiétude tourmenté tu me parais si différent que cela m'inquiète.

D'une voix rauque entre coupé d'une quinte de toux j'essaye de te réconforter. N'ai je pas toujours été là pour ca depuis que nous sommes un «  nous »?

- Je vais bien, tu n'as pas de raison de t'inquiéter.

Bien loin d'imaginer ce qui te trotte dans la tête, je ferme alors les yeux le temps de prendre sur moi et de ravaler ma salive.






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Khalan


Affolement, incompréhension, ma bulle éclate. Nous ne sommes pas seuls, des cris derrière toi, des ordres lancés, des appels, et Lestat qui se braque dans l'encadrement de la porte.

Un type en blouse claire, tachée de sang recule dans le fond de la pièce, c'est lui qui vient d'appeler.
Tout ce que je vois m'échappe, qui ,où, pourquoi, comment ?

La cavalerie arrive, quatre types eux aussi en blouse, pas le genre armoire à glace mais ils ont le bénéfice d'être plus nombreux.
Lestat à reculé et je ne comprend toujours pas pourquoi ils ont l'air de vouloir s'en prendre à vous.

Bouger m'est douloureux mais je me redresse, je me rappel à présent l'agression et comme si la vie n'était qu'un enchaînement de lutte je me protège le visage de mes bras en croix.

J'ai fermé les yeux, peut être que je ne suis pas là.
Peut être que ca ne va pas recommencer.
Peut être que les coups ne vont pas encore pleuvoir.

Je suis incapable d'y parer , je m'en sens incapable, chaque mouvement esquissé me rappel la punition. Tout mon corps suinte la peur de devoir subir l'insoutenable. Le sang pulse dans mes tempes et un cri s'échappe, incontrôlé de ma gorge.

- STOPPPP

- Laissez nous partir. Seth, on s'en va, aides moi.

Ma voix avait au moins eu l'avantage de tromper mon monde, elle n'avait pas failli.
L'un des types en blouse blanche portait main forte au premier resté à l'écart. A ce moment, je n'avais aucune idée de ce qu'il lui était arrivé mais je savais par contre qu'il avait du s'occuper de moi puisque j'avais compris que je me trouvais dans un dispensaire.

Lestat et Seth sur le qui vive, dague en main se tenaient prêt à une éventuelle riposte des blouses blanches. Un passage à la porte se libéra, et Seth me souleva de mon brancard pour m'emmener. Derrière je cru voir Lestat payer sans en être bien sur, le blond nous emmenant rapidement.
Je ne comprenais toujours rien, car rien n'était cohérent. J'avais mal à la tête et si cela avait été mon seul maux, peut être qu'en chemin j'aurais demandé des explications mais il me tardait de pouvoir mettre un terme à mes souffrances.

De retour chez nous, entre les quatre murs montés sur roues, je retrouvais enfin une position alité plus confortable.
Je sentais bien la tension du moment et naïve je pensais qu'il était en colère contre moi.
Je m'étais imaginé qu'il m'en voulait de m'être mise en danger, j'avais même fait la parallèle avec Catherine.
Je m'en voulais de m'être laissé avoir comme une débutante et à présent j'avais réussi à le braquer contre moi.

C'était le passé que j'avais cru lire dans ses yeux, comment aurais je pu imaginer que c'était le futur qui le préoccupait ?

Comme une gamine prise en faute, je gardais le silence, il le romprait bien assez tôt et je n'avais pas la force de me lancer dans une nouvelle scène. Recroquevillé, en position de fœtus la main gauche abîmé j'en avais à présent le souvenir, entre mes jambes, couverture remonté jusqu'au nez j'observais mon lion en cage à la dérobé.

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Seth.


Elle est enceinte, de lui.
Sinon de qui d'autre?
Le pire serait Tibere, le cauchemar!
Mais Khalan ne lui ferait jamais un truc pareil,
Jamais elle n'irait coucher avec un autre et surtout prendre le risque de se faire semer et encore moins le boiteux pour semence...
Donc l'enfant qu'elle porte, la création de Déos, est de lui.
On voit comme c'est con religieusement parlant.
On imagine aussi à quel point Seth se sent con.

C'est terrifiant comme annonce,
La première fois il n'a été au courant que l'enfant mort.
C'était terrifiant aussi, mais pas comme là.
Khalan est bien en vie, le doigt arraché ne l'aura pas tuée, ni leurs sales pattes sur sa femme.

L'annulaire du doc dans sa main pleine de sang il la regarde complètement divaguant comme dans un brouillard épais.
Pourquoi elle est enceinte maintenant?
Et pas devant un couché de soleil, ou une lune rousse, ou bien même après un collé serré sur une taie d’oreiller encore toute humide de la séance.
Après une ballade, ou une prise de mairie, un moment ou le Gouape est apte a entendre presque tout.
Et pas un moment où ils viennent de se taper trois heures de marche en pleine température glacière et se mettre le cœur en deux,
et les tripes sous la gorge parce qu'il flippe de ne jamais la retrouver. Pas quand ils la retrouvent inerte, vautrée sur une flaque de boue bien rougeâtre,
pas quand l'hospice le plus proche et le premier pèquenot est à des lieux de la scène du crime. Pas quand le doc est un taré qui tripote sa brune depuis le début,
avec des grands airs d'érudits que Seth couperait bien par les couilles.

Il va ensuite lui faire manger son propre doigt au doc, de toute façon pas assez fin pour les jolies phalanges de sa femme.
Il le frappe avec son doigt avant et lui enfonce dans le tarin, tout y passe, c'est de la démence.

"Tu devais lui réparer son doigt! Médecin de mon cul!"

Et puis le Stoooop qui retentit dans la petite pièce.

"Avale!"


Grand sourire à sa femme, qu'il s'apprête à prendre dans ses bras glissant de vermillon.

"Tout va bien mon amour, on rentre."

Ne rien lui dire pour le moment.
Peut être qu'elle même le sait et ne veut pas le lui dire.

De retour chez eux Khalan se remet doucement, le trou dans sa main cicatrise bien et sa belle poitrine ne cesse de gonfler, que de l'agréable.

Pourtant le Gouape n'arrivait pas à mettre les pieds dans le plat.
Parler de ça, de l'enfant, de leur envie, de leur humeur.
Voir Khalan chercher un air heureux sur sa tronche de brigand.
La voir se poser des tas de questions.
La voir grossir, comme une réalité bien là.
Se sentir encore plus possessif que pour tout le reste, même elle.
Sentir le pouvoir que Khalan prend sur lui,
Voir ce qu'elle voudrait qu'il soit
Et ce qu'il ne sera jamais.

Et puis surtout ce qui l'obsède avant tout c'est de retrouver les petits rigolos et de leur faire expérimenter sa folie.

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Il est inutile que tu cherches des défauts en moi, je les ai tous.
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