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[RP] Quand faut se marier, faut se marier

Elfry
La petite fêlée n'est pas peu fière de son dragon apprivoisé. Aussi quand elle daigne présenter son trésor à des personnes, elle s'attend à des démonstrations exagérées, un intérêt pour le moins évident. Parfois même, ces personnes hurlent et prennent du recul... à toute vitesse...
Aux yeux de la fiolinette, la spécialiste des nuits de noce réussies n'est pas une personne facilement impressionnable ; son comportement minimaliste, jamais de paroles ni de gestes inutiles, parfaitement maitrisé en tout, indique à tous qu'elle a tout vu et tout connu et que rien ne peut plus l'étonner.

Cette fois encore, alors qu'elle observe le dragon, Anaon réagit sobrement. Mais elle accorde suffisamment d'attention à la bestiole pour y gagner le respect d'Elfry. Bizarrement, la petite fiole a envie de lui plaire, à cette grande dame ; elle a envie d'attirer son attention, d'obtenir un peu d'affection, comme celle qu'elle prodigue à Elendra. Cette maman de substitution pour son amie, future mariée, Elfry voudrait aussi aussi en dénicher une, pour elle, pour se faire cajoler, coiffer... même si elle, elle ne se mariera jamais.

Quand Anaon s'adresse à son dragon, Elfry la récompense d'un grand sourire sincère ; Anaon vient de grimper des marches vers l'autel des idoles de la petite fiole.
Sa réponse ne franchit pas le seuil de son sourire, car Elendra lui coupa la chique en acceptant sa proposition.

Elendra acceptait l'aide de son dragon ! Elle voulait bien qu'Elfry lui prête son trésor ! Postiche et fanfreluche ! Elle n'imaginait pas qu'Elendra accepterait, même si elle était sincère en lui proposant... Paniquée, Elfry regarda son trésor, le serra contre son coeur. Elle allait devoir s'en séparer.

C'est où qu'il faut appuyer pour qu'il crache du feu ?
... faire semblant d'être en pierre ?


L'ignorance de son amie en matière de dragon accrut sa panique.

Elendra, un dragon ce n'est pas un jouet automate ! Il n'a pas de bouton, ni de manivelle, ni de levier pour lui faire lever sa queue ! Il faut lui demander gentiment et lui expliquer ! Et ce n'est pas un caillou non plus, ni une statue, mais comme il est miniature, il peut facilement se cacher !

Elle ajouta, assurée de son expertise en matière de dragon.

Le plus simple, quand tu as besoin de lui, tu l'appelles ! Grougal ! Et il viendra ! Là tu n'auras qu'à lui dire et lui désigner ce qu'il doit attaquer chez ton nouveau mari ! Pas besoin de mot de code.

Même si c'est chouette les mots de code, comme chez Charlie, pensa la petite fêlée, ravivant la tristesse de la disparition de Luisa. Elle chassa immédiatement sa peine avant qu'elle ne s'installe, se concentrant sur le moment présent.

Très vite, elle élabore un plan, pendant que son amie finit d'être préparée. Alors qu'Elendra s'admire, quasiment prête et vient d’annoncer qu'elle a hâte d'être à sa nuit de noce.
Elfry expose son plan, avec autorité.


Elendra, tu vas m'expliquer où se trouve ta chambre de nuit de noce. Je vais m'y rendre pour cacher Grougal. Et tu te souviens, tu n'auras plus qu'à l'appeler en cas de besoin.


Elle ajoute, l'inquiétude clairement marquée sur son joli visage.

Mais il faut me promettre d'y faire attention aussi ! Pas question qu'il mette du feu partout ! Et surtout, tu dois promettre de me le rendre après ta nuit de noce ! Vivant ! En bonne santé ! En un seul morceau ! Tu dois le jurer !


Elle caressait son dragon, attendant la promesse et l'indication pour trouver la chambre quand la porte s'ouvrit, laissant place à un étrange cortège : des poussins, un gros chien, une jeune fille qu'Elfry n'avait pas remarqué lors de son arrivée, trop pressée de retrouver son amie,... et un homme.

Elfry prit soin de bien tenir son dragon pour qu'il n’aille pas croquer les mignonnes boules jaunes.


Elendra, c'est génial cette idée de te faire accompagnée par des poussins pour ton arrivée devant les invités et ton mari. En revanche, il faudra veiller à ne pas marcher dessus.

Et justement Anaon y prenait garde alors qu'elle se rendait vers les arrivants, se posant en barrage entre eux et le reste de la chambre. En la regardant accueillir la jeune fille, Elfry comprit qu'il s'agissait de sa fille. La tendresse qui se dégageait de ses paroles et de ses actes envers la nouvelle venue, entraina la petite fiole dans des pensées nostalgiques : un retour en arrière quand sa maman à elle était encore près d'elle. Instinctivement, elle coinça son dragon entre sa joue et son épaule, tendrement, comme un doudou.
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Priam
Elle souriait aux anges, elle... l'ange. Priam constata qu'elle était partie ailleurs, qu'elle n'avait plus conscience de sa présence à lui. Il se contenta de l'admirer, elle, son sourire. Elle semblait si irréelle, si angélique qu'il résista à l'envie de l’attraper, tant il s'attendait à la voir s'envoler ou s'évaporer.

Et c'est elle qui l'attrapa, le ramenant à la réalité, par une douce caresse esquissée sur sa joue balafrée. Sa fine main blanche agit tel un aimant, étirant ses lèvres à lui, créant un large sourire.

Bien vite effacé par les paroles qui suivirent : Elle avait aussi des cicatrices.
Il l'avait deviné : ces cicatrices sur sa peau diaphane, dans son coeur d'innocente, souillant son âme éperdue. Une colère sourde le brûlait insidieusement, colère destinée à l'auteur de tant de déchirures, de meurtrissures, de souillures.

Son regard se perdit sur elle, sur sa silhouette, en elle, bien au-delà des apparences, de sa chair surement marquée, de ce qu'il pouvait voir. Il ressentait la colère, la frustration... Être là devant un chef d’œuvre déchiré, une merveille saccagée, la perfection anéantie... à jamais perdue. Et pourtant, rien que cette faible lumière oscillante, ces lambeaux d'âmes survivants, cette ombre d'elle-même suffisaient à l'illuminer.

Ses émotions l'empêchèrent de répondre ou de la questionner. Il se força à lui sourire. Il accepta l'offrande des deux poussins, il reporta sur les petites boules de plumes son besoin de la protéger.

Avec un signe de la main, elle l'attira, il la suivit, elle et le toutou, jusque dans une chambre.

Une des femmes se précipita vers Nyam, sa maman assurément : elle s'inquiète, elle réconforte, elle cajole, elle embrasse, elle pardonne. Lui, l'homme fut touché par la démonstration de cette affection maternelle dont il a été privé.

Il ne remarqua pas immédiatement qu'elle le scrutait, qu'elle l'avait repéré. Il tressauta quand la mère s'interposa pour protéger son ange. Il termina sa question inachevée.


...Êtes-vous ? Je suis Priam de la Louveterie. Je suis invité au mariage de mon... cousin Anthoyne. En chemin, j'ai rencontré Nyam. Je suis enchanté.


C'était la vérité stricte et minimaliste. Calme et impassible, il soutenait le regard azur et rude.
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Anaon

    Tout le monde sait qu'il n'y a rien de plus redoutable qu'une paire de parents sur cette basse terre. Et Anaon, toute mono-parente puisse-t-elle être et imposteur de surcroit ( un jour, nous vous ré-expliquerons le pourquoi), affiche son faciès le plus froid et le plus méfiant. Le visage est inspecté sous toutes les coutures et le long de la suture. Les prunelles glissent sur le moindre relief, devine l'âge plus avancé que Nyam, avant de chuter sur tout le corps du jeune homme. Le regard s'abaisse, mais l'attention s'arrête bien vite à hauteur de ses mains et des deux poules jaunes piaillantes qui y sont lovées. Un sourcil se rehausse un peu. Sacré tableau que voilà...

    _ Et bien... jeee...

    Regard figé sur les poussins, la main se lève en battant l'air, tentant d'attraper la poignée de la porte sans regarder où elle se trouve.

    _ Je vous remercie d'avoir... "raccompagné" Nyam. Mais comme vous pouvez le... constater... votre.. cousin n'est pas là... il s'agit par ailleurs....

    Enfin le bras trop court atteint son graal. Les doigts s'enroulent autour de la poignée et la porte vient soudainement claquer dans son dos.

    _ de la chambre de LA mariée.

    L'honneur d'Elendra est à nouveau sauf, et là voilà désormais à l'abri de tout regard intrusif. Entendant derrière la porte les piaillements et les aboiements, la balafrée prie pour qu'aucun poussin n'ait eu la bonne idée de se suicider entre la porte et son chambranle. Assassiner un bébé-poule le jour d'un mariage, devant une nuée de jeune fille, ce serait un véritable drame.

    En tête-à-tête forcé avec le jeune homme, la balafrée reste un instant mutique avant de lorgner les poussins l'instant suivant.

    _ C'est vous qui faites un élevage ?

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- Anaon à dire et à lire "Anaonne" -
Priam
La femme le scrute, l'examine. Son regard inquisiteur de mère se porte sur les poussins retenus dans les mains de l'homme qui a osé accompagner sa fille. Priam esquisse un sourire contrit. Il détient une arme de dissuasion imparable face aux mères en colère... Là dans ses grandes paluches... Quoi de plus inoffensif qu'un poussin ? Comment pourrait-il représenter le moindre danger avec ces boules duveteuses abrités dans ses mains.

Elle claque la porte derrière elle, elle lui rappelle où il se trouve... Au bord de l'indécence à l'égard de la future épousée, sa presque cousine par alliance.
Il comprend alors qu'il fait face à une mère inquiète et un chaperon vigilent. Il est temps de présenter des excuses et de mettre les voiles, mais une dernière question le surprend et il se met à se défendre, à se justifier , un peu idiot sur le coup, comme s'il était criminel de se promener avec des poussins...


Un élevage ? Non ! C'est votre fille... Vous comprenez? Elle jouait avec, elle semblait perdue. J'ai préféré l'accompagner et m'assurer qu'elle arrivait à bon port. Les poussins l'ont suivie, elle m'en a confié deux. Ces deux là !


Il lève ses mains pour montrer les deux minuscules trésors dorés en train de picorer ses doigts. Puis il tente de les confier à la mère de celle qu'ils ont adoptée.

Tenez ! Vous les lui rendrez ! Il faut qu'ils retrouvent leur fratrie... Je ne voulais pas perturber les préparatifs du mariage. Acceptez de porter mes plus humbles excuses à la future mariée. Je m'éclipse sans plus vous retarder.


Il se plante droit sur ses jambes juste avant d'incliner le haut de son corps en guise d'au-revoir. Mais avant de tourner les talons, il attend la confirmation de son interlocutrice, l'autorisation de partir... avec ou sans les poussins.
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Anaon

    Oui, un poussin c'est mignon, mais quand on s'appelle Anaon, on a une propension à se laisser amadouer toute relative. Voir inexistante. Cependant, la balafrée trouve bien plus distrayant sur le visage même de son interlocuteur. Les paupières se plissent légèrement, et elle avoue, que derrière cette croûte de nonchalance, elle ressent une petite satisfaction déplacée à le voir ainsi se rependre en excuses et en explications. C'est mesquin, oui.... mais dans l'absolue c'est un bon point. C'est préférable même. L'Anaon n'aura pas réagi du tout de la même manière si l'homme qui lui avait raccompagné sa fille se serait montré d'une parfaite assurance et même complètement arrogant. Là, çà aurait été un drame...

    L'aînée joue alors de cette soudaine supériorité, en relevant un peu le menton et en toisant le jeune homme de l'air le plus dubitatif qu'il soit. Elle attend de se laisser convaincre et c'est alors que... "Priam" lui colle sous le nez les deux poussins incriminés. Sceptique, la balafrée ouvre les doigts pour recueillir les boules jaunes en panique... mais qu'est-ce qu'elle va en foutre... avant de relever les yeux sur le "cousin". La balafrée se pare de son air le plus froid et démesurément détaché.

    _ J'accepte vos excuses...

    Diable ! C'est bien la première fois qu'elle peut sortir une phrase pareille. C'est qu'on se sentirait presque puissant ! Et comme pour la conforter dans son entière satisfaction, voilà que je le jeunot s'incline. Ah... Elle l'aime bien celui-là !

    _ Il me semble que la chambre de votre cousin se trouve là-bas, mais je vous conseillerais de vous rendre plutôt à la collégiale car la mariée étant presque prête, la cérémonie ne devrait pas tarder.

    Et à l'index de se pointer pour désigner les directions, les autres doigts refermés sur un poussin en phase de crise cardiaque.

    _ Aller aller.

    On décarre le plancher maintenant. Y'a une mariée à achever ! De préparer bien évidemment... Quoi que vu le boxon qu'il a dans sa chambre, il se pourrait bien qu'une attaque ne l'aie soudainement fauchée. Alors une fois Priam parti, la mercenaire n'attendra pas pour retrouver l'arche de Noé qui leur sert de chambre. Une crépine. Un coup d'aiguille. Un baiser sur le front, et Elendra sera fin prête pour le plus "grand" jour de sa vie. En tout cas, on l'espère.

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- Anaon à dire et à lire "Anaonne" -
Anthoyne
[Toujours dans une salle à part, toujours la confrontation Anthoyne - Zeiss]

Il est clair qu’Anthoyne a fait une erreur en abaissant ses atouts dès le premier tour. Le père ne s’est pas laissé convaincre par ce bluff et cela se voit. Les questions fusent de nouveau et Maillé ne sait pas bien quoi répondre. Et puis, encore une fois, il tente le tout pour le tout.

« Elle le ferait, j’en suis certain. Pas par amour mais pour vous tenir tête. Je ne pense pas qu’elle m’aime d’un amour pur mais je sais qu’elle m’apprécie. Que vais-je faire ? Déjà, vous savez qu’elle ne restera pas une enfant bien longtemps. Donc ce que je vais faire... »

Il marque un blanc d’à peine trois secondes avant de reprendre naturellement.

« Je vais continuer les préparatifs, je l’attendrai à l’autel et je l’épouserai. Car c’est ma volonté et surtout celle de votre fille. Pensez-vous sincèrement que ce mariage s’est décidé sur un coup de tête ? Peut-être croyez-vous que l’amour se décide en un regard. Dans ce cas, c’est sûrement ce que vous avez vécu et je vous en félicite. Mais l’amour n’est pas toujours à l’échelle d’un instant. Cela se travaille. Il peut s’acquérir mais ne le sera jamais éternellement si on ne l’entretient pas. Ses sentiments ne sont qu’à l’état de germe mais je les arroserai de toute l’attention et la tendresse que je pourrais lui apporter et j’ose espérer que cela fera grandir la fleur de son Amour. Et je veillerai qu’elle ne fane jamais. Je serai un mari exemplaire, messire. De titre, je ne suis que seigneur mais je serai un Prince pour elle.»

Ses propres propos l’agacent mais il faut bien avouer qu’il est totalement désemparé face à cette situation. Il le fait presque sous la contrainte ! Celle de devoir annuler le mariage si son potentiel futur beau-père décide d’enlever la fiancée. Il ne sait comment convaincre cet homme face à lui. Jamais il n’a vécu pareil situation et à cet instant, il est bien à court d’argument ayant déjà puisé dans le stock des niaiseries. Il tente tant bien que mal de dissimuler sa gêne, restant le dos droit, gardant son regard fixé sur lui, un léger sourire aux lèvres. Mais est-ce suffisant ?
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