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[RP ouvert] Pour qui sonne le glas...

Sybille
Sybille avait repris ses esprits. Elle ne pouvait laisser la mort du danois impunie... Enfin, impunie... Il restait à déterminer beaucoup de choses...

Où? A bergerac, dans la taverne de taillevent
Quand ? A vêpres
Comment ? Empoisonnement -> indice : vomissement
Qui ? convoquer toutes les personnes présentes au moment des faits, hum...
Pourquoi ? hum, grand mystère que voilà.... tellement d'hypothèses

Toute à ses pensées, elle se dirigeait vers le bureau de Plume... Elle en parlerait aussi à Mano de Dios, en tant que prévôt adjoint, il pouvait être d'une grande aide. Qui d'autres ? Qui contacter pour l'enquête ? Solveig, la femme de confiance de Seurn ?
Anne So ? Sur ce point, Sybille était toujours aussi mal à l'aise. Elle comprenait le désarroi de la jeune femme et ne voulait ajouter à son état une enquête douloureuse.


Plume ! Il faut lancer une enquête approfondie sur la mort de Seurn !
_________________
--Le_comploteur


[Bergerac, quelque part dans une maison non détruite par le feu inquisitorial]

Des mains gantées se tendent vers l'étagère. Elles recherchent visiblement une fiole bien précise. Elles hésitent puis en agrippe une contenant un liquide vert transparent. L'ombre débouche le contenant et en hume l'odeur. Une fragrance d'amande vient alors s'enrouler autour de ses papilles nasales. Un sourire illumine alors son visage enfoncé dans une capuche de laine noire. La créature glisse la fiole dans une petite bougette qu'elle fixe solidement à sa ceinture.

Dans un Bergerac plongé dans l'obscurité dont les rues ne sont éclairées que par une pleine lune blafarde, une ombre furtive d'environ 5 pieds de haut se dirige vers les nouveaux bureaux de la maréchaussée de la ville. Elle gravit les quelques marches qui mène à la porte et signale sa présence. Trois coups brefs frappés de son poings. Puis un silence. Un coup. Silence. Et de nouveau trois coups. Jetant un regard à droite et à gauche pour s'assurer que personne ne la voit, elle délie sa bougette. La porte s'entr'ouvre. Une main à la peau rugueuse en sort et s'empare du petit sac qui lui est tendu. L'ombre disparait ensuite dans le dédales des rues bergeracoises.

Dans les bureaux de la maréchaussée, une autre créature enfile un mantel ocre, attache une petite bougette à sa ceinture, réajuste son épée puis s'assure que son sac contient plume, encre et vélin. Prenant la direction des remparts de la ville, son chemin croise l'une des plus célèbres boulangerie de la ville : celle d'Elio de Messina. Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche. Personne. Contenant la maison, il s'accroupit près d'un soupirail et tire sur les battants qui s'ouvrent alors. L'homme esquisse un sourire. "On" a tenu parole. Le soupirail par lequel on livrait les sacs de farine n'est pas fermé. L'inconnu s'engouffre alors dans la maison, et avec toutes les précautions du monde progresse à tatons dans l'obscurité. Il sort la fiole de sa bougette et la dépose là, entre les sacs de farine, dans un recoin près du mur. Mission accomplie. Son travail réalisé, il ressort par là ou il est entré en refermant les battants du soupirail. Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre...
Plumenoire
[Bureau de la Prévôté ....]

Plume était assise a son bureau, elle ne faisait plus rien, ne pensait a rien, accumulait le retard. La mort de son ami l'avait dévasté, et ni l'alcool, ni son compagnon, ni le travail ne parvenaient a lui faire oublier se grand vide.

Un verre de Bergerac en main, les yeux fixant le feu sans le voir, elle pensait à lui, à leur rencontre ... Mouvementé,
A leurs entrainements, au bal, aux crises ....
Un sourire triste étira ses lèvres lorsqu'elle repensa à la prise de Sarlat, à leurs discussions aux sujet des brigands, de sa famille, de son passé...

Non, elle devait chasser ses pensées de son esprit, elle avait du travail, et surtout du retard !
Se saisissant d'un vélin, posant son verre non loin d'elle, elle entreprit d'écrire un laisser passé.
La porte s'ouvrit soudain et ...


Plume ! Il faut lancer une enquête approfondie sur la mort de Seurn !

Elle sursauta, ce qui fit une belle rature, une tache noire sur son vélin. Evil, qui ronflait prés de la cheminée se leva en sursaut et se mit à gronder.

Bon sang !

Puis reconnaissant Sybille, la brunette poussa un looooong soupire.
Si elle s'efforçait de calmer les battements effrénés de son cœur, Evil avait décidé de passer a "l'attaque" ...


Evil ! Calme ... viens ici ...

Dans un grondement, le poil tout hérissé, il vint rejoindre Plume qui sourit légèrement à Sybille.

Bonjour Syb'

Il lui fallu un moment pour que la surprise première cède place a l'analyse, et qu'elle comprenne les simples mot qu'elle lui avait dit.

Seurn .... Enquête .... Seurn ....

Comment avait elle pu omettre cela ?

Euh ... Oui !
Lançons la !
Assied toi !


La louve montra une chaise a Sybille, et alla livrer aux flammes le laisser passer raturé.

Je suppose que tu as déjà commencé a réfléchir ? Tu veux un verre ?

Il fallait commencer par déterminer ce qu'elles chercheraient.
Montrant un verre propre a Sybille et la bouteille, Plume se mit à réfléchir


Je veux savoir ce qu'il c'est passé, pourquoi il est mort, et qui lui a donné la mort. J'ai du mal a croire a l'hypothèse du Suicide ...
Mais il devait savoir qu'il était menacé car il avait couché ses dernières volontés sur le vélin.


L'esprit de la brunette se met en marche...

Donc :

Elle prend un vélin, une plume toujours pratique.



Que sait on ? Que cherche t on ? Qui ?

On sait : Qu'il avait couché ses dernières volontés sur le vélin
Qu'il est mort .... Empoisonné (?) => ce n'était pas naturel, c'est certain.
Où? A Bergerac, dans la taverne de Taillevent
Quand ? A vêpres

On cherche :
Suicide ou assassinat ?
Qui l'a tué ?
Qui lui a donné le poison ?
Quel poison ?
Pourquoi s'être tué, si c'est bien le cas ?
Pourquoi ne pas avoir prévenu s'il se sentait menacé ?

Les personnes a interroger :
Solveig
Celui qui l'a amené dans le bureau de la maréchaussée
Poissac (?)
Anne (?)
Bryn (?)


En même temps qu'elle écrivait, elle parlait a voix haute, pour que Sybille puisse suivre le cheminement de sa pensée.
Relevant ensuite la tête, elle lui tendit le vélin.


Qu'en penses tu ? Que peut on ajouter ?
Interroge t on tous le monde ? Faut il en rayer certain ? Par qui commençons nous ? Je t'écoute ...


Elle l'observa, prenant une gorgée de vin, pensive ...
_________________
Sybille
Sybille accepta le godet de vin.

Du Bergerac ?

Tout semblait la ramener à Seurn et cette vie brisée. Elle se pencha au dessus de l'épaule de Plume.

Oui cela me semble bien. C'est un bon début... Bryn ? Ah oui... Bien sûr... qui d'autres. Je ne sais pas.

Et si nous lancions un appel à témoigner. Une affiche sur laquelle on demandera à toute personne disposant de renseignements susceptibles de lever le voile sur le décès de notre Danois et bien... on leur demandera de nous contacter.

_________________
Una_agnes
Jamais je n'aurais imaginé me rendre en ce lieu si étrange. Jamais. La maréchaussée du Périgord...
Jamais je n'aurais imaginé devoir me couvrir la face pour traverser cette sorte de contrée. Jamais je n'aurais imaginé entrer dans la capitale dans une charette à foin par une porte dérobée.

Jamais...

J'ai eu le plaisir de voir que notre nom dispose encore de nombreuses amitiés. Une porte, dérobée certes, des vêtements, de quoi se nourrir et chez qui être hébergée. Sauf qu'ici, à la maréchaussée, notre nom ne provoque que la haine, n'est-ce pas ? Merci Mère... Merci Jehan.

Je n'ai pas le coeur de me battre pourtant. Je n'ai pas le goût de ces combats incessants. Lui, il aimait cela. Cela l'animait tout le temps.

Un garde, voilà...

Bon ser, mon brave. Veuillez annoncer au procureur ou tout autre dépositaire de la justice que la MacFadyen doit lui parler.
_________________
Edouardo


*Le vieux bucheron était tout à ses aller-retours un peu partout par les temps qui courent, entre les bois, Sarlat, la Nouvelle Calédonie, Bergerac, et voilà maintenant qu'il se tapait Périgueux. Sa dernière visite à Bergerac n'avait pas été très heureuse, pour ne pas dire carrément catastrophique. après tout, il avait été kidnappé, cogné et presque tué, sans parler des enfants de la petite Enigma qui en resteraient sans doute traumatisés à vie après ce que le grand blond avait tenté de faire. Il n'avait toujours pas tout compris même si la gamine avait essayé de lui expliquer en deux mots. Pour lui, cet homme était juste un psychopathe tout juste bon à enfermer mais de là à le tuer, il n'en était pas si sûr. *

~Me d'mande si la p'tiote est au courant... Faudra qu'j'aille au couvent la voir. Elle doit être dans un sale état si elle le sait... ~

*Après une longue route, il arriva enfin à Bergerac et descendit de charrette en grognant. La vieillesse approchait de plus en plus à grand pas et les douleurs se faisaient de plus en plus présentes, mais le vieil homme ne s'avouait pas encore vaincu par le temps et espérait bien pouvoir encore tenir quelques années. Il était trop fier pour demander de l'aide mais il lui faudrait sans doute songer bientôt à le faire. Sans doute la petiote le ferait-elle avec plaisir ... Ce serait à réfléchir. Il avança à grandes enjambées vers le bureau et poussa la porte pour se trouver face à plusieurs femmes.*


Mes hommages dames ! J'm'en viens d'Sarlat pour vous donner quelques informations sur l'autre blond psychopathe qu'est passé l'arme à gauche ! L'était bon à enfermer c'lui là ! Mais d'là à l'tuer, j'pense pas quand même ! C'est qu'la vie, ça reste sacré tout d'même, même pour un vieux bonhomme comme moi !

*Il reprit son souffle après cette tirade, le visage rouge. Il n'avait pas l'habitude de parler autant et il avait tout de même un voyage dans les jambes, ce qui n'aidait pas non plus.*

Dites, j'voudrais point être exigeant, mais z'auriez pas un siège et que'que chose à boire pour un vieil homme avant qu'il vous explique c'qu'il sait ? C'est qu'j'ai plus 20 lunes moi dames !
Mano_de_dios
Mano était jamais loin du Bureau du petit bourreau. C'était devenu une habitude depuis ces longs mois qu'ils travaillaient ensemble. Il reconnu sa douce criant le nom du Bourreau de cela il était certain mais avait pas entendu la phrase en entier.

Le jeune homme s'avança donc vers le bureau et y pénétra pour les voir toutes deux un gobelet de vin à la main et leurs têtes toutes tristes. Il devait s'agir en Seurn à n'en pas douter. Un homme était là aussi d'un certain âge.

- Bonjour, j'ai entendu crier de dehors. Pourriez vous me dire ce qu'il se passe ?
Sybille
Sybille redressa la tête vers l'homme. Le visage rouge, essoufflé, il avait lancé une longue tirade.

Elle tiqua aux mots "l'autre blond psychopathe", il est vrai qu'elle ne l'avait jamais vu en crise et cela devait t'être quelque chose...


Un siège mais bien sûr...

Avisant le fauteuil près de la cheminée, elle le lui proposa.

Je vous en prie, toute aide est la bienvenue, puis je vous demander votre nom ? Je me présente Sybille, procureur du comté.

A peine eût-elle fini de parler que Mano de Dios entrait lui aussi.

Mano !

Elle se précipita vers lui et lui saisit les mains. Si elle ne l'embrassa pas là devant tout ce monde, ces yeux disaient au combien elle était heureuse de le voir.

Viens, écoutons cet homme. Il a des informations de Sarlat. Je vous expliquerai ensuite...

Elle se tourna alors vers l'homme. Et lui servant un verre de vin, elle s'assit près de lui pour donner à ces informations un caractère confidentiel.

JD Edouardo. Les bureaux de la prévôté sont à Périgueux, votre perso parlait bien à Plume et Syb ?

_________________
Edouardo


*Avisant le fauteuil que la procureur lui indiquant, il se laissa tomber lourdement dans celui-ci avec un léger soupir de soulagement à peine retenu.*

Merci bien dame, z'êtes bien aimable ! Je suis Edouardo, un vieux bucheron d'Sarlat et j'ai eu l'déplaisir d'le rencontrer vot' lascar, ah ça oui !

*Prenant le verre de vin que lui tendait Sybille, il en but une gorgée avant de continuer sur sa lancée.*

Ca date de plusieurs mois d'ça. La ptite demoiselle Enigma m'avait d'mandé d'venir chercher ses enfants à Bergerac parce que le mort-là, il était apparemment pas en grande forme et qu'elle devait s'occuper d'lui. Pour l'aimer beaucoup, elle l'aimait beaucoup c'gaillard ! A n'y rien comprendre ! enfin notez bien que d'puis un moment, j'suis aps sûre qu'elle lui parlait encore ...

*Il haussa les yeux au ciel et grogna dans sa barbe.*

Bref, j'prends donc ma charrette et j'm'en vas à Bergerac, j'récupère les mômes de la ptiote et j'm'apprête à r'partir avec eux, quand vot' grand fou blond m’assomme à moitié pour m'kidnapper, en m'prenant pour un autre et v'là qu'en plus il kidnappe aussi les deux pauvres gosses ! Même pas deux ans qu'ils sont ! D'puis ça, l'gamin il pleurniche tout l'temps et sa mère, elle est pas bien contente, ça j'vous l'dis ! Après, j'sais qu'il m'a cogné ... puis j'me souviens plus bien d'grand chose, si c'n'est d'avoir été s'couru par j'sais pas trop qui ! Mais j'peux vous dire que c'fou, il est bon à enfermer ! A ça oui !

Erreur de ma part, j'ai corrigé dans le précédent post
Jehan_le_blond

Jamais, tu n'aurais dû la laisser venir ici. Elle n'est pas prête, pas plus que tu ne l'es à lui expliquer ce que c'est que la maréchaussée du Périgord. Une soue même pas digne de verrats. L'endroit est le plus répugnant de ce Comté qui t'a vu naître, à part, sans doute, l'entrecuisse de Lubna qui ne t'a pas vu naître, fort heureusement.

Et même qu'il doit y passer encore bien davantage de morpions. Les cafards ici s'appellent des maréchaux.... Soren avait décidé d'en être le chef par un moment. Titre glorieux s'il en est : presvost des cafards.

Deux hommes entrent à votre suite, braillards, grossiers à souhait et la petite morue ne s'occupe que du vieil escorche-raine et du veau coquard qui le suit. Presque s'ils ne vous bousculent pas pour vous montrer à quel point ils vous ignorent.

Non, elle n'est pas prête. Elle a toujours eu à cœur son prochain, alors comme pourrait-elle comprendre que ces serviteurs du comté ne s'intéressent qu'à eux-mêmes ?

Discrètement tu glisses tes doigts sous les siens et te penche à son oreille pour lui souffler comme une caresse :

Ne vous en faites pas, mestra. Je vais faire en sorte que ces rogues benêts vous reçoivent...

Alors tu élèves la voix.
Hé ho, les ribaudes ! Sa seigneurie Una MacFadyen, chef du clan MacFadyen et accessoirement soeur aînée du sieur Soren MacFadyen Erikssen — qui fût l'un des vôtres, non ? — vient de demander audience avant les deux coqueberts que voilà... mais préférez-lui les manants, c'est tellement poli et élégant !!!

Peut-être te reprocheras-t-elle d'être moqueur. Peut-être... et alors ?
Sybille
Hé ho, les ribaudes ! Sa seigneurie Una MacFadyen, chef du clan MacFadyen et accessoirement soeur aînée du sieur Soren MacFadyen Erikssen — qui fût l'un des vôtres, non ? — vient de demander audience avant les deux coqueberts que voilà... mais préférez-lui les manants, c'est tellement poli et élégant !!!

L'homme rougeaud, installé sur le fauteuil, n'avait pas fini de parler qu'un homme hurlait à la porte.

Depuis qu'elle était procureur, elle en avait entendu de belle. Mais plus encore à Angoulême où deux habitants lui donnaient toute sorte de noms d'oiseaux.


De la tenue et un peu de respect ne seraient pas de trop !

Sybille n'avait vu aucune femme quand elle avait traversé le couloir pour rejoindre Plume... Soudain, elle comprit qu'il parlait de

La soeur de Seurn ! Mais voyons ! il faut la faire entrer séance tenante !

Elle sortit pour regarder dans le couloir.

Votre seigneurie Una MacFadyen ?

Sybille ne la connaissait pas, mais elle ignorait beaucoup de choses... et cela n'allait pas finir...

_________________
Plumenoire
Et la brunette de sursauter à chaque arrivée, et le loup de gronder sur chaque nouveau venu. Un vrai moulin !
Bor** de bon dieu de m**de !

Dans un soupire, elle attira l'animal contre elle, et se mit a prendre des notes sur les récit. Le bucheron, Mano, et ... Elle écrivait lorsque, deuxième rature !

BON SANG !

Elle se lève a la suite de Sybille dans un "excusez moi" pour le bucheron et regarde Una et Jehan... Elle la connait, lui non ...

Nan mais ça n'va pas de beugler comme ça vous ?!
Y en a qui travaillent ici !


Le ton n'est qu'agacement d'une brunette fatiguée, très fatiguée ... puis dans un soupire, elle se tourne vers l'ainée MacFadyen.

Bonjour Dame, c'est au sujet de votre frère je suppose ... ?
Que puis je pour vous ? Entrez.


Elle l'invite a entrer d'un léger sourire, bien que triste, mais plus aimable que le regard furieux qu'elle a lancé au blond.
Revenant dans le bureau, elle déplace son fauteuil pour l'offrir à Una et repasse la tête par la porte. Hélant un serviteur, elle lui demanda d'apporter des chaises, des verres, et des bouteilles de vins. Si cela paru surprendre l'homme, la tête du loup le dissuada de poser plus de question et il partit.
Dans un soupire nouveau, la brune posa ses fesses sur le bureau, puis observe l'assemblée. Evil réclamant le calme, pour elle, dans un grondement.


Si vous êtes ici, c'est que vous avez des informations a nous donner concernant le décès de Seurn.
Avec lui, je m'attends a tout. Alors nous allons procéder de manière ordonnée.


Se tournant vers Mano.

Bonjour Mano, pas comme si elle l'avait pas déjà vu mais bon ..., Il ne se passe rien, nous ouvrons une enquête sur le décès du maréchal chef de Bergerac.
Je souhaiterais que vous nous aidiez. Vous allez lancer un appel à témoins dans tout le Périgord Angoumois. Toute information, aussi minime soit elle, est bonne a prendre. D'accord ? Ensuite, vous ferez le tri, vous ferez patienter les témoins. Ouvrez une salle d'attente s'il le faut. Je veux du calme lorsque Sybille et moi parlerons aux témoins. S'il le faut, proposez leur des victuailles. S'il le faut, je les payerais moi même. Je veux qu'ils soient a l'aise.
Me suis je bien fait comprendre ?


La voix est calme, autoritaire sans trop l'être.
Le regard saute à Jehan et Una.


Permettez que nous finissions avec Messire Edouardo ?
Voulez vous un verre ?
Ils ne devraient pas tarder à arriver.


Elle passe ensuite à Edouardo.

Messire, vous m'expliquez là que Seurn vous aurait agressé ? Si vous souhaitez demander réparation, j'ai bien peur de ne pas vous être d'une grande aide, mais soit, je prends note. Pourriez vous nous expliquer ce qu'il c'est passé ensuite ?
Eni et Seurn se sont ils revu ?
L'avez vous revu personnellement ?
Vous souvenez vous d'autres détails ?
De quelque chose qui pourrait nous éclairer ?


Lorsqu'elle eu finit, le serviteur accompagné d'autres hommes, arrive, portant les victuailles et les chaises demandées par la brune. Proposant une chaise et de quoi manger pour qui veut, elle s'assied sur le bureau, prend de quoi écrire pour noter ce qui lui sera dit et écoute sagement, les témoignages.
Elle n'a rien dit à Sybille. Elle sait que la jeune femme est animée du même désir qu'elle de faire la lumière sur cette affaire, et qu'elle saura calmer le jeu, et poser les questions utiles.

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Edouardo


*Alors qu'il s'expliquait et qu'il racontait ce qui avait pu se passer par le passé, un autre blond rentra dans la pièce. il avait quelques airs de famille avec l'autre de blond, le mort celui-là, semblait-il, mais le vieux ne voyait plus très bien et il pouvait bien se tromper... après tout, tous les blonds se ressemblaient un peu. Et celui-là parlait d'une autre MacFadyen. Peut-être avait-elle des nouvelles de la môme ? En tout cas, le blondinet ne semblait pas se prendre pour de la crotte et bonjour les grands airs qu'il se donnait.

Le bûcheron se leva et regarda le petit jeune de haut en bas et de bas en haut avant de planter ses yeux cernés de petites ridules dans ceux du jeunot.*


Allons bon mon ptit m'sieur, va falloir s'calmer tout d'même ! Suis ptet bien qu'un paysan, mais j'mérite vot' respect tout d'même. Si j'avais su qu'une gente dame attendait déjà son tour, j'lui aurais bien volontiers laissé la place avant, surtout quelqu'un d'la famille d'mamzelle Enigma ! Alors, soyez un bon garçon et parlez pas comme ça à ces dames ! Ca s'fait pas ça ! Même les manants savent ça !

*Un léger sourire en coin et le vieux se rassoit dans son fauteuil en laissant le monde s'activer auprès de la soeur du mort pour continuer son entretien avec la brunette et sa bestiole pas commode. Encore une qui semblait avoir du caractère ! Les gamines étaient plus calmes avant lui semblait-il ... à moins que ce ne soit qu'une impression ?*

Non na, j'demande pas d'réparation quelconque, mais me semblait que vous d'viez être au courant que c'gaillard-là, il était frappé du ciboulot ! Ca m'semblait important. Parce que voyez, s'il a eu les mêmes comportements envers d'aut' personnes que moi, m'étonnerait pas que quelqu'un d'moins gentil qu'moi ait eu envie d'se venger ! Après, dans son état, c'est ptet même bien lui qui s'est foutu en l'air si ça s'trouve !

*Il poussa un petit soupir en haussant les épaules.*

Pas eu la moindre envie d'voir un tel fou moi savez ! Quand à Mamzelle Enigma, j'sais pas trop, mais j'pense bien qu'elle lui en voulait bien quand même d'avoir voulu faire du mal à ses enfants donc m'étonnerait qu'elle l'aie revu. Faudrait lui d'mander pour être sûr, j'connais pas toute sa vie. Mais en tout cas, il semblait m'prendre pour quelqu'un d'autre et pas être tout seul dans sa tête ! J'en sais pas plus.
Una_agnes
La tête me tourne, légèrement. Ce sont surement toutes ces odeurs, ici. Je me souviens de mon premier voyage. Il a de l'âpre, et de l'âcre, du suri, du douceâtre. Il y a l'odeur des corps laborieux et de ceux sans hygiène. Des gens entrent ici comme dans un moulin, sans vergogne ni façon, sans respect même. Ca se bouscule, ça s'agite et je reste transparente... C'est sans doute normal. J'ai tellement maigri encore pendant cette réclusion. Pour mon malheur. Pour mon bonheur aussi. Mon ventre me fait mal de ses douleurs de femmes, pas celle que je redoutais, mais celles qui m'ont finalement soulagé sans cependant m'épargner les crispations du corps. Je voudrais être ailleurs... je voudrais être avant.

Tes doigts se glissent dans les miens, ta bouche caresse mon oreille. Le sang afflue à nouveau dans mes veines. Je suis la MacFadyen... oui. Et ta voix me transporte :

Ne vous en faites pas, mestra. Je vais faire en sorte que ces rogues benêts vous reçoivent...

Qu'importe que tu ne m'appelles plus 'mo ruin'. Tu es là et ce vouvoiement n'en est pas moins la plus douce des promesses. Et puis je sursaute :
Hé ho, les ribaudes ! Sa seigneurie Una MacFadyen, chef du clan MacFadyen et accessoirement soeur aînée du sieur Soren MacFadyen Erikssen — qui fût l'un des vôtres, non ? — vient de demander audience avant les deux coqueberts que voilà... mais préférez-lui les manants, c'est tellement poli et élégant !!!

Mes doigts se resserrent sur les tiens, comme pour te sermonner.
Jehan... je ne suis pas une seigneurie pour ces gens... tss...
Et puis la petite femme sort de nulle part.
De la tenue et un peu de respect ne seraient pas de trop !
N'est-ce pas justement ce que tu réclamais à notre égard ? te glissai-je à nouveau, trop surprise de cette réaction.

Je m'efforce d'un sourire. Parce qu'Hakon me souriait toujours, contre vents et marées, ne prenant rien au sérieux, jamais. J'aurais aimé qu'il soit mon confident et que je sois la sienne. Parce que c'est ce que j'avais toujours imaginé. La séparation en avait distribué les cartes autrement. Je m'efforce de sourire, sans condescendance ni moquerie. Je m'efforce de sourire, parce que je suis aristotélicienne et que le Très-Haut prône l'Amour de son prochain, en toutes circonstances.


Votre Seigneurie Una MacFadyen ?
Ainsi la fille est roturière, d'un milieu rustique, je suppose. C'est impressionnant ce que deux mots peuvent dire. Elle a aussi cet accent étrange, qui vient de l'autre rive du Comté. Je lui souris pour ne pas provoquer sa gêne. Je lui souris tout simplement parce qu'elle a l'air aimable bien qu'un peu agité, semble-t-il.

Je suis en effet Una MacFadyen, soeur ainée d'Hakon MacFadyen, et chef du clan MacFadyen, ma soeur...
Un chef de clan ne dit pas 'ma soeur'. Je devrais le savoir. Mais ne suis-je pas avant tout 'soeur Hélène-Adélaïde'. Plus maintenant... Je suis LA MacFadyen, que me plaise ou non.
Et j'aimerais m'entretenir avec le procureur du Périgord. Comment et où puis-je le trouver ?
Je m'incline aussi gracieusement que me le permettent mes vêts trop larges et mon corps endolori. Une autre femme se met à parler, couvrant de morgue le ton conciliant que je m'efforcais de donner à cette conversation. Je la connais et elle me déplait. Et ce n'est pas aristotélicien d'avoir ce genre de sentiment. Mais son propos est tel qu'il m'insupporte de l'écouter. Je devrais me mesurer, tempérer mon propos, parce que c'est ce que le Très Haut attend de moi et pourtant...

— Bonjour Dame, c'est au sujet de votre frère je suppose ... ?
— Que nenni... je sortais de mon réclusoire des Cordeliers et cherchais la direction de ma cellule quand il me semble que je me sois égarée en Périgord, jusqu'en la capitale, sans sauve-conduit ci-fait de surcroît... Je venais m'enquérir de ce document ainsi que d'un passeur pour nous ramener en Nouvelle-Calédonie.
— Que puis je pour vous ? Entrez.
— Es-tu le procureur, Plumenoire du Chatelet ? Sinon, je saurais attendre ici. Merci de ta prévenance, ma soeur.


Alors je me retournais vers la première femme.
Il s'agit effectivement de mon frère. Néanmoins Mestre Jehan et moi saurons patienter le temps que ce brave homme en ait terminé, ma soeur, pour être conduits auprès du procureur. Merci d'être venue nous accueillir.
_________________
Sybille
Les yeux de Sybille s'éclairèrent légèrement. Elle avait entendu parlé du clan bien sûr, seulement, elle se rendait compte qu'elle était bien ignorante des histoires de clans et de lignage et qu'il lui faudrait les comprendre pour comprendre les derniers moments de Seurn.

Elle jeta un coup à Plume puis reporta son attention sur la jeune femme qui avait fait tout le trajet pour évoquer la mort de son frère... la mort d'un frère. Elle ne voulait pas ajouter à la douleur de cette situation, une attente fastidieuse. S'adressant à Plume :


Madame le prévôt des maréchaux, je pense que vous pouvez entendre cet homme sans moi. Je vais accompagner sa seigneurie jusqu'à mon bureau.

Fixant la jeune femme, elle lui indiqua le chemin,

Si vous voulez bien me suivre, je suis Sybille procureur du Périgord Angoumois.

Elle ne la pria pas de l'excuser pour ses manières simples, sans manière. Certes, elle fréquentait les gens du château mais elle n'en avait pas pris les façons, essayant simplement de donner le meilleur d'elle même. Seulement cela ne suffisait pas et ne suffirait jamais face à un noble, aussi elle préférait faire comme si de rien était.

La traversée des couloirs était quelque peu lugubre, Sybille jetait un regard de temps en temps vers Una, tentant de deviner son état d'esprit. Sa mine était -elle déterminée ? Ses yeux étaient-ils secs ou au contraire rougis... Pour sa part, ceux de Sybille étaient cernés et on pouvait sentir une sourde colère dans ses manières brusques et empressées. Le jeune homme blond belliqueux les avait-il suivi ? Etait-ce un garde accompagnant la jeune femme ? Elle ne souvenait pas de ce visage...

Elle n'avait pas le coeur à échanger quelques banalités comme elle avait l'habitude de le faire. Cela, elle le jugeait complètement déplacé.

Enfin, ils arrivèrent devant le bureau de la procure. Elle prit sa clé et l'ouvrit, une vieille habitude, tant de dossiers dans cette pièce...

Des fauteuils attendaient les visiteurs, les désignant, elle invitait ainsi Una à prendre place. Avant de s'asseoir, elle sortit de son placard du saucisson, du vin et une carafe d'eau qu'elle plaça sur le bureau. La mine amaigrie de la jeune femme ... les circonstances... elle ne voulait pas la voir tourner de l'oeil, pourtant pour avoir fait tout ce trajet aussi vite, elle devait avoir de la force d'âme.


Si votre seigneurie veut que je la serve pendant qu'elle m'expliquera ce qu'elle veut porter à ma connaissance ?

Elle resta debout dans l'attente de sa visiteuse.

JD Una, JD Jehan a choisi de poursuivre ici...

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