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[RP ouvert] Pour qui sonne le glas...

Poissac, incarné par Soren
- Ouais!

Poissac dévisagea la jeune angoumoisine. Sur ses simples paroles, devait-il remettre son avenir entre ses mains? Avait-il le choix? Solveig en prison, il devait s'acharner à ce qu'elle ne sorte pas. Ensuite seulement, il pourrait travailler à ne pas y entrer. Il avait sa parole et il avait un témoin. Il détourna sa tête vers Jehan.

- J'peux compter sur vous? Vous avez entendu c'qu'elle vient d'dire? J'ne risque aucun ennui en r'lation avec c't'affaire! J'vous prends à témoin sur c'coup-là.

Il s'abattit lourdement sur la chaise habituellement occupée par Sybille et d'un geste de la main, l'invita à en faire de même.

- Vaut mieux qu'vous vous installiez confortablement, ça pourrait durer un p'tit moment...

Ses paluches agrippèrent la bouteille de vin qui était restée sur le bureau. Il s'en versa un verre et se mit à le siroter pendant qu'il déballait enfin ce que Sybille attendait depuis son entrée dans cette pièce.

- J'vais donc répondre à vos questions et ensuite j'vous laisserai m'ner l'entrevue pour ben qu'vous compreniez toute c'te affaire. Pour ça, va ben falloir qu'vous compreniez qui sont ou qui étaient les personnes impliquées. J'veux dire par là que c'te pas un bête brigandage où il faut simplement comprendre qui a fait quoi. Faut qu'vous soyez presque capable d'vous mett' dans la peau de tout ce p'tit monde...

A un moment, Il avait esquissé un geste pour mettre ses pieds sur le bureau comme il le faisait à la maréchaussée de Bergerac, mais il s'était finalement retenu. Il se devait de montrer une certaine crédibilité face un à avocat et une multi-conseillière comtale.

- Si j'avions été présent dans la taverne l'soir où l'blond est mort? Non. J'étions sur les remparts d'Bergerac. La nuit était déjà tombée et d'puis qu'le maréchal avait pu d'jambes, c'est moi qui l'remplaçait dans toutes ses activités physiques. Au moment où il est tombé au taillevent d'Bergerac, j'entamais ma première ronde. Mais en réalité, ça n'a pas d'importance. J'avions pas b'soin d'et' là pour savoir qui l'a empoisonné.

A vot'deuxième question, j'répondrai encore non. J'avions pas vu dame Solveig verser l'poison dans l'godet du blond. Jamais.


Une plume s'étalait impunément sur le bureau. Cette plume, elle l'attirait irrésistiblement. Poissac s'en empara et se mit à passer la paume de ses doigts sur les pennes de celle-ci. Puis, petit à petit, il l'émietta. Les résidus venaient se poser en douceur sur le sol autour de lui.

- La bonne question qu'vous auriez du m'poser, c'est : "Qui a tué Seurn MacFadyen Eriksen?". J'vous aurais répondu : sa secrétaire, assistante, confidente et âme damnée Solveig Olofsdotter!

Si vous aviez continué par : "Comment l'a t-elle tué?", j'vous aurais répondu : en utilisant un poison. P'tit à p'tit. Jour après jour. Verre après verre. Vous comprenez maint'nant? Solveig n'savait pas quand l'blond mourrait. Elle le f'sait mourir à p'tit feu, chaque jour un peu plus, en jouant sur l'un d'ses points faibles : la boisson!

Et là vous ajouteriez : "Quel poison a t-elle utilisé?. Alors moi j'vous répondrais qu'j'en sais rien. C'que j'sais, c'est que c't'un poison lent. C't'à force d'en avaler qu'on en meurt. On pourrait ben en prendre une fois vous et moi qu'ça nous f'rait p'tet rien! Ceci dit, j'suis pas un spécialiste des plantes. J'vous dis juste c'que j'sais.

Alors vous précis'riez vot'pensée : "Qui lui a procuré c'te poison?" . J'répondrais : J'vous l'ai d'jà dit bon sang! Margaux! L'ex-maitresse du comte Elio!

Et là, si vous m'aviez dit pour terminer : "Comment savez-vous tout ça?", j'vous aurais répondu....que c'te Solveig elle-même qui m'l'a dit!
Sybille
Machinalement, Sybille effleura ses lèvres comme pour chasser ou rappeler un récent contact. Elle restait perplexe... Un coup d'oeil à l'avocat... Oui, il était témoin de tout. La mine un peu renfrognée :

Mais pourquoi se serait-elle dénoncée ? Pourquoi en parler et à vous en particulier ? Cela ne rime à rien !

Dans quelles circonstances vous en a-t-elle parlé ?

_________________
Poissac, incarné par Soren
Pauvre plume! Entre ses mains, il n'en restait presque plus rien. Avait-il besoin de passer sa nervosité sur quelque chose? Lui en voulait-il d'une façon ou d'une autre à cette plume? Parce qu'il ne savait ni lire ni écrire et qu'elle était un des symboles de son analphabétisme ? Tout autant que les livres? Les deux personnes qu'il avait en face de lui lui jetait son infériorité en pleine face et pourtant aujourd'hui, il avait l'impression d'être le héros de l'histoire. En quelque sorte, c'était un peu son heure de gloire. Les questions de Sybille le lui confirmait. De la plume il ne restait plus grand chose. Les barbes avaient presque toutes disparues. Poissac plia le rachis sur lui, et fit...

- Un noeud! Ouais dame! Par vot' question, vous v'nez d'frapper l'un des noeuds de c't'affaire! Vous vous rapp'lez quand j'vous disions qu'il vous faudrait comprendre les mentalités d'chaque personne? Leurs forces et leur faiblesses?

Il jeta la plume nouée sur le bureau en direction de Sybille.

- Vous n'connaissez pas ou très peu Solveig n'est-ce pas? C't'une femme retors, dang'reuse et intelligente! Enfin... ben plus qu'moi, ça j'dois ben l'avouer! Mais elle a une sacré faiblesse!

Il se redressa, et s'approcha du rideau. Il écarte l'un des pans, regardant négligemment dehors sans vraiment y porter une grande attention. Des gouttes de pluie venaient frapper la fenêtre, finissant leur vie sous la forme d'une trainée humide qui glissait le long de la paroi vitrée. Le gris teintait désormais le ciel d'une couleur peu attrayante. Il avait déjà vu son blond maréchal faire ceci : on vous pose une question dont la réponse peut être cruciale pour votre interlocuteur et vous le faites volontairement patienter. Vous le faites saliver, le laisser mijoter quelques instants à feu vif et lorsque l'odeur de lard frit vous monte aux narines...

- Solveig est ben forte dans sa tête...mais elle tremb' comme une feuille quand il s'agit d'affronter une situation physiquement périlleuse. Elle imagine des tas d'idées dans sa tête, mais quand il s'agit d'les mettre en action, c'te l'grand vide! Elle n'sait point affronter l'danger quand il est trop concret! Elle désespér'rait un inquisiteur à parler avant même qu'on lui ait fait la moindre m'nace verbale! Elle est comme une tête qu'aurait b'soin d'une paire d'mains et d'jambes pour passer à l'action! Vous commencez à comprendre maint'nant? Qui pouvait mieux et' son complément indispensab' si c'n'est...moi!

Il tourna alors son regard vers la procureure. Il voulait voir l'effet que faisait sa révélation sur celle qui représentait la loi dans le comté.

- Elle m'a proposé une vie ben plus facile. Plus d'argent qu'les pauv' 5 écus qu'on donne à un simp' garde d'la maréchaussée qu'on n'a jamais voulu passer maréchal! Elle m'a dit que c'était la volonté du maréchal MacFadyen, qu'il voulait en finir, qu'il n'pouvait point vivre en étant autant dépendant des aut'! Elle m'a dit qu'il n'acceptait point d'ressembler à un monstre! Et elle m'a dit aussi qu'ça s'rait bête d'pas profiter d'la situation pour s'occuper un peu d'not' av'nir! Alors j'ai accepté d'et' ses bras et ses jambes... jusqu'à c'qu'au moment où j'avions compris qu'elle allait trop loin! Mais vous savez l'pire? Elle avait raison! Au moins en partie...
Jehan_le_blond


Hmm...

Le dialogue s'enlisait dans un monologue du garde, sur un mode qui était bien loin de l'expression de la justice.

Excusez-moi, attornat... J'aimerais intervenir.

De te retourner vers le garde.

Tu sais qu'on ne pourra absolument pas tenir compte de ce que tu dis, si tu te contentes de répéter "soi-disant" ce que Solveig a dit ? Personne ne pourra en tenir compte à la cour... Ca ne peut servir à l'attornat que si elle a des preuves derrière pour étayer -- ça veut dire vérifier -- ce que tu dis.

Une respiration.

Et le maréchal MacFadyen était à ce point désespéré alors que, et ça c'est mon apport d'émissaire néo-calédonien, sa mère avait commencé à lui découper les brides qui lui enlaidissaient le visage et que l'autre folle de tresse considérait qu'il pouvait retrouver l'usage de ses jambes simplement parce qu'il pouvait encore b... enfin, il n'avait pas perdu l'usage de toutes les facultés du bas de son corps ? Toutes les furieuses qui composent le couvent ne parlaient QUE de ça, les jours précédant sa mort !
Poissac, incarné par Soren
- Vérifier? Ça veut dire qu'personne croit c'que j'dis parce que j'suis un pauv' garde sans l'sou? Parce que j'avions pas d'biaux habits d'soie, que j'suis pas si ben peigné qu'ça et que j'pue pas l'parfum à l'eau d'rose?

La remarque de l'avocat avait sonné le garde qui mit un certain temps avant de répondre. Elle le renvoyait d'où il venait, c'est à dire au niveau du caniveau. Pour quelqu'un qui se pensait être le héros du jour, le piédestal était haut.

- Et puis, j'suis garde à la maréchaussée non? J'suis pas un témoin comme qui dirait crédib' ?

Se creuser les méninges. Remuer la faisselle de cervelle et trouver une idée. Il était inconcevable pour le bergeracois que la blonde Olofsdotter puisse s'en sortir.

- Et si vous consultiez dame Margaux hein? Elle, elle pourrait sans doute vous dire c'qu'elle a traficoté avec la blonde! Elle, elle doit connaître l'poison qu'Solveig a utilisé pour s'débarrasser du maréchal! Ensuite j'en sais rien moi! J'vous l'ai dit : j'suis garde moi! C'te pas moi qui m'occupe d'monter les enquêtes! J'en ai ben assez d'monter les...

Déplacé mon cher Poissac! Très déplacé! Surtout dans la situation où tu te trouves!

- Quand au fait qu'le maréchal pouvait r'trouver un visage humain voir même s'remettre à t'nir drette sur ses guiboles, ça j'en savions rien! C'que j'sais par contre, c'te que l'maréchal, il a ben dit un jour à Solveig qu'il souhaitait qu'la grande faucheuse vienne frapper à sa porte... Enfin, il l'a pas dit comme ça. Il a dit un truc du genre qu'le Sans-Nom a intérêt à s'grouiller d'lui trouver une place sur la lune parce que si l'destin n'se force pas un peu, lui allait l'forcer. C'te discussion, elle a eu lieu à la maréchaussée. Rigobert, un aut' garde d'Bergerac était là aussi. On était quat' avec Solveig. L'soir même, elle m'a fait la proposition que j'vous ai dis. Et puis l'lendemain, les mêmes quat' personnes ont entendu l'maréchal dire qu'il était pas ben la veille, qu'il avait eu un coup d'déprime. Il disait qu'il avait plein d'projets à mettre en oeuvre, qu'il voulait r'mettre d'l'ordre dans sa vie. C'te soir-là, au taillevent d'Bergerac, j'suis allé discuter avec Solveig. J'pensais qu'on allait tout arrêter...mais à ma grande surprise, elle m'a dit qu'non, qu'le maréchal faisait ça simplement parce qu'il voulait laisser une belle impression d'lui. Elle m'a dit qu'au contraire, on mettait l'plan à exécution, qu'elle s'occup'rait d'nous trouver c'qu'il faut et qu'ensuite ce s'rait à moi d'jouer. Moi, j'étions pas sur du tout. J'avais l'impression qu'elle cherchait à m'mentir. On s'est fâché. J'suis sorti. J'avions même failli bousculer dame Anne-Sophie en sortant! Et puis un aut'soir, Solveig est r'venue. Elle m'a donné une bourse pleine d'écus d'une main et une fiole dans une autre. Elle m'a dit d'mettre quelques gouttes d'ça dans les bouteilles du maréchal : à la chancellerie, dans son bureau à la maréchaussée, au taillevent d'Bergerac dans un endroit d'la cave qu'il visitait souvent... Y'a longtemps d'ça, des futs avaient été ouverts à l'auberge municipale d'la ville par des malfrats qui s'étaient infiltrés dans la cave. Dame Anne-Sophie était la Bourgmestre d'l'époque...ou alors c'était Dame Jehane Louise ... Ouais, celle des mines... j'sais plus bien. Bref! Ils avaient décidé d'essayer d'vendre les futs au maire d'Périgueux, vous savez, l'borgne là! Mais il en n'a voulu. Alors l'maréchal les a mit dans un coin d'l'auberge et il v'nait s'prendre un p'tit coup d'temps à autre, quand il n'avait pas d'écus pour s'payer ses bières du jour! Ben ceusses-là aussi, j'en avions mis quelques gouttes dans ces tonn'lets là! Enfin quand j'dis quelques gouttes... c'te façon d'parler hein! Tant qu'à faire, ça servait à rien d'gacher c'te susbtance qui a du couter un bras à Solveig! Dites, z'auriez pas encore un peu d'vin! J'avions l'gosier sec à force d'parler!

Il était comme ça Poissac. Il n'avait pas un discours très ordonné. Il noyait souvent son récit de détails insignifiants, oubliait parfois des points cruciaux. C'était un homme d'action, bien plus habitué aux travaux d'extérieur qu'aux discours mondains.

- Et puis un soir, ça a enfin fait l'effet. L'plus drôle, c'était qu'une sorcière était d'passage en ville. Une certaine Paquita. Quand elle a appris qu'le blond est mort après avoir bu dans un verre qui v'nait d'la prop' bouteille d'la sorcière, elle a éclaté d'rire! Elle m'a dit qu'si la justice du comté f'rait correctement son travail, alors on soupçonn'rait l'estrangère. "Estrangère, sorcière, dernière personne à avoir vu l'blond et avoir bu en sa compagnie? N'importe qui d'censé l'imagin'rait coupable!"... Et puis après elle a mis son plan en action. Elle a inventé les dernières volontés du maréchal! Elle a écrit elle-même la let' qui lui permettait d'entrer au conseil comtal à la place du maréchal. Son plan était simp' : met' la zizanie ent' les conseillers. Faire que c'te conseil fonctionne point pour prouver qu'y'avait qu'une seule personne qui pouvait diriger l'comté : elle! Elle a même essayé d'faire accuser l'comte d'avoir tuer l'maréchal. Et puis, y'a eu l'affaire Kris.... C'te là qu'j'suis v'nu vous voir : l'soir même où elle m'a d'mandé d'me débarrasser d'lui parce qu'il cherchait à la faire destituer...
Jehan_le_blond


Les propos du garde te renvoyaient à tes propres démons. « Tu n’es pas de leur monde, Jehan, tu viens de la Maleville ». Il n’empêche que l’examen, tu l’avais eu comme un autre, ou plutôt comme très peu. Et que lui, il faisait partie de la maréchaussée, certes en simple planton, sans le droit de porter une épée rutilante, juste une cotte de cuir bouillie et une gorgière de mailles. Mais il était garde, comme très peu, et il valorisait ce qu’il faisait, sans doute entre deux gorgeons comme la plupart de ceux qui passent leur nuit sur la muraille. La plus grande taverne d’une ville se trouve sur ses fortifications. Le plus grand bordel aussi, souvent, à partir du printemps. L’idée même t’arracha un sourire.

Ce n’est pas ce que j’ai dit, garde. J’ai dit que dans un procès, même un maréchal doit prouver ce qu’il dit par des faits. Tout le monde, serais-tu prince que ce serait pareil, pour moi ou l’un de mes confrères. Et encore davantage pour le juge.

Tu regardes Sybille, ne t’empêchant de comparer la jeune fille si fraîche et un peu brouillonne devant toi, avec le cheval de labour, la tornade, que tu servais à la même place. A quelle vitesse la patronne aurait-elle massacrer Poissac en salle d’audience ? C’est bien simple, techniquement, il serait déjà en pièces. Même ici. Il faut dire qu’elle est pas très très maréchaussée, la patronne. Justement parce que niveau preuve, ils ne sont pas très doués. Tu ne t’en étais jamais rendu compte à ce point. Mais d’être là, dans le creuset, c’était si probant tout à coup.

Tu évoques comme « preuve », le fait d’interroger Dame Margaux. Si j’ai bien compris c’était la compagne du Comte Elio, non ? Alors effectivement, elle ne gravite pas dans notre monde. Alors, imagine, parce que c’est dans la nature des gens, en tant que garde, tu dois le savoir : tout le monde ment. Pour sauver sa trogne, la dame Margaux, elle va dire quoi ? « Le Poissac dégoise... il est jaloux et ses puces le rendent fou ! Qu’on le pende à ma charrette ! » Et qui croira-t-on ? Tu es intelligent, mon gars. Tu sais comment ça fonctionne, non ?

Petit sourire amical vers Sybille. Pourvu qu’elle le prenne ainsi. Quand on les embrasse, les filles, elles ne sont pas normales ensuite : un sourire, c’est soit qu’on veut les allonger dans l’herbe, soit qu’on se moque d’elle. Non, on peut aussi sourire pour sourire. Juste gentiment. Parce que t’es un gars gentil, finalement, mon Jeannot. Ca s’rait juste très dérangeant pour ta réputation que ça se sache.

Tu parles du poison et de la fiole que t’as remis la danoise ? Où est cette fiole ? Tu parles d’un empoisonnement à petit feu. Où sont les signes d’un empoisonnement à petit feu ? Le maréchal était-il plus fatigué ? Crachait-il du sang ? Il est plutôt mort, comme Néron, non ?

Et puis un dernier sourire.

Et puis la sorcière dénommée Paquita, compagne de feu le comte toulousain Amaël Sanchez, amie intime également de lady Brygh Ailean MacFadyen, mère du défunt, vu que milady n’a jamais habité ailleursque chez cette sorcière pendant tout le temps où elle a vécu en Toulouse, aurait en effet pu être accusée par la justice du Périgord... mais pas par celle de la famille MacFadyen. Mais l’innocence de Paquita, je me charge de la prouver... icelieu. Car croyez-moi... Le Périgord peut être fort clément par rapport aux escotes. J’espère que vous n’aurez pas à vous en rendre compte.

Bien sûr qu’il s’en rendrait compte. En Nouvelle-Calédonie, tandis que le corps d’Hakon IV Erikksen reposait dans la chambre ardente où des soins résurrectionnels lui étaient prodigués chaque jour par ses sœurs, attendant qu’il revienne, personne ne se faisait d’illusion sur l’avenir de Solveig. Son destin serait sans doute le même que celui d’Hakon troisième du nom. Hélène-Bastide et Hélène-Pesticide étaient déjà en train d’affamer les chiens. Tu n’avais pas compris pourquoi jusqu’à ce que la patronne perde la tête...
Poissac, incarné par Soren
Il parlait trop vite le blond! Beaucoup trop vite pour Poissac. Ou alors il utilisait des mots qui avaient du mal à être assimilé par le garde. Ou encore, c'était l'assemblage particulier de mots formant une phrase qui mettait son cerveau dans une boucle de réflexion infinie? Vous qui êtes du sud du royaume, avez-vous déjà écouté parler un gars du nord? Vous parlez le même langage et pourtant parce que votre tête fait un effort supplémentaire et inhabituel pour comprendre ce que dit votre interlocuteur, vous êtes encore entrain d'assimiler si qu'il dit sur un bout de phrase alors que lui en est déjà à prononcer le bout de phrase suivant, voire même le suivant du suivant! Et ça, ça vous met mal à l'aise! Vous avez l'impression de comprendre la moitié de son discours. C'est assez désagréable comme sensation.

- Qu'on s'comprenne ben m'sire l'avocat! Moi, j'suis pas là pour avancer des preuves. C'te pas mon métier non plus! Moi, j'suis un simp' garde payé 5 écus la journée pour aller s'les geler en hiver sur les remparts d'Bergerac! Moi, j'suis v'nu pour vous dire c'que j'sais, c'qui s'est passé. Et aussi pour vous prév'nir qu'si personne n'arrête c'te blonde d'folle, vous allez bientôt vous r'trouver avec tellement d'cadavres dans les rues du comté qu'on croira qu'la peste a décimé nos campagnes! Et si la parole d'un garde d'la maréchaussée vous suffit pas, si vot' enquête n'amène comme qui dirait pas assez d'preuve pour qu'un juge fasse pendre c'te catin, alors j'espère seulement pour vous qu'vous êtes au moins capab' d'lui organiser un accident! De toute façon, dans l'comté, j'parie qu'personne la r'grett'ra! L'seul qu'aurait pu la r'gretter, ben elle s'en est débarrassée c'te folle!

Il s'emportait, il avait l'impression que c'était lui que l'on jugeait en cet instant. Ferait-il un meilleur coupable que Solveig? Quelqu'un de plus facile à condamner parce qu'il n'était pas en mesure de se défendre? Parce qu'il ne comprenait pas un traitre mot du langage judiciaire? Ils s'embourbaient dans leur preuve et pendant ce temps, ils laissaient une criminelle échapper à la justice. S'ils la libéraient, le premier sur qui elle se vengerait, ce serait lui! Aussi se calma t-il. Il fallait qu'il trouve une solution. Il fallait qu'il la fasse accuser quoi qu'il arrive.

- Bon! Pour la dame Margaux, j'vais m'en occuper. J'sais où la trouver. J'l'avions vu plusieurs fois entrer dans l'église Ste-Boulasse à Bergerac. J'vous dirais c'que Solveig lui a d'mandé!

Cette conversation lui donnait des frissons dans le dos. Ils se propageaient dans les mains, dans les doigts qu'il triturait nerveusement, au niveau de l'occiput qu'il se grattait. Dommage qu'il n'y avait plus de plume sur le bureau...

- Solveig, elle avait deux fioles. Deux! La première, on l'a utilisé totalement... surtout qu'j'avions mis une ben belle quantité dans les tonn'lets au taillevent d'Bergerac. La deuxième, on l'a seulement utilisé à moitié. L'reste, Solveig m'a d'mandé d'aller la planquer dans la demeure du comte à Bergerac! Elle voulait faire porter les soupçons sur l'comte Elio! Elle f'sait ainsi d'une pierre deux coups. Elle détournait l'attention du meurtre d'elle et elle mettait l'comte, son ennemi politique, dans l'embarras! Et si vous voulez tout savoir sur l'maréchal, c'était ben difficile à savoir si l'empoisonnement fonctionnait ou pas. Quand il n'dormait pas, il était vautré sur une chaise ou dans les bras d'son porteur. Ça f'sait longtemps qu'il n'montait plus aux remparts...D'puis qu'l'alerte sur l'comté était finie, il n's'occupait plus d'grand chose. Y'f'sait juste l'strict minimum à la maréchaussée. P'tet qu'sa maitresse pourrait vous en dire plus sur son état d'santé. Quand à sa mort brutale d'vant la Paquita, j'en savions rien. J'vous l'ai dit, j'suis pas versé dans les poisons moi! J'peux point vous dire s'il d'vait cracher du sang, manquer d'air, ou s'mettre à délirer et avoir des suées. J'en savions rien j'vous dis!
Sybille
Plus Sybille écoutait Poissac, plus elle entendait un coupable, un complice pour le moins de Solveig. Elle comprenait mieux encore cette demande d'immunité...

Il serait intéressant d'avoir cette fiole dans la demeure du comte. Vous avez pu vous y rendre une première fois, vous pourriez y retourner accompagné.

Si cette fiole est reconnaissable, sa forme, sa couleur, l'odeur de son contenu... peut être pourrions nous l'utiliser comme moyen de pression lors de l'interrogatoire de dame Solveig ?


Sybille se tourna vers Jehan le blond.

Vous vous portez garant de dame Paquita si j'ai bien compris... Il est certain qu'elle aurait fait un bouc émissaire idéale.


Elle se leva pour faire quelques pas en direction de la fenêtre. Il lui semblait que plus rien ne pouvais être tiré de Poissac pour l'instant... Il répétait la même chose...

Je pense que nous pouvons clore cet entretien, enfin, messire De la Malville, si vous n'avez plus de question bien sûr.

Il nous faut interroger aussi Childéric, il était là quand le maréchal Seurn s'est effondré. Il pourra nous donner des informations précises sur les circonstances et les symptômes présentés par ce dernier.

Je vais le mander sur le champ.

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Celenia
[Dans la salle du Conseil]

Pendant que certaine jouait à Cluedo avec le sourire, mode parfait procureur, Célénia tentait de se détendre avec ses osselets, attendant patiemment, ainsi que les victimes et autres intervenants que Dame Sybille daigne ENFIN faire avancer les affaires du Comté qui avaient pris un retard... euh non retard ça n'est pas vraiment le mot... entre ce qui était non fait, perdu ou pas rangé, bref un beau bord***....reprenons... qui avaient pris un certain... enfin bref, c'était la jachère!

Les osselets c'est bon pour les nerfs, ça permet de retarder le moment où la patience serait partie comme au gré d'un sablier, et que Célénia prendrait des mesures afin que plus jamais les victimes ne se sentent oublier par leur Justice.

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Jehan_le_blond

C'était facile, trop facile parfois. C'était même inquiétant. De te frotter les yeux, soupirer puis te pencher sur le bureau.

Sybille, je n'ai pas dit que je me portais garant... On ne se porte garant de personne quand on est "messire de la malville"... Je me constitue juste avocat de Paquita au nom de la famille MacFadyen, au cas où ! Ne prenez pas tout pour argent comptant...

En même temps, c'était un peu t'avancer. Paquita avait cela en commun avec la patronne qu'elle était totalement ingérable. De reprendre plus haut.

Bon, sinon, je pense que le comte Elio ne verra aucune difficulté à vous faire fouiller son domicile, à vous ou par ses gardes personnels, dans la mesure où d'après le témoignage de Poissac, la présence du poison dans sa demeure attesterait de la véracité des propos de notre témoin, sans pour autant inculper le comte.

Tu devais envoyer un pigeon aux Cordeliers. C'était urgent. A part les chiens, il y avait aussi des cochons. Ca mange de tout les cochons. Et là, il y aurait beaucoup de corps à faire disparaitre...

Attornat, dès que vous aurez trouver cette fiole, envoyez-moi un message. Je me charge de vous rendre accessible le corps de Soren ainsi que les conclusions du Père Blaise, et des soeurs Hélène-Lucide et Hélène-Trucide, les consacrées de l'ordre, et puis les orientales... hmm... grandes spécialistes des substances.

Déjà debout, tu renfiles ton chapeau et te penches à nouveau sur le bureau, frolant presque l'oreille de la jeune fille.

Adissiatz, attornat, ne manquez pas de m'appeler aussi... même sans la fiole. Je pense que nous avons encore nombre de sujets à aborder.
Plumenoire


A Plumenoire,
Prévôt des maréchaux du Périgord Angoumois,

Il nous faut interroger sans tarder Poissac. Je vous laisse juge du moment opportun pour me l'amener, j'aimerai que cet interrogatoire se fasse en présence de l'avocat de la famille de Seurn, Jehan de la Malvile. Il me semble que pour comprendre toutes les subtilités de l'affaire, nos seuls yeux et oreilles ne suffisent pas. Faites en sorte que Poissac ne croise pas Solveig.

Il faut ensuite procéder à l'interrogatoire de Dame Solveig. Nous procéderons de la même façon si l'avocat de dame Una est d'accord.

Nous devions aussi mettre la main sur un certain Childéric qui était présent aux derniers instants de Seurn.

Mon amie, j'espère ne rien oublier.

Sybille,
Procureur

PS : Poissac recommande une fouille de la maison du comte. Sans savoir ce que l'on cherche, cela me semble politiquement dangereux et incertain. J'espère que son interrogatoire permettra d'éclairer ce nouveau point.


La missive est apportée à l’appartement de la louve. Le messager ne l’ayant pas trouvé ni a la caserne, ni à la prison …
Accompagnée de son loup, elle avait eu besoin de prendre une pause, peu vêtue malgré la saison, elle était partie en courant. Rien de tel pour garder la forme et se vider la tête. La forêt, même sous la neige, restait magnifique. Un lieu de repos et de ressourcement pour la brune.

Elle y resta un long moment. Très long … En rentrant, un bain chaud s’imposa avant qu’elle ne puisse prendre connaissance de la lettre.
Un soupire plus tard, la brune constata l’heure. Beaucoup trop tard pour amener Poissac en interrogatoire et chercher Childéric. Hé puis … Comment le trouver ce Childéric ? Elle voulait bien la brune mais …


Pfffff pourquoi moi Seurn ? Pourquoi moi … ? Nan … En fait … Pourquoi toi ?

C’était le raisonnement que tenait l’esprit embrumé de la brune. Le matin était là et elle se levait doucement … Quelques heures plus tard, après les taches habituelles et urgentes de la prévôté, la louve se dirigea vers la prison. Elle devait amener Poissac.

Arrivée devant la cellule, personne. Grommellements de Plume lorsqu’elle apprend qu’il a déjà été amené, puis long soupire. Childéric … où pouvait-il être ? Et à quoi ressemblait il aussi ? Surement très grand et fort ! Bâtis comme un ours pour pouvoir porter le danois. Une cinquantaine de soupirs plus tard, de fumage de cervelet et d’intense réflexion, Plume se prit a pensé que… Peut-être … Le porteur serait resté à Bergerac ? Cela arrangerait bien la jeune prévôt !

Elle se dirigea vers son bureau et entrepris de rédiger des missives. Elle était de garde ces jours ci et ne pouvait se déplacer elle-même à Bergerac. La première pour Sybille …




A Sybille,
Procureur du Périgord Angoumois,

Lorsque je suis arrivée à la prison, Poissac vous avait déjà été amené, je suppose donc que vous êtes en plein interrogatoire. Ne pouvant me déplacer pour l’instant sur Bergerac, je fais envoyer une missive à la maréchaussée de Bergerac pour qu’ils retrouvent et vous amènent Childeric. J’espère qu’il sera resté à Bergerac. Sinon, je le ferais rechercher dans tout le comté ! Et plus s’il le faut.
Quand a la fouille recommandée par Poissac, sauf si tu en apprends plus pendant l’interrogatoire, cela me semble en effet dangereux. Je ne voudrais pas que nous ayons d’ennuis.
Désires-tu que je te fasse amener Solveig à la fin de ton entretient avec Poissac ?
A moins que Childéric passe avant ? Tu me diras et je ferais le nécessaire.

A bientôt,

Plume,
Prévôt du Périgord Angoumois


Un messager fut appelé et le message envoyé. Un second message fut envoyé à la maréchaussée de Bergerac, comme promis à Sybille.



Bonjour maréchaux,

J’aurais besoin que vous me trouviez le porteur de votre ancien Chef Maréchal, Childéric, et que vous me l’ameniez à Périgueux pour qu’il y soit interrogé.
Si jamais vous avez enregistré son départ dans vos douanes, ou qu’il n’est plus en ville, merci de me le faire savoir au plus vite.
Ne lui faites aucun mal, nous avons besoin de lui entier.

Plumenoire,
Prévôt.


La missive est envoyée, et la brune prie pour obtenir rapidement des réponses, de Sybille, ou la présence de Childéric pour enfin obtenir des réponses à ses questions restées sans réponses.
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Poissac, incarné par Soren
La lettre avait été adressée aux maréchaux. Pour autant, des maréchaux à Bergerac, il n'en restait plus beaucoup. A bien y réfléchir, il y avait Dexeryl...qui était bien occupée avec ses fonctions municipales et Vallyn. Aussi, le garde s'était dit qu'il connaissait suffisamment l'affaire pour s'occuper de ça, ça étant : l'arrestation de Childéric. Oui, dans sa tête de garde, quand le prévôt dit qu'il faut amener quelqu'un à Périgueux pour y être interroger, cela voulait dire que le comté souhaitait le mettre en état d'arrestation.

Ce matin-là, Poissac qui avait repris ses fonctions au sein de la maréchaussée de Bergerac, astiqua donc son épée, cracha dans un chiffon pour lustrer les boutons de son uniforme comtal et se dirigea vers le taillevent de Bergerac où Childéric passait régulièrement pour se divertir. La porte de l'auberge s'ouvrit dans un grand fracas. Le soleil étincelant de cette journée d'hiver entra en grand dans la salle. Dans l'embrasure de la porte, se dessinait une ombre, celle d'un homme sur de lui. Un silence subit submergea la salle d'habitude...silencieuse vu le nombre de présents en taverne. Poissac fit un pas en avant, son visage se découvrant alors subitement pour les quelques pécots présents.


- Childéric, au nom du prévôt Plumenoire du Périgord et de l'Angoumois, t'es en état d'arrestation pour ton implication dans l'meurtre du maréchal Seurn MacFadyen Eriksen!

Il aimait ça. Il avait l'impression d'avoir de l'importance, des responsabilités, deux aspects de la vie d'un maréchal qu'on lui avait toujours refusé. Le colosse se retourna et fixa le garde qu'il connaissait bien d'un regard de porc à qui on aurait demandé s'il aimait le lard.

- Et fais pas l'malin hein! Tu sais c'que ça cout'rait en plus si tu t'opposais aux forces d'l'ordre!

Maladroit, le colosse, ex-porteur du maréchal renversa d'un coup de pattes la chope de bière qui était devant lui. Elle tenta de se lever pour se diriger vers Poissac. Il ne réussit qu'à tituber, se crocheta tout seul le pied droit avec le pied gauche. Sa tête vint heurter la table situé à 4 pieds devant lui et il s'étala de tout son long dans la salle commune de la taverne. Poissac s'approcha prudemment du corps, le retourna d'un coup de pied et constata qu'effectivement le suspect était bien au pays des rêves. Ce fut l'arrestation la plus simple qu'un membre de la maréchaussée du Périgord-Angoumois ait jamais eu à faire. Avant que la nuit ne tombe complètement sur le Périgord, le garde avait rejoint la capitale avec son "cadeau". Toc! Toc! Toc!

- Prévot! Oh Prévôt? C'te Poissac? Vous êtes décente Prévôt? J'vous dérange pas en galante compagnie?

Il aurait eu envie d'ajouter : "et sobre?", mais il s'était ravisé. Il ne connaissait pas beaucoup Plume, mais il se disait que tous les prévôts ne pouvaient pas être aussi soiffards que feu le maréchal MacFadyen.

- C'te Poissac! J'vous ramène l'prév'nu Childéric! Enfin... Il est encore dans la rue, ligoté dans la charriote qui nous amène d'Bergerac. J'vous l'dépose où?

Ça, avec la liberté retrouvée et l'espoir que Solveig serait rapidement jugée, condamnée et pendue, Poissac avait retrouvé la joie de vivre et l'envie de faire un peu d'humour.
Sybille
Sybille reçut la missive du prévôt Plumenoire....



Au prévôt du Périgord Angoumois,
Dame Plumenoire de Malemort,

Il nous faut mettre au clair cette histoire...

Il y aurait un flacon empoisonné dans la demeure de notre comte Elio. Il nous faudrait fouiller les lieux avec l'aide de Poissac. Ce dernier sait où se cache le flacon et cela corroborerait son histoire... Le comte n'est en rien accusé en cette affaire, on aura utilisé les lieux à son insu.

En attendant, dès que Childéric est en votre garde, amenez le moi, qu'il puisse nous relater les derniers instants de Seurn et présenter les relations existantes entre Poissac et Soveig. Il me semble que l'histoire de ces deux là n'est pas banal.

Sybille,
procureur du PA

PS : Chère amie, je sais à quel point cette affaire est douloureuse pour vous... Faites au mieux.


Elle espérait pouvoir remonter la piste de la fiole... trouver le vendeur.... confirmer l'identité de l'acheteur de ce poison... un espoir bien mince. Il fallait du concret pas seulement des paroles...
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Plumenoire_


Au prévôt du Périgord Angoumois,
Dame Plumenoire de Malemort,

Il nous faut mettre au clair cette histoire...

Il y aurait un flacon empoisonné dans la demeure de notre comte Elio. Il nous faudrait fouiller les lieux avec l'aide de Poissac. Ce dernier sait où se cache le flacon et cela corroborerait son histoire... Le comte n'est en rien accusé en cette affaire, on aura utilisé les lieux à son insu.

En attendant, dès que Childéric est en votre garde, amenez le moi, qu'il puisse nous relater les derniers instants de Seurn et présenter les relations existantes entre Poissac et Soveig. Il me semble que l'histoire de ces deux là n'est pas banal.

Sybille,
procureur du PA

PS : Chère amie, je sais à quel point cette affaire est douloureuse pour vous... Faites au mieux.


Plume, après avoir lu la lettre de Sybille, sourit doucement, sortant de quoi lui répondre, elle observait pensivement une pile de dossier quand on frappa à la porte.
Qui pouvait-ce être ? Elle haussa les épaules lorsqu’une voix se fit entendre.


- Prévot! Oh Prévôt? C'te Poissac? Vous êtes décente Prévôt? J'vous dérange pas en galante compagnie?

Levage de nez au ciel. Décente ? Tsss il allait gouter aux crocs d’Evil lui … En galante compagnie ? Un long soupire s’échappa de la bouche de la brunette. Elle aurait aimé … Denzel lui manquait, Seurn aussi, elle était fatiguée et agacée de ne pas voir ceux qu’elle aimait ...
Que voulait-il ?


- C'te Poissac!

Ça … Elle pensait l’avoir compris … Enfin … sait-on jamais hein !

J'vous ramène l'prév'nu Childéric! Enfin... Il est encore dans la rue, ligoté dans la charriote qui nous amène d'Bergerac. J'vous l'dépose où?

Mais les mots suivant la firent se lever d’un bon. Childéric ? Ils l’avaient trouvé ? Une seconde de réfléxion plus tard …

Ligo … ligoté ?

Nouveau soupire de la louve... Oui, normal qu’il soit attaché après tout … direction la porte, elle s’ouvre dans un grand fracas.

Poissac ! Bonjour !
Bien évidemment que j’suis décente ! Par contre vous m’dérangez en la galante compagnie des dossiers de la maréchaussée !


Sourire carnassier de la Plume, regard amusé sur le garde et Evil se glisse hors du bureau à la suite de sa maîtresse tandis qu’elle ferme à clef la porte. On ne sait jamais…

J’ai justement reçu une missive de notre Procureure Préférée, nous allons lui amener Childéric !

D’un léger sourire elle l’invite à la suivre, direction le bureau de Sybille …
Un « toc ! toc ! » plus tard, la brune sourit.


Sybille ? Sybille ? Childéric est arrivé ! Voulez vous le voir de suite ?
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