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[RP] La folie, c'est la mort avec des veines chaudes

Christabella
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ? Lewis caroll

Quelques jours avaient passé, et fait étrange pour elle, Scyrielle avait posé ses fesses cour Brissel et n’avait pas encore été se faire pendre ailleurs, au gré de ses coups de folie. Peut être avait-elle trouvé un lieu adaptée à sa folie? Bon, leur arrivée, après deux heures, trente sept minutes et dix huit secondes s’était soldée par une baston en règle, rien de bien étonnant.
La pucelle explorait la cour, admirant les magnifiques fresques lubriques faites au fusain représentant des personnes plus ou moins grotesques dans des situations plus variées les unes que les autres, mais la jeune femme avaient encore du mal à saisir ce que signifiaient ces corps à corps, bien que Jayjay lui ait maintes fois expliqué et même montré en prenant sa chèvre pour cobaye. Pour sûr, sa mémoire en avait pris un coup! Quelqu'un s'approchait, et avec un sourire sardonique, elle se retourna vers la visiteuse, en jouant nonchalamment avec son poignard.


Elle s'est perdue, la puterelle?
Queen
Les pucelages, c'est comme les porte-monnaie.
Il s'en perd tous les jours.
Personne ne les retrouve.

    Adrien Hebrard



Paris.
La ville de tous les péchés, à ce qu’on dit.
La rousse était persuadée de trouver là-bas ce qu’elle cherchait.

La route fût longue et ardue jusqu’à là-bas. En partant d’Auch, y’en a des jours à avoir mal au cul à trotter sur le dos d’un cheval capricieux et peut-être croisé avec un lama.
Voyageant de jour comme de nuit pour partit le moins longtemps loin de son nouveau passe-temps, celle qui ressemblait en temps normal à une bourgeoise proche de la haute société, était à ce jour les cheveux sales et mal coiffé, des cernes aux apparences de gouffre, et une propreté qui laissé à désirer.
Retour aux sources pour la Reyne.

L’arrivée dans la ville se fit sans trop d’encombre. Les panneaux indiquaient déjà le chemin à prendre à 20 lieues de là. Et puis, c’était difficile à raté. Des centaines de caravanes de marchands, aux senteurs épicés et variés, des carrosses luxurieux, des cavaliers en veux-tu en voilà. On ne lui avait pas mentit, Paris, ça en jetait.

Le premier soir, elle le passa dans une partie chic de la ville, histoire de se refaire une beauté. Pas de robe aguichante pour le lendemain, elle était là pour le boulot. On lui avait indiqué un endroit où elle trouvera une ou deux âmes perdue à ramener avec elle. Mais on lui avait aussi certifié qu’il faudrait sortir couvert. –Comprenez armé, bande de coquins. – Un pantalon de cuir de vache, une chemise un lin légèrement ouverte sur la poitrine, les cheveux attachés et le poignard à la ceinture, l’Amarilys s’en était allé voir la Cour Brissel.

Pour trouver ce qu’elle voulait, il ne fallait pas commencer par chercher, il fallait déjà se perdre.

Ce qui ne mit pas beaucoup de temps.

Rue de la Mortellerie.

Rien que le nom, ça vous annonce le genre. Dans ce coin-là, on ne s’attend pas à trouver une grande rue passante, avec des gens habillés chiquement ou des femmes se baladant avec un bouquet de fleur.

Non, justement, là, elle trouvera.

La ruelle était étroite, et une potentielle embauche était en vue. Forcément, pour passer, elle devrait se regarder, et certainement s’adresser la parole, comme des gens courtois.


Elle s'est perdue, la puterelle?

Queen cligna des yeux, et dévisagea avec son air de « Tu te fou de ma gueule » la personne qu’elle avait en face d’elle. Un instant, elle crut voir quelqu’un qu’elle connaissait. Le visage de la femme ressemblait au visage d’adolescente de Chris, un de ses petites protégées. Mais elle laissant vite s’égarer cette idée, la personne en face d’elle avait d’étranges cheveux blancs. Après les cheveux violets et les verts, plus rien ne l’étonnait.

-« Je ne crois pas justement. Je suis ici pour faire affaire. »

Elle continua de dévisager Scyrielle, ou Chris, comme vous voulez, avec un air dédaigneux et hautement supérieur. La Peste avait bien vu que la femme aux cheveux blancs tenait une arme. Mais Queen aussi était armée, elle était visiblement plus âgée, et avait certainement plus d’expérience. Et se battre dans les ruelles lui avait toujours réussit, jusqu’à présent.

-« Vous m’semblez une candidate parfaite. »
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Christabella
Et la jeune fille sortit de l'ombre, se plaçant en pleine lumière, et observa la femme rousse, au léger accent andalou qui lui faisait face. Elle même, habillé de noir, d'une chemise très échancrée et de braies noires d'une propreté douteuse, coiffée d'une longue natte négligée blanche avec quelques mèches auburn. Elle continua à l'observer, un sourire dédordant de malignité sur les lèvres et une lueur amusée dans les prunelles vertes, rangeant d'un geste brusque son poignard dans le fourreau le long de sa cuisse après avoir admiré son reflet dans la lame. Elle était bien sûre d'elle pour se balader ainsi dans Pais, a fortiori du côté de la cour Brissel, en ignorant les signaux les plus élémentaires qui indiquaient que ce quartier était la lie de la lie de Paris, ou complètement folle, à lier. Oui, Scyrielle aussi avait pénétré ce quartier récemment, mais elle avait deux circonstances atténuantes: elle était complètement dingue d'une part, et surtout elle avait suivi la chèvre. Chèvre qui se frottait contre ses jambes, Jay devant certainement dormir à cette heure de la journée - enfin surtout après la séance de chirurgie esthétique opérée par les canards -. Et si la puterelle devenait dangereuse, un mouvement de poignet, et l'arme reviendrait dans sa paume, deux mouvements elle plaquera la lame contre la carotide, trois mouvement elle ferait sauter la trachée artère. Si ça giclait aussi haut qu'avec un cheval, il y avait moyen de repeindre le mur derrière au moins jusqu'à deux mètres.

Quelque chose au fond d'elle même lui disait qu'elle devait connaître cette personne, mais Pia ne prendrait pas le risque de réveiller la nonne pour le vérifier. Des rousses inconscientes, d'un âge certain, qui avait sûrement vu du pays - enfin surtout la gente masculine de ce pays -, ce n'est pas rare. Et il y en avaient certains ici qui n'aimaient pas les rousses.


Citation:
-« Je ne crois pas justement. Je suis ici pour faire affaire. »


Ca tombe bien, moi aussi. J'aime bien faire affaire. Je peux te proposer un marché. Tu me file ton pognon et je te laisse partir. Avant que d'autres ne passent par le coin et décident de s'amuser avec toi...

Bon, ça c'était T, alias la dame dans la hache, à part le pognon, rien ne l'intéresse. La jeune fille dodelina de la tête et roula des yeux. Pia venait de prendre le contrôle. Vu le profil de la visiteuse, ça pourrait coller avec un certain projet. Elle n'était pas encore sûre du but de la visiteuse. Elle changea de ton, devenu plus rugueux, un poil plus grave et avec un improbable accent teuton.

Affairrrre? Pourrrrrquoi pas. Ich langweile mich*, ça me ferrrra passer le temps.

Citation:
« Vous m’semblez une candidate parfaite. »


Un sourire en coin éclaira son visage, lui conférant un air enfantin. Mais bon, Damien le maléfique aussi avait une belle bouille de gosse... c'était une légende à faire peur que les petites pensionnaires du couvent de Blaye se racontaient au dortoir pour se faire peur avant de dormir. Etrangement, certains souvenirs insignifiants de Chris restaient bien gravé dans la mémoire commune à tous les multiples.

Parrrrfaite? Je pense que ... ach ... es ist unmöglich**, mais développe, ça rrrrisque d'êtrrrre ... amusant.


* Je m'ennuie
** c'est impossible
Queen
C'est de la folie d'être pris pour un fou par d'autres fous.
    Thomas H. Cook


Euh…

V’là tout ce qu’elle pensait.
Elle était tombée sur un cas, c’était pas possible. Malgré la ressemblance avec Chris, la femme ou les femmes qu’elle avait sous le nez n’avait rien à voir avec la rousse adepte de religion. En même temps cela l’amusait et l’effrayait.
Elle n’avait pas peur de se brin de femme qu’elle avait devant elle, tout au plus seize ans, qu’elle se disait. Ça aurait été risible de l’entendre parler de pillage si l’autre ne s’était pas contredite elle-même avec un accent Helvète. V’là un truc qui était bizarre.


-« J’peux vous offrir bien plus d’argent qu’il n’y en a dans cette bourse »

Effectivement, elle le pouvait. Parce que dans sa bourse y’avait quoi… Aller, maximum vingt écus. Elle n’était pas folle –elle- elle ne sortait pas dans ce coin de Paris avec sa fortune dans la poche.
Si elle était là, c’était pour trouver LA perle rare. Et quelques autres perlent peut-être déjà usé. Celle qu’elle avait face à elle devait avoir été tripotée plusieurs fois déjà. Mais peut importer. Force de caractère, et plusieurs personne en une. Ca serai presque donné un salaire pour plusieurs. Certain que les clients apprécieraient.

Queen était riche. Y’avait pas à chier des bulles. Elle était riche.
Elle en avait d’là chance de l’être. Et elle en avait escroqué des gens pour l’être. Mais maintenant, elle qu’une partie de sa fortune s’était changé en maison Close, il lui fallait la remplir.

-« Mais pour cela, il faudrait qu’on discute un peu. Qu’on parle argent. »

Toutes les femmes aimaient l’argent. Faut pas croire celle qui pense qu’on peut vivre d’amour et d’eau fraîche. L’amour sa te fait des goss’, les goss’ ça te demande à bouffer, et tu vas pas leur remplir la pense avec de l’eau de rivière. Bref.
La Peste avait l’intention d’acheter celle qu’elle avait en face d’elle. Elle lorgna l’arme que l’autre avait en main, et se sentit rassuré en sachant la sienne coincé dans sa ceinture dans son dos. La blanche était belle. Bien formée, même si elle avait une haleine de chacal et une odeur qui laissait à douter de la date de son dernier bain, on pouvait remédier à cela. Elle la voulait.


-« Si vous voulez bien, évidement. J’aurai besoin de savoir deux trois petites choses. »


Le sujet était mis sur la table. Il ne restait plus qu’à savoir si la folle qui lui faisait face était d’humeur à taper la causette à une inconnu qui pouvait lui remplir les poches.

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Christabella
« Ce sont rarement les réponses qui apportent la vérité, mais l’enchaînement des questions. »Daniel Pennac, la fée carabine

Argent. Plus d'argent. On parle argent. Argent. Une litanie agréable aux oreilles, qui ferait presque oublier le reste, l'incongruité de la présence de l'élégante femme dans un quartier qui l'était beaucoup moins. Pas un hasard, certainement pas. Dans la foultitude de personnalité qui l'habitaient, il y en avait certainement une qui avait envoyé une bouteille à la mer... La nonne? Durant ces accès de lucidité? Etonnant, vraiment étonnant, elle devait en savoir juste assez pour avoir réussi ce tour de force. La petite maligne ...
Argent, plus d'argent, argent. Une litanie bourdonnante aux oreilles de la plurielle. Pia luttait à présent contre Chris qui voulait remonter en surface. Elle voulait, voulait à tout prix, et la plurielle céda quelques secondes, juste le temps pour bouger les lèvres et émettre un son d'une voix douce et lasse.


Queen?
Toi la nonne, ferme ton putain de clapet!
Elle a dit "couine?" Mais pourquoieuuuh?
On se calme les filles. On va parrrrler arrrrrgent avec la rrrrouquine.


Ainsi donc, la puterelle s'appelait Queen. Drôle de fréquentations pour une nonne... Un sourire en coin naquit sur les lèvres de la plurielle. Elle tourna autour de la rouquine, comme une curieuse danse, le pas aérien, se demandant si elle allait poursuivre la conversation ou non. La curiosité la titillait... Elle s'adossa au mur, et sourit. Au pire, rien n'oblige à répondre.

Nous avons décidé que nous t'écouterrrrons. Queen... Que veux tu savoirrrr?
Queen
Le fou tient son cœur sur sa langue. Le sage tient sa langue sur son cœur.
    Héraclite



Etrange…

De plus en plus étrange. La personne devant elle savait qui elle était. Si Queen n’était pas un peu courageuse, elle aurait déjà pris ses cliques et ses claques et se serait carapatée. Cependant, ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait quelqu’un qui savait qui elle était. Oh, non, la rousse n’était pas une personnalité du Royaume, loin de là. Mais elle avait déjà fait pas mal de choses. Notez qu’une fois, avant même qu’elle se soit présenté, on l’avait giflé. La personne l’avait reconnu comme celle qui avait réduit à néant son mariage. Une histoire d’amant qui était mal passé chez l’encornée. Enfin passons.

Le plus étrange, c’était peut-être que la femme face à elle, était complètement à côté de ses pompes, et prenait plusieurs voix, comme si elle se tapait la discute avec plusieurs personnes. Ouais, comme ces types dans les rues qui quémande avec des marionnettes en chiffons.
Cette fois, la Peste se dit que la Blanche avait dû prendre un sacré coup sur la tête pour être devenue ainsi.

Des tarés, elle en avait vu la Queen. Des violeurs, des pas nets, des alcooliques, des types qui se prennent pour des animaux. Mais des comme elle, c’était la première fois.
Malgré elle, Queen déglutit. Non, elle n’avait pas peur, mais faut l’avoué qu’elle n’était pas franchement rassurée, et était toujours bien contente de sentir sa dague dans sa ceinture.

Le coup de l’argent avait effectivement bien fonctionné. Queen est une femme, et entre femme, on sait ce qu’on veut, hein. Mais le coup de la folle-dingue qui lui tourne autour comme un requin, elle ne cautionnait pas tellement.

-« Y’a un endroit où on pourrait discuter ? »

Pas qu’elle l’aimait pas ce petit coin de paradis, hein. Mais c’est que c’était un peu à l’étroit. Adepte des relations intimes, la Peste n’en était pas non plus fanatique. Surtout si elle faisait de son interlocutrice une employée. Ce qu’elle voulait.
Si la femme avait déjà exploré l’art du plaisir, elle n’en restait pas moins une très belle femme, qui plus est jeune. Et l’écervelée avec ses jenesaiscombien de personnalité ferait fantasmer de potentiels clients.
Si fait, il la lui fallait.

Queen ne savait pas qu’en face d’elle, se trouvait un reste de Chrisabella, la jeune rouquine qu’elle appréciait tant, cherchant à la décoincé lors de ses passages à Lectoure et avec qui elle buvait quand elle habitait à Auch.
Non, oh que non. Elle aurait honte d’elle à ce moment si elle savait. Vouloir de la religieuse dans son bordel. D’autant que ce n’était qu’une gamine. Tandis que celle qu’elle avait face à elle… Ce n’était plus la même. Elle semblait avoir pris quelques années. Le chagrin porte souvent un coup fatal sur l’âge et vous fait grandir on’peut plus vite.

Non, Queen ne savait pas. Et il vaudrait mieux qu’elle ne sache pas. Qu’elle ne voit pas ce qu’est devenu la si gentille fille du boulanger.

Mais l’Amarilys n’était pas beaucoup mieux placé qu’elle. Alors que la chtarbé attendait qu’elle lui pose ses questions, la rousse se laissa glissé, las, au sol. Elle avait beaucoup chevauché, et beaucoup marché. Elle voulait absolument que ça petite « entreprise » fonctionne. C’était sa seule motivation. Elle n’avançait plus qu’à ça, à la motivation d’avoir de l’argent. Plus rien ne l’intéressait. Ni la grandeur, ni l’amitié, et encore moins l’amour.

L’argent plus que l’argent et tous ce qu’il entraine.

Soupirant, elle posa son regard vert qui n’appartient qu’à elle, ses mirettes indescriptibles, ses yeux dans lesquelles on ne voit aucun sentiment, sur Scyrielle. On ne lit rien dans les yeux de Queen, car il n’y a rien à y lire.

-« Comment t’appelles-tu ? Ou comment vous appelez-vous ? »

Commençons par le commencement.
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Christabella
Scyrielle observa un petit moment encore la rousse. Pas forcément pour la mettre mal à l'aise, même si pour une négociation en matière de fric, ça aide, mais parce qu'à l'intérieur, de nombreuses voix se font entendre. L'instant décisif de la décision vint cependant assez vite. L'oeil habité par une petite lueur malicieuse et calculatrice, c'est la voix posée que Scyrielle répondit aux questions.

Citation:
-« Y’a un endroit où on pourrait discuter ? »


Le soucis, c'est que la cour Brissel n'est pas la cour des miracles. On est pas dans un musée, avec visites dans l'après midi, vrais-faux lépreux un peu trop propres pour être malhonnêtes et pseudo-filles de joie qui ne sont là juste que pour le décorum. Même les flaques de boues sont trop symétriques pour faire vrai. Une joli aquarelle, même les rats sont castés.

Je vis là bas, un peu plus loin. C'pas un piège hein ... C'est pas luxueux.Y'a des rats gros comme des poneys et des cafards par tonneaux entiers- un acheté, un offert!- mais y'a aussi deux chaises pas trop défoncées, une table pas trop branlante et une bouteille de limoncello à peine entamée.

Scyss l'amena dans le dédale sombre des ruelles, slaloma entre les flaques d'eau et tas d'immondices, les vendeurs de potions douteuses jusqu'à l'appartement miteux, au dernier étage d'une ancienne maison bourgeoise qui avait connu des jours bien meilleurs. L'escalier aux marches grinçantes, à la peinture écaillée, un ou deux pochtrons pouilleux qui cuvaient entre deux marches et les rats de Brissel qui montaient la garde à chaque palier, en pleine partie de ramponneau-menteur, de dés truqués ou de paris sur les courses de cafards. Jusqu'à la porte qu'elle ouvrit à la volée, invitant d'un geste la rouquine à s'asseoir.

Tu peux t'asseoir, hein et parlons pognon, Queen.

Citation:
-« Comment t’appelles-tu ? Ou comment vous appelez-vous ? »


Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux.* Nous sommes tous étrangers à nous-mêmes, et si nous avons le moindre sens de qui nous sommes, c’est seulement parce que nous vivons à l’intérieur du regard d’autrui.** Nous sommes venues au monde à Lectoure, sauf la nonne. Nous sommes Scyrielle pour le monde, mais il y a Pia, Trudi et Scyss, entre autres. Par principe, moi, je ne donne jamais mon vrai nom. L'archipoète me surnomme Hilda.

Elle souleva une lame du parquet, actionna un petit mécanisme, fouilla la cache et en sortit prestement une petite bouteille au contenu jaune citron, à peine entamé, et deux verres à peu près propres.

Un p'tit verre?

*Évangile selon Marc (5,9)
** Paul Auster
Henora_mac_artney
" Viens t'assureras mes arrières"

Voilà ce que lui avait dit la rousse en l'entrainant à Paris. Assurer ses arrières vous parlez d'un garde du corps, vous. Hénora, 16 ans, 1m50, 40kg, des cheveux violets. Tueuse amateur certes mais bonjour le poids et la discrétion. Enfin avec sa cape et sa capuche elle passe inaperçue et adossée contre un mur, non loin de la ruelle elle guette pour s'assurer que les transactions se passent bien, jetant un oeil de temps en temps pour veiller à ce que Queen soit toujours en vie.

Ca bavardait sec entre les pies. Enfin c'était assez étrange parce que bien qu'elles soient que deux, il y avait plus de voix. Hénora ne comprenait pas trop d'où ça venait mais vu son imagination elle ne doutait pas vraiment que ça vienne de là. Elle commençait à trouver le temps un peu long et espérait que ça dure pas trop encore. Et surtout à ce rythme là elle allait finir par se faire remarquer et le quartier semblait pas très glamour.

D'un coup des pas dans la ruelle, elles approchaient, Hénora se baissa faisant semblant de relacer ses bottes , elle réajusta sa capuche, vérifia sa dague et se mit à les suivre à bonne distance mais pas trop loin non plus parce que contrairement à la guide de Queen elle ne connaissait pas du tout le quartier. Et vu les odeurs putrides qui se dégageaient, elle espérait bien ne pas trop y trainer.

D'un coup elle ne les vit plus mais une porte sur sa droite se refermait, elle l'atteignit avant qu'elle se ferme. Et pénétra dans le hall, faisant se glisser la porte tout doucement pour écouter les pas qui montaient. Mais aux grincements de marches, elle savait qu'elle serait vite repérée. Une chose lui passa entre les jambes et elle sursauta, relâchant la porte qui claqua. Elle retint un cri et pensa
: " et qui va assurer mes arrières à moi".
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Queen
Ne pas prendre ce verre, ne pas prendre ce verre…

La main Queenesque attrapa le godet qu’elle porta à ses lèvres vitesse grand V. Faut faire disparaître le stress. Parce que ce n’est pas comme si elle était dans la baraque d’une déglinguée dans un quartier mal famé et réputé pour être coupe gorge.
Tin’, s’qu’on frais pas pour le business…
De l’extérieur ça ressemblait à du limonccelo. Limoncciela qu’on l’appelait Queen, dans sa jeunesse. Ptètre que l’autre tarée la connaissait vraiment en fait… Fin au goût c’était aussi bien du limonccelo, mais avec quelques années de macération en plus. Autant dire que ça arrachait la gueule.

Queen s’essuya la bouche du revers de la manche. Pas besoin de faire des manières dans ce genre de bled.


Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux.

Woaw, ça commençait bien. La rousse n’avait jamais été très attentive, et l’explication du pourquoi du comment lui fila sous le nez. Non là, elle était bien trop occupé à reluqué la jeunette. Elle fera vraiment bien dans sa Maison Close, berdol. Les clients en raffoleraient.
Mais soyons clair, parlons donc argent. Mais avant un peu de mise en confiance, genre j’suis t’a pote et je vais pas t’escroquer.


-« J’venais des bas-fonds comme toi, t’vois. J’suis d’venue riche par des moyens plus au moins honorables. Mais maintenant j’veux donner leur chance à des pouilleux. J’t’explique. Si tu viens avec moi, tu s’ras nourris, logée, et généreusement payé, plus les commissions. Mais bon, ça c’est dans l’futur. C’qui m’intéresse, c’est toi sur l’moment. Ca va ptètre de paraître gonflée, mais avant de t’annoncer un potentiel salaire, j’voudrais savoir une chose. »

V’là le moment qu’elle attendait. Même si elle s’attendait à une réponse par la négative, il fallait le demandé. Elle l’avait fait avec ses autres courtisanes, et aucune n’y passerait. La question de la virginité pour une maquerelle, c’était essentiel. Et des petites vierges qui acceptent de se vendre, elle n’allait pas pouvoir en trouver ailleurs qu’ici. Les enchères monteront, monteront….

-« Alors chérie, t’es pucelle ? »

Ça a l’avantage d’être franc.

Bon, si la folle dingue se jette sur elle pour l’égorgé, Queen avait cru entendre la porte s’ouvrir une nouvelle fois. C’est donc qu’Heno était là. Rassurant, hein ?

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Christabella
Scyrielle observa Queen prendre le verre avec une certaine répulsion... Osera t-elle? Il n'y avait pas de poison, mais c'est vrai qu'il arrachait ce limoncello. Elle avait trouvé la bouteille au fond du sac de la nonne, et l'avait cachée ici, pour les grandes occasions... ou les visites... Chose rare. La rouquine but le verre cul sec et Scyrielle eut un sourire amusé, du genre celui qu'on les chats avant de croquer les canaris qui sont malencontreusement sortis de leur cage. Elle prit le sien et le but cul sec avant de resservir les deux verres.

Citation:
-« C’qui m’intéresse, c’est toi sur l’moment. Ca va ptètre de paraître gonflée, mais avant de t’annoncer un potentiel salaire, j’voudrais savoir une chose. Alors chérie, t’es pucelle ? »


Aussi étonnant que ça puisse paraître, ouais. Mmhmm j'sens qu'on va faire affaire... J'avais justement l'projet de me faire du fric avec ça. Quand on est pas nobliote, ça sert à rien de se préserver en vue d'un mariage de princesse et tout le bataclan, pas vrai? J'suis pas une princesse. Et je sais que je pourrai en tirer du pognon... Mais pas d'entourloupe!

Scyrielle fronça les sourcils. Un subtil changement dans le brouhaha des conversations des rats de Brissel dans le palier de l'immeuble. Un cul propre... Finalement, elle n'était pas si barrée que ça, la rouquine, elle avait assuré ses arrières... Elle sourit et sortit un troisième verre.

Dis lui d'entrer, vaut mieux rester avec moi... Bon, retournons à nos moutons. J'crois qu'on peut faire affaire. Moi, je connais pas ce monde là, et j'me dis que tu connais sûrement du beau monde, genre des riches qui payeraient pour ça. Cher. Un genre d'enchères... Ca peut se faire, ça? Mais faudrait pas que l'client ait peur des autres ... Si je suis nerveuse, les autres vont sûrement parler.
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