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[RP] Vous avez une missive.

Johanara
Il fallait cultiver ses amitiés et ses amours sinon à son retour à Limoges,elle serait perdue au milieu des ragots ! L'oeil de l'Ambroise voulait tout épier même à distance et puis son coeur de courge se languissait déjà de certains de ses proches. Son voyage risquait de durer, aussi bien pour elle que pour ses compagnons de voyage, les échanges épistolaires seraient de mises.

Avant les pintes et la soirée en taverne avec sa famille délurée : écriture raffinée, vélin soigné, lettre concise mais pleine de sens, la belle prit même le soin de la parfumer d'une once de jasmin :



Citation:
Missive de la Trémouille.

Shigella,

Quel nom ridicule n'est il pas, la Très Mouille. Mon amie, je m'emmerde. Je le sens pas ce voyage. A bientôt si je ne crève pas d'ennui dans cette ville morte.



Jo.


Plus tard les vapeurs d'alcool et surtout le pavot que ne cessait de lui faire boire son cousin Jehan, rendirent les déliés plus fantaisistes, tandis que des petits cœurs remplaçaient les points sur les I , elle écrivit à son ex-futur-amant-potentiel :

Citation:
A vous Sh. , berrichon touché par la grâce de l'Amour,
De moi Johanara, étourdie par une dizaine de pintes,

La Trémouille. Ridicule hein ? Je suis beurrée. Votre lettre était délicieuse mais je n'en crois pas un traître mot ! J'ai trop bu. Vous me manquez.

Je ne pense pas vraiment à vous. Sauf quand je bois et que je me dis que j'aurai pu finir ce godet dans vos bras. Vous vous languissez ? Norf, la bonne blague. Je vous donne trois jours avant de courtiser une débauchée de Bourges, et je pense bien que la capitale ne manque guère de ribaudes pour noyer votre peine.

Vous me manquez. J'ai relu votre lettre plusieurs fois. C'est bien de Jehan dont vous me parlez ? Pas de jalousie mal placée allons. Vous m'avez embrassé puis vous vous êtes vautré dans les bras de l'Affreuse sans vergonde. Alors coin coin hein. Oui je suis sous l'effet de substance illicite et je n'ai jamais jugé la valeur d'un homme sur les postes occupés. Il ne m'aura pas parce qu'il est maire. Il m'aura peut être parce qu'il m'a suivi. -Et paf une petite pique au passage du genre, t'es pas venu, t'aurais du, c'est pas écrit dans la lettre ça hein !-

l'Être exceptionnel, mon dieu vous en faites trop, vous embrasse avec tendresse.



J.
Citation:
A ma nièce, Duchesse des meringues,
De votre tante, Duchesse des courges,
La clé doit aller dans la serrure. Je répète, la clé doit aller dans la serrure. Bisous de moi


Victoire.
    "Les sots silencieux sont des armoires vides fermées à clef."
    Jules Petit Senn



Tandis qu'un cataplasme d'algues iodées couvrait le sommet de son crâne, Madame Berchoux entra en s'agitant tout en brandissant un vélin.
Comme si l'affaire était de la plus haute importance, Victoire lui arracha des mains et parcourut le torchon.
Un sourcillement plus tard elle était assise devant son pupitre et noirçit quelques mots.


Citation:
    A ma tante, Duchesse des courges ou des Navets selon,
    De votre nièce Victoire, Duchesse des meringues,


    Avons bien réceptionné votre torchon, oui j'insiste ces trois lignes couchées sur le vélin ont l'apparence d'un torchon, je dois donc me faire une raison :
    Vous êtes très certainement tombée sur la tête entre Limoges et le Poitou.

    "La clé doit aller dans la serrure"

    M'enfin soyez donc plus explicite sur la nature de la clef. La clef des champs ? De sol ? Du paradis ? Du succès ? De voûte ? Plantaire ?

    "Je répète, la clé doit aller dans la serrure."

    Inutile de répéter j'ai parfaitement compris, or tant que je ne saurais de quelle clef il s'agit ne comptez pas sur moi pour prendre vos consignes pour argent comptant.

    Ma tante vous m'inquiétez, quoique cet aveu n'est pas nouveau, je vous savais folle par moments, mais l'absence de mon oncle vous a rendu timbrée.
    Aussi, je vous gage de retrouver la raison et de ce pas m'en vais écrire à mon frère pour lui confier mon tourment à votre sujet.
    J'attends de vos nouvelles fissa et vous embrasse malgré tout.

    Votre nièce dont le cerveau, quelque fois agité, est encore lucide.
    Qu'il en soit ainsi, heureusement.





Citation:
    A JehanRaphael Devirieux de Montbazon-Navailles
    De Victoire de Joncheray-Devirieux


    Mon Jehan,

    Que s'est-il passé entre Limoges et La Trémouille ?
    Notre tante a-t-elle perdu la raison en chemin ?
    Et quelle est cette histoire de clef dont elle me conte l'histoire en deux lignes ?
    Jehan je suis morte d'inquiétude sur sa santé mentale, peux-tu m'assurer que tu ne lui as pas fourni du pavot qu'elle aurait ingurgité comme une vulgaire laitue ?

    J'espère que tu répondras à cette missive dare-dare.
    Je t'embrasse tendrement

    Ta soeur qui t'aime





Citation:
    A Grégory Sandre
    De Victoire de Joncheray-Devirieux,


    Salut,
    Paix,
    Providence et tout le toutim...

    Comme promis je vous envoie missive en espérant que Marianne et vous allez bien.
    J'ai reçu un torchon de ma tante Johanara me disant, je la cite :

    "La clé doit aller dans la serrure. Je répète, la clé doit aller dans la serrure."

    Je vous demande donc, et expressément, de me rapporter des renseignements au sujet de cette fameuse clef.
    Je ne vous cache pas que, et vous le savez déjà, cette famille est surprenante, et vous aurez tôt fait de vous en rendre compte par vous-même.

    Par la grâce du Très Haut !



[/quote]

[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, sa taille dépasse celle autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

_________________
Shigella
[Aux Trois Merveilles - QG de la Délicieuse]

Quel ennui! Je me sentais définitivement seule et abandonnée. Une merveille sans ses merveilles, c'est comme... Un agneau sans sa laine... En gros, ça craint...
Assise, seule à une table, totalement alcoolisée, j'admirai mon petit monde. Un monde de vices et de débauche. Ambiance sacrément louche pour le coup, et même carrément glauque.

Un type m'apporta une missive. Ferdinand qu'il s'appelait... ou peut être Robert... Pfff, je ne me souvenais même plus du nom de nos gens.
J'ouvris la missive. Bordel, elle m'avait promis une lettre par jour, ben la on pouvait dire qu'elle s'était pas foulée la Duchesse.

J'attrapai un vélin vierge, une plume, et répondit:


Citation:
Missive du soir, bonsoir.
Bordel Djo, je m'ennuie à mourir moi aussi! Reviendez! Vite!
Délicieuse.


Ben ouais, je m'étais pas foulé. Genre, on récolte ce qu'on sème. C'est à dire, pas grand chose...

[Le lendemain - Même endroit, sauf que c'est le jour]

Gueule de bois, mal de tête...
Vague souvenir d'un échange de missive.
Je repris ma plume, incertaine que j'étais d'avoir effectivement répondu à le rousse Duchesse dans la soirée d'hier.



Citation:
Djo,

Vous me manquez terriblement. Je suis telle une âme en peine qui erre parmi... une nuée de libidineux...
Pour les nouvelles:
J'ai trouvé un fournisseur en la personne de Leonnie. Savez vous qu'elle a ouvert une boutique, vendant parfum et herbes à fumer? Je pense signer un contrat d'exclusivité avec elle afin qu'elle nous fournissent en senteur exquises pour les bains et herbes pour les tisanes et pour la fumette.
Autre point important. Je me baptise ce samedi. Donc ben vous n'avez qu'à vous démerder pour venir, ou pas, c'est votre problème. Je vous avais dit qu'il fallait pas partir, ça aurait été plus simple mais voila, vous m'avez abandonné, ainsi va la vie.
Sinon, ben j'ai le ventre qui commence à s'arrondir, je ne peux plus vraiment cacher mon état, à moins de prétexter des ballonnements... Manque de classe tout de même, donc j'assume...

Voila pour les nouvelles.

Délicieusement,

Shug.

PS: vous abusez, vous vous êtes pas foulé quoi.


Et de rappeler Ferdinand, ou Marcel, ou Maurice, ou Robert... Enfin, le type du courrier quoi...
_________________
Gregory_sandre
    Pas terrible le voyage jusque là, le peu de gens que j'ai croisés étaient...Bizarre...Sans doute pas plus ni moins qu'ailleurs, mais dans tous les cas, il ne s'est rien passé d'intéressant. Au final, le plus passionnant qu'il ce soit passé ces derniers jours a été de recevoir un message de Johanara où elle signait en mettant "Bisous de moi"...Elle est pas nette la duchesse je vous le dis moi, je sais pas ce qu'elle mange ou ce qu'elle fume mais ça doit être du bon !

    Dans tous les cas, je passe la plupart de mon temps avec Marianne et n'ai de contact avec les autres quasiment que pour me tenir informé de l'avancement de notre escapade. Alors que nous allons nous chercher de quoi manger avec Marianne, un messager arrive et me donne une lettre, je pose les yeux sur le sceau qui la ferme, quelque peu intrigué. Je le fais sauter et ouvre le pli pour le lire, avec quelques difficultés, n'ayant jamais eu le temps ni l'envie il faut bien le dire de chercher à lire et écrire correctement.

    L'entête me dit rapidement qui m'a envoyé cette missive, elle m'avait dit qu'elle m'écrirait mais je me suis dit qu'elle ne le ferait sans doute pas et pourquoi dire surtout ? Elle m'avait demandé de garder un oeil sur son frère, sans doute était-ce pour savoir si personne ne l'avait encore étranglé qu'elle m'avait écrit. J'ai eu la surprise de voir qu'en fait, sa lettre portait sur Johanara. Un léger sourire naît au coin de mes lèvres en voyant la dernière phrase...Pleine de surprise...C'est une façon polie de dire que c'est une famille de fous ? Après avoir terminé ma lecture, j'explique à Marianne ce qu'elle contient :


    Victoire qui m'écrit, celle qu'on aime bien tu sais, pas l'insipide...Elle me dit que sa tante lui a écrit un torchon et qu'elle dit que la clé doit aller dans la serrure...Je ne sais pas si j'ai l'esprit mal tourné ou si c'est parce que j'ai entendu son mari en parler, demandant conseil mais...A mon avis, c'est une allusion sexuelle.

    Comment ça je ne pense qu'à ça ? Mais non ! Parfois je pense...à l'argent, aux voyages, à l'aventure...Avant de recentrer mes pensées sur les femmes, ben oui, on ne se refait pas. N'empêche qu'avec tout ce que j'ai entendu ces derniers jours, s'il ne s'agit pas de ça, je ne sais pas de quoi il s'agit ! Je ne sais pas vraiment quoi lui répondre, est-ce que je vais voir Johanara pour lui demander ce qu'elle a voulu dire ? Est-ce que je lui donne mon avis en sachant ce que je sais ? Je regarde Marianne et cherche à trouver une réponse.

    Je fais quoi ? Je demande à Johanara s'il y a un code caché ou...J'essaye de lui expliquer qu'une serrure qui s'ouvre avec toutes les clés ne vaut rien mais que quand elle ne s'ouvre pas du tout, surtout avec la bonne clé c'est pas terrible ?

    J'ai jamais dit que j'étais doué avec les métaphores en plus, si je dis ça, elle comprendra toujours rien et si je lui dis franchement ma pensée, elle risque d'être choquée. En plus de ça, son mari a demandé conseil à Shigella et Leonnie et dans le genre, elles lui ont dit bien des niaiseries...Offrir des fleurs, des cadeaux, des bijoux...Oui pour attraper une femme intéressée ou une superficielle, sans doute et je ne pense pas que Victoire soit comme ça. Je lui avait dit de prendre du temps pour être avec elle et faire preuve de sincérité, pour moi les poèmes et les bracelets ne sont pas "le truc" qui risque de donner à une femme qui a un peu de cervelle envie de coucher avec lui...Enfin, ça, c'est mon point de vue, je ne suis pas sûr qu'ils aient envie de le connaitre et de l'entendre.

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Darria

En proie à un profond tourment, la jeune fille se décida à écrire à sa tante, par pur égoisme, pour épencher ses peines sans se soucier du mal qu'elle pourrait lui infliger par ses aveux. Il fallait qu'elle soit prudente, Darria l'avait promis au Corbeau et à Jurgen. Mais ce soir la jeune fille avait trop besoin d' affection, de sentir sa famille près d'elle par l'artifice d'une missive...


Citation:
Seleys, ma tendre Seleys,

Je souffre. Je brûle. J'ai l'impression d'être malade. C'est une douleur qui ne me quitte plus depuis que mon coeur ne bat qu'au rythme de son nom.
Ne tombez jamais en amour. C'est pire que le deuil, pire que le froid, pire que la faim. C'est une plaie béante qui suinte à longueur de temps. Vous vouliez savoir ma tante ce qu'est l'amour, c'est une triste comédie, c'est ne plus être soit, être un radeau fragile, un fétu de paille balloté par le moindre vent que l'autre daigne souffler.

J'aime Maman mille fois plus encore, car je sais que son radeau est toujours fort contre la tempête. Moi je coule, je me noie, je suis une faible créature écrasée par la main de Cupidon. Mais le chérubin est un monstre et ses doigts sont des serpents distillant du poison.

Il me laisse quelques jours, moi je suffoque. Peut être une semaine. Oh Seleys comment peut on aimer quelqun et l'abandonner ainsi dans une ville inconnue? Mais surtout il va me manquer cruellement, ma fierté d'être laissée pour compte je saurais la faire taire, je l'aime tellement. Mais le manque...J'ai peur. Je ne suis plus moi même.

Je pense à vous comme convenu dans le milieu de l'apres-midi. C'est le seul moment où il ne dévore point mon âme et mon esprit. Ses quelques minutes là ne sont qu'à vous et elles me sont salvatrices. Quelques minutes où je suis encore l'enfant heureuse qui se nichait dans vos bras.
Maman peut lire la lettre. Qu'elle sache que je l'admire, et que je suis tout aussi Ambroise que vous, la fierté mal placée, l'amour violent, et le coeur en bandouliere.

J'essaie d'être digne mais j'ai envie de ramper à ses genoux et de le supplier de m'amener avec lui envers et contre tout. Mais c'est moi qui l'aime ainsi pas lui.

Je vous aime et même si vous ne pourrez me répondre, je vais mieux grâce à vous.

Darria.

_________________
Marianne_deville
Franchement passionnant le voyage. Tout ce que je détestais à Limoges, en dehors de la mauvaise Victoire, la blonde mi-femme mi-geôle, était réunis. Ainsi donc et même pas dans l'ordre d'apparition, étaient présents au programme, l'ennui, les gens se parlant qu'entre-eux, une totale invisibilité, bref un "Limoges mobile" quoi. Pas de princesse des fées ou des elfes pour nous jeter des sorts, mais on s'en approche par certaines mentalités plus ou moins dérangées, plutôt plus que moins d'ailleurs.

Sans Greg il y a bien longtemps que j'aurais tout envoyé promener pour voir ce qu'il se passe ailleurs que je soupçonnais plus palpitant. Bon comme on dit, tout le monde n'est pas à mettre dans le même sac, mais alors disons que c'est surtout parce-que le sac n'est pas assez grand pour tous les y caser.

J'espérais qu'au fil des jours, les choses s'améliorent. Nos seuls contacts étaient avec Johanara qui essayait de faire au mieux pour gérer le groupe et je dois avouer que la tâche était ardue.

Nous restions à l'écart avec Greg, à quoi bon lier des liens avec des gens qui ne nous considèrent et à juste titre, que comme des employés ? Enfin Greg est l'employé ici, moi je ne suis que la jolie décoration qu'il se traîne partout. C'est ainsi qu'on me voyait, quand il était là j'avais quelques mots mais en son absence...

Je n'ai pas l'habitude de ne pas être le centre d'attention depuis des années où j'ai dû jouer les petites princesses prétentieuses, ma façon à moi de survivre dans ce monde aussi étrange que brutal. Autant dire que j'ai dû mal à rester dans l'ombre et à ne pas être vue. Je ne subis pas tout cela pour l'argent, parce-qu'une fois encore la chose est confirmée, pas ceux qui en ont le plus qui sont les plus généreux. Loin de là...

Vous l'aurez compris, je ne suis pas de très bonne humeur et quand c'est comme ça je vois tout en noir. Ce qui me met de mauvais poil ? L'ennui... On passe notre temps sur les routes, à nous arrêter dans des villes plus misérables des unes des autres, niveau population et il ne se passe strictement RIEN.

J'apercevais au loin l'arrivée d'un messager, distribuant des courriers que je ne recevais jamais. Qui m'écrirait ? Je ne sais pas lire et je n'ai personne en dehors de Greg. J'avais choisi cette vie et elle me convenait, pourtant je dois avouer qu'au fond de moi, je ressentais un léger pincement en me disant que personne ne se souciais réellement de ce qui pourrait m'arriver.

Greg avait également reçu une lettre. Qui avait bien pu lui écrire ? Le mystère fut vite levé. Il m'en expliqua le contenu et je dois avouer que je n'en compris rien...d'autre que des allusions sexuelles.


C'est clairement sexuel. Enfin je crois. Ce n'est pas très clair... Je me demande si tu dois en parler à Johanara. Du moins directement. Victoire veut ptet pas qu'elle sache qu'elle t'a écrit à son sujet. Amène-lui l'air de rien je ne sais pas, en parlant cul, ça ne surprendrait personne venant de toi, enfin de nous.

Je ne pus m'empêcher de rire à l'explication de Greg sur les clés ouvrant toutes les serrures. Cette image ne m'étonnait guère de lui, un vrai poète dans l'âme mon ange.
Enfin je devais avouer que ce n'était pas bien clair tout ça, elle avait dû fumer le pavot du neveu la rouquine, additionné à la bibine. Ou bien c'est un conseil conjugal qu'elle donne à sa nièce, mais alors de manière bien maladroite. Et on dit que je suis trop directe...

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Shern
Citation:
A vous Sh. , berrichon touché par la grâce de l'Amour,
De moi Johanara, étourdie par une dizaine de pintes,

La Trémouille. Ridicule hein ? Je suis beurrée. Votre lettre était délicieuse mais je n'en crois pas un traître mot ! J'ai trop bu. Vous me manquez.

Je ne pense pas vraiment à vous. Sauf quand je bois et que je me dis que j'aurai pu finir ce godet dans vos bras. Vous vous languissez ? Norf, la bonne blague. Je vous donne trois jours avant de courtiser une débauchée de Bourges, et je pense bien que la capitale ne manque guère de ribaudes pour noyer votre peine.

Vous me manquez. J'ai relu votre lettre plusieurs fois. C'est bien de Jehan dont vous me parlez ? Pas de jalousie mal placée allons. Vous m'avez embrassé puis vous vous êtes vautré dans les bras de l'Affreuse sans vergonde. Alors coin coin hein. Oui je suis sous l'effet de substance illicite et je n'ai jamais jugé la valeur d'un homme sur les postes occupés. Il ne m'aura pas parce qu'il est maire. Il m'aura peut être parce qu'il m'a suivi. -Et paf une petite pique au passage du genre, t'es pas venu, t'aurais du, c'est pas écrit dans la lettre ça hein !-

l'Être exceptionnel, mon dieu vous en faites trop, vous embrasse avec tendresse.


La missive fut dure, mais au moins elle répondit se dit-elle, et il rit doucement en lisant ces mots de l'être-aimé, aussi imbibée de diverses substances fut-elle. Il tenta de répondre de façon sincère, ne sachant comment éviter ces"niaiseries" qu'on lui reprochait. Le soldat se livrait pourtant sincèrement mais il comprenait qu'un courrier sucré, aussi sincère fut-il, ne pourrait rattraper une image de coureur de jupons maintenue bien trop longtemps. Il se battrait cependant pour elle, et il savait que cette lutte passait par les mots...

Citation:

Campagne berrichonne, 8 Janvier 1461

Johanara, avant tout je suis heureux que vous m'ayez répondu, lire vos mots, aussi ivres soient-ils, me réconforte quelque peu de votre absence. Je n'arrive à me sortir de l'esprit le goût de vos lèvres et la chaleur de nos corps s'étreignant passionnément. Sachez que vous avez raison, Bourges ne manque pas de ribaudes ouvertes, et pas seulement d'esprit, mais aucune ne saurait noyé ma peine.

J'ai l'impression que vous ne voyez en moi que mon goût pour le stupre et la fange, aussi je refuse de toucher qui que ce soit d'autre que vous. Je suis fou, fou d'attendre quelque chose d'une femme mariée qui en plus de ses autres qualités veut rester fidèle, mais c'est ainsi, je vous aime, de la façon la plus simple et la plus pure qui soit.

Vos petites piques sur mon bourgmestre d'adversaire n'aura pas manqué de me faire rire, l'auto-dérision est essentielle, et je suis convaincu que tout cela est à mettre sur le compte de l'alcool.

La certitude de vous avoir troublé me tient chaud, à défaut de vos bras, et j'ose espérer que votre voyage se passe au mieux.

Votre humble soldat vous embrasse chaudement.

Une dernière chose, on pourra me traiter de pêcheur fangeux, mais pas de menteurs. Vous êtes exceptionnelle.
Johanara
Thouars, hiver 1461 pour les Berrichons, 1462 pour le reste du monde.


Contrariée la Duchesse. Rien ne se passait comme prévu, Thouars était d’un ennui mortel et son indic' Odyssée semblait vouloir se faire désirer.

Citation:

Shug,

Tout m’emmerde. La femme que je suis venue voir est en vadrouille et nous, on est comme des crétins à l’attendre, je perds patience.
Jehan est imbuvable, il m'aga ce ! Gregory Sandre l'est plus encore, qu’est ce que c’est que ce type mal embouché ? Il a un de ces melons. Sa compagne Marianne, est adorable par contre. Les autres ma foi… J’en ai déjà perdu deux.

Je m'arrache les cheveux par poignées!

Votre filleule Darria a écrit à sa tante. Elle se meurt d'amour et larmoie tout au long de la missive. Croyez-moi bien que quand j’aurai mis la main sur cette petite idiote et son grand dadet, elle aura une bonne raison de pleurer !

Très bonne idée pour le contrat d'exclusivité. A-t-elle des herbes aphrodisiaques ? Si oui faites-moi le plaisir d’en offrir à ma nièce la Duchesse Victoire. Je crois qu'elle a du mal à se faire secouer la lanterne. Les hommes ne valent rien bon sang ! Je donnerai cher pour une culbute mais je n'arrive pas à sauter le pas du vrai adultère.

Je crève.

Je serai là pour votre baptême mais vous m'ennuyez !



Jo.



De continuer tout en sa gavant de meringues.

Citation:
A ma Nièce bien aimée, salutations.

La courge STOP doit être STOP trempée STOP dans le potage.

Vous me recevez ?

A vous.






Et enfin la dernière pour la journée, l'oeil larmoyant.

Citation:
Cher époux,

Je ne rêve que d'un corps à corps. Sortez de ce silence et rejoignez-moi. Je jure de garder mes plaintes et mes reproches, mes angoisses et ma solitude, si vous n'attendez pas Pâques pour me prendre à nouveau !
Je désespère.

Sachez que si la porte a l'air facile d'ouverture et que s'il est assez aisé de coller son œil contre le judas, la serrure elle demeure impénétrable et n'ouvre qu'avec votre clé. Votre trousseau plutôt, c'est vrai que vous êtes admirablement pourvu niveau clé.

Les enfants vont bien, mais c'est un détail.

Votre rousse.



_________________
Gregory_sandre
    C'est clair ou c'est pas clair ? Elle s'embrouille et m'embrouille au passage là...Faire des allusions sexuelles à Johanara ? Pour qu'elle croit que je suis fou d'elle ? Naaaan ! Faudrait pas qu'elle chope la grosse tête ! Me voilà à me demander quoi faire, même si j'ai de gros doutes sur ce dont il s'agit.

    Je vais tenter une réponse et je verrais ensuite selon ce qu'il se passera et ce que j'entendrais.

    Car oui, j'entends pas mal de choses. Ils racontent leurs vies, leurs manigances, leurs coups bas, leurs problèmes devant moi, sans pudeur, comme si je n'étais pas là, mais j'entends ce qu'ils disent, je vois leurs comportements et au fil du temps j'ai appris beaucoup sur chacun même s'ils ne doivent pas s'en rendre compte.

    Je vais demander une plume et un vélin puis m'assieds pour tenter de rédiger une réponse lisible ce qui n'est pas gagné avec mon écriture de chat. Je trempe la plume dans l'encre et commence à écrire quelques mots.


Citation:
    A Victoire Joncheray-Devirieux
    De Gregory Sandre

    Madame,

    Je ne sais s'il se passe quelque chose d'étrange, j'ai envie de dire que votre famille l'est en tout temps et que votre tante, tout particulièrement, semble en sus de tout cela aimer un peu trop le vin même si je n'ai, pour ma part, jamais eu l'occasion de la voir ivre...Ou sobre, je ne sais pas après tout.

    Toujours est-il qu'il me semble que vous devriez demander la signification de cette missive à votre époux, il sera sans doute plus à même de vous expliquer. Pas que je me refuse à le faire, mais je ne tiens guère à vous choquer avec mes manières quelque peu abruptes.

    Votre dévoué,

    Gregory Sandre


    Je donne le pli à un messager, ne lui reste plus qu'à l'apporter à Limoges en espérant qu'il ne se trompe pas de "Victoire" et n'aille pas envoyer ça à l'insipide, manquerait plus qu'elle pense que je lui suis dévoué, pouah, plutôt crever. Une fois terminé, je me lève et retourne auprès de Marianne.

    Voilà, la réponse est envoyée, nous verrons bien. Je crois qu'elle t'aime bien la rouquine, tu n'auras qu'à lui demander toi. Si je le fais elle va croire que je lui fais des avances !

_________________
Victoire.
    Dans la famille Cucurbitacées je voudrais la Tante !


Confortablement installée devant l'âtre, elle fronçait le nez en réfléchissant sur les énigmes du jour.
Après le mystère de la clef, il était cette fois question de courge.
Si Victoire avait décelé les sous-entendus, elle décida néanmoins de poursuivre le dialogue de sourds,


Citation:
    A ma tante, Duchesse des courges assurément,
    De votre nièce Victoire, Duchesse des meringues,


    Ah, ma tante enfin vous semblez avoir recouvré votre bon sens. Le choix d'un potage est un excellent choix tant que vous n'y mêlez pas du pavot.
    La courge donne les joues rouges et calme la mauvaise humeur des ronchons.
    Ajoutez un poireau, elle n'en sera que meilleure.

    .
    Ecrivez-moi encore, jevous embrasse .

    Votre nièce adorée






Citation:
    A Grégory Sandre
    De Victoire de Joncheray-Devirieux,


    Salutations,

    Un grand merci pour votre missive, j'avoue que je ne pensais pas avoir réponse aussi vite.
    Promettez-moi de garder le secret, mais bien évidemment j'ai levé le mystère de la clef et de la courge.
    Car aux dernières nouvelles ma tante s'est prise de passion pour les curcobitacèes, je lui ai donné conseil pour agrémenter son potage d'un poireau, cela lui évitera de goûter à autre chose qu'au pavot.

    Ceci étant dit, j'ai une nouvelle requête car le silence de mon frère me tourmente. Comment va-t-il ?
    Rassurez-moi je vous prie, ou plutôt soyez franc en me livrant la vérité sur sa santé.

    N'oubliez pas de saluer Marianne de ma part, par avance je vous en remercie.

    Que le Très Haut vous garde tous deux !





[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, sa taille dépasse celle autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

_________________
Shigella
[La porcelaine, Limoges]

Et de recevoir un nouveau courrier de ma rousse amie...

Maurice, que ferai je sans toi, tu es formidable, tu me trouves même quand je sors...

Non, moi c'est pas Maurice, c'est Alfred...

Ho, ta gueule, si j'ai envie de t'appeler Maurice, tu t'appelles Maurice!

Décidément, tout se perd, même le respect...

Citation:
Djo,

Vous me courrez franchement sur le haricot. Quelle idée vous avez eu de partir.
Jehan est un petit con, c'est bien connu... Et Gregory ne m'a jamais fait très bonne impression.
Toujours est il que vous vous tapez une sacré paire de bras cassés, je vous le dis, vous avez pas finit d'en chier...

Promettez moi que quand vous retrouverez votre sotte de fille, vous lui donnerez une bonne paire de claque de ma part. Petit idiote qu'elle est d'avoir suivi cet abruti de teuton. C'est pas faute d'avoir essayé de l'en dissuader pourtant. Ma filleule est adorable, mais totalement tarte.

Je vais toucher deux mots à Leonnie, concernant ces herbes aphrodisiaques. Cela pourrait peut être m'être utile un jour.

Djo, je m'ennuie. Si ça continue, je sens que je vais faire des folies. Genre me barrer sur les routes, avec deux barbus. Oui car voyez vous, j'ai croisé deux anciennes connaissances. L'un est un espèce de gitan trop craquant, l'autre est un espèce de brun ténébreux avec mauvais caractère, j'adore. Bref, je suis à deux doigts de tout lâcher pour les suivre.
N'y voyez rien d'étrange, j'ai décidé d'abandonner la quête d'époux, ainsi que celle d'amant et je me met en mode Pause. Marre de me faire enfumer par des types louches...

En parlant de type louche, figurez vous que Charles a refait surface. Je l'ai vu hier soir, ainsi que ce matin! C'est à n'y rien comprendre. Il disparait, revient comme si de rien était, à quand la prochaine disparition? En plus, cet abruti est malade, à croire qu'il ne sort que pour me contaminer.

Ha Djo, peut être vous rejoindrai je aussi. Tant pis pour les études, le mari, tout ça, je n'en peux plus!
Voyez à quel point l'ennui me fait perdre la tête, je ne sais que faire, que penser, c'est le bordel dans ma citrouille.

Amitiés,

Shug.


Arthur!

Non moi c'est...

Ta gueule!

Et au courrier de partir dans les mains d'Arthur, ou Maurice... Le type du courrier quoi...
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Gregory_sandre
    Une autre lettre venait d'arriver en réponse à la précédente. Je déplie la missive et commence à la lire, un léger sourire aux lèvres. Ainsi donc elle avait compris ? Peut-être...Dans tous les cas, je n'ai pas à m'en mêler outre mesure, on me demande je réponds, pour le reste...C'est à eux de voir.

    La suite de la missive m'amuse un peu : Comment va Jehan ? J'ai envie de dire : égal à lui même, complètement taré ! Fallait le voir hier soir, la scène qu'il nous a faites ! D'ailleurs, Marianne lui a dit qu'il était taré, suite à ça il a boudé et allez savoir comment c'est venu mais...Il nous a dit des choses...Surprenantes !

    Une fois encore je prends une plume et un vélin et commence à rédiger une réponse, non sans sourire en repensant à ce qu'il s'est passé.


Citation:
    A Victoire Joncherey-Devirieux
    De Gregory Sandre

    Madame,

    N'ayez d'inquiétude concernant votre frère, il va fort bien. Du moins, d'un point de vue physique. Comme je vous l'ai promis je garde toujours un oeil sur lui et veille à ce qu'il ne lui arrive rien si ce n'est de mon fait.
    Est-ce que je devrais lui parler du duel pour lequel je l'ai défié ? Non, on va garder ça sous silence, c'était un petit jeu pas bien méchant, inutile de l'inquiéter !

    Son état mental cependant ne semble pas s'améliorer, mais en cela, il n'y a guère de surprise même si j'avoue qu'il a parfois des propos fort étranges et qui m'ont amené à me poser des questions quant à sa sexualité et le fait qu'il ne semble pas seul dans sa tête. J'ai cru déceler chez lui un côté féminin très prononcé, mais cela n'est peut-être qu'une impression que j'ai !

    Dans tous les cas, il n'y a rien d'alarmant, ne vous inquiétez pas pour lui, je le surveiller et je tâche de faire en sorte qu'il évite de se faire trop d'ennemis.
    Dit le gars qui s'en fait encore plus que lui.

    Votre dévoué,

    Gregory Sandre


    Je donne le pli à un messager et retourne voir Marianne pour lui parler de cet échange épistolaire brièvement et dont voici un extrait de notre conversation...

    Je n'ai pas osé lui dire dans le détail ce qu'on a vu et entendu hier soir, mais ça m'a fait bien rire de l'entendre dire qu'il était bandantE et de le voir fuir à toutes jambes en se tenant les fesses quand je lui ai proposé de lui prouver à quel point !

    Comme s'il y avait un risque que je le fasse vraiment ! Non mais il m'a bien regardé lui ? Même si les femmes sont pénibles, je risque pas de changer de bord !

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Victoire.

    "Un jumeau c'est une moitié de soi, comme un double, et parfois un contraire"
    V de J-D


Sans voix. Victoire resta sans voix après la lecture des nouvelles du jour. Si elles n'étaient pas fameuses, elle n'étaient pas pour autant dramatiques certes,, mais loin d'être réjouissantes.
Très certainement Grégory lui cachait quelque chose, son frère faisait donc des siennes, et Victoire se demandait bien quand il retrouverait sa tête qui parfois semblait se dévisser en tournant de traviole.
Si souvent Victoire laissait paraître son inquiètude, elle s'interdisait de montrer son désarroi envers ce frère qui était si proche dans son coeur, et pourtant si lointain.



Citation:
    A Grégory Sandre
    De Victoire de Joncheray-Devirieux,


    Salutations,

    Je ne vous remercierai jamais assez de me répondre aussi rapidement.
    Pourtant dieu sait si les nouvelles que vous me rapportez ce jour m'ont fortement contrariée.
    Grégory auriez-vous vous aussi fréquenté ce pavot qui, semble-t-il, a rendu Johanna totalement timbrée ?
    Dans la négative alors oui, j'ai toutes les raisons de m'inquiéter pour Jehan...bien plus que je ne le craignais.
    Quant au fait qu'il ne soit pas seul dans sa tête, cela n'est point nouveau hélàs. Il a fallu d'un long séjour chez les moines pour qu'à sa sortie il ne soit plus le même.

    Soupire longuement avant de poursuivre

    Dites à Marianne que son avis sur la question m'aiderait grandement.
    Dites aussi à mon frère que...Non ne lui dites rien, après tout il n'a pas daigné répondre à mon courrier c'est donc qu'il n'a rien à dire ni n'a envie d'entendre quoique ce soit venant de ma part.

    Sent la tristesse monter en elle et se reprend

    Où en êtes-vous de votre périple ?
    Avez -vous retrouvé Darria ?
    De toute façon j'ai déjà oublié le motif de ce voyage, si tenté qu'il en existe un valable.

    Avec l'impatience de vous lire tous deux,




[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, sa taille dépasse celle autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

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Carmody
[Les Trois merveilles - Grotte d'un presque ermite]

Des jours qu'i n'était plus sorti et ses envies de merveilles, en robes des ch... non sans robes du tout, le tiraillait grandement. Enfin hier il était sorti durant une bref fin de soirée et avait pu reprendre contact avec l'un de femmes des sa nouvelle vie mais était ce suffisant. Pour ce lui qui jamais n'avait su se contenter des bienfaits et des beautés qu'il possédait déjà il en fallait peu pour que son esprit aille a s'égarer ailleurs.

D'autant que son esprit était embrumée par bien plus que ses envies ou petites manie incongrues à présent. LE roux avait les tripes en feu depuis le réveil. A n'en pas douter dans son esprit c'était la marque d'un manque certain. Mais il s'était privé de tant de choses dernièrement que cela pouvait venir de bien des raisons.

Pus quand la Délicieuse lui avait parler d'échange de lettres qu'elle avait eu avec leur merveilleuse amie en voyage il n'en fallu pas plus pour que lui aussi décide de prendre la plume et coucher sur le papier des bêtises sans queue ni tête... enfin façon de parler pour ceux le connaissant.

Le voila donc plume a la main et vélin se noircissant sous le coup de main habile et apprécié chez certaines. Pas pour la destinataire cependant.


Citation:
bonjour, Merveille tigrée,

Bien que les parties brunes ne soient plus et que je n'ai de toute manière jamais eu le plaisir de savoir si vous portiez ou non les deux couleurs simultanément.

Je vous écris pour vous signifier que je sors un peu plus et que déjà votre absence me marque déjà. un seul être vous manque et tout est dépeuplé comme l'on dit. D'autant plus que depuis ce matin je suis pris de douleur persistante, surement un repas qui ne passe pas. j'aurais pus alors vous demander de poser vos mains sur moi pour une fois sans que cela ne puisse être mal pris. je vais donc me tourner vers d'autres médicastres de ma connaissance.

j'espère que votre voyage se passe plutôt bien et si le cœur vous en dit je serais ravi que vous me donniez de vos nouvelles voir aussi que nous entretenions une relation suivi et profonde.... je parle là de relation épistolaire mais ce peut n'être qu'un commencement d'autre chose ou une continuation de notre merveilleuse amitié.

ma tigresse ronronnante, je reste a votre disposition entre deux discussion avec la délicieuse et j'attendrais votre retour que ce soit par courrier ou physique.

Tartassement,

la merveille flamboyante.



Fier de sa prose, il cacheta le pli et le confia sa chambrière loyale et prête a tout, Malvina. Si il n'obtenait pas de réponse dans les délais qu'il désirait c'st le corps de cette dernière qui en panerait le prix puis qu'il avait ainsi une victime désignée.
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Bannière en déconstruction.
Seleys
C'est un voyage ou bien un foutoir sans nom ??

Qu'il était étrange ce voyage, même pour l'Ambroise pourtant habituée aux fantaisies et autres idées fantasques de sa duchesse de soeur. Fort heureusement il s'agrémentait de moments assez inoubliables pour que la vénitienne ne s'en plaigne pas outre mesure. De nouvelles rencontres, des rendez-vous clandestins, une vie un peu plus exaltante que le quotidien de Limoges en somme.
Elle avait même reçu une lettre de Darria, serrant son coeur tendre de tante aimante. Son petit ange souffrait et elle n'y pouvait rien faire... Elle avait hâte de la retrouver et de la réconforter, même si elle se doutait bien que l'oiselle ne serait forcément pas ravie de voir débarquer l'expédition Johanaresque.

C'est au court d'un long après-midi d'ennui que, seule et livrée à elle-même avec en plus une fièvre de cheval qu'elle s'efforçait de cacher, la douce Seleys se décida à prendre la plume pour rédiger une missive. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle repoussait l'échéance, son égo étant encore meurtri par la conduite du destinataire de sa lettre :


Citation:
Cher Avael,

Voici maintenant quelques jours que nous avons pris la route chacun de notre côté, je voulais donc prendre quelques nouvelles de vous et vous donner des miennes, si tant est que cela vous intéresse.

Nous avons cheminé de manière tranquille jusqu'à Thouars où nous faisons station depuis quelques jours, dans l'attente de je ne sais quelle obscure personne ayant des renseignement quant au but de notre fantasque expédition. Ce voyage est étrange, vraiment, mais j'ai fait la connaissance de deux nouvelles personnes pour le moins marquantes et au caractère au moins aussi affirmé que celui de tous les autres avec qui nous faisons route. Ce sont des mercenaires je crois, engagés par Jehan ou bien sa soeur, j'avoue n'avoir pas tout compris. Dame Marianne est touchante derrière sa façade de femme sûre d'elle et pleine d'aplomb, on sent la fragilité qu'elle s'efforce de cacher, quant à son compagnon c'est un homme fier, peut-être un peu trop, mais il me semble que nos idées entrent en résonance sur certains points et j'ai trouvé intéressant et réconfortant de bavarder avec lui.

Et vous mon ami, que devenez-vous ? Trouvez-vous la liberté que vous cherchiez en vous détachant de nous ? Vous manqué-je au moins un peu ou bien l'attrait des chemins occupe-t-il chacune de vos pensées ?

Mon regard se trouble et ma ma main tremble tandis que je vous écris... Je n'en ai encore parlé à personne, mais je crois bien que la maladie qui court en ce moment m'a attrapée, me laissant fiévreuse et faible.
J'ai peur d'être un fardeau pour les autres si je leur fais part de mon état, et il ne semble y avoir nul médecin à Thouars, susceptible de m'aider.

Je pense à vous, donnez moi de vos nouvelles.
Seleys


Un gros soupir fila de ses lèvres une fois que le pigeon fut lâché. Puis d'une main bien plus guillerette elle écrivit un court billet :

Citation:
Ma tendre A.

Retrouve-moi ce soir près de l'église de Thouars. Je me languis de ta seule compagnie, et nous pourrions partir de là-bas pour une balade juste toi et moi, ou bien trouver un lieu plus confortable pour simplement nous permettre d'être un peu nous-mêmes.
Je me sens un peu fébrile et détraquée...

A toi.
Ta Fleur de Sel


Elle regarda partir l'oiseau, le menton dans la main, songeant à Ambre, Darria, Johanara, Avael, et tout le kaléidoscope de gens faisant partie de son environnement.
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