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[RP] La recherche d'un paradis, l'espoir renaît ...

Cathycat




[Petit retour en arrière sur le périple]


C'est à la fin de mois de mars 1457, que Cath et ses compagnons de voyage quittèrent Millau la maudite. Il ne pouvait en être autrement, cette ville était maudite ! La plus part des gens étaient fous, il leur fallait quitter ce lieu au plus vite avant d'être eux aussi contaminés par cette folie.
C'est donc accompagnée par son tendre époux, son parrain, son fillot et sa fiancée et une amie, que Cath pris la route à la recherche d'un paradis.

Paradis perdu, peut-être que oui peut-être que non ... Son parrain lui avait parlé de La Rochelle ville où il avait passé une bonne partie de sa jeunesse. Ses plages et la mer ... Ah oui la mer ... C'est grande immensité d'eau salée à la fois douce et dangereuse. Tica lui en avait souvent parlé, la faisant ainsi rêver. C'est donc vers La Rochelle, ville poitevine qu'ils décidèrent de se diriger. Non sans un détour par la charmante ville d'Espalion, pour dire au revoir à leur amie Harpège et participer au grand concours de pêche du premier avril. Cath pu donc formé son cher fillot aux doux plaisirs pêcheresques ... Sans nul doute qu'il en profiterait par la suite avec sa belle fiancée. Le calme et la douceur de l'eau ...

Mais cela était sans compter sur le formidable accueil auvergnat ... A coup d'injonction du tribunal et de laminage par une armée ... Bel accueil que voici et tout cela pour des faits très anciens et dont Tica son parrain s'en était largement repentit.
Mais les armées ne font pas dans le détail et celle croisée, laissa donc la plus part d'entre eux pour morts sur le bord de la route. Ils furent donc tous coincés dans la terne et austère ville de Murat pour 45 jours, 45 longs jours ... Presque interminables.
Cath mit à profit son séjour et s'inscrit à l'Université de Belrupt, dont elle ressortit diplômée de première année d'économie. Il avait bien fallu un exutoire pour passer le temps.

Et puis vint le jour de la libération, les soins des blessés étaient terminés et ils pouvaient enfin reprendre la direction du paradis. Mais la fiancée de son fillot n'ayant point réussi à vendre ses terres, décida de retourner dans la ville maudite pour brûler ses biens et tirer un trait sur tout cela afin de se reconstruire dans un endroit meilleur. Ils se séparèrent donc en deux groupes pour se donner rendez-vous plus tard aux portes du Poitou, à La Trémouille.

[Traversée du Limousin]


Que dire du Limousin ... Pas grand chose mis à part le fait que sous ses airs de grand Comté, ben les gens y vivaient misérablement tellement les prix étaient bas ... Même si l'accueil du Bourbonnais-Auvergne était discutable, au moins là-bas les gens vivaient bien et s'enrichissaient.

C'est donc sans trainer qu'il traversèrent rapidement le Limousin et ses pauvres.

[Quand les portes du paradis s'ouvrent ...]

C'est au petit matin du 5 juin 1457 qu'ils furent enfin en vue des terres poitevines. Cette terre promise comme le lui avait presque décrite son parrain. Cath sentit son coeur battre légèrement plus fort à l'idée qu'elle allait enfin connaitre des terres prospères où il fait bon vivre. Mais elle s'était promis de ne pas s'emballer car elle avait déjà été déçue et comme on dit chat échaudé craint l'eau froide.
Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, Ukase, son cher hanovrien, avançait bon train vers la première ville poitevine, La Trémouille. Ses sabots larges comme seaux battaient le sol avec régularité, la rapprochant un peu plus à chaque foulée de son inaccessible rêve ...
Cath était la seule à profiter du magnifique spectacle du soleil se levant, faisant ainsi apparaitre au loin les fortifications de la ville, ses co-voyageurs étant profondément endormis à l'arrière de la charrette.

Un peu plus tard, le convoi fit son entrée dans une ville encore endormie, seul le bruit des lourds sabots résonnaient. Cath alla donc stationner Ukase près de l'abreuvoir de la grande place, elle mit pied à terre et s'entreprit de visiter la ville, laissant Ukase sous la garde des ses dormeurs, ou bien serait-ce peut-être l'inverse ...

[La Trémouille et ses joyeuses tavernes !]

Un peu plus tard dans la journée, après avoir fait le tour de la ville et profité des ressources du verger, Cath s'entreprit de découvrir les tavernes trémouilloises.
Et quelle bonne surprise elle eut, des tavernes animées, peuplées de gens charmants et notamment d'un homme au parlé singulier mais d'une amabilité sans pareil et aussi surtout d'un sacré levé de coude !

Il en avait fallu du temps à la jeune rouergate pour se faire aux dire du sieur mais rapidement, elle fut apte à en comprendre au moins les trois quarts, ce qui somme toute était pas si mal. En tout cas sa première journée fut des plus prometteuse et ses des rêves plein la tête qu'elle s'endormit le soir même en terre poitevine.


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De_mesdeuzes
[La Trémouille , ses joyeuses tavernes et leurs selliers secrets...]

De retour en la Trémouille pour une attristante histoire d'enlèvement ayant tournée au drame amenant la mort de la fille d'une des capitaines et comtesse poitevine membre de sa belle-famille , Abélard se trouvais partagé entre sa naturel insouciance , sa joie d'avoir gouté aux délices de la politique , le plaisirs des rencontres récentes , les remous familiaux nés de cette situation somme toute compliquée opposant idéologiquement des personnes ayant des liens familiaux et affectifs d'assez longue date et l'affliction causé par ce drame .

Pour en mieux noyer le conflit et remplir ses fonctions non-officiel de prévôt des arsouillés , il s'en fut donc revisiter le paysage caverneux de cette bonne ville qui avait ma foie pas mal changé durant le mois qui se venais de s'écouler : les tavernes qu'il avait jadis connu , dont surtout celle en laquelle sa Loisou avait fait office de tenancière et qui avait accueillis au monde leur fils Boivin en ce premier avril avait clos ses portes emportant avec elle un point de repère somme toute marquant dans le parcours de vie de l'Abélard de mesdeuzes .
Un temps de réadaptation aux nouvel environnement éthylique ambiant se devait donc d'être entrepris au plus vite avec toute l'assiduité que l'on peut espérer d'un sud-poitevin à la langue parfois trop bien pendue .

Y retrouvant certain et surtout certaines des piliers de...
... la société trémouilloise , tel l'aspirante traductrice spécialiste des bières ou l'attachante clochette aux sceaux perdant leurs eaux sur les infortunés galant confrontés à elle et ses sœurs qui c'était tout juste échappée du couvent lasse de se pâmée dans la béatitude ou le célèbre baron Davor capitaine poitevin aux faits d'armes décisifs devenu légendaire tant pour la prouesse militaire que par le fait d'y avoir due occire une de ancienne amie du fil de son épée lui laissant semble t il un brin de folie en tête et un arrière goût presque équivalent à un forçat ayant croupis dix ou vingts années dans un cul de basse fosse : un vieillissement prématuré emplit de souvenirs lointains difficile .

Les gens c'est bien connus ayant habitude ou inclinaison naturelle à allez et venir sans que puisse toujours prévoir l'issue future , de nouvelle têtes faisaient régulièrement leur apparitions lors que d'autres disparaissaient dans la nature qui abritait discrètement leurs évasions . Aussi ne fut il guère surpris de faire la rencontre de deux jeunes vagabondes arrivant tous juste en la ville qui cherchaient à mieux appréhendé les lieux , faits , individus , faits et gestes , pensées du jour et traditions de la ville et du comté auquel elle était rattaché . Presque tout comme elles une autre nouvelle arrivante à l'accent surement issue de pays d'oc et si il fallait en croire ses dires immigrée récente du lointain Rouergue ou les gens parlent pointu mais omettent souvent de venir célébrer dignement la sainte boulasse en bonnes tavernes joyeusement animées : une dénommée Cathycat .

La dame-oiselle sembla s'accommoder assez rapidement à la bonne langue ancienne du sud-Poitou , et quelques verres de bon vin issue du fin fond d'un sellier local à la serrure fragile suffirent à lui faire narrer ses déboires .
La route de La Rochelle où la jeune rouergate disait vouloir se rendre , depuis son lointain pays était plus périlleuse que l'Abélard aurait pensé de prime abord , il faut dire que pour lui ce n'était qu'une question d'un à trois jours de trajet suivant le lieux ou il séjournais dans le comté .
Ces compagnons de voyages ayant été retardés elle se retrouvait donc seule en ville et il parut tout naturel de lui offrir son aide comme si elle était simple vagabonde peut aux fait des usages locaux .
Cathycat




[Quand le bonheur reprend le pas sur la mélancolie ... ]

Depuis son arrivée à La Trémouille, Cath reprenait vie peu à peu ... Elle luttait encore chaque jours contre ses démons qui l'habitaient, mais chaque jour devant l'accueil et la joie de vivre des trémouillois, elle lâchait prise, redécouvrant ainsi les bonheurs les plus simples qu'elle avait presque oubliés ...
Chaque matin, elle s'en allait le coeur léger, profiter des bien faits du verger. Puis revenait ensuite en ville, seller son fidèle Ukase et partir dans de folles chevauchées à travers la campagne poitevine dont la verdeur tranchait littéralement avec les sols pierreux rouergats auxquels ils étaient tous deux habitués. Même Ukase semblait apprécier ce nouvel environnement. Puis au bout de longues heures de balades, Cath revenait profiter de la bonne ambiance des tavernes ou l'alcool coulait à flot et où la joie et la bonne humeur étaient de mise. Chaque soir elle avait son lot de chansons et de sérénades du sieur Abélard, dont la parlé particulier n'était plus d'aucun obstacle pour elle.

La mélancolie qui la hantait depuis la perte de l'enfant qu'elle portait, cédait enfin la place à des sentiments plus enjoués. De jours en jours Cath, s'épanouissait telle une fleur. Elle reprenait peu à peu le poids qu'elle avait perdu et qui l'avait rendue frêle. Son teint devenu pâle, laissait place à nouveau à une peau de pêche, douce et rosée. En un mot la Cath fantomatique, redevenait à nouveau, la belle jeune femme de vingt ans, fraiche et souriante. Tel le phenix renaissant de ses cendres, Cath reprenait possession d'elle même.



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Yoyo_le_rouble


[Petit voyage vers l'ombre... puis la lumière]



En ce début de mois de juin, le fond de l'air était déjà chaud et pesant. Le soleil brillait dans un ciel à peine tacheté de nuages blancs et légers.

C'était à l'ombre des arbres, le long des chemins, que nous poursuivions notre voyage, bercé par la voix vibrante et vivante de messire Ulrikh qui n'avait de cesse de nous abreuver de merveilleuses histoires que nous écoutions Nerine et moi, avec plaisir, en fermant parfois les yeux pour mieux nous évader au rythme des péripéties que vivaient ses nombreux personnages, tandis que les chevaux de dame Linoa marchaient au trot.

Notre voyage touchait à sa fin. Du moins, celui avec dame Linoa et messire Ulrikh qui avaient accepté de nous escorter de Murat jusqu'à la Trémouille afin que nous puissions rejoindre Marraine et les autres.

Cela faisait une dizaine de jours que nous avions quitté les nôtres. Ils s'étaient rendus dans le Limousin tandis que Nerine et moi retournions à Millau pour... régler quelques affaires.
Nous étions alors escortés par dame Amarylis et messire Death et le voyage s'était passé sans encombres.

Notre retour à Millau fut assez triste. Tout semblait aller encore plus mal que lorsque nous l'avions quitté, le village se mourrait lentement, sans un bruit, à l'image de ses habitants qui semblaient vivre sans joie, en s'efforçant presque de vivre, dans une grisaille pesante, éternelle et invisible, et ses tavernes étaient vides et silencieuses... sans vie...

En revenant à Murat, et après avoir tiré un trait définitif sur Millau, je fis une promesse à Nerine et elle me fit la même, dans l'espoir et le souhait d'une vie meilleure et heureuse qui nous attendait certainement là où nous allions à présent.
Et dame Linoa et messire Ulrikh prirent le relais pour nous escorter dans le Limousin.

Le voyage fut calme, très calme. Trop calme. Dans aucun des villages du Limousin nous n'avons été réellement accueillis par les villageois eux-mêmes. Nous en rencontrâmes aucun, à part quelques voyageurs.

A Ventadour, nous avons eu le plaisir d'y retrouver deux amies, Tina et Alaynia, et grâce à elles notre séjour bien que trop court fut plaisant. Mais ce furent les seuls habitants que nous avons eu la chance de croiser.
Et à Limoges, à part trois voyageurs, nous ne vîmes aucun résidant non plus, bien qu'il nous semblait que nombre de personnes importantes y vivaient. Et la halle était moribonde...



Et à présent, enfin, nous allions rejoindre les nôtres, à la Trémouille, dans le Poitou. Et nous nous demandions ce qui nous y attendait...

Lorsque nous arrivâmes en terre poitevine, soudainement il nous sembla que l'atmosphère était différente. Les quelques paysans que nous croisions dans les champs devant lesquels nous passions étaient souriants et nous saluaient chaleureusement, puis effectuaient leurs besognes sans effort, presque en riant.

Les paysages qui s'ouvraient à nous semblaient joyeux eux aussi, plein de vie et de promesses.

Soudainement, tandis que messire Ulrikh réfléchissait à une autre histoire à nous conter, Nerine me tapota doucement le coude et me montra une cavalière qui s'approchait de nous.

Je la regardai approcher et je mis un peu de temps à la reconnaître. Elle était rayonnante et il se dégageait d'elle un immense plaisir de vivre. Elle avait tant changé en si peu de temps... J'étais étonné puis heureux de la voir ainsi.
Je me redressai et lui fis de grands signes en l'appelant.

"Marraine ?... Marraine !! Marraine !!!"
Cathycat




[Retrouvailles en bord de route]

Bientôt une semaine que Cath se trouvait à La Trémouille, elle avait eut tout le loisir de visiter la ville dans les moindres recoins et ce en la charmante compagnie du sieur Abélard. Chaque jour il lui faisait découvrir un nouvel endroit, elle avait même eut le bonheur de rencontrer ses filles adoptives, à qui elle avait offert deux de ces fameuses poupées de chiffons dont elle avait le secret.
Cath était aux anges, elle ne regrettait vraiment pas d'avoir fait autant de route. Mais son "passeur de rêve" ayant du repartir pour des obligations, Cath se retrouva de nouveau seule. C'est donc par une belle matinée qu'elle sella son hanovrien et qu'elle partie pour une folle chevauchée.
Alors qu'elle regagnait la ville au petit galop, faisant corps avec son cheval telle une belle amazone. Elle aperçu sur la route un attelage, mais sans y prêter plus d'attention elle continua de longer le chemin jusqu'à ce qu'une voix familière l'interpelle.

"Marraine ?... Marraine !! Marraine !!!"

Tout d'abord surprise, elle se dit qu'elle devait entendre des voix ... Son attente interminable lui ayant obsurcit l'esprit. Mais cette voix se voulait insistante et son intonation de joie ne pouvait la tromper. C'était lui, oui c'était bien lui. C'est alors qu'elle le vit lui faire de grands signes, debout dans la charrette de l'attelage.. Folle de joie elle éperonna Ukase fin de rejoindre au plus vite son fillot, sans nul doute accompagné de sa belle Nerine. Se rapprochant donc elle cria à son intention:

"Yohan !!! Mon fillot !!!!! Te voilà enfin !!!!!"

Un large sourire aux lèvres, elle fit ralentir Ukase au petit trot, une fois que celui ci se trouva à la hauteur de Yoyo.

"Je suis heureuse que vous soyez enfin arrivés !! Me voilà soulagée. Vous avez fait bonne route ? Vous êtes resplendissants tous les deux !"

Toute à sa joie de les revoir sains et saufs, elle en oublia même la courtoisie ... Erreur qu'elle corrigea de suite en saluant leurs escorteurs.


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Alienor.1
Sortant du bureau agacée plus que d’habitude, Alie Parti dans une direction inconnu, elle allait au gré du vent, la ou son cœur pourrait se sentir moins lourd, surtout en ce moment. Elle était loin de lui, elle avait grandi mais sa présence lui manquait cruellement.

Tenant sa chaine dans la main elle marcha sans but la tête pleine de souvenirs. Elle s’arrêta loin de tout bruits et s’installa entendant toujours cette chansonnette, elle sourit amusée en y repensant, elle avait osée chantonner au conseil, sans doute pour détendre l’atmosphère, seul l’avenir le dire hélas. Elle secoua la tête pour sortir cette chanson de la tête.

Elle leva les yeux vers le ciel, pensive, se posant un millier de questions elle ne pu s’empêcher de repenser que beaucoup lui demandait d’être disponible à tout bout de champs, son travail ne devais point suffire, on leurs tend une main ils veulent le bras entier. Cette vision des choses l’attristait, elle ne voulait pas revivre cela, et ferait tout pour que cela n’arrive pas.

Elle remarqua son corbeau s’approcher en tenant une missive, curieuse elle l’attrapa délicatement et se mit à lire, elle reconnu les mots de son amie se qui la fit sourire mais son visage s’assombrie en lisant, la pauvre venait d’être brigander en chemin, elle aurait un jour de retard, elle avait été déposséder de ses biens. Le regard noir elle rangea la précieuse missive et s’empresserait d’aller voir le prévôt et la Proc. Pour l’heure elle ne désirait que le calme des lieux afin de reprendre ses esprits.

Épuisée de son allez retour à Poitiers pour le bureau minier, elle avait besoin de repos, beaucoup de missives l’attendait, mais elle voyait peu à peu le bout du tunnel, des volontaires la contactait à sa grande surprise, tout ce mettaient en place petit à petit, seulement certains ne comprenait pas qu’elle avait aussi un champ à gérer, des amis à recevoir, et le commerce de Thouars.
Elle entendit des voix un peu plus loin et regarda. Elle discernait mal qui était présent, ne voulant point déranger elle se leva en évitant du mieux possible de se faire remarquer et se cacha plus loin.
Grande solitaire à ses heures, elle préférait rester dans l’ombre comme elle l’avait toujours fais pour lui. Une larme perla sa joue en repensant à cela. Combien de fois lui avait elle montrer son soutient, son attachement pour toutes les épreuves traversées… Maintenant elle vivait sa vie mais garderait un œil de petite fille sur lui de loin, elle toucha son épée en soupirant, il lui manquait, mais elle se devait de tenir le coup pour lui mais aussi sa belle mère qui ne pouvait pas la supporter, chose bien navrante car elle l’appréciait, elle avait redonnée le sourire à celui qu’elle chérissait et pour qui elle aurait donner sa vie. Sa vie elle l’avait laisser la bas pour se reconstruire ici.

Alie se ressaisit, elle ne pouvait pas faire faux bond à la vilaine, seul Ness la connaissait réellement, elle l’adorait mais jamais elle ne lui dirait, elle aimait trop le combat de la vilaine contre la teigne.

Les bruits se faisait plus fort, une conversation agréable devait avoir lieu, elle sortit la tête de sa cachette et observa la Dame, elle était sur de l’avoir vu en taverne a Poitiers mais le coquin de portier l’avait jeté dehors, sans doute parce qu’elle buvait trop de tisane et cela ne lui plaisait pas.

Gardant la tête sortit elle respira l’air frais et profita du moment.
Nerine
[Petit voyage vers l'ombre... puis la lumière]

La Trémouille, enfin ! … Après une dizaine de jours de voyage, Yohan, Nerine et leur escorte, Dame Linoa et messire Ulrikh étaient enfin arrivés à La Trémouille.
Les paysages qui se découvrirent à eux laissèrent espérer un peu plus de prospérité que les villages traversés précédemment.

En effet, quelques jours auparavant, Yohan, Nerine, messire Death et dame Amarylis avaient fait le voyage de Murat à Millau afin que Nerine puisse récupérer quelques affaires laissées là dans l’infime espoir d’un retour sur cette terre qui l’avait accueillie il y avait peu. Mais à peine y étaient-ils arrivés que Nerine avait ressenti l’envie, le besoin de quitter cette terre du Rouergue devenue inhospitalière à ses yeux.
Yohan l’avait accompagnée jusqu’à sa maisonnette et l’avait observée pendant qu’elle en avait fait le tour, laissant les souvenirs d’une autre vie l’envahir, laissant ses pensées s’envoler vers Umbriel, caressant du bout des doigts le peu de meubles qui se trouvaient encore là et fermant les yeux pour s’imprégner une dernière fois de cette vie qui n’était plus. Au bout d’un moment, les larmes aux yeux, elle emballa quelques effets, puis se dirigea vers Yohan pour l’entraîner vers le potager où ils récoltèrent quelques légumes qui n’avaient pas été volés. Ensuite, elle l’emmena là où se trouvaient son four et sa boulangerie. Elle y respira l’air comme empli encore de farine. Elle ramassa une branche par terre, y mit le feu et la jeta à l’intérieur de sa boulangerie sous le regard ahuri de Yohan. Ses gestes étaient précis et dénués de sentiments et c’est le cœur serein qu’elle accompli cet acte avant de se détourner pour rejoindre leur escorte. Il était temps de partir. Une nouvelle vie les attendait ailleurs, alors à quoi bon se lamenter sur ce qui n’était plus.

Ils étaient donc repartis en sens inverse pour rejoindre Murat à nouveau ainsi que leur nouvelle escorte qui les aiderait à sillonner les routes afin de rejoindre La Trémouille où leurs amis devenus famille les attendaient.
Là, Yohan avait encore fait preuve de ses talents de sculpteurs en offrant une colombe en bois à Nerine. Ils avaient passé une dernière soirée en tête à tête avant leur prochain départ et s’étaient promis l’un à l’autre.

A Ventadour, Nerine rencontra dame Alaynia et y retrouva Tina, rencontrée à Murat et elle passa un très bon moment en leur compagnie.
Le reste du voyage se déroula sans encombre, mais sans grande rencontre. Le pas des chevaux était rythmé par les histoires racontées par messire Ulrikh … histoires à faire peur, histoires d’amour, histoires tout court. C’était un plaisir de l’écouter déformer sa voix et le voir gesticuler pour donner encore plus de vie aux personnages présents dans ses histoires. Les journées s’écoulaient paisiblement jusqu’à cette fin d’après-midi où Nerine distingua une silhouette qui lui semblait familière. Elle tapota doucement le coude de Yohan et lui montra la cavalière qui s'approchait de leur groupe …
Cath !
Ukase partit au galop pour les rejoindre.

"Je suis heureuse que vous soyez enfin arrivés !! Me voilà soulagée. Vous avez fait bonne route ? Vous êtes resplendissants tous les deux !"

Nerine sauta de son cheval et prit Cath dans ses bras.

''La route fut agréable, mais si tu savais comme il nous tardait de te voir … s’écartant d’elle pour l’observer … tu es magnifique Cath, le Poitou te donne bonne mine''
Ticannis


[Petit retour en arrière sur le périple]

Ticannis avait quitté La Rochelle il y a fort longtemps, attiré par le voyage et l'amour, tout ça bien empaqueté sous la forme d'une délicieuse bohémienne du nom de Leondra.
Après avoir sillonné les routes, les ports et les nombreuses tavernes qu'il croisa, il avait espéré fonder un foyer, tenir un petit commerce et pouvoir s'adonner a son activité favorite, la pêche.
Mais ses doux rêves partir en éclats brutalement lorsque sa douce bohémienne décéda dans de sombres circonstances.
Après des mois d'errance il s'attacha a la petite ville de Millau qui n'avait pourtant rien d'accueillante.
Il y rencontra ceux avec qui il allait reprendre petit a petit le gout de la vie et entamer ce voyage qui les amènerait au pays de sa jeunesse.
Après une longue halte imposée par la justice Auvergnate, qu'il n'oubliera pas d'aussi tôt, Après les les villages faméliques du Limousin ils retrouvèrent Yohan et Nérine a La Tremouille.

[On Fonce sur Thouars]

Dés que la petite troupe fut rassemblée, ils reprirent la route en direction de Thouars en passant par Poitiers. Tout le monde semblait enfin avoir retrouvé un peu de baume au cœur. Même les pas régulier du fidèle cheval de Cathycat et les grincements de la charrette qui allaient de concert, semblaient avoir changés de rythme.
En vue des portes de Poitiers, Ticannis envoya son apprenti courir aux nouvelles. Ce dernier réapparut quelques instants après avec une missive a la main.

-"Maitre Tica, Maitre Tica! Une missive pour vous!"

-"Je me demande bien comment tu fais, pour toujours trouver si vite mon courrier dans les villes que l'on traverse Louis."

Ticannis approcha alors la lettre de ses narines et sentit délicatement l'enveloppe
-"C'est pas elle maitre Tica!" s'exclama l'apprenti en riant.

Ticannis jeta un regard noir en direction de ptit Louis, ce qui eu pour seule conséquence de l'éloigner un peu et de le faire rire de plus belle.
Une fois la lettre lue il s'approcha du reste du groupe.


-"Chers amis, une vielle connaissance est venue me chercher ici, pour aller directement a La Rochelle. Je sais que vous devez aller a Thouars, donc je vais prendre un peu d'avance si vous n'y voyez pas de problèmes."
Ça m'embête quand même un peu de vous laissez la....... j'hésite...


Ptit Louis réapparut dans le dos de Ticannis:

-"Maitre Tica? on reste un peu a Poitiers dis on reste un peu?"
Cathycat




[Après les retrouvailles, le périple reprend]


Cath était vraiment toute en joie de retrouver enfin son fillot et la belle Nerine. Le récit de leur périple à Millau lui tira de longs soupirs mais surtout au final ne lui faisait en aucun cas regretter son choix.
Il était vrai que la jeune brunette était resplendissante, cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien. L'air du Poitou sans nul doute ... Profitant du doux soleil matinal, ils étaient restés là en bord de route à parler. Le regard de Cath avait été attiré par des mouvements un peu plus loin sur le bas côté, près d'un bosquet, une jeune femme. Elle la salua, se disant que son visage ne lui était pas inconnu ... Sans doute l'avait elle rencontrée à Poitiers ou La Trémouille ... Peu importe, un petit geste de la main, un sourire. Au moins ici les gens étaient aimables.
L'heure avançant et la faim les assaillant, ils décidèrent de finir la route jusqu'à la ville, tous ensembles. La soirée en taverne fut des plus agréable. le jour suivant également, mais il leur fallait déjà repartir. Ils rassemblèrent donc leurs affaires et prirent la direction de Poitiers, un soir de clair de lune. La douce lumière bleutée éclairant la route, un doux vent chaud les berçant. Le voyage fut donc des plus agréable et ils arrivèrent sans encombres dans la capitale poitevine.


[On fonce sur Thouars]


Poitiers, la grande. Comme toute les capitales, la ville semblait calme de prime abord. Peu de monde près des portes de la ville, bon en même temps de bonne heure le matin ce n'est peut-être pas la meilleure heure.
Le petit Louis étant partir en courant devant le convois, revint avec une missive pour Tica. Cath observa son parrain humer la lettre et sourit à ce geste qui n'était pas anodin. Tica semblait troublé ses derniers, il est vrai que leur péripéties auvergnates et sa blessure qui avait failli lui faire perdre sa jambe avaient fortement porté atteinte au moral de son parrain. mais grâce au soutien de tous, il s'était battu.
Cath connaissait bien ce regard, celui d'un homme blessé et triste malgré les apparences, Tica luttait lui aussi contre ses vieux démons et de cela Cath s'en inquiétait. Le regard noir jeté au petit Louis n'était pas non plus dans les habitudes de son parrain. mais elle resta là sans mot à attendre que Tica parle. Il lu la lettre et leur annonça qu'ils allaient se séparer momentanément. Cette annonce arracha une légère grimace à la fillote qu'elle masqua aussitôt par un sourire un peu forcé.

"Très bien mon parrain adoré, mais surtout fait bien attention hein ... Bon quoi qu'il en soit profitons de cette belle journée en la Capitale poitevine ! Allons boire un coup en taverne !"

Cath tentait aussi bien qu'elle le pouvait de masquer son inquiétude, son regard croisa celui de Yohan et aperçu aussi la même inquiétude poindre dans son regard.

Cath profita au mieux ce cette belle journée au près de son parrain qui était comme un père pour elle. C'est lui qui l'avait pris sous aile, elle l'orpheline rouergate. Ils passèrent une journée fort agréable dans les tavernes animées de la capitale. Puis vinrent les heures des au revoir et autre embrassades, le groupe quitta donc Poitiers direction Thouars laissant derrière lui un Tica mélancolique mais dont une légère flamme animait le regard, ce qui se voulait finalement un peu plus rassurant...


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Yoyo_le_rouble


[Après les retrouvailles, le périple reprend]



Nous étions si heureux de revoir enfin Marraine, et surtout de la voir si radieuse et de bonne humeur que nous discutions, là, joyeusement, sur le bord même de la route, oubliant involontairement nos escorteurs Dame Linoa et sieur Ulrikh qui patientaient en paressant adossés à un arbre, et prêtant à peine attention aux autre personnes qui empruntaient la même route vers la Trémouille. Nous avions tant de choses à nous dire, tant à raconter à propos de notre voyage ou des promesses du Poitou, et dans l'euphorie de nos retrouvailles, nos langues se délièrent et nous parlions, nous parlions...
Mais Nerine et moi n'avions pas encore tout dit. Nous échangions des regards timides et tendres en se demandant silencieusement quand serait le bon moment pour l'annoncer à Cath.

Mais l'heure tournait et l'impatience d'arriver enfin et l'appétit étant plus forts, nous décidâmes enfin de rejoindre ensemble la Trémouille, accompagnés par dame Linoa et Messire Ulrikh qui voulaient y faire quelques provisions avant de repartir.
Les au revoir furent brefs mais touchants. Voyager en leur compagnie fut un véritable plaisir. Nous étions devenus amis et avions encore les fabuleuses histoires contées par Ulrikh plein la tête et nous ne les oublierons pas de sitôt.

La soirée en taverne fut aussi agréable et Nerine et moi découvrions de nouveau des tavernes animées. Mais nous ne restâmes malheureusement pas longtemps, car la fatigue des voyages et des retrouvailles nous gagnaient...
... et puis il nous tardait aussi, à ma Nerine et à moi-même, de retrouver enfin notre petit nid, la charrette de Marraine dans laquelle nous avions passé tant de nuits et de moments doux, bien à l'abri, lorsque nous étions encore à Murat...

Et le lendemain nous quittions la Trémouille.


[On fonce sur Thouars]


Nous avions encore eu peu l'occasion de parler avec les autres, que nous étions déjà arrivé à Poitiers.
Nous voyions peu la jeune Cathy. Rankken, lui, semblait en pleine forme et toujours plus amoureux de son épouse qui embellissait encore en ces terres poitevines.

Mais contrairement à sa fillote, Tica semblait de plus en plus préoccupé au fur et à mesure des jours qui passaient et à l'approche de la Rochelle, alors que nous aurions pu penser qu'il serait plutôt heureux et plutôt impatient de retrouver ce lieu dont il nous parlait avec tant de nostalgie et d'émotions.
Lorsque nous lui posions la question, si il allait bien, il prétextait simplement la fatigue.

Puis grand-parrain reçut une missive, et vint nous voir en déclarant :
"Chers amis, une vielle connaissance est venue me chercher ici, pour aller directement a La Rochelle. Je sais que vous devez aller a Thouars, donc je vais prendre un peu d'avance si vous n'y voyez pas de problèmes
Ça m'embête quand même un peu de vous laissez la....... j'hésite... ".


"Très bien mon parrain adoré, on fait comme ça, mais surtout fait bien attention hein ... Bon quoi qu'il en soit profitons de cette belle journée en la Capitale poitevine ! Allons boire un coup en taverne !"

Marraine lui répondit presque sans hésiter, d'un air enjoué, l'air de rien. Mais je savais qu'elle cachait son inquiétude. Tout comme j'essayais de le faire pour ne pas rendre les choses plus difficiles.

Ce regard que grand-parrain arborait, son silence et ses quelques soupirs lui qui était toujours jovial et bout-en-train... je les avais déjà vu. Je les connaissais. C'était les mêmes qu'à Murat, après sa première injonction au tribunal puis ... pendant longtemps, après les terribles évènements qui ont eu lieu sur la route entre Murat et Polignac qui ont failli tant nous coûter.
Il avait mis du temps à s'en remettre.

Et à présent, son passé une fois de plus le rattrapait. Et bien que nous étions inquiets et ne voulions pas laisser Grand-parrain seul à Poitiers en attendant ses amis... nous savions que nous ne pouvions rien faire de plus. Même si nous voulions tant l'aider. Lui seul pouvait y faire face. Une fois de plus.

Nous reprîmes alors notre route vers Thouars, en le laissant seul avec P'tit Louis qui lui était ravi de rester encore quelques jours à Poitiers.


[Un peu de repos à Thouars...]


Après être arrivé, tôt le matin, j'avais enfin trouvé le temps d'apporter la petite modification que Nerine m'avait demandé de faire aux colombes que j'avais sculptées, afin de pouvoir y passer une petite lanière en cuir. Je lui offris alors de nouveau ma colombe en la lui passant autour du cou et elle m'offrit une fois de plus la sienne. Je ne me lassais pas de lui offrir cette colombe. Je l'aime tellement ma Nerine. Cette promesse me semble si facile à tenir.

En arrivant à Thouars, ce matin, nous avions entendu Marraine parler avec Rank, lui disant qu'elle devrait sans doute partir seule demain ou après-demain, pour on ne sait quelle raison.

Nerine et moi savions alors. C'était le bon moment sans doute. Nous étions d'accord sans nous être concertés. Il nous fallait annoncer cela à Cath avant qu'elle ne reparte et que nous soyons séparés d'elle de nouveau...
Cathycat




[Un peu de repos à Thouars ...]

Thouars ... Enfin ... Cette ville dont on lui avait maintes et maintes fois parlé ... Ville de la bonne humeur, des tavernes animées, des folles nuits ...

A peine posé le pied en ville que Cath de faisait alpaguer par la maréchaussée pour présence illégale et convoi non autorisé, Cath émis un léger soupir ...

*Décidément où que l'on soit, ils sont bien tous pareils ...*

Elle entra dans la première taverne et s'y posa pour y rédiger ses courriers de remise en légalité. Son parrain ayant fait les premières démarches, elle prit donc le relais au nom de tout ses co-voyageurs. Quelques jours passèrent elle restait sans réponse ... Comme on dit pas de nouvelles, bonne nouvelles ...
Il parait que le conseil, et par conséquent le prévôt, avaient d'autres chats à fouetter ... Et puis si vraiment problème il y avait, elle en entendrait sans doute parler ...

Passé ce léger moment de flottement dans son réjouissement, Cath profita donc des nombreuses tavernes de la ville. Elle y retrouvait son fillot Yoyo et sa belle Nerine.
Ces deux là semblaient plus amoureux que jamais, et elle avait pu apercevoir des regards des gestes qui ne trompaient pas. Mais la marraine restait discrète envers son fillot, elle savait qu'il finirait par le lui dire et donc restait muette sur le sujet, faisant mine de ne pas voir ... Ne pas voir cette flamme qui les animait tous deux, cette flamme elle ne la connaissait que trop bien ... En y repensant un sourire se dessinait sur ses lèvres, de doux souvenirs lui remontaient, mais malgré tout, tout ceci était teinté d'une légère mélancolie qui, pour le moment, elle parvenait à masquer facilement. Mais jusqu'à quand ... Serait-elle assez forte pour ne pas la laisser transparaitre ? Seule le temps le dirait ...

[Des retrouvailles des plus inattendues ...]

Quelques jours après son arrivée en ville Cath eut la formidable surprise se retrouver son autre fillot, Eriatlan. Celui qu'elle avait connu et choyé alors qu'elle était à Nîmes et qu'elle avait sortit de la misère qui planait là-bas. Elle n'en revenait pas de le retrouver lui ici ... Il semblait en grande forme, il avait pris de l'assurance. C'était une grande joie pour Cath de voir quel bel homme il était devenu. Il n'avait pas beaucoup changé et était toujours d'aussi bonne humeur et aussi boudeur à la moindre contrariété, ce dont Cath n'hésitait à profiter. Elle adorait le taquiner et voir ses nombreuses mines boudeuses qu'il la faisait tant rire.

Tous ces fous rire, la joie environnante, les regards amoureux des deux tourtereaux, toute cette ambiance remontait le moral de Cath. Elle tentait tant bien que mal de lâcher prise, oublier son passé, les horreurs vécues, les grandes tristesses, mais ... Du temps, il lui faudrait encore beaucoup de temps ...

Mais une chose est sûre, elle avait enfin pris sa décision. Elle s'installerait ici, en Poitou. Mais avant cela elle avait quelques tâches à accomplir, un retour en arrière qui ne l'enchantait que moyennement ... Mais elle pensait au fond d'elle même que de constater au nouveau le fossé entre ses deux vies ne ferait que la conforter dans ses choix.
Et ce retour en arrière, elle se devait le faire seule ... Et ainsi ne pas montrer sa faiblesse à ses compagnons, elle devait affronter seule ses démons, au risque d'en revenir blessée mais peut être aussi soulagée ...

En attendant, le départ elle profitait au mieux de ses deux fillots, de ses amis et nouveaux amis. Ses pensées vagabondaient vers son parrain dont elle avaient eut de bonne nouvelles. La Rochelle était parait-il animée, Tica avait retrouvé ses amis et à le lire il semblait avoir retrouvé le sourire.

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Nerine
[Arrivée à Thouars et annonce d’une bonne nouvelle …]

Les retrouvailles avec Cath mettaient du baume dans le cœur de Nerine … même si parfois, elle semblait lointaine, comme préoccupée. Tica les ayant laissés pour poursuivre sa route, peut-être était-ce la raison de son inquiétude. Elle essaierait de lui en parler un peu plus tard, mais sans avoir l’air de vouloir paraître trop indiscrète. Elle appréciait beaucoup trop Cath pour l’importuner en quoi que ce soit. Et puis, Yohan et elle devaient annoncer une heureuse nouvelle à leur amie avant qu’elle ne parte à nouveau sur les routes, seule cette fois.
Le lendemain soir, alors qu’ils se trouvaient dans une des agréables tavernes du village, Cath était venue leur tenir compagnie. Mais, cette dernière remarqua qu’ils semblaient comme embarrassés par quelque chose … des signes de tête, des regards échangés … ils tentaient de lui annoncer la nouvelle lorsque, finalement, Nerine annonça dans un souffle que Yohan et elle s’étaient promis l’un à l’autre … les colombes en bois sculptées par Yohan et qu’ils portaient autour de leur cou étant la marque de cette promesse. La joie se peignit sur les traits de Cath et elle les félicita tout en leur disant qu’ils avaient mis du temps pour se décider. Malgré cette bonne nouvelle, il planait comme une ombre autour d’eux. Nerine ne savait comment expliquer ce ressenti qui lui donnait froid dans le dos lorsqu’elle y repensait.
Mais, la vie et les habitudes aisément prises à Thouars détournèrent quelque peu l’attention de Nerine. Elle se plaisait ici même si les journées étaient longues et bien remplies par le travail qui ne manquait pas. Le soir, les tavernes se trouvaient animées et les villageois agréables dans leur conversation.
Cela paraissait étrange aux yeux de Nerine puisque le Poitou voyait ses frontières fermées avec le reste du Royaume. On aurait donc pu croire que cet endroit serait morose et peu animé alors qu’il n’en était absolument rien. La région était prospère, les habitants accueillants, le travail se trouvait facilement. C’était un endroit où il ferait bon vivre, un endroit qui plaisait à Nerine. Cela faisait une éternité qu’elle ne s’était sentie aussi bien … Yohan n’y étant sans doute pas pour rien non plus. Elle se dit qu’il était temps pour eux de se poser, elle se sentait un peu lasse de courir par monts et par vaux.

Alors qu’elle se remémorait ces dernières semaines, un sourire se dessina sur ses lèvres et son visage s’éclaira, il était temps pour elle d’aller rejoindre l’homme qui partageait ses jours en pensées et ses nuits à ses cotés … Yohan.
Cathycat




[Les apparences ne font pas tout ...]

Solitude ... Tout n'était que solitude ... Au plus profond d'elle même la brune belle souffrait. Des larmes stériles et invisibles roulaient sur ses joues, au plus profond d'elle son coeur saignait ...

Elle si souriante, qui présentait bien devant les gens, n'était derrière sa fragile carapace que tristesse en mélancolie.

La solitude... Cette terrible solitude ... Un mari aimant, mais absent ... Tellement absent ... Elle en finissait même par se dire qu'elle n'était peut être pas mariée au final ... Et pourtant elle l'aimait, oui elle l'aimait plus que tout, lui qui avait su la séduire, la charmer ... Lui qui avait su lui pardonner son écart, lorsque dans un état de faiblesse, elle avait succombé au charme d'un "lion".

Ils s'étaient ensuite reconstruits ensemble, lentement ... Se remettant de la perte de la chair de leur chair. Puis ils s'étaient "donnés" l'un à l'autre ...

"Moi, Rankken, je te reçois comme épouse et je serais ton époux. Je promets de t'aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie. "

"Moi, Cathycat, je te reçois comme époux et je serais ton épouse. Je promets de t'aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie."

Ces mots résonnaient encore dans sa tête ... Mais aujourd'hui elle n'était plus sûre de rien. Oui elle avait prêté serment, mais de nouveau les longues absences de son mari, son manque de présence la faisait douter ...

Solitude ... Tout n'est que solitude ...

Ces terres poitevines si accueillantes, si vivantes, si réjouissantes avait sortit la brune belle d'une certaine torpeur. Elle avait repris goûts aux choses simples de la vie. Mais cet étalage de bonheur et de bonne humeur ne faisait qu'augmenter son mal être paradoxal.
Voir les autres se frôler, se toucher, s'embrasser ... Elle avait du mal à le supporter, elle abandonnée par l'être aimé et aimant ... Pourtant il n'était pas loin ... Oui il était là à la fois si proche mais insaisissable ... Cette situation devenait pesante ... Les tentations étaient grandes ... Mais elle y résistait, tant bien que mal mais la faiblesse la gagnait de nouveau et l'effrayait ...

A jouer avec le feu, elle se brûlerait sans nul doute les ailes ...

Et puis parfois, quelques heures mêmes quelques minutes ... De toutes petites minutes salvatrices ... Il était là, près d'elle, l'enlaçant, la chérissant, l'aimant ... Ravivant la flamme de la passion qui était proche de l'extinction. Ses lèvres glissant dans sou cou, sa voix lui murmurant à quel point il était fou d'elle, à quel point il la désirait.
Tout cela faisait que la brune belle, de nouveau se laissait charmer, occultant toute tentation, oubliant tout solitude ...

Elle savait qu'il savait ... Elle savait aussi que ses absences étaient indépendantes de sa volonté et que pour cela elle ne pouvait le blâmer ... Elle savait aussi à quoi elle s'engageait en se donnant à lui et donc maintenant elle souffrait au plus profond d'elle pour l'homme qu'elle aimait plus que tout ...

Il y a l'amour ... Et puis il y a la vie, son ennemie.

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Yoyo_le_rouble


[Mon paradis à moi]



Tout était calme. Immobile. Comme en suspens.

La Lune était absente ce soir et laissait place à un ciel noir d'encre, mais percé de lueurs scintillantes d'un infinité d'étoiles qui brillaient comme autant d'éclats de petits diamants merveilleux.

Nerine s'était endormie. Tout contre moi, en me tenant la main.
J'aimais la regarder dormir. Je restais souvent éveillé encore un peu, juste pour profiter un peu plus de sa présence à mes côtés.


A présent que j'y pensais...


Nous avions entrepris tous les six ce voyage afin de s'éloigner de Millau et de trouver un endroit meilleur où nous installer. Un paradis qui devait bien exister quelque part ailleurs.

Mais au fond... même si nous avions le même but et que nous voyagions ensemble... aucun d'entre nous ne recherchait la même chose.
Le paradis, en fait, était différent pour chacun d'entre nous.

Grand-parrain s'était installé à la Rochelle, là où il y avait vécu lorsqu'il était plus jeune, face à la mer.

Rankken semblait en quête d'un endroit que la guerre et la folie des hommes n'atteindrait pas, pour vivre en paix, loin de toutes ces agitations futiles et éphémères, loin de la violence qui lui a tant coûtés à lui et à son épouse.

Et Marraine... Elle paraissait aller bien et se plaire énormément dans le Poitou. Elle avait bonne mine et semblait retrouver plaisir à tout. Elle envisageait même de s'installer dans le Comté.

Mais pourtant...
pourtant, elle semblait parfois si ... distante... et même notre inquiétude pour elle ne pouvait l'atteindre.

L'autre jour, en taverne, le temps d'un instant, elle n'avait pu cacher son trouble et sa tristesse lorsque cette dame était entrée avec sa charmante petite fille.
Ce fut l'une des rares fois où il nous a semblé, à Nerine et à moi, entrevoir ce qu'elle avait vraiment dans le cœur et qu'elle voulait taire devant les autres.
Ce qu'elle cherchait véritablement, son paradis, semblait ... semblait être insaisissable... ou déjà perdu...

Je désirai plus tout les aider à trouver leurs paradis... à eux auxquels je dois tant.


Quant à moi...

J'avais quitté l'île où je vivais avec mes parents, une de ces nouvelles colonies qui changeait de main et de nationalités tous les deux mois, afin de rejoindre mon frère sur le continent. De nombreux évènements ont fait que le bateau sur lequel je voyageais s'est échoué loin de ma destination, et que j'ai erré longtemps, sans but, sans savoir où j'allais, ni où aller.
J'ai longtemps pensé que mon but, mon paradis à moi, était de retrouver mon frère.

Mais je me trompais.

Trouver son paradis n'a rien de simple.
Je me rendais compte que le paradis que l'on cherche n'est pas forcément un endroit. Et parfois même, on n'a aucune idée vraiment de ce qu'est ce paradis qui nous attendait quelque part, et on se trompait sur sa nature, on cherchait dans le mauvais sens. Et d'autre fois, il nous tombait simplement dessus, sans bruit.

Ce soir-là, je me rendais compte que j'avais déjà trouvé le mien. Et dans le silence de la nuit et sous les étoiles innombrables, je la contemplais amoureusement...



... Mon paradis à moi, c'était Nerine.
--Louis_le_petit



[Un peu de repos à Thouars...]


Et voila, il fallait s'y attendre, Ticannis envoya le petit Louis sur son mulet porter des messages aux quatre coins du Poitou. Il n'eut pas de mal a trouver Cat, ne l'ayant vu sur la route il fit le tour des tavernes et lui donna une lettre.

Citation:
Ma chère Cat, mes chers amis.

Je suis bien arrivé a La Rochelle, contrairement a ce que l'on nous avait dit, la ville est loin d'être déserte.
J'ai retrouvé de vieux amis pour mon plus grand plaisir, et j'espère que je pourrais bientôt m'y installer.
Chaque jour je rencontre de nouvelles personnes, et il me semble que la ville bouillonne de vie.
La ville attire toujours autant les promeneurs en quête de balade sur la plage ou de poissons bien frais.
Le port manque un peu d'ambiance le soir venu, mais les tavernes sont bien remplies (comme mes chopines) et la réputation des filles de La Rochelle n'est pas une faribole.
J'ai découvert aussi des thermes ou l'on passe d'un bain chaud a des pièces emplies de vapeur a la mode orientale, il y a même des massages, mais je n'ai pas encore eu le plaisir d'y gouté (j'en garde un peu pour après)
Des que je peux je viens vous voir, car vous me manquez tous. Si je suis arrivé ici avec deux jambes c'est grâce a vous, je ne l'oublierais jamais.
Une pensée toute particulière a Cat66 avec qui il me tarde de converser a nouveau (Yoyo, embrasse la de ma part s'il te plait^^)
J'espère que tout va bien pour vous, et si vous avez trois sous a donner au ptit Louis pour son retour je vous le revaudrais. A mon avis il a du tout dépenser a l'université de Poitiers cte tête de mule.

ps: J'ai acheté un bateau et j'ai retrouvé le plaisir de pouvoir naviguer, Louis doit avoir pour vous quelques poissons, ce sont des soles, demandez lui pour les cuisiner.


-"Voila Dame Cat, j'ai quelques poissons pour vous que nous avons fièrement pêché avec Maitre Tica. Il a dit que sans moi il n'aurait rien pêché mais vous le connaissez, je suis sur qu'il a menti pour me faire plaisir..."

[Petit retour en arrière sur le périple]


La mer était houleuse, le bateaux la voile fraichement installée faisait sa première sortie en mer.

-"Allons y mon ptit Louis, cap vers l'ouest! s'écriait Ticannis, plein de hardiesse dans la voix"

-"Euh...ça va bouger tout le temps comme ça maitre?"

-"Attends qu'on soit sortit du port, la tu pourras t'accrocher!"

-"Je ne sais plus si je veux vraiment venir pêcher avec toi maitre..."

-"J'entends rien!!! des que la houle devient plus grande on va ouvrir grand les voiles compris? et tu avanceras le chariot de génois. "

-"euh... je crois que je vais vomir...."

-"Vas y, ça appâtera le poisson louis, cria Ticannis en riant"


Bien calé et bien vidé, l'expérience de la navigation de petit Louis fut intéressante, mais il sortit de la convaincu que l'université lui allait mieux et un peu surpris d'être toujours en vie.























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