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[RP] La recherche d'un paradis, l'espoir renaît ...

Cathycat




[L'annonce d'une renaissance]

Cath sous l'emprise de ses démons, se laissait aller à une certaine mélancolie, elle se sentait lasse ... Et puis par un beau matin elle vit débarquer le petit Louis en taverne, un grand sourire aux lèvres ce qui était signe de bonnes nouvelles.
Le gamin lui remit un courrier de son parrain, celle-ci s'empressa de le lire, elle le relut même plusieurs fois, le sourire aux lèvres. D'avoir de si bonnes nouvelles de son parrain la réjouissait. Lui qui semblait si songeur, si préoccupé par ce voyage, dans ses mots couchés sur le papier, Cath pouvait ressentir sa bonne humeur, elle imaginait même ce large sourire qui lui allait si bien. Elle fut touchée par ses mots ... C'est vrai qu'ils avaient bien faillit le perdre en BA ... Mais ils avaient été là pour le soutenir.

Cath devait beaucoup à son parrain, il avait été souvent là pour elle, comme un père auprès de sa fille chérie. D'ailleurs pour elle, il était comme un père. Il l'avait accueillie et l'avais prise sous son aile, elle l'orpheline sans racines, il avait été sa première vraie famille.

Elle se détacha peu à peu de la lettre, heureuse. Elle adressa un grand sourire au petit Louis et lui fit une grosse bise sur la joue.

"Merci à toi mon petit Louis, merci de m'apporter de si bonne nouvelles ! Et merci aussi pour ces beaux poissons, cela te dit de m'aider à les cuisiner avec moi ? Nous allons ainsi faire plaisir aux autres.

Dans un premier temps pourrais-tu aller au marché et acheté quelques légumes et prendre une motte de beurre ?"


Cath farfouilla dans sa besace et en ressortit une petite bourse avec quelques pièces à l'intérieur et la tendit à petit Louis.

"Tiens voilà de quoi faire les courses, tu pourras même utiliser la monnaie pour t'acheter ce que bon te semble, la monnaie est à toi."

Elle adressa un large sourire au petit Louis qui ne se fit pas attendre pour partir au marché. Cath profita de son absence pour répondre à Tica, elle sortit sa plume, son encre et un parchemin et se mit à écrire.

Citation:

Mon cher parrain adoré,

C'est un réel plaisir pour moi d'avoir de tes nouvelles. J'étais si inquiète de te voir si ... Mélancolique depuis notre arrivée en Poitou. Mais de te lire et de voir à quel point ton retour à La Rochelle semble bien de passer me remplie de joie. Ici le vie à Thouars est joyeuse, je n'ai jamais vu autant de tavernes dans une ville ! Elles sont sans cesse en ébullition, pleines de joie et de rire, c'est bien loin de ce que nous avons connu ...

Cathy se fait discrète et comme tu t'en doutes Rank toujours aussi absent ... Mais je m'y fais, même si tout cela est dur.
Quand à Nerine et Yohan ils filent le parfait amour, ils sont si beaux tous les deux, c'est touchant de les voir ainsi ...

A ce que tu m'écris, la Vie à La Rochelle semble être elle aussi bien agréable, je crois que c'est le cas dans toutes les villes poitevines. Profite bien des plaisirs qui te sont offerts, on ne vit qu'une fois et on ne sait jamais de quoi demain sera fait ... On en a assez fait l'amère expérience ... Trop à mon goût ... Marre de payer les erreurs des autres ...

Moi aussi j'ai tellement hâte de te revoir mon parrain adoré, mais dans mon cas sera dans un long moment.
En effet je dois quitter le Poitou quelques temps, pour assumer mes responsabilités en tant que membre de la guilde d'Amalthée. Je retourne donc en Rouergue, chercher du lait de chèvre. Mais je pars seule cette fois-ci. Les autres resteront attendre ici à Thouars, c'est une belle ville. Nerine et Yoyo s'y plaisent bien, Rankken ne s'en plaind pas non plus.

Pour plus de sécurité j'ai demandé les clefs d'une vielle bicoque où je vais y laisser mes biens, Yoyo se chargera de la surveillance. Je te promets d'être prudente.

Mon parrain adoré ... Tu me manques ... Mais ne t'en fait pas je serais bientôt de retour et je veillerais à ce que ta chopine ne soit jamais vide !
J'espère aussi que tu m'emmèneras aussi à tes côtés sur la mer ... Toi qui m'a si souvent conté tes histoires, qui m'a si souvent parlé des plaisirs de la mer ... C'est auprès de toi mon parrain que je veux les découvrir.

Bon je te laisse à présent, petit Louis et moi allons préparer tes succulentes soles et faire une bonne surprise aux autres. Je te le renvoie en bonne santé et avec quelques bûches de bois au cas ou tu reconstruirais une forge. Et quand bien même tu en trouveras une bonne utilité.

Mon cher parrain je t'embrasse bien fort et je te promets de t'écrire pour te donner de mes nouvelles.

Ta petite filotte, Cathy.



Le petit Louis qui était revenu du marché, s'était calmement assit à ses côtés le temps qu'elle finisse d'écrire, il machouillait un gros caramel qu'il avait du s'acheter sur le marché. Cath souffla sur le parchemin pour en faire sécher l'encre fraiche, puis elle ramassa toutes ses affaires et les fourra dans sa besace. Elle tendit le parchemin à petit Louis.

"Tiens, tu donneras ceci à Tica, et tu en prends grand soin hein ? Ne va pas le perdre !"

Elle lui adressa un sourire malicieux, puis se leva.

"Aller on va se les préparer ces bonnes soles ?"

Tous deux se dirigèrent donc vers la taverne de Pano où elle savait qu'elle pouvait emprunter les fourneaux. Elle prépara donc les poissons sous les conseils avisés de petit Louis, puis accompagnée de Nerine, Yoyo, Cathy et Rank, ils se firent tous un festin de roi dans la joie et la bonne humeur. Quelques uns d'entre eux prirent aussi leurs plumes pour écrire à Tica afin que petit Louis emporte les lettres avec lui.
Une belle journée s'acheva donc sur la belle ville de Thouars.

[Seule sur la route ... ]

Quelques jours plus tard, Cath pris la route seule ... Elle se devait de tenir ses obligations. Elle attela donc son cher Ukase et y chargea ce que le maire lui avait confié. Au préalable elle laissa tous ces biens dans une vieille demeure abandonnée depuis longtemps. Elle confia les clefs à Yohan, puis sans plus d'échanges à part une dernière accolade, elle prit place sur la charrette et quitta la ville.
Elle n'aimait pas les aux revoirs, elle coupait donc souvent court à ce genre de cérémonial pour éviter de montrer toute faiblesse.


_________________


















Nerine
[Retour sur le passé … ]

Le temps s’écoulait paisiblement à Thouars, Nerine avait l’impression d’être loin de toutes les agitations qui secouaient le reste du Royaume … comme si ce village était seul au monde, ce qui n’était bien évidemment pas le cas. Elle se sentait comme hors du temps, hors de tout, tant et si bien qu’elle en avait presque oublié le mariage de son ami … Jocelyn_du_beton. A cette pensée, les souvenirs affluèrent en elle … Azincourt !
C’est en cette ville qu’elle avait été accueillie, recueillie presque même après le long voyage qui l'avait menée de Perse jusqu'au rivage du Royaume de France. Elle y avait rencontré des gens qui avaient beaucoup compté pour elle … pourtant, les traits de certains s’estompaient dans sa mémoire. Était-ce normal ?

C’est là qu’elle avait rencontré un homme étonnant, plein de charme (à son avis), doté d’un humour assez piquant … Lin, son barbu. Il l’avait aidé à surmonter son premier chagrin de ce qu’elle pensait être un amour. Mais de véritable amour elle n’avait connu avant cette rencontre inattendue … son premier grand amour. Ils s’étaient vite trouvés, ne pouvant se passer l’un de l’autre. Ils avaient vécus des moments de pur bonheur, mais aussi des moments plus difficiles.
Au fil du temps, il y avait eu des absences répétées, un voyage qui s'éternisait et semblait ne plus pouvoir se terminer, la fatigue, cette guerre entre la Champagne et l’Artois … et ensuite, la perte de l’enfant qu’elle portait après la traversée de ce territoire mis à feu et à sang par les armées ennemies.
Ce fut leur perte à eux aussi. Les absences à nouveau, les non-dits … tant de choses auraient pu être évitées s’ils avaient mis leur fierté de coté et s’ils s’étaient parlé à cœur ouvert.
Finalement, elle avait préféré la fuite … la proposition qu’on lui avait faite pour devenir marchand ambulant ad interim tombant à point nommé.
Alors, elle était partie sans rien dire ou presque. Non, elle avait véritablement fui … fui les absences, la solitude, la mort de cet enfant qu’ils avaient tant désiré et qui les avaient éloigné encore plus … elle serait morte elle-même si elle en avait eu le courage.
Ils avaient fini par se quitter … les pigeons s’envolant avec les mauvaises nouvelles attachées à leur patte.
L’amour avait fait place à la douleur. La joie avait laissé sa place à la tristesse. Les sourires avaient fait place aux larmes et au chagrin.


Pourtant, la vie avait été plus forte. Au bout d’un certain temps, elle avait à nouveau ouvert son cœur à un homme … Umbriel. Ils avaient fait des projets, s’étaient fait des promesses. Le bonheur avait à nouveau envahi tout son être … ainsi que l’espoir.
Mais, les tensions accumulées à Azincourt les avaient poussés à partir s’installer ailleurs, à Millau. Elle avait ainsi fui ses démons. Mais cet ailleurs si attirant à leurs yeux les avaient vite fait déchanter. Était-ce cela qui les avaient éloignés l’un de l’autre ? A moins que la lassitude ne se soit frayée un chemin dans la vie qu’ils menaient paisiblement, trop paisiblement peut-être.


[L'avenir est en marche ... ]

Le hennissement d’un cheval tira Nerine de ses pensées et elle se rendit compte qu’elle avait creusé la terre tant et si bien qu’elle pouvait y plonger le bras jusqu’au coude, mais point de légumes en vue … le trou creusé se trouvait de l’autre coté de la rangée de légumes dont elle devait s’occuper. Elle se redressa un peu, le rouge aux joues et regarda autour d’elle, mais personne ne semblait avoir remarqué ce qui s’était passé.
En y regardant bien, elle s’aperçut que la silhouette sur le cheval n’était autre que celle de Yohan. Elle sourit largement et une bouffée d’amour l’envahit tandis qu’elle caressait la petite colombe qui pendait à son cou.


Yohan … cet homme était arrivé par hasard dans sa vie alors qu’elle s’étiolait comme une fleur dont les pétales sont prêts de s’éparpiller sous les coups du vent.
Entrée par hasard dans une taverne pour se changer les idées, Nerine avait discuté avec plusieurs personnes dont Yohan. Le même soir, il lui proposait de quitter Millau et de partir avec un groupe de personne pour un voyage. La surprise avait été réelle pour Nerine. Comment un homme qui la connaissait à peine pouvait-il lui proposer pareille aventure ?
Sur le chemin qui la menait à sa maisonnette, elle avait réfléchi, pesé le pour et le contre. Arrivée chez elle, sa décision était prise. Elle avait rassemblé quelques affaires et laissé un mot à son compagnon.
Un départ … à nouveau. Une aventure à laquelle elle voulait prendre part.
C’est ainsi que Nerine quitta Millau et un homme qu’elle aimait encore, mais qui ne prenait plus garde à elle.
En cours de route, elle fit connaissance avec ses compagnons de voyage … Cath, Rankken, Ticannis, Cathy et Yohan qui prenait une place de plus en plus importante dans sa vie. Yohan qui la faisait revivre et qui ranima une flamme qu’elle croyait éteinte à tout jamais.
Ce voyage promettait plus qu’une nouvelle terre d’accueil. L’amour avait fait place à l’amitié qu’elle éprouvait pour Yohan. Elle était véritablement tombée amoureuse de cet homme qui la couvrait de petites attentions. Et lorsqu’il avait été gravement blessé, elle avait mis tout en œuvre pour hâter sa guérison. Elle n’aurait pas supporté de le perdre.
Elle éprouvait un mélange d’amour, de tendresse, de fierté, de respect pour cet homme qui faisait preuve de timidité même à son égard, mais de force en même temps.


Yohan descendit du cheval et s’approcha du potager dans lequel elle travaillait.
Elle s’élança à sa rencontre, le sourire aux lèvres et heureuse à nouveau. La joie se lisait sur ses traits et elle se jeta dans les bras grands ouverts de son compagnon avant de l’embrasser.
Tout à coup, le ciel s’assombrit et le tonnerre se fit entendre au loin, comme annonciateur de malheurs. Alors que Nerine secouait la tête comme pour chasser ses noires pensées, la pluie se mit à tomber. Rapidement, ils se retrouvèrent trempés, les vêtements leur collant à la peau. Yohan aperçut une cabane qui semblait abandonnée. Il prit la main de Nerine et l’entraîna rapidement pour s’y abriter.
Cathycat




[Aux portes du Limousin]

Cath était arrivée à La Trémouille deux jours plus tard, elle était prête à quitter le Poitou pour le Limousin. C'était avec une légère appréhension et un pincement au coeur que Cath s'apprêtait à laisser derrière elle pour un temps, cette formidable terre d'accueil ... Le Poitou ... Pour la brune belle, c'était devenu son paradis ...

Elle y laissait ses amis, son parrain mais surtout son tendre amour ... Elle lui avait promis de faire vite et surtout d'être prudente. Les deux premiers jours c'étaient très bien passés, pourvu que ça continu ...

Cath n'était pas complètement seule sur la route, elle était en compagnie de son fidèle Ukase. L'hanovrien d'un mètre soixante quinze au garrot et ses sabots larges comme des seaux, impressionnait par sa carrure. Elle se sentait sécurisée par cette grande montagne de muscle, qui au delà de ça était d'une infinie gentillesse, une vraie crème.
Sur l'heure du départ, elle prit sa plume et écrivit un courrier à son fillot.

Citation:
Mon cher Yohan,

Je quitte ce soir La Trémouille, direction Limoges. Pour le moment tout se passe bien, rassure Rank de ma part. Je lui ai écrit mais de se l'entendre dire lui fera aussi du bien. Je sais qu'il est mort d'inquiétude.
Prends bien soin de ta belle Nerine.

A très vite dans un autre courrier.

Ta marraine, Cath.


Elle relu vite fait son griffonnage ... Mais elle était peu satisfaite. En même temps c'était dur pour elle, donc pas envie non plus de trop s'étaler ... Elle pris un de ses pigeons et attacha le message à sa patte puis le lâcha avant de se mettre en route, direction le Limousin.


_________________




Yoyo_le_rouble


[Correspondances.... ]



Le temps était de nouveau clément, après quelques jours nuageux et quelques averses, et le fond de l'air était agréable. Le soleil était au zénith et dardait de milles feux au-dessus des toits et des arbres tandis que quelques grillons encore un peu timides entamaient leurs chants, discrètement.

Je refermai la porte de la vieille cabane derrière moi et crochetai les serrures. J'avais reçu une lettre de Marraine ce matin, et je voulais vérifier encore une fois que tout était en ordre avant de lui répondre.

Son pigeon était encore là avec moi et patientait sagement sur ce qui restait d'un barrière et me regardait en penchant la tête tantôt à gauche, tantôt à droite.

La lettre de marraine était courte et brève, et le ton un peu froid aussi peut-être. Mais je ne lui en voulais pas, je pouvais deviner ce qu'elle devait ressentir. Un besoin d'avancer sans jeter un coup œil sur le Poitou, se concentrer sur son voyage vers le Rouergue, pour ne pas laisser la tristesse la gagner alors qu'elle quittait ce Comté qui l'avait fait tant de bien et où elle se sentait revivre enfin, et qu'elle se séparait momentanément de nous.

Je m'assis à l'ombre de la bicoque et fit glisser ma plume sur le papier pour lui répondre.


Citation:
Ma chère Marraine,


Ici tout va bien.

Rank est effectivement inquiet, même s'il tente de ne pas le montrer. Mais il sait aussi, comme nous tous, que tu es une dame pleine de ressources et que tu t'en sortiras toujours quoiqu'il t'arrive.

Mais plus que l'inquiétude, je pense surtout que tu lui manques énormément. Mais ne t'en fais pas, on est là Nerine et moi pour veiller sur lui, et pour l'empêcher de trop boire en taverne... hum... bon même si c'est vrai qu'il boit beaucoup moins que nous.

Je passe dès que je peux afin de vérifier que tes affaires sont toujours bien à l'abri. Mais je crois qu'il n'y a pas de souci à se faire, la cabane est discrète et personne ne penserait qu'on y ait entreposé plein de choses dedans.

J'espère que tu es arrivée sans encombres dans le Limousin.
J'attends ton courrier avec beaucoup d'impatience pour me le confirmer.

Nerine se joint à moi pour t'embrasser et te dire qu'on pense à toi.

Tu donneras une pomme à Ukase de ma part, d'accord ?


Ton fillot,
Yoyo



Je relevai la tête pour me relire, puis enroulai la lettre et l'attachai à la patte du pigeon qui commença tout de suite à trépigner d'impatience à l'idée de reprendre son envol. Je lui tapotai amicalement la tête avec un doigt et l'aidai à prendre son envol en le lâchant dans les airs.


Je souris.

Je me rendais compte à quel point Marraine me manquait tout de même. J'espérais avoir vite de ses nouvelles pour nous rassurer un peu.

Les souvenirs des quelques derniers jours avant qu'elle ne parte me revinrent en mémoire alors que je regardais son pigeon s'envoler dans le ciel.

Le jour où P'tit Louis était venu à Thouars pour nous amener des poissons qu'ils avaient pêché à la Rochelle et surtout une lettre de grand-parrain qui nous avait tous grandement soulagé, et où on avait fait un somptueux repas tous ensemble, finissant tard et oubliant même de remettre nos missives pour Tica avant que son apprenti ne reparte.

Le jour où Marraine nous annonça que ça y est, qu'elle avait été mandatée et allait de nouveau voyager, et seule.
Nerine et moi lui avions alors proposé de poser ses affaires dans la vieille cabane abandonnée que nous avions découverte et où nous nous étions abrités un jour d'orage. Je souriais et rougissais subitement tandis qu'une bouffée d'amour m'envahit en repensant à ce doux moment partagé entre Nerine et moi, à l'abri de la pluie.
Marraine avait fait le tour de la petite bâtisse et accepta gentiment.

Le jour où elle est partie de Thouars. Et où nous l'avions regardé partir en essayant de ne pas lui montrer notre inquiétude tandis qu'elle tentait de ne pas craquer devant nous.

...
et soudainement, je me mis à penser aussi au jour de ma première rencontre avec elle, à la halle du village où elle animait un jeu où le gagnant remporterait un repas gratuit. Je fus l'un des gagnants. Je me suis toujours demandé si elle n'avait pas fait exprès de m'avoir laissé gagner en voyant le gueux que j'étais qui n'avait pas mangé depuis plus de dix jours...


Marraine me manquait. Elle compte beaucoup pour moi. Elle a toujours été là pour moi depuis notre première rencontre. Je me sens un peu plus serein lorsqu'elle est là, en sécurité. Elle est la pierre angulaire de notre petite famille et veille sur chacun de nous, et bien plus encore. Elle est mon sanctuaire dans le lequel je sais que je pourrai toujours me réfugier lorsque tout va mal.
C'est ma Marraine.


Je ne distinguais plus la silhouette du pigeon qui avait disparu dans l'azur du ciel. Il ne me restait plus qu'à espérer revoir ce pigeon très bientôt.


Je me retournai et repris le chemin pour aller au champ où je travaillais.































Yoyo_le_rouble


[Correspondances...]


28 juin 1457...


Je me tenais devant le panneau des annonces d'emploi lorsqu'une ombre passa devant le doux soleil du matin qui se se levait à peine.

C'était un pigeon. Il semblait porter un message accroché à sa patte. Il volait droit vers moi.
Mais il ne ralentit pas sa course et me passa juste au-dessus de la tête.

Bon, le message n'était pas pour moi.

Puis il fit demi-tour et repassa au dessus du panneau d'affichage en y lâchant un... souvenir. Une sorte de substance vert foncé-marron dégoulina sur l'annonce que j'étais en train de lire.


Citation:
Cherche travailleur pou{grooooosse tâche}es vaches.



C'était le même employeur pour qui j'avais trait ses vaches il y a quelques jours. Ce devait surement être le même travail qu'il proposait aujourd'hui. J'adorais traire les vaches. Elles vous regardaient d'un air reconnaissant, puis je préférais bien mieux ça que d'avoir à... à les ab... les abattr.... bref.

Je me rendis chez lui et il m'accepta pour son emploi.

"Tiens, v'là ton seau !"

Le seau était bien plus grand que d'habitude, mais je ne m'étonnai pas plus que ça.

"Et v'la l'couteau ! Prends juste garde à pas m'casser mon couteau, petit, hein ?"


Je pris le couteau en tremblant et compris enfin que je m'étais trompé sur la nature du boulot, alors que je me retournai vers les vaches qui me regardaient avec sympathie en papillonnant des yeux, la prunelle pétillante de santé et joie de vivre, tandis qu'une larme perlait sur ma joue déjà...


... Je... je crois bien qu'après cela, je ne mangerai plus jamais de viande.... du moins pas cette semaine.



Et pas de lettre de Marraine aujourd'hui.




29 juin 1457...


Je vis Rank assis sur l'herbe près d'une rivière. Il était un peu sombre car marraine lui manquait énormément, et il n'avait toujours pas de ses nouvelles.

Il recevait bien sûr de temps à autre un pigeon ou une mésange que son épouse lui envoyait avec de petits mots d'amour accrochés à leurs pattes à son attention. Mais Marraine ne parlait pas d'elle ni de ce qui lui arrivait.
Je restais persuadé que s'il lui était arrivé quelque chose, on l'aurait su, donc je ne m'inquiétais pas vraiment.
Mais j'avais hâte d'avoir un peu de ses nouvelles moi aussi.

Je m'assis à côté de Rank tandis qu'une mésange de Marraine lui chantait une chanson qu'elle avait enseigné à l'oiseau mélodieux.

Rank avait l'air à la fois joyeux et mélancolique en écoutant la mésange chanter. Mais il allait bien.

Cependant je voulais un peu lui changer les idées.

"Dis Rank... tu veux bien m'apprendre quelques trucs à l'épée ?"

Il me sourit. Il n'avait pas trop envie, je pense, de me mettre une rouste alors il me proposa plutôt un concours de Tarentelle. On commençait une partie chacun en même temps et on voyait qui finissait le plus vite. Et le plus rapide en 10 parties l'emportait.

Il me battit sur chacune des 11 parties jouées. Et encore, sur la dernière il avait fait tout ce qu'il avait pu pour me laisser gagner. J'aurai encore préféré l'entraînement à l'épée, moi.


Et toujours pas de lettre de marraine.



30 juin 1457...


Quelques soucis dans le Poitou, des appels à la grève par-ci par-là et quelques dénouements, ainsi que de tristes nouvelles d'Alaynia...


... pas de lettre de marraine.



1er juillet 1457...


A la tombée du jour, alors que j'étais en chemin pour retrouver ma Nerine en taverne, une ombre passa devant le soleil encore haut dans la ciel alors que résonnaient les sept coups du clocher du soir.

C'était un pigeon qui vola droit sur moi. Mais il ne ralentit pas sa course et passa au-dessus de moi. Il filait aux latrines.
Puis il fit demi-tour et s'arrêta près de moi en me tendant la patte où était attachée une lettre.

Je souriais. Cela ne pouvait être que cela. Une lettre d'elle, enfin. Décidément les pigeons de Marraine étaient toujours très bien élevés.

Il aurait sans doute mieux valu que j'attende Nerine pour que l'on découvre la lettre de Marraine ensemble. Mais la curiosité l'emporta et j'ouvris la lettre avec attention.



Puis je poussai un gros soupir après l'avoir lu... Je pressai le pas. Je devais montrer la lettre à Nerine au plus vite.












































































Nerine
[Correspondances ...]

Ce soir là, en taverne, Nerine avait pressenti que quelque chose n’allait pas dès que Yohan était entré. Il était non seulement essoufflé d’avoir couru, mais il avait un air maussade, inquiet et comme désappointé également. Ce qui n'était pas dans ses habitudes, lui qui était plutôt d'une nature joviale.
Quelques minutes s’étaient passées à parler de tout et de rien, mais Nerine voyait bien que quelque chose embarrassait son compagnon.

Il l’avait regardé et après bien des hésitations, lui avait annoncé qu’un courrier de Cath était arrivé, mais que les nouvelles n’étaient pas très bonnes. Finalement, il avait sorti le message de sa poche et le lui avait tendu sans un mot de plus. Nerine avait regardé cette main tendue au bout de laquelle pendaient sans doute de mauvaises nouvelles. Elle prit le courrier du bout des doigts, mais l’envie de savoir de quoi il retournait fut plus forte et elle déplia fébrilement le message.


Citation:
Mon cher fillot,

me voici sur le chemin du retour. Je ne t'ai pas répondu de suite tellement j'ai été terrassée par ce que j'ai vu ... Je sais maintenant que je n'ai aucun, mais aucun regret d'avoir pris la route et quitté cette terre maudite ...

C'est encore pire que je ne le croyais ... Rodez, ville à l'avenir prometteur est désormais ville morte et ruinée ... Le bourgmestre s'est enfuis avec la caisse de la ville.

Quand au Comté en lui même et bien ... C'est tout aussi désastreux ... Le Cac et le Bailli ont eux aussi vidé les caisses avant de partir avec ... Le Comté à l'état de désastre que nous avons laissé n'est plus que ruines ...

Nous ne pouvons pas regretter notre choix ... C'est bien souvent faux mais pour une fois on peut dire sans hésiter que l'herbe est plus verte ailleurs.

Je me languis de vous revoir tous et surtout mon tendre époux. Il me manque ... Dans quelques jours je serais de retour.

Vous me manquez.

Cathy.


Nerine le parcourut, jetant de temps à autre des regards tristes à Yohan avant de le replier et de soupirer. Décidément, elle n’avait aucun regret d’avoir quitté Millau. Tout allait de mal en pis.

D’un commun accord, Yohan et Nerine décidèrent alors de répondre à leur marraine et amie.
Yohan prit un parchemin et une plume dans sa besace et se mit à écrire, Nerine le regardant par-dessus son épaule. De temps à autre, elle lui soufflait quelques mots à l’oreille et posait ses lèvres sur ses tempes.


Citation:
Très chère Marraine,

Nous sommes vraiment très heureux d'avoir de tes nouvelles.

... euh, enfin je veux dire, pas heureux d'apprendre ces nouvelles là, elles ne sont pas très joyeuses, mais heureux de pouvoir te lire, même si les nouvelles que tu nous annonces sont plutôt malheureuses... hum... je veux dire, on est content quand même... enfin, pas vraiment. Enfin si, on est content de recevoir enfin une lettre de toi et …


Mais Yohan traînait, hésitait sur les tournures, effaçait, recommençait … tant et si bien que Nerine finit par lui ôter la plume des mains pour continuer le courrier qu’ils comptaient envoyer à Cath.
Il se redressa surpris, mais un sourire et un baiser posé sur ses lèvres coupèrent court à toute tentative de reprise de la dite plume.
Elle s’assit sur les genoux de Yohan et poursuivit le petit mot commencé par son compagnon.


Citation:
En bref, ce que Yoyo veut te dire c’est que nous sommes contents d’avoir enfin reçu de tes nouvelles car cela signifie que tu te portes bien. Mais en même temps, nous sommes tristes de ce qui se passe pour les habitants du comté qui seront certainement mis à contribution pour faire redémarrer l’économie.

Ceci dit, cela nous conforte dans notre idée … entreprendre ce voyage pour nous installer en une terre plus hospitalière ne peut être qu’une bonne chose.

Donc, nous ne regrettons rien … si ce n’est ton absence.

Tu nous manques à tous et nous avons hâte de te retrouver … en pleine forme si possible … mais, je sais que tu feras tout ton possible pour ça.
Alors evite les routes trop désertes … et puis, ne parle pas aux inconnus.

A très vite … ma belle

Nous t’embrassons.
Yohan et Nerine


Nerine tendit la plume à Yohan afin qu’il signe également. Puis, elle plia délicatement la lettre et tandis que Yohan tenait le pigeon de Cath, elle l’attacha avec précaution à sa patte.
Cela fait, ils s’approchèrent de la fenêtre ouverte et Yohan lâcha le pigeon. Celui-ci s’élança dans les airs, tournoya dans le ciel en roucoulant à leur attention comme s’il leur disait 'au revoir’ et finit par prendre la direction du Rouergue.
Yohan et Nerine l’observèrent jusqu’au moment où il ne devint plus qu’un point sombre dans le ciel encore bleu malgré l’heure tardive.
Elle rangea leurs effets dans la besace et sourit à Yohan qui la fixait. Puis, s’approchant de lui, elle lui souffla …


Si on allait se changer les idées et nous balader un peu ?

Yohan ne se le fit pas dire deux fois et entraîna rapidement Nerine hors de la taverne. Ils déambulèrent dans les rues du village plongé malgré tout dans leurs pensées … mais leurs pas ne tardèrent pas à retrouver le chemin de la petite cabane qui leur tenait tant à cœur.
Cathycat




[Un retour mouvementé]

Cath était enfin sur le chemin du retour. Elle était heureuse à l'idée de retrouver ses amis et son époux. Leurs lettre lui avait fait grand plaisir et était tout en joie de les revoir. Mais ...
Elle repensait à son voyage, Rodez ville ruinée, le Rouergue Comté au bord du gouffre.
La misère grandissante du Rouergue et la stupidité de certaines personnes l'avait confortée dans son choix de quitter cette terre maudite. Elle était pourtant admirative des quelques irréductibles qui se battaient pour sortir ce Comté autrefois prometteur, de la misère dans laquelle des incompétents l'avaient plongé.
Alors qu'elle était plongée dans ses songes, bercée par le cahotement de la charrette et le bruit du petit trot d'Ukase, une ombre furtive sur le côté lui fait tourner la tête. Mais déjà l'homme est accroché à la charrette et lui arrache les rênes des mains.

L'homme est grand et imposant, son visage anguleux n'inspire pas confiance, ses yeux noirs glacials traduisent sa détermination. Du coin de l'oeil Cath aperçoit sa épée accrochée à son flan. Un long frisson d'horreur la traverse mais en une fraction de seconde elle se ressaisit et ne cède pas à la panique. Elle ne craint rien si elle ne se défend pas elle le sait.
Ce dernier lui demande sa bourse, sans un mot elle acquiesce et d'un geste lent elle dénoue sa maigre bourse attachée à sa ceinture et lui tend.
Ses mains tremblent légèrement, ses lèvres aussi tremblent, sa gorge est sèche et au pire d'un effort pour surmonter sa peur elle articule :

"Je ... Je ... N'ai .. Que .. Cela sur ... Sur... Moi ..."

*Surtout ne pas regarder derrière moi, ne pas lui donner idée de fouiller la charrette. Ne te retourne pas, surtout ne te retourne pas ! *

Mais déjà l'homme de la nuit après avoir constaté la maigre bourse de la brune belle oriente son regard sur la charrette.

*Ne pas sourciller, surtout ne bouge pas ne dit rien, ne fait rien ! *


Il commençait déjà à soulever la grande couverture qui protégeait le coffre qu'elle transportait. Et puis au loin le bruit d'un cheval au galop. Aussi vite que l'ombre furtive lui était apparue, l'homme de la nuit avait fuit de peur de se faire prendre sans doute.
Un instant d'hésitation, les longues minutes qui venaient de passer et qui lui semblaient des heures, puis Cath laisse échapper un long soupire de soulagement. Elle se tourne vers Ukase, qui n'avait pas bronché. Le pauvre n'avait pas pu faire grand chose ficellé par l'enrênement et attaché à la charrette, car sinon ce dernier aurait sans doute joué des sabots et des dents pour la défendre.
Le temps de reprendre ses esprits elle reprend ses rênes et signifie à Ukase de reprendre la route. Comme pour se rassurer juste un instant elle lui parle en lui disant :

"Le pauvre a pas été chanceux avec nous ! On a pas été une bonne pêche pour lui, je n'avais que 4,35 écus sur moi."

Elle rit nerveusement comme pour évacuer son stress. Puis elle chantonna comme pour se tenir compagnie jusqu'à ce qu'elle aperçoivent enfin au petit matin les portes de La Trémouille.

Citation:
04-07-2009 04:09 : Vous avez été racketté par ****** .


[Bienvenue à La Trémouille ! Enfin si on veut ...]

La Trémouille ! Enfin Cath retrouvait les bonnes terres poitevines qu'elle avait trouvée si accueillantes. Mais ce matin là elle fut bien moins enchantée par l'accueil. On lui signifiait qu'elle était en présence illégale sur le territoire poitevin et qu'elle était même accusée d'installation illégale.
Bah oui avant de partir honorer un contrat, elle avait laissé ses affaires en sûreté dans une vielle bâtisse. Elle avait avant son départ demandé une autorisation à laquelle le prévôt n'avait pas daigné répondre. Le coffre qu'elle emportait avec elle ne disposant pas d'assez de place et ne voulant pas risquer de mésaventures, elle avait donc déposé ses affaires à l'abri et sous la surveillance de Yoyo et Nerine.
Qu'elle ne fut donc pas sa surprise par cet accueil des plus particulier. De nouveau elle avait pris sa plume et de nouveau écrit au prévôt sans grande conviction puisque cet homme visiblement prenait un malin plaisir à prendre ses pigeons en guise de repas puisque ceux-ci ne lui revenaient jamais... C'est que ça commençait à lui coûter ça aussi de perdre des pigeons de si bonne qualité !
Etant un peu lasse de tout cela, la brune belle passa sa journée à La Trémouille à errer dans la campagne, n'ayant aucun goût à voir qui que ce soit. Puis le soir tombé n'ayant toujours aucune réponse, elle prit tout de même la route de Poitiers. Pano attendait qu'elle revienne elle ne pouvait pas retarder son retour et remettre le coffre.

[Les jours se suivent et plus rien ne va ...]


Le chemin entre La Trémouille et Poitiers fut calme. Cath soufflait un peu, son arrivée chaotique et l'accueil spécial, l'avait quelque peu refroidie. C'est donc un peu lasse et épuisée qu'elle arriva dans la capitale.
Mais à peine eut elle passé les portes de la capitales que la marréchaussée lui tomba dessus lui demandant ses papiers. Cath leur tendit ce qu'elle avait en sa possession. Les policiers regardèrent avec attention, puis se concertèrent avant de lui signifier qu'elle était en situation irrégulière sur le territoire poitevin, qu'elle était accusée d'installation illégale en la ville de Thouars.
Ils se saisir alors de son attelage et prirent la direction de la prison de la ville.
Cath tentait tant bien que mal de leur expliquer la situation mais les policiers restaient de marbre, disant qu'il faudrait régler le souci avec le prévôt.

*Oui le prévôt ce mangeur de pigeon ! Il commence à me couter cher lui à manger mes meilleurs messagers!*

"Mais lâchez moi ! Je vous dit que j'ai fait ma demande ! En plus je reviens d'un voyage commercial pour le maire de Thouars ! Je dois retourner sur Thouars ! Lâchez moi !"

Alors qu'elle criait pour qu'on la relâche elle vit sieur Abélard apparaitre aux portes de la ville, en compagnie d'une jeune femme qu'il devait sans doute escorter. Elle se mit alors à hurler à plein poumons pour qu'il l'entendent alors qu'elle se faisait emmener manu militari.

"Sieur Dem !!!!! Au secours !!! Abélard !!!!! Venez à mon secours !!! Ils veulent me jeter en prison !!!!!!"


Cath se débattait comme elle pouvait et hurlait, espérant qu'une chose, c'était qu'il l'entende.

Citation:
05-07-2009 04:32 : Le vagabondage est interdit dans cette ville. Vous avez passé la nuit derrière les barreaux, comme une loque que vous êtes (-1 PR).
05-07-2009 04:00 : Pour votre implication dans la renommée de votre village à travers le web, les autorités vous ont versé 100 deniers.



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De_mesdeuzes
[Poitiers , ses portes , son dédale de ruelles , ses tavernes , ses bonnes chopines et sa prison ]

De retour de La Rochelle ou il avait laissé femme et enfants profiter de la plage et du soleil loin des orages politiques ,les confiants à la bonne garde du couvent des dames blanches , chemin faisant il avait accueillis en sa lance Élizabétha , nonne venue de Guyenne qui devait rencontrée sa famille bretonne en ville de Poitiers .

Lorsque de beau matin ils firent leur entrée dans les murs de la capitale Poitevine , quel ne fut sa surprise lors de leur passage devant le siège de la prévôté d'entendre sortant d'une foule de factionnaires entourant une charrette :


"Mais lâchez moi ! Je vous dit que j'ai fait ma demande ! En plus je reviens d'un voyage commercial pour le maire de Thouars ! Je dois retourner sur Thouars ! Lâchez moi !"


Suivit d'un cri plus perçant provenant du centre de la mêlée :



"Sieur Dem !!!!! Au secours !!! Abélard !!!!! Venez à mon secours !!! Ils veulent me jeter en prison !!!!!!"


Reconnaissant derechef la voix de Cath , il se précipita auprès des gardes les interpellant de sa voix de baryton qu'il fit tonner de son mieux pour l'occasion :

HOLLLAAA MÉCHIRES DI LA GOURDE !!!
QU'ESTOIS DONCT CHES MOUNIÈRES ? ECHTOICH NOUFELLE COUSTOUME OUG BIN PER MANSQUE DÉ CHILISTÉ QUÉ L'ONG TRAISTOIS NOUFELLE POISTEFINNE COUMME OUNE CRISMINOILE ?

AFFOIE T ELLE FÉ QUAELQUE TROUPLES ICHI LIEUCH OUG BIN ENG LI COUNTÉ ?


Sautant au bas du canasson qui avait remplacé son beaux destrier au panache flamboyant qui lui avait été volé deux semaine au par avant lors de son passage ici même , il s'approche du caporal des gardes pour tenter de parlementer ou obtenir suffisamment d'élément pour pouvoir intercéder pour elle auprès des personnes compétentes .
Theudrik
[POITIERS, bureau du Prévôt, au-dessus du poste de police ]

Theudrik, assis à son bureau, épluchait ses dossiers, triait ses parchemins, répondait aux nombreuses missives envoyées par pigeon, bref, son travail de routine, lorsqu'il entendit le bruit de roues de charrette puis des cris perçants dans la rue. D'abord ceux d'une femme qui criait au secours. Intrigué, il se leva de son siège. Le temps qu'il arrive à la petite fenêtre étroite à peine entrouverte, dont les croisillons de verre dépoli laissaient passer un peu de lumière, il entendit une voix d'homme, bien grave et, surtout, avec un accent inimitable dans le Comté qu'il reconnut instantanément : Abélard de Mesdeuzes !

Il ouvrit la petite fenêtre en grand et jeta un coup d'œil dans la rue. Il vit quelques gardes qui entouraient et guidaient une charrette vers l'entrée du poste. Sur celle-ci, une femme qu'il ne connaissait pas semblait appeler à l'aide Abélard qui descendait de cheval, passablement en colère.
Se penchant davantage, le prévôt cria avec les mains en porte-voix :


Hola, gardes ! Que se passe-t-il ?

Tous les protagonistes répondirent en même temps et le prévôt ne comprit rien à leurs vociférations !

Bon, on se calme ! Abélard, mon ami, montez donc me voir ! Et vous aussi, caporal, venez au rapport avec cette jeune femme, qu'on tire cette histoire au clair. Pas d'esclandres sous mes fenêtres, non mais !


Theudrik rangea un peu les parchemins qui s'étalaient sur son bureau, afin de mieux recevoir les témoins de cette prise de bec en place publique.
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Theudrik
né à Poitiers
Cultivateur de maïs
Forgeron
Policier/douanier
Fiancé de Kiliana
Cathycat




[L'homme qui tombe à pic]

La brune belle vociférait, hurlait sa hargne afin d'attirer l'attention d'Abélard et forte heureusement celui-ci l'entendu. Heureusement surtout pour les pictaviens qu'elle aurait sans doute réveillée de ses cris perçants, elle est pas grande mais sait se faire entendre.

Abélard arriva et interpella les gardes, prenant la défense de la brune belle. Puis soudain une voix sortie de nulle part, les gardes levèrent la tête et répondirent tous en même temps dans une cacophonie innommable.

"Bon, on se calme ! Abélard, mon ami, montez donc me voir ! Et vous aussi, caporal, venez au rapport avec cette jeune femme, qu'on tire cette histoire au clair. Pas d'esclandres sous mes fenêtres, non mais !"

Les gardes la tenaient toujours fermement, l'entrainant vers l'entrée de la bâtisse, elle leur siffla :

"Lâcher moi maintenant, je vais pas m'enfuir, en plus vous me faites mal ! Lâcher moi où je vous mords ! "

Devant le ton de la jeune femme, ils relâchèrent la pression et lui libérèrent les bras. D'un geste d'agacement la brune belle lissa ses vêtements puis elle se tourna vers Abélard.

"Merci sieur Dem ..."

Un léger sourire s'esquissa sur le visage de la brune belle.


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De_mesdeuzes
[POITIERS , visite guidée de la prévôté et arsouille policière ]

Bon, on se calme ! Abélard, mon ami, montez donc me voir ! Et vous aussi, caporal, venez au rapport avec cette jeune femme, qu'on tire cette histoire au clair. Pas d'esclandres sous mes fenêtres, non mais !

Grâce à Theu qui venait de rappeler à l'ordre et à la discipline les recrues présentent qui revinrent enfin à un comportement respectueux vis à vis de Cath , valant à Abélard un beau sourire assortis d'un suave:

"Merci sieur Dem ..."

L'affaire prenant donc visage humain et qui plus est un charmant minois , Abélard prit la direction du bureau de Theu accompagné de Cath et du du caporal de faction , passant par les couloirs des bureaux de la maréchaussée Pictaves ils passèrent devant la « cage » ou les petits criminels étaient enfermés en attendant leurs interrogatoires mais qui ce jours ci ne contenait qu'un ivrogne et deux voleurs de pommes :

J'AI *hips*RIEN *hips* FAIT MOI *hips* J'*hips*CHUIS *hips* INNOCENT *hips*COMME *hips*UN*hips* NOUVEAU*hips* NÉE*hips* !!! J'*hips*VEUT *hips*SORTIR *hips*!!!

TA GEULE SAOULOT !! ON VEUT PIONCER NOUS !! ARETTE D'GEINDRE !

...un ou deux bureau où des sergents remplissaient leurs rapports , un ou l'ont pouvait voir une vielle dame venue porter plainte pour un brigandage advenus dans les jours précédent entre Thouars et Poitiers:

Vi , je les avoient vue comme ja vous voit messire le gabelou , ils m'ont tout pris jusqu'à mes bas neuf ..enfin tout sauf mon pucelage bien entendu ! ajoute elle un sourire en coin les yeux brillants dévorant le jeune aspirant chargé de prendre le rapport.

Autres couloirs menant à une porte gardée par deux gardes armés qui débouche sur la cour intérieure de l'hotel de la maréchaussée puis empruntant l'escalier menant aux bureaux de la prévôté , atmosphère plus sereine tout en débordant d'activités divers traitement des dossier , transmissions vers les autres administrations comtales , on pouvait entendre dans le couloir parmi les gens attendant une entrevue pour la mise en règle de leurs papiers , laissez-passez divers et droit de douanes ou d'instalation une foule d'accents tant de pays d'Oi ,que d'Oc , de Bretagne , de Flandre , de Normandie , Lyonsais et meme des italiens , aragonais , catalans ,anglois et allamands du St empire germanique .

Arrivé devant le bureau du prévôt , le caporal ouvrit les portes gardant un œil méfiant sur Cath et un regard disant tout ce qu'il pensait de bien du fait d'être obligé de jouer les valet parce que la donzelle avait pour ami un ami du prévôt mais bon comptant sur un avancement prochain et connaissant d'autre métier fallait faire avec manquerais plus qu'as finir dans la cage pour mendicité pour un caporal comme lui ça le ferait pas du tout ...
Entrant donc dans le bureau avec si charmant garde du corps , Cath et Abélard se trouvèrent face à Theudrik qui connaissait toute la maison comme sa poche pour en être presque un pilier . Abélard ravi de pouvoir visiter son bureau et de le revoir en oublia presque et le lieux et les raisons d'y être et sortis de sa besace par instinct une des bouteilles bonnes poire niortaise obtenues par leur amie commune drae , il réussit à éviter la catastrophe en s'apercevant que le bureau débordait de parchemins , sceaux et rubans accolés sur une bonne partie d'entre eux ..


..Euhh .. .. bé y aurais ti po di ferres dang chestte hostel ?

Regardant à droite et à gauche pour voir si il trouve les dits récipient puis revenant au réalités le menant ici :

'Chours Theu , bé heureuchemeng qué ti fesnoitre dounois cure l'enstrée , mi boune chopine Cath affoie apparameng esté fictisme d'oune mépriche ...
Elle estois réchemeng fenuch fifre eng poitouch affé chong mouri é cha foumille , é affois esté engouchée per Pano per loui cherfir d'intermétiaire affé li rouèrke d'oug qu'elle fesnois , é v'lo ti po qué tong capouroile la foulois traisté coumme crisminoile é confichké li charchemeng !!

Ti comprensdois donct mi chourpriche é mi empràchemeng é m'imiché eng li affoires dé ti hoummes ...

euh enfing aug moing pourois affoir traisté moing abrouptemeng la pofre Catichcatz nong ?


Reprenant sa recherche de conteneurs murmure au caporal garde du corps :
euh chercheng fou chafé po oug ja poufois troufé dé ferres ?
Theudrik
Le prévôt sourit et se leva à l'arrivée de son ami Abélard, qu'il salua ainsi que la belle inconnue brune. Il fut carrément hilare quand il vit Abélard sortir une de ces fameuses bouteilles de poires niortaises, dont il était prêt à parier qu'elle provenait de chez Sandrae, leur amie commune.
Il écouta De_Mesdeuzes commencer à lui narrer l'histoire de ce remue-ménage et, comme d'habitude, fit un effort considérable pour se concentrer sur les paroles, pour être sûr de ne pas comprendre de travers. Quelques secondes s'écoulèrent, le temps que le cerveau de Theudrik décrypte et traduise les mots du Sud-poitevin en langage clair et intelligible pour lui. Il essaya de masquer ce petit décalage en désignant de la main les sièges e nface de lui à Abélard et à la demoiselle "Catichcatz" (du moins, c'était ainsi que l'avait prononcé Dems) et en les invitant à s'asseoir.


Bon, tirons cela au clair.

Le prévôt se rassit, tira quatre verres d'un petit placard sous son bureau et les plaça devant lui, tout en regardant le policier, toujours au garde à vous.

Repos, caporal, je vous écoute.
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Theudrik
né à Poitiers
Cultivateur de maïs
Forgeron
Policier/douanier
Fiancé de Kiliana
Caporal_bol, incarné par Theudrik
Le caporal ne savait pas trop sur quel pied danser et se mit au garde à vous. Il fut bien surpris de voir le Sud-Poitevin qui était intervenu dans l'arrestation sortir une bouteille de poire. Ce gaillard semblait bien connaître le prévôt, fallait pas commettre d'impair, bon sang !

euh chercheng fou chafé po oug ja poufois troufé dé ferres ?

Le caporal voulut répondre quelque chose, mais il savait qu'il ne valait mieux pas. Sa surprise se transforma en ébahissement quand il vit que le prévôt, tout en lui parlant, alignait quatre verres sur le bureau. Quatre verres ? Le caporal écarquilla les yeux. Oui, quatre. Ça veut-y dire que je vais boire aussi ? pensa-t-il. Il savait que le prévôt était assez familier avec ses hommes, mais quand même !

Repos, caporal, je vous écoute.

Tout en salivant d'avance à l'idée de boire une 'tite poire avec des gens bien placés, il se mit instinctivement au repos, mais il n'osa pas s'asseoir pour autant. De toute façon, il n'y avait plus de siège disponible. Il voulut s'exprimer clairement, mais la vue des verres le fit bafouiller comme jamais :

Caporal Bol, au rappoire, messire Poivrot ... euh ... au rapport, messire Prévôt. Ben voilà ... Euh ... On était d'faction à la douane, quand c'te charrette a déboulé avec d'ssus la dame qu'est là. On lui z'a demandé ses papiers et voilà-t-y pas qu'elle nous dit qu'elle est Poitevine, de Thouars qu'elle ose ajouter, alors qu'on l'a jamais vue, nous aut's. Moi, j'vais souvent voir mon frère qu'habite à Thouars et je connais un peu tout l'monde là-bas. Bref, on voit qu'elle est pas d'chez nous. Alors, on s'est un peu fâchés, c'est vrai, pas'que bon, nous, on fait notre travail, pas vrai ! Et qu'on aime pas qu'on nous y roule dans la farine, sauf vot'respect, messire Poirôt, euh, Prévôt.

Pendant ce temps, le Prévôt débouchait la bouteille de poire, en humait le contenu, faisait un clin d'œil complice à Abélard et servait une généreuse rasade dans chaque verre. Ce qui ne manqua pas de troubler encore plus le pauvre policier. Celui-ci se tritura inconsciemment le nez, signe d'une grande nervosité.

Bref, on s'est dit qu'elle transportait des choses pas aristo... machin truc... ciennes dans sa charrette, que c'tait p't-être une espionne. Mais on pouvait pas savoir, hein ? ... V'là ses papiers, messire. P't-être ben qu'on a fait une erreur, mais en tout' bonn' foi et z'en suivant le règlement, pour sûr !

Le caporal commençait à transpirer, la senteur alcoolisée de la poire, si proche et pourtant si inaccessible encore, le rendait mal à l'aise. Pour un peu, il en aurait tourné les talons et serait parti vider sa gourde de picrate dans la salle de garde, mais la perspective de trinquer avec des gens connus et respectés, qui plus est avec un alcool apparemment de qualité dont il ne reverrait sans doute jamais l'équivalent l'en empêchait. Il déglutit difficilement, attendant que le prévôt prenne la parole ou lui tende le verre qu'il frôlait presque maintenant, une fois qu'il eut tendu les papiers de la dame au chef de la police.
Cathycat




[ Dans l'antre de la Prévôté poitevine ...]

Cath avait emboîté le pas du Caporal et de ses gardes, elle était rassurée par la présence d'Abélard. Ils montèrent ensembles les marches de la grande bâtisse pour s'y faire engloutir. L'entrée en matière fut des plus violente pour la brune belle, peu habituée à tant de remue ménage. Elle sursauta aux éclats de voix et d'instinct se rapprocha d'Abélard, le frôlant légèrement... Puis reprenant un peu contenance et surtout un peu de tenue, elle suivit le cortège dans les dédales de couloirs. Un véritable labyrinthe !

La brune belle observait les lieux et son architecture, jetant de tant à autre un coup d'oeil à Abélard, qui semblait lui tout à fait détendu, et lui adressant un sourire crispé. Après de longues minutes interminables et quelques kilomètres de couloirs plus loin, ils arrivèrent enfin, aux portes du bureau du Prévôt. Le coup d'oeil du Caporal à Cath ne lui échappa pas, lui donnant envie de lui tirer la langue. Mais elle se retint, se disant que ce n'était pas le moment de faire sa peste, c'est donc en lieu et place de cela qu'elle fit un délicieux sourire angélique.

Le bureau du Prévôt était relativement chaleureux, de grandes tentures bordeaux aux fenêtres, de belles boiseries, un fauteuil en cuir dégageant cette odeur si particulière. Et derrière ce bureau un homme d'une grande stature, imposant le respect. Le bureau était jonchés de nombreux tas de dossiers témoignant de la lourde tâche du Prévôt, cela n'empêcha pas Cath d'avoir une pensée pour elle même.

*Ainsi voilà mon bouffeur de pigeon ! Tsss vu ça carrure son appétit doit est conséquent, m'enfin c'est pas une raison pour bouffer mes pigeons !*


Cath grimaça légèrement, puis esquissa un léger sourire lorsqu'elle vit Abélard armé du bouteille d'alcool et quémander des verres. Elle prit place sur l'une des chaises faisant face au bureau, lorgna le Caporal aussi raide qu'un manche puis écouta son rapport se retenant de pouffer de rire.

*Et bien z'ont un sacré sens du recrutement à la maréchaussée ...*

Toujours observant le Caporal, la brune belle au bord du fou rire, elle s'écarta légèrement, car visiblement celui-ci n'avait qu'une idée en tête, s'en jeter un verre, un léger filet de bave aux lèvres et louchant sur les verres. Son discours bien peu académique terminé, il tendit les papiers de la brune belle au Prévôt.
Elle reporta son attention sur l'homme à la haute stature, attendant sa réaction.

Elle aurait bien pris la parole, mais s'en retint. Elle ne le ferait que si elle y était invitée, un minimum de respect s'imposait en situation si délicate.


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Theudrik
Le prévôt s'amusait intérieurement, mais n'en laissait rien paraître. Il connaissait assez peu le caporal Bol, mais il savait que celui-ci était un bon bougre, à cheval sur le réglement, bien que galopant d'une façon émérite de la cuite de la veille à celle du jour-même ! Allez, le supplice avait assez duré.

A votre santé, Abélard ! dit-il en tendant un verre à son ami. Demoiselle Cathycat, je vous en prie, prenez un verre et détendez-vous. Caporal, vous devez avoir eu chaud, servez-vous.

Il sourit en voyant la gêne, oh bien vite balayée, du Caporal qui ne se fit pas prier et s'envoya cul-sec le verre de poire devant lui, avant même de se rendre compte que les autres personnes du bureau n'avaient pas encore bu.

Caporal, je vous remercie. Ce n'est qu'un malentendu, mais vous avez bien agi, un peu cavalièrement certes, mais bon, je pense que ça ira pour cette fois. Essayez de tenir vos hommes pour que les problèmes de ce genre ne dégénèrent pas en esclandre. Laissez-nous maintenant, je vous prie.

Le caporal Bol se raidit et salua le prévôt, fit un essai de demi-tour qu'il voulait impeccable, mais qu'il ne réussit qu'à moitié. La poire lui avait finalement donné plus soif qu'il ne pensait et il lui tardait d'aller l'étancher avec davantage de liquide. Le prévôt le regarda fermer la porte de la pièce avec précaution. Il s'adressa alors à la belle Thouarsaise d'adoption.

Alors, demoiselle Cathycat ... Comme ça, vous avez adopté la citoyenneté poitevine, sans mon accord ? Je me souviens maintenant de votre courrier. Votre pigeon est arrivé blessé à une aile et j'ai eu à cœur de le soigner et du coup, je n'ai pu vous le renvoyer pour vous répondre et vous étiez sans doute déjà partie. Je me ferai d'ailleurs un plaisir de vous le rendre en bonne forme, même si ce n'est pas l'envie qui m'a manqué de le mang ... euh, de l'euthanasier, car elle souffrait, la pauvre bête !

Le prévôt sourit, découvrant ses dents blanches, conscient de taquiner la demoiselle qui jusque là n'avait encore rien osé dire et curieux de voir ce qu'elle lui dirait après ça.
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Theudrik
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