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[RP] La compagnie des ravis

--Cornophone
Elle repose sur son dos, inerte, pas bon... Grimper tout de suite sur ce morceau d'épave... Qu'il serre à s'en faire péter les doigts. Il ne pourra se hisser avec une seule main... Ne reste qu'à essayer de la poser dessus...

Il tire sur l'énorme planche déchiquetée jusqu'à la faire passer sous son torse. Une vague le submerge, traitresse. Crache l'eau ingurgitée, tousse, se cambre. Une autre vague se profile, c'est maintenant, vite... La main qui la tient se crispe sur ses vêtements, et il met toute l'énergie dont il dispose encore... La soulève de son dos et essaye de la poser...

Son ventre sur ses cheveux, il pousse en avant avec sa tête alors que sa main change de position, attrape ses braies au niveau des fesses et recommence à la hisser. Maintenant seuls les pieds dépassent et il pousse.

La vague le submerge encore. Le Laid se bat avec l'élément. Ce n'est pas la guerre, bien pire. A la guerre il se bat pour tuer, là c'est pour essayer de sauver ce qui peut encore l'être...

Tient le radeau de ses deux mains, soulève la tête, la regarde immobile... inconsciente. Elle a avalé beaucoup d'eau probablement... Très bien qu'elle soit sur le ventre ! Sa main droite appuie sur le dos de Pascale, rythmique, qu'elle crache... Il ne voit pas si c'est efficace, mais il continue.

Il a froid mais il ne le sait pas... Il doit monter à son tour pour mieux agir. Facile, plus facile... Il s'accroupit sur elle... Continue sa pression sur son dos. Oui, de l'eau sort... De ses poumons ? De son estomac ? Pas un bruit si ce n'est un goéland au dessus d'eux. Ne pas s'arrêter, ne pas déséquilibrer le triste équipage...

Elle ne rend plus d'eau... Lui faut de l'air maintenant... Il la retourne sur le dos, ouvre sa bouche sans ménagement, pose la sienne et souffle... Plusieurs fois. Son coeur bat-il ? Son oreille écoute à la recherche de pulsations... Il lui semble percevoir un lent battement... Pas certain...

Il s'acharne, pas la briser ! Massage cardiaque, bouche à bouche... Merde ! Elle va ouvrir les yeux ou non ? Le temps n'existe plus. Il ne s'arrêtera pas... Il ne songe pas à l'horreur de leur situation. Il va prolonger sa tentative tant qu'il le faudra... Elle vomit encore de cette saleté d'eau de mer... Continue Corno...
Pascale
Martèlement qui résonne en elle, un poids dans le dos qui la pousse au même rythme..

Puis soudain de l'air!!
La blonde aspire d' un coup à plein poumons, tousse, crache et retousse encore.

Tout tangue autour d'elle..
Pascale ouvre les yeux, nauséeuse, tente de se redresser, mais finit par se pencher de coté pour finir par vomir ,sans aucune élégance, il faut le préciser.
Sans trop savoir le pourquoi du comment, d'un revers de manche elle s'essuie la bouche, se rend compte qu'elle.. flotte??..
Heu.. non.
A moitié allongée sur une immense planche,trempée jusqu'au os mais bien vivante, la blonde sourit à son sauveur, enfin ça, elle ne le sait pas encore, puis se relève et s'accroche à lui comme à une bouée de.. sauvetage bien sûr!


Désolée Corno, mais j'ai peur de l'eau..Et là, elle est bien trop prés de moi!

Puis le moment d'hébétude, ou elle s'aperçoit qu'il ne reste plus rien ou presque de l' Ardente, ou elle ne voit aucun de ses autres compagnons d'aventure :

Corno..Mais..Ou sont ils?

Pascale se colle un peu plus contre le laid, transie soudain par ce froid qui l'envahit, par cette peur de les avoir perdu à jamais.
Sur son visage douché à l'eau de mer, les larmes coulent incognito, la jeune femme pose sa tête au creux de son épaule, le besoin d'être rassurée devient imminent..
--Cornophone
Un cri... Dantesque. Prime réaction. Après un soubressaut elle lui a parlé... Un rire, incontrolable... La regarde comme il ne l'a jamais fait. Tout cela en quelques secondes...

Oui, de l'eau, partout ! Mais vous êtes vivante, je le désirai tant !

Regarde autour d'eux. En effet, l'eau ce n'est pas ce qui manque et il contemple médusé la mer de tous côtés. Comme s'il la découvrait, jusques la tout entier affairé à essayer ce sauvetage. Elle est tout contre lui, trempée, comme lui, hébétée, comme lui. Il songe qu'il doit faire quelque chose. Mais comment lui dire ?

Mon petit, je ne vous cache pas que la situation est préoccupante...

Songe qu'il ne se corrigera jamais

N'ayez pas peur. Regardez moi, croyez vous que j'ai peur ? Non, jamais ! Pas pour moi en tout cas. On est mieux sur ce radeau qu'au fond de la mer... Pasque l'Ardente, elle y est, elle ! Une ordure de pirate nous a cannonés, heureusement ce morceau qui flotte...

Elle lui crie son inquiétude concernant leurs amis. Le regard de Corno s'assombrit.

Mon petit, ma princesse, je ne sais pas plus, mais je suis certain qu'ils ont du faire comme nous, s'agripper à un morceau d'épave... Tout à l'heure, il m'a semblé entendre crier !

Il rougit de son mensonge. Pas la peine de l'inquiéter davantage. Il n'a qu'un infime espoir de les revoir un jour mais à cette bienheureuse éventualité, ils doivent tous deux s'accrocher

Oui, j'en suis sur, ils sont quelque part et ces vagues nous les cachent

Son bras enserre étroitement les épaules de Pascale... Avec douceur il essuie ses larmes. Puis d'une voix lente et solennelle il parle

Pascale, écoute... Tu vois, ce pirate, je le retrouverai un jour. Où qu'il soit. Nous n'étions pas en guerre et il a joué à nous couler. ça je ne pardonne pas. Et puisqu'il a lui-même signé son prope arrêt de mort, la chasse commence tout de suite...

Une sourde colère contenue. Regarde à nouveau autour de lui. Oui, il le tuera de ses propres mains, peu d'hommes pouvant se permettre de se mesurer à lui en combat loyal. Il est déjà en train de penser à l'agonie de l'ordure quand soudain...

Enfin, c'est un serment que je te fais ainsi qu'à nos amis. Mais pour l'instant, nous devons trouver une solution. Par bonheur, le soleil est avec nous et nous serons vite secs. Et voyons où le vent et les courants nous portent...

Il la serre plus fort encore, le regard dirigé vers un infini auquel il ne veut pas croire...
Morphey.de.valmonte
Une caraque de guerre battant pavillon turc venait de tirer sans sommation sur l'Ardente. Le combat était inégal et leurs amis trop loin pour escompter une aide logistique.
En un éclair il comprit que l'Ardente était perdue. Croisant son frère il lui confia son épée.

- Gal, le canot, vite !

Plus rien ne comptait que sauver l'équipage. Déjà l'eau s'engouffrait par babord arrière et ils embarquaient des paquets de mer.
Les canons continuaient de lancer des bordées. Le grand mat se brisa et les voiles s'affalèrent sur le pont, s'enflammant aussitôt ajoutant à la fumée déjà dense.
Dans une vision de cauchemar il vit Pascale passer par dessus bord et Cornophone plonger derrière elle.
Soudain, plus terrible encore, le silence se fit. Il n'eut pas besoin de regarder ce qui se passait du côté des pirates pour comprendre qu'ils s'apprêtaient à l'abordage afin de piller la cale.

- QUITTEZ LE NAVIRE !

Les eaux méditerranéennes quoique froides leur offriraient une plus grande chance de survie que de mener un combat perdu d'avance.

- Laure, saute !!!!

Il refusait d'imaginer le sort réservé aux femmes qui tomberaient entre leurs mains, d'autant que la chevelure d'or de la duchesse attiserait plus d'une convoitise et en ferait un objet de choix pour le marché aux esclaves.
Le temps n'étant plus aux discussions ni aux politesses, il la poussa violemment par dessus bord et se propulsa vers la cabine de pilotage où il avait vu Sofio pour la dernière fois.
L'Ardente craquait de tous ses bords. Il la sentait gîter par tribord et il savait qu'elle ne tarderait pas à être engloutie par les flots. Mieux vaudrait alors être loin afin de ne pas être aspirés dans son funeste sillage.
Il trouva la cabine de pilotage éventrée. Personne !
Des yeux il parcourut le pont déserté du navire.
Visiblement plus personne n'était à bord. Temps était venu pour lui aussi de quitter le bord.
Sa main caressa le bastingage de l'Ardente pour un dernier adieu et il plongea là où il avait vu son frère descendre le canot.

_________________

Dict l'Impétueux
Pascale
Le son de la voix de Corno la rassure, il semble si calme et si sur de lui..

Pascale sourit, du vouvoiement il passe au "tu"..
Il devient protecteur, elle devient fragile..

Elle lève la tête pour le dévisager, lui, dont elle ne voit plus la laideur mais seulement la douceur dans le regard.

Il lui raconte la fin de l'Ardente,lui donne l'espoir de retrouver leurs compagnons.
Elle appuie sa tête à nouveau contre lui, l'entend parler vengeance, et sent le courroux qui l'étreint.
Son étreinte se resserre, la blonde entrelace ses doigts fins avec les siens :


Vengeance?..Je préfère revanche!


Bien calée contre lui, le soleil la réchauffe.La jeune femme porte son regard sur les vagues, tout autour d'eux flottent encore les restes de leur navire..

Elle se redresse brusquement, tend l' index sur l'horizon :


LA!! Corno!! Regarde!!

Est-ce l'ombre d'un bout de terre?..Ou bien le canot avec leurs amis?..Ou encore une des nombreuse malles de Laure?..
--Cornophone
Se perd dans son regard... Ondulations, soleil bienfaisant, doigts noués... Un rêve ? Bien sur que non, alors qu'une vaguelette rebelle lui fouette le visage... Elle le reprend. "Revanche". Détourne un instant son regard, besoin de comprendre.

Ce scélérat a coulé l'Ardente, au mépris de leurs vies, à tous... Le cocon de douceur du moment présent s'entr'ouvre un instant, dans ses pensées. Mélange de ressentis dans lequel s'affronte son désir violent de transformer l'impudent en bouillie et l'élégance de Pascale qui lui indique une autre voie.

Elle a dit ! Déglutit, amer et malgré ce, attendri... Elle a dit ! Et lui, va montrer qu'il est d'accord... C'est pour plus tard... Il essaie mentalement de remettre sa décision au moment où il se trouvera devant ce tueur des mers. Le pardon ne viendra pas comme ça... Leurs doigts entrelacés et soudain la voila qui qui lui crie de regarder au loin, soudain debout sur leur radeau de fortune Suit le mouvement de son index tendu, regarde, longuement...


Tu as raison, je vois quelque chose !

Quelque chose ! Si seulement ce pouvaient être leurs amis ! Noeud dans ses tripes.. Il songe un bref instant à ce père qui lui a toujours enseigné de prier...

Ce sont peut être nos proches, à la dérive eux aussi !!!

Corno prend la main de Pascale, y dépose un baiser tendrement, puis se lève d'un bond, découvre son torse des habits qui le couvrent... Tient la manche du costume à bout de bras et le fait tournoyer au dessus d'eux...

L'on va nous voir ! Suffit que je continue aussi longtemps que nécessaire... Pascale... Il faut qu'on nous voit...

Il ne lui dit pas que ce n'est peut-être pas ceux qu'ils rêvent de voir. Non plus qu'il peut s'agir d'ennemis ou tout simplement un autre morceau de l'Ardente, au loin... Il doit faire vivre l'espoir jusqu'au bout... Alors, comme s'il pensait qu'on pût l'entendre, il se met à hurler...

Morrrpheyyyyy... On est vivannnts, Morrpheyy
Pascale
Cela aurait pu être un mirage..
Mais non! Lui aussi voit ce point à l'horizon, lui aussi espère qu'il s'agit bien de leurs compagnons!!

Pascale aimerait pouvoir se joindre à lui ,hurler "ON EST LA", sauter en faisant de grands mouvements de bras, bien que cela risque de déséquilibrer leur frêle esquif, mais elle est épuisée.
Elle reste donc assise, main au dessus des yeux,le regard fixé sur ce quelque chose.

Il faut s'en rapprocher!

Mais comment??
La blonde pense "il faut ramer" mais avec quoi?

Elle ferme les yeux, imagine un attelage de dauphins qui les emmènerait en deux temps trois mouvements,envisage de repêcher quelques bois pour ramer, ou mieux encore, faire un mât et y accrocher une voile..

La jeune femme soupire , regarde encore devant elle, puis lève les yeux vers Corno :

Inutile, c'est trop loin..

Un pâle sourire à l'intention de [strike]son camarade de galère[/strike], (quoique non, sur une galère, il y a des rames), camarade d'infortune :

Gardons nos forces..Il faut trouver une solution!


Elle tapote doucement le radeau à coté d'elle, qu'il vienne donc s'asseoir pour réfléchir..
Morphey.de.valmonte
Il s'enfonça profondément dans l'eau glacé qui se refermait sur lui. D'abord saisi par la température de l'eau il eut un instant la tentation de céder à l'engourdissement et au silence mais l'instinct de survie le poussa à donner un violent coup de rein qui le propulsa vers la surface.
Lorsque sa tête émergea, il scruta la surface à la recherche de ses compagnons. Le canot n'était qu'à quelques brasses qu'il parcourut rapidement. Des bras puissants le hissèrent à bord. Seuls Galaan, Greg et Sofio occupaient l'embarcation.

- Vous allez bien ? Où sont les autres ? Il faut les chercher, ils ne résisteront pas longtemps dans une eau aussi froide.

C'est dans les yeux de sa femme qu'il chercha une réponse qu'il ne trouva pas.

- Éloignons-nous de l'Ardente où elle nous aspirera en coulant.

Déjà l'étrave s'était enfoncée et seule la proue apparaissait à la surface comme dans un dernier salut. Il se saisit de l'une des deux paires de rames et souqua ferme mettant de la distance entre la nave et eux sans pour autant la quitter des yeux tendit qu'elle s'enfonçait lentement dans les eaux méditerranéennes.
L'urgence était de retrouver Pascale, Laure et Cornophone. S'il avait vu Laure au moment du naufrage, il ignorait où se trouvaient Pascale et Cornophone au moment de l'attaque. Pourvu qu'ils ne se soient pas trouvés dans la cale où ils aimaient s'isoler! Il frissonna tant de froid que d'inquiétude.
Le silence régnait sur l'embarcation que seul brisait le clapotis des vagues venant mourir sur leur coquille de noix. Chacun scrutait l'horizon dans l'espoir d'apercevoir l'un ou l'autre de leurs compagnons.
Un peu indécis il arrêta de ramer.
Quelle direction prendre ? Une fois encore il regarda Sofio et lui adressa un sourire qui bien que faible se voulait rassurant bien qu'il fut loin de ressentir la moindre assurance.
Un instant il fut tenté d'user de son briquet de silex pour lancer un signal mais tout ce qu'ils possédaient était détrempé et il eut été vain d'essayer d'enflammer quoi que ce soit.
De redressant dans la barque, jambes écartées pour assurer la stabilité de l'esquif il mit ses mains en porte à voix et lança plusieurs appels à l'adresse de leurs compagnons manquants.

- HooooooooooooooooooHééééééééééééé ...

Il ne s'interrompait que pour tendre l'oreille à une réponse qui ne venait pas et répétait inlassablement son appel jusqu'au moment où sa voix même lui fit défaut.
Accablé il se laissa alors retomber sur le banc.
Il les avait entrainé dans une aventure périlleuse dont trois au moins ne reviendraient jamais à condition encore que les rescapés parviennent à regagner la côte.

Corno.... Pascale... Laure..
Dans sa détresse il se sentait responsable de leur mort occultant la part du pirate qui les avait envoyés par le fond.
A peine eût-il conscience d'entendre une voix qui s'adressait à lui :

- Capitaine ? Quel cap ?

Déjà les voiles de la caraque scélérate disparaissaient à l'horizon. Bientôt, plus rien ne témoignerait du drame qui s'était déroulé ici.
Le cap... Il s'ébroua comme pour sortir d'un cauchemar. Le cap... Trois étaient partis, mais il en restait trois. Trois qui eux aussi s'en étaient remis à lui.
De sous sa chemise il sortit le livre de bord soigneusement enveloppé dans une peau huilée qui l'avait protégé de l'eau de mer, seul vestige de l’Ardente qu’il avait sauvé du naufrage.
Il s’apprêtait à l’ouvrir pour en retirer la carte maritime qu’il contenait lorsqu’il lui sembla percevoir un son qui n’avait rien à voir avec le cri d’un quelconque oiseau des mers.

- eeeeeeeeeeeeeey

Était-ce le fruit de son imagination ? Il releva prestement la tête et écouta le vent.

- pheeeeeeeeeeeeeey

A n’en plus douter quelqu’un criait son nom !
Il se redressa brusquement au risque de faire chavirer le canot et regarda en direction de l’appel.
Un mouvement au loin…. quelqu’un agitait un chiffon !
Il tendit l’index :

- Là !!! Ils sont là !

La barque se dirigea vers le groupe de naufragés.

- On arrive tenez bon !

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Dict l'Impétueux
--Cornophone
Longtemps il a fait tournoyer sa tunique à bout de bras
Espère-t-il vraiment ou bien est-ce pour ne pas voir en face le sort hideux qui les attend ?
Il est résigné, mais il n'y a pas de peur...
Une grande inquiétude, pour Elle, Elle, cette jeune femme envers laquelle il a bien plus qu'un sentiment d'amitié
Elle, avec son courage, inscrit dans ses yeux, son front levé, son désir d'y croire encore. Trouver une solution a-t-elle dit!


Nous sommes seuls... Mais nous allons nous battre, jusqu'au bout de nos forces... Nous y arriverons !

Il reprend place à côté d'Elle... Il décide qu'il plongera, essaiera de faire une prise vivante avec le poignard... Il veut passer son bras autour du cou de Pascale, retrouver l'harmonie des instants passés, n'ose pas... Lui parle doucement, tandis que tous ses muscles sont déjà prêts, tendus pour la pêche, résultat improbable...

Pascale... Je suis triste... et tellement heureux ! Je suis si près de toi, peut-être pour peu de temps... Je veux que tu vives, même si je dois le payer de ma propre vie... Je vais plonger, chercher un truc à manger

Cache une expression de dégout à l'idée de devoir avaler de la chair crue... S'il réussit, pas facile... Très vite, il approche ses lèvres et dépose un baiser léger sur sa joue...

Je nage bien... Ne t'inquiète pas, ça peut aller vite... ou pas...

Il se laisse glisser lentement dans le désert marin. La tête hors de l'eau, une puissante main encore accrochée au radeau. Sourit franchement en la regardant... l'autre main crispée sur la lame... Soudain fronce les sourcils, tend l'oreille...

Tu as entendu toi aussi ? "Tenez bon !" Ils sont par ici, j'en suis certain !

Glisse l'arme dans son étui. Rétablissement. Pas de secousse, il est remonté... A genoux devant Elle maintenant... Prend ses joues à deux mains, l'attire contre son torse... Merde, il l'a mouillée...

On est sauvés. aussi vite ? Pourvu que ce soit vrai !

La main du Laid pioche dans les vagues, fait tourner le radeau pour qu'il soit face au cri entendu. Pas de repère. Oui cependant, la brise qui semble leur faire face... Garder celle-ci contre eux. Rectifier au besoin... Un index qui dessine un petit cercle sur la main de Pascale... Petit cercle, petit cercle... Démesurément...

Par ici... On est vivaaannnts... Par iciii...
Pascale
La blonde lui sourit..
Le laid, la brute épaisse dont la vue effraierait le plus téméraire n'existe plus pour elle.
Pascale voit au delà de l'apparence,elle le croyait non seulement idiot mais aussi dénué de tout sentiment, elle le pensait incapable de prononcer autre chose que des borborygmes, des bafouillis ..

Elle découvre un homme dont la beauté intérieure l'éblouit et efface tout le reste!

Téméraire, audacieux, fort et tendre à la fois, qui se veut rassurant.. si elle n'avait le gosier aussi sec,certains penseraient qu'elle sort d'une taverne "rond comme un rond" avec des pensées délirantes.. (là c'est sûrement le soleil qui tape un peu trop fort!)

Bref, si elle ne cause pas, elle continue à sourire, légèrement hébétée, l'écoute ..Est-ce enfin ce chevalier servant des contes de fée dont toutes les jeunes filles ont rêvé?..

Ce baiser sur sa joue..La jeune femme pose la main dessus pour le conserver.

Incapable de prononcer un mot,tellement sa gorge la brûle,trop affaiblie pour faire un geste vers lui,elle aimerait l'empêcher de retourner dans les eaux profondes, elle aimerait qu' il reste près d'elle, mais lentement il se glisse hors du radeau..

Et si il y a quelque monstres marins dans les flots salés? Et si il dispa..


Citation:
Tu as entendu toi aussi ?...


Non, elle n 'a rien entendu,mais l'assurance du laid fait qu'elle hoche la tête, il l'enlace et elle est réconfortée, qu il ne la lâche pas surtout!

Elle fixe à nouveau ce point lointain qui semble se rapprocher, se laisse aller contre lui..

Sauver ou pas, elle s'en fout,dans l'instant, elle a trouvé son prince..Pas très très charmant faut dire, mais prince quand même!
--Cornophone
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Morphey.de.valmonte
Chaque coup de rame rapproche l'espoir. Ils sont deux sur l'esquif qui les maintient hors de l'eau.
Deux !
Un de leurs compagnons manque donc à l'appel... La taille de l'un des naufragés ne lui laisse guère de doute sur la présence de Cornophone mais qui donc est à ses côtés, Pascale ou Laure qu'il a poussée à l'eau ?
Encore un coup de rame, puis un autre encore avant de reconnaitre Pascale. Aussitôt il explore alentour dans l'espoir d'apercevoir Laure.
En vain... Il faut se rendre à l'évidence, Laure est introuvable.
L'accablement qui l'envahit le pousserait à renoncer s'ils n'étaient cinq dont il se sent responsable.

Le silence s'est fait.
Un temps pour réaliser l'étendue des dégâts. A la surface flottent les débris de leur aventure mais nul besoin de mots pour comprendre que la seule perte que chacun garde à l'esprit est celle de Laure.
Durant de longues minutes, chacun reste muré dans ses pensées. Seul le clapotis de la houle contre la coque brise le silence.
Il se sent l’obligation de tenter de rassurer les survivants.

- Elle a surement dû s’accrocher à l’une de ses malles, ou être secourue par l’un des nouveaux navires de pêche qui croisent en ces eaux. Sans doute même sera-t-elle à terre avant nous ! Hardis ! Nous devons rejoindre la côte la plus proche.


Le petit mat fut dressé et la voile déployée. Aidés par les courants, une côte bientôt apparut.
Incrédules, ils découvrirent qu’il s’agissait de la Turquie. Ainsi donc en avait décidé le sort de les renvoyer en terre de leur pire ennemi.

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Dict l'Impétueux
Sofio
Il y a des moments qui semblent durer des éternités.

Quelle journée venteuse ! Le vent dans ses cheveux, des cheveux pleins les yeux, cela s’infiltre partout, ce satané chapeau ne peut rien tenir en place et les rubans fileraient comme des cerfs volants si elle portait… Fichtre quel mauvais temps ! d'Auvergne en Turquie le fond de l’air ne lui conviendrait jamais.

Mais elle n'avait pas besoin de trouver d'excuse pour expliquer ses cheveux en désordre, c’était inné chez elle, la moindre mèche se voulait indisciplinée. Le vent s'engouffre dans sa cape, la capuche glissant sur le dos, cheveux au vent, elle frissonne, comme si elle avait tout d’un coup pris conscience de la fatigue qui l’accablait.

Depuis le naufrage, ils n'avaient eu de cesse que de vouloir se rétablir, des soins, mais aussi un ravitaillement à reconstituer, le moral en avait prit un sacré coup , comme elle le craignait les choses n'étaient plus les mêmes.
“ Manger quand on a faim est quand même un plaisir, simple certes, mais toujours agréable. ”

Mais le temps file, les jours de détention diminuaient, déjà le mois suivant qui se profile, quelques phrases dites en un murmure.
Joli mois de mars, méchante saison
Vivement le printemps, pour les floraisons
Morne plaine, ou jamais un greffier
Serait-ce le plus affamé, ne viendrait s’aventurer.

C'est les yeux tournés vers le port qu'elle passait la plupart de son temps, des bateaux et des hommes sur les quais, ou les déchargements de marchandises étaient monnaie courante. Mais ce soir une envie plus aventureuse se profilait, d'abord comme une idée folle, puis comme une idée fixe. Elle partit dans la nuit jusqu’à cette ruine elle avait aperçu il y avait peu de temps. prenant soin de laisser à son époux un mot griffonné.




Amour

Entre le ciel et la terre, la mer au loin, je suis certaine que malgré l'infortune, dans ce village ou nous sommes, existe un coin non sali par les vents et marées. Un coin de lequel, la vie paraît plus belle et l'avenir se profile, loin de tout tracas.

Entre deux arbres centenaires, le chemin se profile. Tout droit il mènera au serpentin d'une falaise, quelques grottes qui abritent des sources chaudes naturelles, un endroit loin de tout et de tous...

Je vous aime

S


Une ascension vers un mont, une grotte, quelques ruelles lointaines dans le village. Tout était prétexte à bouger, mais surtout un besoin énorme , celui de pouvoir se retrouver à deux, sans navire, sans voiles et sans soucis.

Fort heureusement, le ciel était vierge de tout nuage, et la lune presque pleine éclairait quasiment comme en plein jour. un sentir à flanc de colline, bon pour les ânes , dur pour les humains, mais chaque petit pas lui donnait un grand espoir de pouvoir découvrir du haut le village autrement.

au détour du chemin sinueux, un grand sourire s'afficha, haut perché le village ressemblait à un petit ilot de verdure, haut perché le monde semblait tenir dans le creux d'une main.

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Morphey.de.valmonte


Il y avait le ciel, le soleil et la mer... mais plus de navire.
Les premiers jours furent catatoniques. Partagés entre stupeur et haine féroce, les naufragés erraient sans trop savoir comment occuper leurs journées dans ce pays hostile à la langue hermétique.
Galaan vivait prostré, n'attendant que le jour du départ, Pascale et Cornophone s'étaient isolés, seul Greg se montrait parfois, toujours d'humeur égale.
Après quelques jours, il fallut pourtant s'organiser et commencer à préparer le retour autant pour se trouver une occupation que pour vérifier l'état de chaque membre de l'expédition.
Le travail ne manquait pas à Canakkale et était bien payé ce qui leur permit de se nourrir suffisamment pour retrouver leur force.
Après avoir eu un instant l'espoir de rentrer en navire, il fallut se rendre à l'évidence : Jason ne reviendrait pas, il avait même vendu sa nave aussitôt de retour en France mettant ainsi fin à l'espoir des Ravis.
Mais la route serait belle ! De la Turquie aux plateaux Bulgares, du Danube aux montagnes Suisses tout fut planifié d'un itinéraire de près de deux mois.

Taciturne il l'était. 15 000 écus représentaient une somme importante mais les perdre allait surtout constituer un retard important dans leurs projets.
Fort heureusement, d'autres événements plus essentiels avaient relancé la combativité du vicomte. La présence de sa femme déjà... Avec elle, rien ne lui semblait impossible.
Et puis il y avait eu l'annonce de cet enfant, conçu dans la grotte même des Séleucos et qui naitrait bientôt. Après Merlin, il espérait la venue d'une rouquine aux tâches de son qui ressemblerait à sa mère.

Qu'est ce qui l'avait réveillé dans la nuit ? Il n'aurait su le dire. Sans doute l'absence de Sofio qui ne dormait qu'enroulée autour de lui.
Il craqua son briquet pour allumer une chandelle. La chambre était vide et la porte déverrouillée.
A la place de Sofio, un mot qu'il parcourut rapidement du regard.
Un sourire étira la commissure de ses lèvres.

- La peste soit de l'imprudente !

Il s'habilla à la hâte, glissa sa miséricorde à sa ceinture et ceignit le ceinturon de cuir portant sa lame, seule possession qu'il avait pu sauver du naufrage, l'épée de l'Ordre.
Muni d'un flambeau et de sa besace dans laquelle il glissa de quoi passer la journée et peut être même la nuit suivante dehors, il quitta l'auberge.
La nuit s'éclairait de lune mais retrouver deux arbres centenaires promettait de n'être pas une sinécure avant qu'il ne se souvienne de ces deux vieux platanes d'orient qui semblaient presque humains.

En effet, comme dit dans le message, ils ouvraient un chemin sinueux qui serpentait vers les falaises.
La pente était raide et bientôt le chemin disparut sous une futaie inextricable que So ne semblait pas avoir dérangée.
Ne restait plus qu'un promontoire qui se dressait devant lui. Il éteignit le flambeau : il allait avoir besoin de ses deux mains pour s'aider dans l'ascension.
Il ne tarda pas à sentir la sueur couler le long de son dos : ses cuisses étaient en feu.
Enfin, au bout d'un effort qui lui laissa le souffle court, il parvint au sommet du promontoire qui s'ouvrait sur la mer de Thrace. La vue seule valait bien l'effort déployé d'autant qu'elle se tenait là, silhouette qui se découpait entre ciel et mer, gage d'éternité.

- Je n'ai pas été trop long ?

Et l'humour toujours, pour cacher l'émotion née de la conscience de cette chance d'avoir pu unir sa vie à la sienne tandis qu'il l'enlace, ne laissant aucun doute sur la puissance de ses sentiments.

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Dict l'Impétueux
Morphey.de.valmonte


Noeud minier quelque part en Turquie le 16ème jour de Mars MCDLXII

C'est au pied d'un pin maritime, ce paysage sous les yeux, que commence le récit de notre voyage de retour.
Car enfin, après d'interminables semaines, nous avons quitté Canakkale la nuit dernière.
L'excitation de chaque membre de la troupe est palpable. L'inquiétude aussi...
Trois armées sont dans les murs et une quatrième a planté ses oriflammes aux portes de la ville.
Malgré quelques courriers, tous restés sans réponse, nous n'avons pas réussi à en apprendre davantage sur ce qui se passe ici. Le pays serait-il en guerre ou la ville de Canakkale se protège t'elle ?
Si la quitter ne devrait pas nous occasionner de grands risques qu'en sera t'il aux abords d'autres villes ?
Autant d'incertitudes qui ne sauraient nous gâcher le plaisir d'un départ tant attendu.
L'itinéraire a été soigneusement étudier afin d'aller au plus vite, pourtant le voyage sera long à travers la Turquie, la Bulgarie, l'Autriche, l'Allemagne, la Suisse, croisant des paysages montagneux, de vastes plaines désertiques, des régions vallonnées, des villes au nom imprononçable Vratsa, Smederevo, Schuffhausen...
Un long périple nous attend, certes, mais chaque pas nous rapproche de chez nous et nous enrichira de souvenirs nouveaux.

Tout est tranquille. Comme hors du temps. Tandis que bien loin d'ici, partent les plus grands : à toi aussi Tixlu, bon voyage...

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Dict l'Impétueux
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