Sofio
Le retour en terre languedocienne s'était passé sans soucis, des bateaux croisés au large des îles au comportement pacifique aux mouettes affamées suivant l'embarcation pour espérer voler quelques poissons pris dans les mailles des filets.
La frénésie des marchands s'était installée, il le guettait, l'attendait de pied ferme, imaginant moult situations pour permettre l'acquisition la plus rare possible. N'ayant pas la fibre commerciale, mais juste celle de rouler le maire de Moulins avec une affreuse toile, elle avait laissé son époux négocier avec cet homme venu de loin, vêtu d'étranges tissus aux couleurs grotesques. Il en était revenu confit, ne possédant de la soie et des cailloux colorés, quelques peaux d'ours et un parchemin usé, mais nul indice d'orientation permettant d'extrapoler encore plus pour un trésor caché.
Alors la routine avait repris son cours, quelques arbres à dépecer, du bois pour faire réparer un bateau le temps d'attendre que tous se regroupent, les messagers avaient eu fort à faire, délivrant des positions et des messages d'amis qui s'unissaient pour une aventure immédiate.
Mais la routine ne remplace pas les embruns...
Cette monotonie glaçante avait fini par prendre le dessus, l'attente et les quotas, les suppositions et élucubrations résonnaient en elle comme de fausses notes amères. Tout semblait se figer dans le temps , alors que justement celui-ci venait à manquer. Cette fin d'été maussade s'annonçait latente. Il y avait bien du monde les soirs dans les tavernes bruyantes, ce duché semblait vivre au temps des amours, rumeurs ou réalités, le vice semblait régner les nuits. Hormis le gout pour la luxure, ces mêmes personnages semblaient si creux en discussion ordinaire. c'est ainsi qu'elle regrettait ces montagnes d'Auvergnats et ces hauts plateaux volcaniques....
Pour sur ils allaient revenir, revoir ces paysages de reliefs, sentir l'air des montagnes . Mais pour l'heure elle s'impatientait, chaque matin allant trainer au port, apercevoir des bateaux entrants, questionner les matelots, s'inquiéter des marins corsaires qui bordaient les îlots. Chaque soir, elle s'inquiétait des étoiles de leurs positions, notant dans un coin de sa tête les formes et la brillance. Ce grand secret des constellations devait bien s'étudier quelque part, des contes et des légendes avaient fleuri sur les bouts d'étoiles tombés au sol, dans les lacs et parcs pour permettre aux rêveurs de les contempler dans le creux de leurs mains. Sa léthargie installée, elle se secoua vivement, sous peu ce sera la fin de l'été et elle n'avait pas encore aperçue ni cascade dorée, ni rivière argentée, aucun courant d'eau pour sauter d'une falaise, se laisser emporter par les eaux glacées et vives, ni pu attraper un quelconque poisson entre les mains serrantes.
C'était la fin de l'été et le temps perdu jamais ne se rattraperait, alors nul glesine ni kraken n'allaient pouvoir empêcher sa baignade , il s'agissait juste de trouver le coin de plage entre des rochers centenaires , quelques gravillons et la grande bleue en bienfait de l'été.
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La frénésie des marchands s'était installée, il le guettait, l'attendait de pied ferme, imaginant moult situations pour permettre l'acquisition la plus rare possible. N'ayant pas la fibre commerciale, mais juste celle de rouler le maire de Moulins avec une affreuse toile, elle avait laissé son époux négocier avec cet homme venu de loin, vêtu d'étranges tissus aux couleurs grotesques. Il en était revenu confit, ne possédant de la soie et des cailloux colorés, quelques peaux d'ours et un parchemin usé, mais nul indice d'orientation permettant d'extrapoler encore plus pour un trésor caché.
Alors la routine avait repris son cours, quelques arbres à dépecer, du bois pour faire réparer un bateau le temps d'attendre que tous se regroupent, les messagers avaient eu fort à faire, délivrant des positions et des messages d'amis qui s'unissaient pour une aventure immédiate.
Mais la routine ne remplace pas les embruns...
Cette monotonie glaçante avait fini par prendre le dessus, l'attente et les quotas, les suppositions et élucubrations résonnaient en elle comme de fausses notes amères. Tout semblait se figer dans le temps , alors que justement celui-ci venait à manquer. Cette fin d'été maussade s'annonçait latente. Il y avait bien du monde les soirs dans les tavernes bruyantes, ce duché semblait vivre au temps des amours, rumeurs ou réalités, le vice semblait régner les nuits. Hormis le gout pour la luxure, ces mêmes personnages semblaient si creux en discussion ordinaire. c'est ainsi qu'elle regrettait ces montagnes d'Auvergnats et ces hauts plateaux volcaniques....
Pour sur ils allaient revenir, revoir ces paysages de reliefs, sentir l'air des montagnes . Mais pour l'heure elle s'impatientait, chaque matin allant trainer au port, apercevoir des bateaux entrants, questionner les matelots, s'inquiéter des marins corsaires qui bordaient les îlots. Chaque soir, elle s'inquiétait des étoiles de leurs positions, notant dans un coin de sa tête les formes et la brillance. Ce grand secret des constellations devait bien s'étudier quelque part, des contes et des légendes avaient fleuri sur les bouts d'étoiles tombés au sol, dans les lacs et parcs pour permettre aux rêveurs de les contempler dans le creux de leurs mains. Sa léthargie installée, elle se secoua vivement, sous peu ce sera la fin de l'été et elle n'avait pas encore aperçue ni cascade dorée, ni rivière argentée, aucun courant d'eau pour sauter d'une falaise, se laisser emporter par les eaux glacées et vives, ni pu attraper un quelconque poisson entre les mains serrantes.
C'était la fin de l'été et le temps perdu jamais ne se rattraperait, alors nul glesine ni kraken n'allaient pouvoir empêcher sa baignade , il s'agissait juste de trouver le coin de plage entre des rochers centenaires , quelques gravillons et la grande bleue en bienfait de l'été.
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