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RP - J'aime pas les mariages. Merde, c'est l'mien.

--Adryan
« Les chaînes du mariage sont si lourdes qu'il faut être deux pour les porter. Quelquefois trois. »
Alexandre Dumas, fils.


Un homme doit-il assister au mariage de sa maitresse ?

La question était pour le moins judicieuse, et le Castillon se l’était posée plus d’une fois. Forgée par des convictions héritées d’une éducation où la morale et la droiture étaient souveraines, la réponse restait invariablement la même : non. Et certainement, malgré l’audace implacable et outrageuse dont il avait fait preuve en mettant la petite Fée au pied du mur en lui dérobant sa nuit de noces, Adryan, n’aurait jamais posé le cuir de ses bottes sur le pavé de Notre Dame si Fleur ne lui avait pas fait la demande, incapable qu’il était de résister à ses petits sourires espiègles. Sans mal, il aurait fait taire la curiosité de découvrir le visage d’un homme prêt à tout pour une poignée d’opium. A moins finalement que le promis ne soit tombé sous le charme du Lutin, et qui alors pourrait lui en tenir rigueur ? Adryan se prenait même à souhaiter que ce soit le cas. Fleur n’épouserait alors pas un profiteur. Et s’il avait réfléchi plus avant encore, aurait-il espérer pour les mêmes raisons que Fleur lui ait menti, même involontairement, quand indubitablement, la seule question pertinente à poser était : qui dans l’histoire serait le dindon de la farce ? Un mari trompé avant même d’être épousé ou un amant bien pratique pour servir un dessein ?

Si le spectre du questionnement ondulait doucement entre les tempes brunes du Castillon en égrainant ses dernières directives à son remplaçant d’un soir à l’Aphrodite, il refusait pourtant de s’y appesantir inutilement quand d’ici quelques heures, la réponse lui serait offerte sur un plateau d’argent.

Les complies avaient sonnées quand la silhouette sombre du Castillon s’engouffra dans la cathédrale, battant le sol de pierre d’un pas assuré. Nulle hésitation dans le port noble de sa tête, rehaussé du col haut de son gilet noir au plastron brodé d’anthracite. D’une élégance sobre mais étudiée dans ses moindres détails quand, malgré la ruine familiale il ne se vêtait quotidiennement que des étoffes les plus précieuses, son allure haute ne dérogeait en rien à l’habitude, si ce n’était le pommeau gravé de motifs orientaux de son épée que dévoilait la lourde cape au gré de sa marche. Ce soir, exceptionnellement depuis tant de mois, il ne serait pas Adryan l’Enivreur de l’Aphrodite, mais bel et bien Adryan de saint Flavien, Duc de Castillon. Et ça lui allait bien. Identité assumée jusqu’à la fibule d’argent entrelaçant ses initiales quand la chevalière familiale restait honteusement accrochée au doigt du comptable du lupanar.

Indifférent aux invités déjà arrivés, son regard gris planait sur les ombres de l’édifice, la cherchant du regard. Elle, la future mariée, jusqu’à ce qu’un sourire rapace n’arque doucement sa bouche. Elle était là, à quelques pas de lui, magistrale dans cet art subtil que les femmes avaient de se parer, aussi belle que quand elle lui était revenue, si vulnérable, des aiguilles plein les cheveux. Il brulait de se glisser dans son dos pour la surprendre, d’emprisonner cette taille si fine de ses mains gantées pour l’attirer contre lui, laissant les courbes de leurs corps s’embraser pour mieux dévorer, jusqu’à l’essoufflement, ces épaules de pèche impudiques.

Pourtant, il n’en fit rien, surpris par Alphonse, parasite à son tour, s’invitant dans sa douce vision, et se contenta de s’adosser à un pilier gothique, curieux de savoir si son regard les piquerait assez pour qu’ils se retournent.
Fleur_des_pois
Prenant pour prétexte de vérifier que les candélabres dispensaient bien leur nécessaire clarté dans une chapelle, la Fée s'exila le temps d'un battement de cœur de la scène où se jouerait bientôt une tragédie digne des Grecs. Que lui avait-il pris, songea-t-elle brusquement paniqué, d'inventer pareille dette ? Mariée à un homme tel que Niallan, elle ? Pourquoi, se réprimanda-t-elle sans conviction, n'était-elle jamais capable d'attendre ? Pourquoi s'échiner à agir comme elle le faisait ?
Un mariage sans amour et sans intérêt. Le Lutin se souvint comme dans un éclair, des épousailles de Sybelle avec son Marquis Italien dont le nom lui avait échappé. Son amie avait été vendue par sa famille contre de l'argent sonnant et trébuchant. Et elle, Gaia, se vendait de son propre chef, pour une cathédrale. Un rire sans joie lui échappa, et elle le laissa mourir alors que la porte de l'édifice s'ouvrait dans un chuintement grinçant.

Quittant son repère, la Fée replaça une mèche de cheveux. Le froid ambiant mordait sa peau nue, mais l'Ortie n'y prêtait guère attention. L'élégance avait un prix qu'elle était prête à payer.
La silhouette d'un homme qu'elle n'escomptait pas voir s'imprima à ses rétines. Son frère était là. Grand, fier, et vêtu de la plus belle façon. Son ainé, qu'elle n'avait guère vu depuis les six derniers mois. Comment avait-elle pu laisser les choses prendre cette tournure ? Il était de son sang, le fruit du même amour qu'elle. Fleur s'avança à pas lents, profitant du spectacle qui lui était donné. Un sourire sincère éclot à ses lèvres, et le Lutin stoppa sa traversée devant Arthor. Que dire, après une absence si longue ? Que dire, après un tel silence ?


Mon frère. Sommes-nous obligés de nous haïr, ou pourrions-nous tenter de devenir frère et sœur ?

Gaia avait besoin de lui, ce soir plus que jamais. Leur père aurait du la mener jusque devant l'autel. Leur père aurait du serrer son fils contre lui, et menacer son gendre. Un gendre qui n'aurait pas été Niallan, mais un homme qui l'aurait aimé. Pourquoi parfois agissait-elle à l'encontre de son bonheur ? De quel crime cherchait-elle à s'absoudre pour se contraindre à de telles extrémités ?

Mais la Fée n'eut guère l'occasion de s'abimer dans ses pensées. Fuir l'interrogation était sans doute le meilleur moyen de ne rien changer. Mais une arrivée venait d'éblouir le noir qui s'insinuait entre ses tempes. Umbra.
Un large sourire étira les lèvres de l'empoisonneuse alors que sa cousine venait à les rejoindre. Son œil ne manqua pas de constater que la tenue de son amie était colorée. Et la Fée se mit à rire à demi, étonnée sans jamais l'admettre que l'on exécute ses quatre volontés, sidérée toujours de voir qu'on lui obéissait quand parfois ses désirs n'étaient que taquineries. Mais Umbra avait fait l'effort de paraître au mieux, tout comme Arthor était venu. Les larmes aux yeux de constater qu'il existait peut-être en ce monde des gens pour qui elle comptait sans réserve, Gaia se hissa sur la pointe des pieds et écrasa ses lèvres sur la joue piquante de son frère, avant de serrer contre elle sa cousine apprêtée.

Son regard se posa sur le garde, à l'entrée, qu'elle savait être La Montagne. La Fée lui adressa un signe de la main, ravie de la savoir ici. Elle avait envie, en cet instant précis, de s'en faire une amie et une protectrice, qui la défendrait contre les marées devant lesquelles elle se contraignait à rester pour voir jusqu'où la mer pouvait l'emmener.
Une nouvelle fois la porte s'ouvrit, cédant la place à Phelya, la femme assez entichée de la fille de son « fiancé » pour se déclarer être sa mère. Sa présence ou son absence n'éveillait aucun intérêt pour la Fée, qui se trouvait auprès des gens qu'elle aimait, et qui, elle le savait, ne permettraient pas qu'on lui fasse de mal, de même qu'elle mourrait sans hésitation pour eux.


Je suis heureuse de vous trouver là, tous les deux. Sans doute les nôtres ne devraient pas tarder. Je suis ravie de savoir que la famille sera présente.

Ils étaient Corleone, ils étaient inébranlables. Et tous ensemble réunis, ils étaient invincibles, qu'importaient les assaillants, ils ne fléchiraient jamais.
Une nouvelle fois, la porte fut poussée. Cette fois, ce fut le Patron qui honora l'édifice de sa présence. S'excusant auprès des siens, la Fée s'approcha de lui à petits pas dansants, un sourire étalé sur son visage radieux. Et si l'absence d'Axelle se ferait sentir en son cœur, le Lutin était d'autant plus enchantée de trouver devant elle un Alphonse toujours si fidèle à lui-même. La remarque lui arracha un rire qui résonna entre les murs de la cathédrale. Au baiser, Fleur répondit par une pression à l'épaule. Il l'avait tiré d'une caverne et aujourd'hui, allait l'unir à un homme qui ne la méritait nullement. Peut-être, songea-t-elle, aurait-elle mieux fait de rester dans sa grotte.


Le Louvre est une charmante bâtisse, je le conçois, mais il lui manque la solennité de Notre-Dame, et...

Le reste de la phrase mourut dans sa gorge. A quelques mètres d'elle, celui dont elle attendait la venue depuis le matin même, en sachant que la cérémonie n'aurait lieu que le soir, se tenait adossé à un pilier. Son cœur s'emballa rien qu'à sa vue, et comme lorsqu'elle l'avait retrouvé dans le bureau d'Alphonse, la Fée sentit son estomac s'emplir d'un trop plein d'air, ou tout au contraire se vider, elle ne savait plus vraiment. Ses jambes qui pourtant la portaient sans mal lors de longues marches, faiblirent jusqu'à ce qu'elle ait l'impression de ne plus en avoir du tout.

Adryan !

Le cri s'échappa, se répercutant tout autour d'elle, à la fois soulagée, enchantée, et débordante d'un sentiment qu'elle n'osait toujours pas nommer. Abandonnant sans ménagement un Alphonse qu'elle aurait pourtant voulu remercier encore pour ce qu'il allait faire, se précipita vers le Castillon, se jetant à son cou en riant, l'esprit apaisé et le cœur déchainé.

Adryan, répéta-t-elle, refusant de le lâcher encore. Adryan. Comme tu m'as manqué.

Elle se fichait, désormais, la Fée, que son mari ne soit attiré par elle qu'à cause de ses produits, qu'il soit ingrat, idiot, et pleutre. Elle en oubliait jusqu'à son nom, jusqu'à son visage, alors qu'elle était pendue au cou de son amant.
Jenifaelr
Les deux soeurs étaient présente, Jenifael glissa à Anitha une recommandation :

"- Evite de me tuer, mais fait attention, nous sommes à un mariage Corleone ... "

Le sous entendu est claire, ta déjà vu mariage de la famiglia se passer correctement toi? Bon y'en à eu qu'un auquel elle à participer, mais quand même ! Elle garde le menton haut, bien que cela soit inutile au sein de cette assemblée, ses longueurs vénitienne soigneusement relever lui donnant l'air plus fine que se qu'elle n'était - revoyez vos classique m'enfin ! Les chignons donne l'illusion d'être plus grand et donc plus fin ! - sa poitrine à faire pâlir soigneusement aplati pour la rendre plus normale, elle avait du coup, une silhouette plus passe partout que l'habituel de déesse descendu des cieux. La Rose du Languedoc ne volerais pas la vedette à la mariée et c'était tant mieux. Pas laide, loin de là, mais vêtue simplement. Elle lissa le tissu de soie sauvage de sa robe. Les deux représentantes adultes de la famille Vitalis étaient présente. Quel honneur ! Et surtout, quel malheur !
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Helena..
Comme d'habitude, j'étais là où on ne s'imaginait pas me voir. Je traînais dans ces ruelles sombres, insalubres. Personne n'aurait songé me voir là-bas, peut-être une. Tout en restant discrète, sous mon capuchon noir. J'avançais d'un pas décidé, assuré. On n'aurait pu me confondre tellement l'expression de mon visage était différente à celle que j'arborais habituellement. Il n'y avait plus de lueur qui brillait dans mes yeux. Pas non plus de rose aux joues. Le teint reste livide, les yeux froids, distants. Souffrante? Même pas non. Juste une humeur change, tout change. Le manque? Non, l'envie du final. Un rouge carmin soigneusement appliqué sur mes lèvres, j'entrais dans une de ces baraques dans lesquelles il vaut mieux ne pas entrer. Un homme, assis, je me dirigeais vers lui pour lui remettre le parchemin, et sortait aussitôt. Une bonne chose de faite. Le plan était enclenché. Tout prenait forme sous mes yeux. Bientôt viendrait sa mort, et celle des autres. Peu à peu, je me rapprochais du centre ville. M'arrêtant quelques rues avant le coeur de la cité, j'essuyais le rouge de mes lèvres, ôtait la capuche pour la rabattre sur mes épaules. Mon expression de visage changea presque aussitôt. Les gens faisaient désormais face à la jeune rouquine sans défense aux allures totalement innocentes. Le sourire de la jeunette égarée ornait mon visage ainsi que des mirettes regardant sans cesse à droite, et à gauche.

Le mariage, dans deux heures.. J'étais invitée. Devais-je réellement y aller? Et puis, avec qui? Il y aurait Phelya, et puis Lexi.. Et Vector certainement. Je rentrais alors dans l'appartement qui servait d'habitat provisoire aux filles. Je m'apprêtais à faire un brin de toilette lorsqu'une femme frappa à la porte. Prise au dépourvu, j'ouvris la porte à la volée, agacée du dérangement causé.

Hum.. Excusez-moi, vous êtes Héléna?


Je la regardais fixement, la détaillant. Une femme grasse, les cheveux relevés en chignon, soigneuse sans être extravagante. Modeste, elle restait droite sans pour autant imposer sa silhouette au regard. Je la regardais, l'air dédaigneux.

C'est pour quoi encore?
Euh.. Une livraison pour vous me semble-t-il, une robe.
Merci.


Je prenais le paquet soigneusement et m'asseyait sur la couche. Une robe.. Le paquet.. Un petit mot dedans : Voilà pour toi, comme à ta soeur. Voilà, mon premier cadeau. Le premier de ma vie entière. Je regardais la robe d'un oeil expert. Malgré toutes les souffrances infligées de par mon enfance, on m'avait appris à m'habiller avec soin et dignité. Les avantages de la famille. La robe était simple, discrète mais cependant magnifique. Avec ma chevelure de feu, cela aurait pour effet de faire ressortir ce visage angélique. J'enfilais rapidement la robe, prenant soin de mettre un corset en dessous. Je me dirigeais pour me coiffer. Il fallait être jolie, voire resplendissante, si il y avait quelconque espoir d'éblouir quelqu'un. J'attrapais les mèches de cheveux légèrement bouclés aux pointes et les rassemblais dans un chignon étudié. Le chignon en lui même était fait pour ressembler à une tignasse coiffée à la va-vite, laissant quelques bouclettes tomber en cascade. La tenue étant prête, pas de rouge carmin comme ces jours sombres dans lesquels je tombais que trop souvent, je sortis et me dirigeais vers Nostre-Dame, l'immense cathédrale dans laquelle je n'étais jamais entrée. Arrivée sur la place j'entendais hurler.

"Maaaaamaaaaaaaaaaaaan maaaaaaaaaaamaaaaaaaaaan ils veulent pas me laisser rentrer!Paaaaaaaaaaaaapaaaaaaaaaaaaaaa!"

Je me rapprochais tranquillement, tout en élégance vers la souillon qui trainait en hurlant. Une tignasse blonde, forcément Lexi.

Lexi.. Dans quel état tu es bon sang! Faut que tu remonte te changer, t'as bien une autre tenue, non? Celle que Phelya t'as offerte? Sinon, on entre comme ça, je dis que tu es avec moi.. Mais bon, ça craint tu t'es vu? Qu'est-ce que va dire Phelya hein! Et ton père?

Je lui collais cependant un bisou sur le front, signe de mon affection envers elle. Ma demie-soeur adoptive. Alala, je vous explique pas tout, c'est super compliqué. Comme on dit, chacun ses petits secrets. J'attrapais la main de ma petite soeur. J'espérais croiser Vector, pour une fois que j'avais fait un effort d'habillement et de coiffure.
Marion_t.ozera
En cette fin d’après midi l’Ozéra fulminait tout ce quelle pouvait. Elle détestait les mariages, c’était d’un ennui mortel, une perte de temps suprême. Ou les mariés étaient d’une niaiserie dégoutante sans pareil, ou d’un vice assez profond pour savoir que chacun de leur "je le jure", était un blasphème. L’une de ces options était moins écœurante que l’autre, mais toute deux revenaient au même. Et pire, enfermé dans un fiacre, sa gouvernante déblatérait inlassablement toute la profondeur de ses réflexions quand à l’importance de l’union sacré. Pauvre niaise. Avec son mariage de paysans elle n’avait aucune idée de ce qui jouait dans la sphère supérieur. Cependant, la blonde résista à l’envie primitive de crever cette bulle d’innocence, et se contenta de manière simple de tout simplement la lui faire fermer.


Ma vision du mariage reste celle de mon fiancé abandonné devant l’autel, de ma personne quittant l’église dans une fierté toute Ozéra sur une musique funeste, mon bouquet de mariée noir et desséché après cinq années, enfermé dans une vitrine, et d’une robe déchirée et gâtée.


L’effet fut immédiat et saisissant, la gouvernante restant muette, sa mâchoire tremblante, indécise entre la réplique ou le silence. La jeune femme soupira de plaisir et regarda les bâtiments de la cité parisienne défiler par la fenêtre. Elle détestait les mariages, mais encore plus celui-ci. Et même une journée passée à acheter les meilleures pièces de la mode de cette année n’arrivait pas à faire disparaitre le goût de l’amertume qui logeait dans sa gorge. La voiture s’arrêta, et le cocher ouvrit la porte, laissant descendre les deux femmes. La blonde gravit les marches qui menait à l’appartement quelle louait pour l’occasion, sans aucun remerciement, lassant la domestique payer la commission, son humeur était monstrueuse, et cela la rendait infecte, elle venait presque à regretter l’époque de ses jeux avec Eric. Sa folie numéro deux. Elle claqua la porte et traversa le hall dans le martellement de ses escarpins sur le parquet, couvrant le bruit de la domestique qui revenait. L’appartement était moche, mal décoré, et trop simple, mais au moins, sa nuit se ferait dans un lit à baldaquin, seul réconfort de cette désastreuse journée.

Mais ses réflexions, tout comme sa progression trouvèrent hâte à son arrivée dans le salon. Victime d’une guerre en son absence. Une bataille rude qui s’appelait fièvre acheteuse. Canapés, banquettes, fauteuils et méridiennes étaient recouverts des multiples toilettes achetées plus tôt dans la journée. L’Ozéra était habituée à se faire livrer, mais jamais à cette rapidité, aussi constatait-elle l’ampleur de sa fièvre.

Marion jeta un regard aux deux soubrettes qui venaient de lui ouvrir les portes, honteuses elles baissaient la tête. Comme toujours pensa-t-elle. D’un ordre muet, l’une des deux ouvrit les portes de la salle à manger, tandis que l’autre cherchait tant bien que mal à disparaitre. Si le carnage du salon était une débauche de tissu, et de couleur, la salle à manger constituait une orgie de chaussures. Escarpins, bottes et chausses en tout genre, et de toute couleur, vernis ou pas. Sa nature mercantile analysait et calculait le coût de toute cette folie, interrompu par le toussotement d’une troisième servante qui, une fois l’attention de l’Ozéra acquise, poussa délicatement la porte de la chambre, la confrontant à un nouveau désastre. Des coffrets et des boites partout. Ouverts ou fermées, recelant ou dévoilant des bijoux de tout genre, boucles d’oreilles en argent, rivières de diamants, bagues serties d’émeraudes. S’en était trop. La blonde se jeta sur sa coiffeuse et tirant désespérément le tiroir et ressortie sa flasque, les mains tremblante elle dévissa le bouchon et la porta à ses lèvres. Elle s’était promis de ne pas être saoule pour le mariage, juste une gorgée, cela ne pourrait pas lui faire de mal. Mais le liquide lui brulait la gorge d’une façon si délicieuse, qu’une autre gorgée suivit, et une encore … La flasque était bientôt vide. Désastre, il lui en fallait encore, il lui en fallait plus. Tel un ouragan elle décima vainement toute la demeure.


Foutu puritains de merde.

La jeune femme s’écroula sur une méridienne portant un bras sur son front, elle ne voulait pas aller à ce foutu mariage, pourtant elle le devait, toutefois elle serait bien incapable de s’y rendre sans plus d’alcool.

Le temps passait, et la nuit étendait son voile, serait-elle en retard ? Elle s’en fichait à vrai dire. Telle l’enfant capricieuse quelle était, elle imposerait ses choix aux autres, aussi, si elle n’avait pas l’envie de bouger, et bien son frère se passerait et de son cadeau de mariage, et de sa présence. Ne doutant aucunement que l’absence de ce premier l’ennuierait bien plus que du deuxième. Soudain, un bruit la fit bouger, attira son oreille, un bruit quelle aurait put reconnaitre entre mille. Puis silence, sans doute les chimères de son esprit. Cependant, la bipolaire retira son bras, à l’affut. Oui oui, ça recommençait, elle ne rêvait pas. Aussitôt ce constat réalisé que ses yeux s’ouvrirent et balayèrent la pièce pour retomber sur Dorota, se tenant d’un air profondément résigné dans l’encadrement de la porte de sa chambre, agitant une bouteille … De l’alcool. Et nulle armée n’aurait put arrêter sa course, et aucun des regards amplis de tristesse, de mécontentement ou de regret que lui lançait la domestique ne la déstabilisait, non pas le moins du monde. Elle ouvrit la bouteille et passa son nez au dessus, avant de porter le goulot à ses lèvres pour saisir le breuvage, avide. Une gorgée. C’était du Gin. Deux gorgés, gloire à Dorota. Trois gorgées, gloire à Pénélope Ozéra. Quatre gorgées, gloire à l’importation. Et cinq gorgée, la jeune femme retira le goulot de ses lèvres et passa une main dans sa chevelure blonde à présent détachée. Quelle devait avoir l’air d’une folle.



Gloire à l’empire Britannique.


On l’aurait certainement pendu pour tenir de tels propos à la capitale française si quelqu’un d’autre que Dorota l’avait entendu, mais cette dernière était toujours occupée avec son regard accusateur. L’Ozéra soupira longuement posant la bouteille sur sa coiffeuse, et retira sa robe et enfila le corset.


Tu compte rester là à ne rien faire ou m’aider à passer ma tenue ?


La domestique obtempéra, manquait plus quelle refuse, et elle s’activait de ses doigts expert à fermer et lasser le corset, comprimant son buste, l’aidant aussi à enfiler sa robe. Le silence de mort dérangeait la bourgeoise plus quelle ne l’aurait cru. Alors elle se lança dans un long monologue sur le fait qu’on ne pouvait se refaire, et que l’alcool était quelque chose de vital pour elle. Et bien plus que la domestique ne pouvait le penser. Et comme souhaité, la gouvernante cessa de bouder, et redevient son amie, comme c’était simple avec elle. Tellement quelle la surpris autant quelle même à déposer une bise sur sa joue avant de s’installer devant la coiffeuse pour quelle ne brosse ses cheveux et finisse de parfaire celle qui représenterait la famille du marié.

Finalement l’Ozéra fut prête plus rapidement que prévu, parcourant les rues de Paris, vide à cette heure, au galop dans son carrosse fantôme. Si en sortant de l’appartement elle s’était sentie bien, le trajet la replongea dans son amertume. Elle serra alors la bouteille coincée dans les coussins de la banquette, geste qui n’échappa pas à la domestique qui ne put se retenir plus longtemps de garder le silence, reprenant la discussion là ou elle l’avait laissé quelques heures plus tôt



Mademoiselle se mariera bien un jour, aussi ne devrait-elle pas blâmer ainsi cette union.


Un jour je me marierais, sois en certaine. A l’intérieur s’étendra la haute société française, impériale, et peut être même britannique qui sait. Et dehors s’amassera toute la raclure ayant mit en doute mon hégémonie, et qui viendrons tel des galeux quémander une once de mon attention. Et devant l’autel, se tiendra un homme dont le charme n’aura d’égal que les ténèbres de sa personne. Un homme qui m’épousera pour la notoriété acquise, que j’épouserais pour les titres. Nous ferons peut être la nuit de noce ensemble, son seul véritable engagement sera d’apparaitre à mon bras lors d’évènement mondain.


La domestique accusa la réplique jusqu’à ce qu’enfin elles fussent devant la cathédrale. Notre-Dame de Paris, belle et majestueuse dans la nuit. Rappelant à tous la suprématie du très haut. Sauf que ce soir, ils allaient tous se prendre pour des dieux. La blonde regarda le véhicule et son attelage noir comme la nuit se perdre dans son manteau. Elle vérifia les dagues dans leur fourreau qui maintenant son chignon, ses mains glissant par habitude sur les mèches qui s’en échappaient et encadraient son visage, glissant ensuite sur l’étoffe pour sentir au travers, sa flasque, et un poignard. Il ne fallait jamais sortir sans arme, et encore moins lors d’un mariage comme celui-ci. D’un coup d’œil elle s’assura que sa domestique était prête, et pour confirmer, cette dernière glissa les mains dans la profonde besace qui se camouflait à merveille dans les froufrous et autre reliefs de sa robe, ses mains trouvant l’arbalète. Ou il existait plus discret comme arme. Mais lorsque l’on voyait la gouvernante avec, et la furie que l’on pouvait lire dans ses yeux, les peintures guerrière faisait pâle figure. Car Dorota était femme loyale, paisible, et discrète, hormis en fiacre. Toutefois elle pouvait faire preuve d’une détermination telle, qu’elle était en mesure d’éventrer une armée entière et de creuser la roche des châteaux les plus robustes à la seule force de ses ongles si la vie de sa maitresse était en danger. On n’avait tous besoin d’une Dorota, et plus encore en ce jour.

La bourgeoise s’assura une nouvelle fois de splendeur de sa robe bleu nuit, de ses gants montant de même couleur, du pendentif qui mettait en valeur son décolleté, et de ses boucles d’oreilles émeraude. Ainsi que de la teneur de son chignon, et du voile en résille assortie à sa robe qui le maintenait, avant de sortir son invitation de son décolleté et de passe … Par le tympan contre toute attente, mais surtout pour ne pas se faire remarquer.

Elle avait voulu s’habiller comme pour un enterrement, mais cependant elle s’était abstenue de porter du noir. Mais pas de porter les éléments qui constituait la tenue de deuil. Car oui, elle détestait les mariages, mais encore plus celui-ci. Car elle détestait encore plus ce qu’il signifiait. En effet à présent tout devenait réel, son devoir, ses attributions, sa promesse, et rien que pour ça, elle détestait son frère plus que tout.

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Kachina
Quand tout s'abîme, quand même nos rêves fuient
Il ne reste qu'une île, un port, un parti
On n'est riche que de ses amis
C'est dit*


Elle est là, arrivée en avance. Et comme à chaque fois qu'elle se retrouve entre les murs froids d'une église, fut-elle magnifique, elle relève la tête, cherche la lumière à travers les vitraux.

- Mais qu'est ce que je fiche ici ?

Des années, des années qu'elle n'a plus eu de nouvelles de lui. Et d'un coup, comme ça, une missive. Le bougre se marie.

Pourquoi est ce qu'elle en est ?....
Aucune idée, peut-être parce qu'elle a toujours gardé , chevillée au coeur l'image d'une rivière et d'un mioche qui lui apprend à faire des ricochets , ou à cracher par terre, à siffler avec les doigts :
Essaie encore Kachi ! essaie encore !

Elle n'a jamais su faire les ricochets, elle n'a jamais su cracher, ni siffler. Mais pour ce qui est de la marelle, elle a plus d'une fois touché le ciel ou plongé en enfer. Nul doute qu'à ce jeu là, elle est restée la meilleure. Elle vit tout, savoure tout et assume ses erreurs, ses ratés, quitte à se bruler les ailes.

Sa main vient caresser doucement, l'arrondi naissant de son ventre. La vie est là, et un sourire tendre éclaire le visage de la Louve. Le regard couleur fougère glisse sur les silhouettes déjà présentes, inconnues, alors qu'elle songe à son propre mariage . Vêtue comme la dernière des gourgandines, un sourire narquois sur les lèvres à la vue de la main de son Brun menaçant d'une lame le prêtre. Elle ne l'avouera à personne, mais c'est fou, comme elle aime ça, parler de lui comme son époux. Face aux jaloux, aux aigris qui avaient misé sur l'éphémère de leur couple, ils font face et ripostent par l'insolence de leur amour. Et que crèvent ceux qui douteront de ça,ils chevauchent ensemble, à jamais , et en elle grandit le fils du Jok, parce que ce sera un fils, les runes ne mentent pas.


Niallan ...... Ses pensées reviennent à celui pour qui , elle est là, les fesses assises sur le bois dur des bancs, frissonnant malgré le lourd mantel orné de fourrure qui la protège de la froidure hivernale.
Elle saura le trouver parmi tous ces visages étrangers, elle a un avantage : il tiendra le rôle du marié. Mais lui, reconnaitra t-il dans cette femme qu'elle est aujourd'hui, la jeune donzelle à la longue natte sombre dans laquelle il aimait piquer parfois une fleur ramassée au bord d'un de ces chemins qu'ils parcouraient par tous les temps.

Une femme sur le banc devant elle marmonne une prière, et elle se perd un instant à observer les mains jointes....Quelle supplique ? Pour quel enfant, quel homme cette femme vient elle négocier ?
Rends moi le, laisse moi le, donne moi le !
Elle, c'est avec le Sans Nom qu'elle traite quand la vie se fait chienne. Celui là seul comprend le côté sombre des êtres.

Pourtant, à cet instant , elle ne peut s'empêcher d'admirer l'endroit, murmurant pour elle même :
Qu'est ce que c'est beau !
Une odeur d'encens vient chatouiller ses narines, qu'elle respire et savoure en fermant les yeux...

Niallan.... comment est donc cette femme qu'il épouse aujourd'hui ? Nul doute qu'il se sera choisi une tendre pucelle énamourée, brune aux yeux verts, qui sait ?

Elle appuie son dos contre le dossier du banc, cale ses pieds sur l'agenouilloir, alors que ses doigts fins viennent chercher machinalement , sous les plis du manteau, les perles de ce collier qui ne quitte plus sa gorge.
Elle tente de trouver une position confortable, si tant est qu'on puisse être à l'aise dans un tel lieu et replonge dans ses souvenirs.

Et à nouveau, elle grommelle impatiente :
ils sont en retard, je vais avoir droit à l'éternel discours mielleux à vomir , j'ai faim, j'ai oublié de prendre quelques pièces pour l'aumône, j'ai juste envie de voir briller les cierges, et puis de savoir qu'il est heureux, qu'il a fait le bon choix ! Le reste , je m'en fous ! que ça commence Foutre Dieu et vite, j'ai envie de faire pipi, déjà !


* Calogero - C'est dit

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(Merci à Jd Axelle pour la bannière)
Anitha
Des gens de partout, et sa soeur qui comme d'hab essayer de lui faire des recommandations... Comme si la Ritale ne savait pas se tenir, elle avait tout de même eu une éducation même si aucuns souvenir ne revenaient de son passé, avec une moue dubitative elle regarda froidement sa consanguine

    -"Pas te tuer juste t torturer soit l'esprit soit le corps, j'n'ai pas encore choisi..."


Puis elle grogna, encore sous le choc de porter une robe et en plus on l'avait obligée de mettre un filet dans sa tignasse, bon ça encore ça passait mais la robe... Et puis une belle cotte de maille c'était comme si elle portait une robe mais non, car c'est un mariage....
De mauvais poil la blonde entra dans Notre Dame, ses azurs parcoururent l'ensemble, impressionnant, elle n'y avait jamais mis les pieds avant de toute façon elle n'était pas baptisée et pour le moment ce n'était pas d'actualité.
Après son exploration visuelle, sans une once d’intérêt pour les invités, la Ritale posa son séant sur un banc en retrait près de la sortie, ne sait on jamais, après tout on est dans un mariage Corleone.
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Ennia
Me voila entre les mains de ma soeur. Comme d'hab, je pouvais pas plus mal tomber... Mon père m'aurait trainée dans la cathédrale sous un regard désapprobateur et m'aurais balancé une vacherie ou deux (histoire de... mais dans le fond, je pense que ça l'amuse et qu'il s'en fiche clairement), ma mère aurait grogné et m'aurait planquée dans ses jupons. Là fallait que je tombe sur Héléna! Oh cà, elle râle pas Lena, elle agit, elle...

J'adooooooore ma soeur mais pendant qu'elle me dit


Sinon, on entre comme ça, je dis que tu es avec moi.. Mais bon, ça craint tu t'es vu?

elle commence à me trainer vers ma chambre, histoire de "réparer" le travail dont je suis si fière.
Me voilà tour à tour déshabillée, décrassée, habillée et cette fois avec la robe offerte par ma mère. La même que ma soeur mais la mienne de couleur émeraude pour rehausser l'éclat de mes yeux.

Me voici également chaussée d'élégantes chausses en soie vertes.

Heléna en grande experte, discipline la tignasse blonde. Le tout sous les cris d'un goret qu'on est en train d'égorger, pas question de me laisser me ridiculiser sans protestations en plus!

Je me retourne, enfin libérée des mains qui me tournent en tout sens en s'activant pour ne pas manquer le début de la cérémonie.

Qui est cette blonde dans le miroir?
J'ai franchement plus envie de ricaner là pour le coup... J'ai plus dix ans, mais cinq de plus au bas mot... Digne mélange de ma mère et de mon père Niallan. Je me retourne le souffle coupé vers ma soeur, qui sourit en coin.

Mais vite vite on va pas perdre de temps, me tenant fermement par la main, pour m'éviter d'échapper à toute vigilance, elle m'entraîne dans une course folle en direction de Nostre Dame.

Cette fois bien évidemment, je n'ai pas le souci de pouvoir rentrer. Quelques peu intimidée malgré tout, et me cachant derrière Léna, je regarde la foule des têtes déjà présente. Héléna continue à m'entraîner vers notre mère Phelya, lui offrant le spectacle de ses deux filles, sa rousse et sa blonde.
Umbra
Pas le temps d’entamer la conversation qu’une étreinte coupa court à l’interrogation de l’Ombre. La mariée tant attendu était là, accrochée à elle. Umbra, froide par excellence, se laissa aller à la chaleur des salutations. Une fois n’était pas coutume puis ce soir, elle devait bien ça à sa cousine.

Je suis heureuse de vous trouver là, tous les deux. Sans doute les nôtres ne devraient pas tarder. Je suis ravie de savoir que la famille sera présente.

Mais cette nuit était aussi l’heure de gloire du Lutin. Comme une abeille dans un champ de fleurs, la Fée voltigeait entre les convives, passait de politesses en boutades et cueillaient les sourires ou les regards noirs des présents. Près d’Arthor, Ombeline couvait d’un regard affectueux l’Empoisonneuse s’éclipsant à droite, à gauche. Elle en venait à se demander comment elle possédait une telle agilité dans ses jupons bouffants. Il était vrai aussi que Gaia ne boitait pas et qu’elle avait l’habitude des robes.

La Bâtarde avait déjà prévu son entrée en scène, elle avait souhaité se présenter à son amie avec une petite blague du genre « avec une seule main, je n’aurai pas pu porter alliances et bouquet alors tada… » Et ainsi dévoiler la robe qu’elle portait pour l’occasion. Cette tenue était un hommage à son petit Lutin. Verte brodée de fleurs, à son effigie. De la couleur, la Manchote avait tenu parole mais la Fleur était déjà suspendue au cou de son amant pour remarquer ce genre de détails.




C’est avec lui qu’elle aurait du se marier… Elle se fanera auprès de Niallan.

Retirant sa cape brûlée pour dévoiler son accoutrement, l’Ombre s’adressait plus à elle-même qu’à son cousin montagnard. Ses iris de jais quittèrent l’hôte de minuit pour se poser curieusement sur le faciès singulier à ses côtés. Que pouvait-il bien penser lui, son frère ?

Mais bien vite, les sens d’Umbra furent captivés par l’opulent buffet non loin. C’est alors qu’elle tiqua :


Mais où est Triora… ?

Petit à petit, Nostre-Dame se remplissait de visages plus ou moins connus, plus ou moins appréciés mais sans la trace de sa cadette rouquine. La Noiraude dans son coin patientait la venue de cette dernière puis le début de la cérémonie. Ses bras intégralement voilés dans ses manches tâtonnaient discrètement pour le dernier check-up avant le lancement des hostilités. Car cette nuit ne dérogerait pas à la règle, les mariages Corleone sont toujours arrosés de sauces, d’alcool et de sang.
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Erwelyn
La famille c'est sacré. Et même si certains ont pris des chemins différents. Et même si l'on se voit peu. L'important, Erwelyn le comprend peu à peu, c'est de maintenir les liens, de mettre les jugements de côté, de profiter des instants partagés en pleine journée ou à la faveur de la brune, comme en ce jour. La Reine mère Corleone, fait assez cocasse pour le souligner – même si, Nicolas était un fils adoptif et non naturel – avait croisé la petite Fleur en la Cour des Miracles alors même que Tatie Lynette s'était rendue sur la tombe de sa tante Sadnezz. Et de fil en aiguille, la jeune femme lui avait annoncé son mariage. Lynette, en toute bonne plus vieille représentante à ce jour de la famille qu'elle était, s'était décidée à se pointer même si un mariage à Notre Dame à cette heure là lui semblait des plus douteux. Ce lieu, elle l'avait déjà fréquenté à diverses occasions, durant de fastes événements réunissant toute la noblesse de France, et nul doute que le mariage de Fleur dérogeait à la règle de la haute noblesse se liant devant le Très Haut, en ce lieu qui représentait toute la puissance de l’Église.

Mais, à son âge et avec tout ce qu'elle avait vécu, elle arrivait à mettre son mouchoir sur certaines choses et à même trouver la situation amusante. Se pointer à Notre Dame en pleine soirée pour organiser un mariage d'une Corleone, c'était plutôt osé. Ça avait un côté piquant que la Corleone ne pouvait louper. D'ailleurs, elle se demandait bien comment ils avaient réussi cet exploit de passer à travers les mailles du filet car tout de même, c'était pas le genre d'édifice où on pouvait rentrer pour célébrer un mariage comme on entre dans un lupanar. Mais bon, les poneys roses, ça faisait souvent des choses sans réfléchir, donc, sans plus se poser de question, elle se mit en route. Vêtue pour sa part de pourpre et d'or, deux nattes relevées sur le côté, enrubannées de fil dorés, cape sur les épaules et manchon chaud cachant ses mimines, la poney rose prit le chemin de Notre Dame en partant du Louvre où elle logeait lorsqu'elle venait rendre visite à son fils. La dualité de l'instant la fit sourire. Quitter le lieu du pouvoir royaliste pour se rendre en catimini dans celui du pouvoir de l’Église. Elle songea in petto que jamais, ô grand jamais, elle n'aurait imaginé vivre telle situation lorsqu'elle avait quitté sa mère, plus de vingt cinq ans plus tôt. En tout cas, la vicomtesse évitait pour l'heure d'imaginer l'arrivée inopportune mais pourtant plus que légitime de gardes qui les foutraient dehors à coup de pieds aux miches. Ça la foutrait mal, en tant que mère du Roy, de se retrouver en plein milieu de ce joyeux bordel.

Quand enfin la porte est passée et que ses poulaines foulèrent les pierres de l’édifice, ses prunelles balayèrent le lieu, imprimant chaque détail et chaque personne présente. Une légère grimace vint cependant ourler ses lèvres, alors qu'elle se rend compte qu'elle ne connait personne. Voilà, c'est ça d'être vieille et complètement dépassée dans ce monde ! Ses repères Corléonien à elle, c'était Sad, c'était Floraine, c'était Griotte, ou encore Rodrielle, mais toute cette jeunesse lui était inconnue, aujourd'hui. Le menton haut, cependant, elle s'avança vers... ah tiens, Arthor ! Elle le connait, lui. Il était venu en Maine avec Lili et puis, ils s'étaient rentrés dedans à peine quelques jours plus tôt près du cimetière. Et en plus il avait direct trouvé la bouffe, bien vu. Elle n'osait pour l'instant s'approcher de la future mariée en pleine conversation avec un homme. Homme qui, pour l'heure, lui était totalement inconnu. Mais Rosa était en train de changer tout ça, ce qu'Erwelyn était franchement à cent lieues d'imaginer. Elle les observa, donc, tout en s'approchant d'Arthor, petit sourire aux lèvres quand enfin elle se planta devant lui.


Décidément, nous nous croisons souvent ces derniers temps.

Avant de se creuser les neurones, où qu'il était placé sur l'arbre déjà ?

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Lagriffe
Un mariage. Mordiable, un mariage ! Et pas n’importe lequel qui plus est ! Celui de sa sœur. Sa sœur nouvellement retrouvée, nouvellement découverte même. Sa sœur, sa fleur, son unique se mariait. Avec un homme qu’elle n’aimait pas. Combien d’événements de la vie de son autre avait-elle pu bien rater pour ainsi peu comprendre ce geste ? Mouvement de panique chez la Griffe sacrément remuée.

Un mariage…L’idée ne s’imprimait décidément pas dans son esprit. Et à Notre-Dame ! Rien que ça. Mais, mais…mais…La Griffe se remit à faire les cents pas dans la salle commune de l’auberge qu’elle habitait depuis ses retrouvailles avec Gaia. Sterne et Merlin l’observait, tous deux la tête inclinée à droite. Ils avaient rarement vu leur fauconnière dans un tel état pour tout avouer. Peut être à la naissance du fils de Joan et encore…Clémence passa une nouvelle fois devant eux. Que devait-elle faire ? Y aller ? Oui certainement. C’était le mariage de sa sœur, de sa seule sœur. Difficile de faire autrement. Mais, que porter ? La jeune fille baissa les yeux sur sa tenue. Il n’y avait rien à dire, ça claquait pas. Mais alors pas du tout. Elle passa les mains sur sa chemise y chassant la poussière, redressa son serre-taille, réajusta ses braies. Cela n’y changeait pas grand-chose. Qu’importe, elle n’avait que ces vêtements et elle ne comptait pas y aller nue, alors…

Toujours aussi troublée, Clémence grimpa quatre à quatre les escaliers pour rejoindre la chambre qu’elle occupait, juste à côté de celle de sa Fleur. D’un geste rapide, elle se passa de l’eau sur le visage observant son reflet dans un vieux miroir fêlé. Diantre ! Et cette tignasse ! Qu’en faire ? Elle ne pouvait pas rentrer cheveux défaits dans Notre Dame. Même s’il faisait nuit. Et même si c’était pour un mariage Corleone. De ces doigts, elle tenta de défaire les plus gros nœuds et de relever ses boucles en un chignon flou. Des mèches se mirent à cascader dans tous les sens autour de son minois concentré. Les trois plumes de sa coiffure dansèrent autour de son oreille gauche. Mortecouille ! Ce que cela pouvait être compliqué d’être une femme. Qu’importe, ça sera ça. La jeune fille se détourna de ses ablutions et lança un regard à son gant abandonné sur sa paillasse. Le prendre ou non ? Entrer dans Notre Dame avec un faucon ? Non ! Non, mauvaise idée. Ses azurs tombèrent alors sur ses mains fines. Oui mais…D’un doigt, elle dessina les prémices des cicatrices qui lui maculaient les bras et les poignets. Rageusement, elle tira sur ses manches pour les faire disparaitre. Bah, elle était fauconnière hein. Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle eût des mains de jeune femme. Par contre, elle enfila son manteau de cuir d’un geste lest. Pas question de mourir de froid. Notre Dame c’était grand et surtout ce n’était pas chauffé. C’est donc ainsi parée (exactement comme tous les jours sauf pour sa tignasse) qu’elle s’élança dans la nuit laissant oiseaux et chien derrière elle. Pourvu qu’elle ne fût pas en retard.

Une fois la surveillance de la bâtisse passée, Clémence pénétra pour la première fois de sa vie dans Notre Dame. Levant les yeux, elle en eut un court instant le souffle coupé. Les billes bleues piquetés de brun coulèrent sur les colonnades qui se croisaient au dessus d’elle, puis sur les vitraux délicats et colorés. Se retournant à moitié, elle se perdit dans l’immensité de la rosace et ses lèvres s’ouvrirent en une moue trahissant son émerveillement. Elle n’avait jamais rien vu d’aussi beau.

Lentement, son attention se reporta sur les âmes qui se débattaient au sein du bâtiment. Une foule de visages inconnus, une foule des tenues resplendissantes. Clémence rougit brutalement. L’entourage de sa sœur n’était en rien la faune qu’elle avait pour habitude de fréquenter. Elle se sentit un court instant misérable dans sa tenue abimée et baissa les yeux. Un rare sentiment de honte s’empara d’elle mais celui-ci fut dissous par une pensée. Elle n’était là que pour elle. Son autre. Elle releva donc les yeux et la chercha du regard. La voyant pendue au cou d'un homme, elle se dit que cela devait être son futur. Un léger sourire gêné étira les lèvres rondes de la fauconnière qui s’avança un peu se dissimulant presque derrière une colonne. Elle était là, discrète présence, inconnue parmi tous. Rester invisible, observer ces gens dont certains devaient certainement être de sa famille. Rester invisible et surtout ne pas commettre d’impairs !
--Adryan
Les murs ciselés de pierre miroitant des reflets faiblement colorés de la rosace, ronronnaient doucement du murmure des convives arrivant paisiblement les uns après les autres. Visages inconnus dont le Castillon certainement ne chercherait pas même à découvrir l’identité, tout occupé à laisser glisser son regard sur les courbes déliées de sa maitresse, occultant le Chat de ses pensées pour ne pas s’agacer de sa présence quand entre ses tempes, le feu bouillonnait d’aigreur d’une nuit affolante. Mais la silhouette de Fleur, suffisait à calmer ses démons, quand sous l’étoffe de sa robe, il imaginait le fuselé de ses jambes, la courbe vertigineuse de ses reins s’échouant à la délicatesse de sa nuque. Et quand elle tourna la tête, la rage démangea son ventre de voir les lèvres d’Alphonse se poser sur la soie de sa joue, devinant combien à cet instant, le parfum boisé de la petite Fée devait entêter ses sens.

Curieusement, le Castillon n’était en rien jaloux de cet homme qui allait s’avancer vers l’autel et glisser au doigt fin de l’Ortie l’anneau du mariage sous les regards bénis des statues. Mais ce frôlement d’épaule, ces sourires échangés au gré de confidences l’harponnaient avec férocité. Et certainement aurait-il délaissé son calme dans quelques recoins obscurs de la cathédrale si le visage de sa Pâquerette ne s’était posé sur lui dans un sourire éclatant, plus éclatant encore que son prénom qu’elle jetait en pâture à toutes les oreilles, foulant d’un talon dédaigneux tous les qu’en dira-t-on avec une facétie et une fraicheur qui le laissa pantois et repu d’un plaisir égoïste.

A peine la petite Fée fut –elle à sa portée que ses bras avides se refermèrent sur elle, comme pour la soustraire à tous les regards et ne la garder jalousement que pour lui, s’appropriant la Princesse de la soirée sans l’ombre d’un remord. Enfouissant son nez dans son cou, il respirait à grandes goulées son parfum jusqu’à s’en faire tourner la tête, se retenant, dans un sursaut de décence, de dévorer ce cou gracile s’offrant à ses crocs affamés de la voir trop exposée à son gout quand il se gorgeait de leurs têtes-à-têtes insouciants et complices. Oh oui, le rongeait son frein le Castillon de la marquer à l’encre indélébile de ses baisers aux yeux de tous quand déjà la Promise l’affichait avec une telle emphase.


Délicieuse, tu es délicieuse murmura t-il d’une voix suavement enveloppante à l’oreille délicate, si délicieuse que je te supplie de me fuir ou je t’enlève, là, maintenant, pour ne plus jamais te rendre à quiconque et surtout pas à lui. Il se redressa, plongeant son regard gris dans le brun solaire du sien, égarant une caresse vibrante à sa joue. Vas vite, Princesse d’un soir, Notre Dame t’attend.

Et moi, mes démons hurlent.
Lean
Angoissée, Léan se tient sur le parvis de Notre-Dame, qui se dresse majestueusement au milieu d'un ciel noir d'encre. L'endroit est idéal pour célébrer un mariage grandiose et bien qu'elle ne connaisse quasiment rien de sa cousine, elle reconnaît là une vanité qui semble inhérente à sa personnalité complexe. Gaia Corleone ne se marie pas par amour, mais parce que cela lui offre – le temps d'une ne nuit – l'opportunité de briller aussi fort qu'une étoile filante dans le ciel. De ceci l'Insensible est persuadée.

Lissant du plat de la main le velours pourpre de sa robe, la brune soupire, laissant échapper un nuage de buée. Dans un élan d'orgueil ridicule, elle a tenu à se faire belle pour ce mariage insensé – entreprise ô combien stupide - et à présent elle le regrette. A la fois grande et maigre, elle se donne l'impression d'être une flèche ensanglantée dans ce vêtement qui ne laisse que trop peu de place à l'imagination quant à ses formes saillantes. Mais il est trop tard pour se changer. Trop tard pour faire demi-tour. Ce soir, les invités auront l'honneur de découvrir l'éclat furieux que des lèvres teintées de rouge et un regard accentué par une touche de khôl peuvent donner aux traits anguleux quoique harmonieux de son visage.

La garde armée passée, Léan lève la tête vers les voûtes qui la surplombent, se laissant envoûter par la beauté mystérieuse de l'édifice, tandis qu'une nouvelle certitude se grave en elle : ceux qui ont offert cet endroit au monde étaient touchés par la grâce divine. Oublieuse des raisons de sa présence en ces lieux tout comme de l'existence du reste des personnes présentes, l'Insensible avance encore, le titane de ses yeux s'arrêtant tour à tour sur les vitraux colorés et les élévations de pierre, pour ne revenir à la réalité que lorsque sa progression est arrêtée par le contact léger de sa hanche venue frapper l'un des bancs d'église.

Mémoire revenue, la jeune femme réalise que toute à sa contemplation, elle a remonté une bonne partie de la nef et gênée, elle tire sur ses manches et gagne en quelques enjambées les travées et leur ombre bienfaisante pour de là, observer les visages des invités. Qu'elle le souhaite ou non, elle est liée à une grande partie d'entre eux, que ce soit par le sang Corleone qui coule dans ses veines ou par l'amour surhumain qu'elle ressent pour le marié – et ce qu'importe ses travers – faisant d'elle « un membre de la famille » comme le lui a affirmé l'héritière du blond. Et cela l'effraie. Elle le sent plus qu'elle le sait, cette cérémonie risque de mal finir et si cette sombre prémonition devient réalité, alors elle ne sait à quel saint elle devra se vouer, ni quelle allégeance elle devra honorer. Autant commencer à prier pour la paix.

Son attention se portant vers le couple que forme la marié avec un élégant inconnu, Léan sourit vaguement. Si l'auguste splendeur de Gaia est indicible, il ne fait pas l'ombre d'un doute que le regard brûlant que l'homme pose sur elle ajoute à sa superbe. Ce spectacle surprenant en le jour de son mariage avec un autre est à la fois beau et triste, car il semble évident que la Corleone a atteint le paroxysme de sa grâce alors que vêtue pour son union avec Niallan, elle étincelle de la passion d'un autre.

Plus jamais tu ne seras aussi jeune qu'en ce jour, Fleur. Plus jamais tu ne seras aussi belle. Et je devrais te haïr d'épouser celui que j'aime, mais puisque j'en suis incapable, je m'émeus pour toi. Je m'émeus de toi.
Arthor
Ce qui est bien avec les histoires de famille, c’est qu’on comprend toujours tout du premier coup.

Le montagnard – ha mince, c’est déjà pris … Bon, je suis prêt à payer des droits d’auteur s’il faut – avait la tête levé, prenant le temps, au moment où il n’en avait pas, pour poser son regard sur les reliefs, les lignes, les traits de Notre Dame. En franchissant la porte de la cathédrale, il n’avait même pas réalisé où il était, où allait se dérouler cette cérémonie si unique. Sa sœur avait su faire dans la finesse, et ne serait-ce que pour cela, il aurait été prêt à faire table rase de ses sentiments à son égard. Du culot, et de la singularité, voilà les maitres mots de ce mariage. Et pendant qu’il regardait en haut, il ne regardait pas en bas. Logique me direz-vous, mais voilà un parfait moyen de se soustraire à la vision des invités, ou des principaux protagonistes qui ne tarderaient pas à faire leurs entrées. Une excuse, voilà ce que c’était, pourtant, rien ne dure éternellement.
Après s’être délecté du regard, il tenta de trouver un moyen de satisfaire son estomac. Le Corleone était pragmatique, et même s’il n’aimait pas les mariages – comme beaucoup de gens semblerait-il – il savait qu’il y aurait forcément de quoi se remplir la panse. Il balaya ses alentours, mais ne tomba pas sur ce qu’il recherchait de prime à bord.

Umbra. Haussant les sourcils, il inclina la tête. Tous deux n’étaient pas très physiques, et ce n’était pas pour déplaire au barbu.


Oc, ieu avais faim.

Une excuse, encore une. Et à y regarder de plus près, Arthor n’avait même pas cherché à arriver plus tard. Serait-ce un signe ? Il aurait en tout cas bien rit avec sa cousine s’il savait encore comment on faisait, ou bien lui avouer que la dernière chose dont il avait envie c’était de voir sa sœur pour le moment, mais cette dernière fit, justement, son apparition. Elle choisissait bien son moment, et à vrai dire, il n’avait pas pensé qu’ils se verraient à ce moment-là. Il n’avait rien à lui dire, ni même l’envie d’essayer de trouver ses mots. Haussant une commissure labiale, il préféra se passer une de ses mains gantées dans sa barbe, et lui laisser faire le premier pas.


C’est parce coma nos sommes frère e sœur coma nos nos haïssons.
Nos devons juste apprendre à moins nos « aimer ».


S’en serait presque poétique, ou à n’y rien comprendre. Arthor saisit alors la main tendue qu’on lui présentait. Doucement, mais sûrement, les deux frère et sœur s’auraient reconstruire une nouvelle relation, même si cette bise, déposée soudainement sur la joue poilue du barbu, était peut-être un peu précipitée. L’émotion, sans doute. De toute manière, le Corleone n’eut pas le temps d’en dire plus que déjà fleur s’envolait auprès d’autres personnes. Arthor, lui, chercha tant bien que mal le moyen de se rapprocher du banquet et de toute cette nourriture présente à profusion. Il faille encore que sa cousine le ramène à la réalité.

Hum. Il aurait mieux fallu coma elle ne marie jamais.

Réponse lancée d’avantage pour son propre compte, que pour étayer une discussion fantôme entre lui et Umbra. Les deux parlaient tout seul, n’était-ce pas magnifique ?
Il en profita pour se retourner et poser son regard sur cet homme, totalement inconnu pour lui. Il fallait bien dire d’ailleurs qu’il ne connaissait presque personne ici, et que même le visage du mari lui était sorti de l’esprit. Les joies de rencontrer deux familles différentes, et les amis des mariés sans doute. Le mariage, une perte de temps aux yeux du montagnard. Fallait-il que Dieu donne son approbation pour que deux êtes puissent s’aimer ? N’avait-il pas moyens de montrer son désaccord bien avant pareille cérémonie ? A voir ce que beaucoup de nouveaux mariés faisaient après ce qui devait être le jour le plus heureux de leur vie, cela ne méritait pas qu’on s’y attarde autant.


Bon, ieu vais manger.

Voilà, c’était dit. Il ne serait pas venu pour rien au moins. Pourtant, on en avait contre son estomac, c’était certain.


En effet. E cela se termine toujours de lo même manière, un verre à la main. Comment allez vos ?


Tata Lynette, encore. Son visage, tel un réflexe, devint plus doux, moins anxieux ou préoccupé, agressif, arrogant. Elle avait l’étrange pouvoir de chasser toutes les idées noires qui pouvaient se heurter dans l’immensité de vide de son esprit sans qu’il ne puisse se l’expliquer. Etait parce qu’elle n’était pas comme tous les autres Corleone ? Sans doute, quoiqu’il en soit, il était presque heureux de la voir, au milieu de cette foule d’inconnus. La soirée s’annonçait longue, alors autant s’accrocher à quelques moments de joie.
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--Dacien2
Dacien avait été convié à une drôle de cérémonie. Un mariage. Pfffff!! En voilà une pareille idée. Mais ce n’était pas celui de n’importe qui. C’était celui de Fleur. Mignonne petite Dame qu’il appréciait, surtout de loin. Et pourquoi elle l’avait invité? La question restait encore en suspend. Le seul hic restait le fait que Adryan serait là, lui aussi. Serrement de mâchoires juste à cette idée mais bon. Il avait promis à Angie de faire abstraction du Barman de l’Aphrodite. Il serait gentil, serviable à sa manière et attachant juste comme il fallait. En clair, tout le contraire de ce qu’il était quoi. Et en ce jour, une Fleur allait quitter les bras chauds de l’Enivreur. Cela le mettait en joie d’un côté et de l’autre, il avait cet air compatissant devant une telle torture. L’Arrogant tairait le sourire pour une fois et garderait tout mot désagréable pour aujourd’hui.

Adryan ne serait pas emprunt au contentement en ce jour. En même temps, il ne l’était jamais vraiment mais aujourd’hui….Bref. Et le Fier se pointa devant Nostre-Dame, vêtu d’un pantalon ciselé, une chemise blanche maculée et un veston dans les marrons, même ton que le bas. Son haut de forme sur la tignasse qu’il avait rassemblé d’un lien en soie et le tour était joué.
Wow! Du monde en voulais-tu en voilà. Pour l’heure, il ne connaissait personne et c’était peut-être mieux comme ça. Dacien se mit dans un coin, calme, sage, guettant tout individu venant à sa rencontre en taisant tout mot pour l’heure.


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