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RP - J'aime pas les mariages. Merde, c'est l'mien.

Fleur_des_pois
L'Ortie n'était pas cruelle, ou du moins, pas quand il s'agissait d'Adryan. Aveugle en revanche, cela était plus que probable. Rendue fébrile d'attendre la fin de la tragédie dans lequel elle tenait le premier rôle, la Fée en devenait inconsciente. Ce qui expliquait sans doute qu'elle ait placé son amant près des deux autres.
Près de sa sœur cependant, le Lutin tâchait de reprendre le contrôle de ses émotions. Et alors que Clémence s'excusait de la simplicité de sa mise, Gaia lui sourit et passa une main sur la joue de sa cadette.


Tu es parfaite. Et si quelqu'un venait à se plaindre, informe l'importun que tu es la sœur de la mariée.

Elle lui adressa un clin d'œil. La porte de la bâtisse s'ouvrit de nouveau, cédant la place à Niallan, au bras d'une femme. Qu'il s'affiche avec une autre qu'elle le jour de leurs noces, cela ne perturba pas la Fée. Elle y portait autant d'attention qu'à son premier poison. Elle prit malgré tout le temps d'observer l'accompagnatrice. Un léger sourire étira ses lèvres, alors que la maîtresse - car il ne faisait aucun doute que l'inconnue répondait à ce titre peu flatteur - se pavanait, tel un paon. Elle était d'une rare vulgarité, comme Gaia en avait fort peu rencontré jusqu'alors. Et Fleur, qui avait reçu de la Nature largement sa part de beauté, ne put s'empêcher de la prendre en pitié. Une telle robe reflétait le manque total de goût de sa porteuse, et là encore, Gaia qui ne jurait que par l'élégance raffinée, plaignit autant que faire se pouvait la pauvre jeune femme. Son avenir était tout tracé. Elle finirait probablement catin, à longer les ruelles pour des passes à deux écus, pour entretenir les vestiges d'une beauté grossière dont l'apogée avait été aussi brève que peu remarquable.

Mes aïeux... C'est avec ça qu'il me trompe ?

Les lèvres rosées de la Fée retinrent tout juste un éclat de rire. Dans une décennie, lorsque le corps de cette blonde serait déformé par les grossesses successives, et qu'elle carburerait à l'alcool, lorsque son corps flétri revêtirait les robes aguicheuses des catins de son espèce, elle-même siègerait tout en haut, belle toujours, mince encore, et du siège de la calèche estampillée de l'armoirie des Corleone, ne lui tendrait la main que pour lui proposer d'achever ses souffrances dans les remous d'une fiole d'arsenic agitée sous son nez.
Niallan manquait singulièrement de goût. Mais peut-être se contentait-il de femmes de basses qualités, puisqu'il ne pouvait pas avoir les deux seules à qui il était lié. Léan ne serait jamais totalement à lui du fait de son mariage, et elle-même ne l'autoriserait pas à la toucher. Ne restait alors que les femmes telles que celle qui l'accompagnait. Faciles d'accès, souvent sur le dos, et peu exigeantes.


Tu vois, ce blond attifé comme le pauvre du coin ? C'est mon fiancé, fit-elle à l'adresse de sa sœur. Je sais, il ne paie pas de mine. Pas assez beau pour me charmer, pas assez intelligent pour éveiller mon intérêt, mais je suis sûre qu'un jour, je pourrais en avoir besoin. Et s'il s'avérait que je me suis sois trompée et qu'il vaut exactement ce qu'il a l'air de valoir, c'est à dire rien... Ne t'en fais pas. Je crois que je ferai une veuve parfaite.

Un léger sourire effleura ses lèvres, et Gaia raffermit sa prise sur le bras de Clémence. La guidant à pas mesuré vers les tables où s'alignaient les mêts divers et variés, Fleur s'approchait l'air de rien de leur frère ainé.

As-tu faim, mon adorée ? Ou soif, peut-être ? Ca devrait bientôt commencer, nous n'attendons plus que deux ou trois personnes.
Marion_t.ozera
Du monde, trop de monde. La blonde bourgeoise était pourtant une adepte des bains de foules, elle aimait organiser des bals. Failles temporelles durant lesquelles se déroulaient des orgies de couleurs, dans laquelle les lumières réfléchissaient les plus belles toilettes de ces dames, et les tenus d’apparat de ces messieurs. Un univers magique de discussions animées, de danses endiablées, d’hommes agités, et de femmes essoufflées. Mais ce mariage était loin de cet univers doré. La cathédrale était magistrale, toutefois elle se prêtait d’avantage au respect, qu’à la fête. Une célébration de ce genre dans un tel édifice relevait sûrement d’un orgueil suprême, et d’une mise en scène abjecte. Même l’orgueil Ozéra n’aurait pas suffit pour planifier à l’avance l’interruption de la fête. Non elles devaient continuer jusqu’au levé du jour. Peu importe comment se déroulait l’excipit, les femmes pourtant fidèles dans les bras d’un amant, les maris cocu effondrés ça et là dans le domaine, les jeunes promises dévergondées par des débauchés, et les jouvenceaux ne l’étant plus à présent…
Et si à l’exception, la tournure du jeu menaçait que tous les convives prennent la fuite. Chacun devrait se débrouiller pour garder la tête haute. Et non pas fuir comme des rats et ne pas hésiter à tuer quiconque empêchera sa fuite. Malheur.

La jeune femme était seule, ne comptant pas Dorota comme une véritable compagnie, et ne connaissait évidemment personne. Des têtes, toutes inconnus, et ce n’était peut être pas plus mal. La cathédrale se remplissait toujours plus de ces visages étrangers, des hommes, des femmes. Les toilettes avaient été sorties pour l’évènement, elle pouvait constater l’effort vestimentaire, même s’il s’agissait pour beaucoup des robes de l’année dernières. Seigneur. Ce mariage était à mille lieux des bals donnés par sa mère. Dans un long soupire elle balaya une nouvelle fois l’intérieur de l’immense édifice du regard. L’avantage de touts ces visages auxquels elle n’aurait sut donner de nom, était qu’il était justement bien plus simple de reconnaitre un visage familier, surtout lorsque l’on était capable de reconnaitre cette tignasse blonde entre mille.

Tignasse dont le porteur justement entrait majestueusement au bras d’une ravissante blonde. Il aurait été décent qu’il s’agisse de la futur épouse, de ravir les convives de leur présence, rayonnant chacun au coté de l’autre, donnant l’illusion d’une idylle amoureuse. Sauf que la mariée, l’héritière l’avait vu déambuler de convive en convive, magnifique dans sa robe. Il s’agissait donc, d’une entrée spectaculaire. Tous les yeux avaient été braqués sur eux, sur lui. Il faisait sensation … Aux bras d’une autre. Une entrée parfaitement Ozéra. Et elle ne put s’empêcher de penser que cela coulait dans leur veines, et que mère serait fière de lui. A vrai dire, elle-même aurait été fière si elle ne l’avait pas détesté. Sentiment qu’il justifia parfaitement, débarquant auprès d’elle, juste le temps de l’énerver.
La blonde avait levé les bras au niveau de sa tête durant son étreinte, geste qui retranscrivait son dégout. Non elle n’acceptait pas encore les embrassades entre frère et sœur… Elle serra les poings fusillant le blondinet du regard, ses bras tendu à présent le long du corps, dans un geste de colère résignée. Elle le détestait, tous pouvait le comprendre. Elle détestait ce mariage, car elle détestait son frère. Elle qui avait été fille unique durant toute sa vie. Elle qui était alors unique héritière d’une grande fortune. Elle qui s’aimait à penser que jamais un enfant Ozéra ne viendrait un jour revendiquer son nom. Dans un soupire la jeune femme ramena les bras sur sa poitrine, croisés, enfin apaisée. Son esprit évaluant entre un couteau et un poison, lequel lui permettrait de le voir souffrir avant de rendre son dernier souffle.

Marion roula des yeux à cette simple pensée, elle ne se salirait pas les mains ainsi, il restait son frère détesté, mais son frère tout de même. Non elle le ferait tuer plutôt. Oui ça c’était une bonne idée. Pour l’instant, il fallait juste essayer de s’amuser. D’un regard elle congédia la gouvernante, et partie sur les traces du futur marié. Son regard perçant n’avait eu de cesse de le poignarder espérant le voir s’effondrer, le rattraper ne fut pas chose ardu. Son frère était un homme à femme aussi n’était-elle pas surprise des propos captés sur l’instant. Et l’Ozéra ne laissa pas le temps à la charmante représente de la gente féminine de répondre quelle glissa un bras sous celui de son cousin avant de refermer son emprise sur celui-ci, toute dent sortis dans un sourire satisfait et radieux.


Niallan mon trésor, je fais le déplacement à Paris juste pour toi, et tu ne me salut à peine. Est-ce ainsi qu’on traite la Famille ?
Veuillez m’excuser, je vous l’embarque !


La bourgeoise tourna les talons, tirant vivement le bras de son frère pour qu’il suive. Un mariage était une fête comme une autre, et les jeux restaient les mêmes, il fallait abuser de sourire, de moue et de rire. Faire semblant que l’on s’amusait. Elle était même arrivée à dire famille. Des progrès des progrès. Le couple blond fendait la foule et cela l’amusait.

Vous n’espériez tout de même pas très cher vous en sortir si facilement ? Ou êtes vous simplement trop défoncé pour vous en douter ? Oh tiens encore un vice Ozéra, décidément chacun notre manière de supporter ce funeste évènement. Vous pourriez bien embrasser le cul d’un cheval malade que vous ne en rendriez pas compte … Ou boire l’eau du bénitier…

Oui dans ce mariage il y avait vraiment de tout, et maintenant qu’ils avaient atteins les portes de la cathédrale, elle l’entraina pour faire demi-tour et revenir sur leur pas. Ainsi la blonde retardait le moment ou elle serait seule.

Pour ce qui est de vos fêtes… Méfiez vous, il serait malheureux que je m’arrange pour que cette union ne pose aucun problème. Il est des plus favorables à nos caisses. Enfin Mes caisses. Si vous ne dépensez point d’écus dans votre opium… Je pourrais même songer à baisser le montant de votre bourse mensuel. Je vous laisserais sans doute contracter des dettes, et songerais même à vous dénoncer à vos détracteurs. Vous perdrez alors tout intérêt … Et je pense même pour que votre futur épouse, ou bien même sa famille seront ravie de vous supprimer.

Elle ne put s’empêcher un petit rire sadique. Et s’autorisa même un regard vers l’objet de ses macabres fantasmes.

Je suis certaine que ce serait amusant. Bien sûr vous faites ce que vous voulez, vous êtes juste… Prévenu.

L’héritière lui décrocha un sourire, avant de relâcher son bras, pour repartir à son tour au milieu des convives, en direction du buffet. Il trouverait sans aucun doute une nouvelle compagnie. Et il était temps de faire de même. Ainsi, elle récolta une bouteille de vin, puis une seconde, balayant une fois encore les convives afin de repérer une âme esseulée. Ses yeux rencontrèrent le regard lourd de reproche de Dorota, décidément, la domestique avait un véritable don. Même parmi tant de monde, elle arrivait encore à se fondre dans le décor, et à la surveiller. Dans sa robe sombre tapis dans l’ombre… Qu’il était bon de se sentir protégée. Aussi passa-t-elle outre son regard, et continua sa recherche jusqu’à trouver l’objet de ses convoitises. Objet quelle trouva en l’homme seul, se tenant devant l’autel. Il ne s’agissait certainement pas d’un homme d’église. Il semblait convenable.

Il n’en fallut donc pas plus à l’Ozéra pour s’approcher. Ne pas rester seule dans l’adversité. Les Corléone avaient une réputation, et bien que chacun y allait de son anecdote, et même si seulement moitié moins que ce qui était raconté se trouvait réel, il fallait tout de même rester sur ces gardes.
Plus la blonde approchait, plus elle semblait déterminé à continuer. Des vêtements mieux que convenables, un physique agréable. Elle venait sans doute de trouver la perle de cette soirée. Elle réduit alors les derniers mètres qui les séparaient et posa une bouteille sur l’autel.


Tout bon homme d’église sait que tout office commence toujours par un bon vin. A moins que vous ne soyez un comédien, en ce cas, il vous faudrait vous mettre dans la peau de votre personnage, ou tout simplement boire avec moi.

Bon, elle doutait que le vin soit bon. Mais après tout, s’il y avait un avantage à être au milieu d’inconnu, c’est quelle pouvait se permettre de dire n’importe quoi. Auquel cas, il lui suffisait de disparaître et le tour était joué.
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Arsene
    « Le mariage est un duo ou un duel. » Emile Augier


    Vautrée à plat ventre sur la paillasse d'une auberge bon marché et discrète, la rouquine aligne d'une main des petites pierres en rangs serrés. La main gauche maintient fermement et précieusement une bouteille de gnôle premier prix, les doigts fin imprimant un mouvement de balancier au récipient qui frôle dangereusement et silencieusement le parquet éliminé de la chambre. Fausse joie d'une liberté à peine effleurée. La tête dodeline faiblement tandis que le visage se plisse en des traits concentrés.

    Les cailloux s'agitent, déplacés par la main qui se fait marionnettiste. Dans un fredonnement solennel et inquiétant, les soldats de pierres s'amassent face à la troupe de rebelles. La bataille pour la lande du plumard s'apprête à commencer et l'aube sera sanglante.


    « Rendez-vous sans faire d'histoire ! On vous laissera -peut être- la vie sauve », hurlent les révoltés.
    « Jamais ! En avant, pour le Roy ! » clament les gardes qui se jettent dans un grand fracas contre les assaillants accompagné par le bruit régulier de la bouteille qui roule sur le sol.
    « Vous allez bouffer la poussière » et les pierres s'entrechoquent dans une mêlée dévastatrice.
    « Argh … Mes hommes.. Enfoirés ! Aaarg .. heu.. ah.. eurgh..» dans un dernier roulis, le capitaine rend l'âme.
    « Hourraaa ! Gloire à la Spiritu Sanguis ! » les cailloux s'approchent d'un édifice de laine avant de beugler « Pillons l’Églis.. Merde le mariage ! »

    Dans un mouvement désorganisé, la roussâtre mets en branle sa maigre carcasse, s'éjectant rapidement de sa couche. Son pied, ce bâtard, ripa et glissa sur la bouteille abandonnée et esseulée. Elle battit des bras, avec la même hargne qu'un oiseau volant pour la première fois, dans une tentative dérisoire d'éviter de se retrouver face contre terre. Le menton rencontra le parquet usé dans un choc mou, les dents mordant avec force dans le charnu des lippes. Le goût ferreux du sang envahit rapidement sa bouche, lui laissant un arrière goût désagréable sur la langue.

    Le petit corps se redresse dans une flopée de jurons. A ce rythme là, elle serait en retard au mariage de sa cousine, quelle idée de se marier aussi ! Prestement, Belette enfila la cotte rouge et boutonna attentivement les longues manches serrées. La surcote de futaine bleue subit le même sort et s'échoue sur la chaire de la Corleone. Les doigts s'agitent sur les boutons afin de refermer le tissus au niveau de la poitrine. Les mains lissent distraitement les plis du jupon qui s'évase au niveau de ses hanches. Engoncée dans sa robe ajustée, elle se tortille un instant, bataillant avec l'étoffe qu'elle juge serrée. Pourtant la mioche a qui elle avait piqué ça, semblait avoir la même corpulence qu'elle. La tignasse rousse est agrippée pour être ramener en un chignon chaotique et instable.

    La Frêle embarque son ceinturon qui s'enroula dans un automatisme, autour de sa taille, une dague venant l'orner tandis que son épaule supporte le poids de sa besace. Pieds nus, elle quitte l'auberge et bat le pavé rapidement, à la recherche du point de rassemblement. Nostre Dame.. Ou comment ne pas faire les choses en trop grand. Fleur était un exemple de modestie comme tout les Corleone, voyons. Arrivée sur le parvis, elle prend le temps d'observer la façade, restant un instant bouche-bée devant l'immensité. Au loin, elle croit distinguer la silhouette du Sicilien bien trop bavard, elle prendrait le temps de lui apporter une cruche de vinasse. Plus tard.

    Corleone entre, la démarche fière et volontaire, les yeux papillonnent et repèrent rapidement le buffet et ses boissons. Le point de survie et de ravitaillement était donc là. Elle essuie d'un geste souple de la main, sa lèvre encore suintante de sang et s'avance vers les tables de victuailles. Les doigts agrippent le premier verre à leurs portées pour s'envoyer une rasade qu'elle juge bien méritée. Les mirettes virevoltent de nouveau et la carcasse s'échoue près de la troupe déjà amassée près de la bouffe. Elle salue tout le monde d'un mouvement de menton et d'un bonsoir affable. Elle se dandine un instant, cherchant à réchauffer ses pieds gelés.

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Praseodyme

Praséodyme finit de se soulager dans le bénitier – à sa décharge, si l’on peut ainsy s’exprimer, elle ignorait que ce fut un bénitier, et en conséquence elle en ignorait l’usage ordinaire. Du coin de l’œil, elle avise Agnesina qui s’approche d’elle, et l’entend au passage soliloquer au sujet d’une certaine eau bénite. Eau bénite ? L’idée met un moment à atteindre le gyrus paresseux de son cortex. Puis la lumière vient. L’eau bénite, bien sûr, ce devait être ce rituel que les curés imposent à leurs ouailles, il fallait d’abord qu’ils se lavent la figure avant d’aller prier le Très-Haut, ou quelque chose dans ce goût-là. Elle aurait donc incidemment pissé dans leur toilette. Elle va pour éclater d’un énorme rire lorsqu’elle se sent soudain soulevée du sol par une poigne de fer.


Non.

Surprise, Praséodyme agite les bras, tâtonne, essaye de se retourner. Cornecul, elle se pensait pourtant en sécurité icelieu, à une fête des Corleone, ce ne peut poinct être une chausse-trappe. Elle arrive tant bien que mal à faire volte-face, pour se trouver nez à nez avec un gaillard en armure, sorte de golem hiératique et vengeur. Elle a avisé la chose en entrant dans l’église, elle l’a cru vide, comme un genre d’ornement. Que foutre ferait donc un gaillard en armure dans un mariage ? En fait, au son de la voix, ce serait plutôt d'ailleurs une gaillarde, ou alors un eunuque.

Pas ici.

La voix qui sort de la forme de métal est calme, pas menaçante. Elle lui dit juste qu’il ne faut poinct être ici. Sans colère. Pourquoi, poinct ici ? Elle a été invitée. Mais c’est vrai que Praséodyme détonne un peu dans l’assistance. Peut-être bien qu’ils ne veulent plus d’elle. Elle serait plus à l’ayse à la taverne en face, à boire quelques pichets avec les ribauds. A moins que l’armure ne luy dise qu’il ne fallait poinct pisser dans leur bénitier. Praséodyme pisse où elle le veut, quand ça lui chante. Elle tâte la poignée de sa miséricorde. Des armures comme celle-là, elle en a vu ailleurs, au moment de la guerre, portées par quelques pauvres bougres de chevaliers chus de leur palefroi, agitant leurs pattes comme des cistudes retournées sur le dos. Elle en connaît le défaut, pensez, juste à portée de la lame, là, à la jointure du gorgerin. Dessous, passe la veine sous-clavière. Praséodyme ne sait poinct son nom, elle n’a poinct la connoisçance des corps qu'ont les barbiers et chirurgiens. Mais elle sait que ça coule bien rouge et bien abondant si on perce à cet endroit. Praséodyme plonge son regard dans le ventail, cherchant le regard de l’autre. Elle souffle, fermement :

Lâche moi, drôlesse, et promptement, ou je te saigne !
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Kachina
Yes, there are two paths you can go by, but in the long run
Oui, il y a deux voies que tu peux prendre, mais au bout du compte
There's still time to change the road you're on
Il est encore temps de changer ta route


"Alors comme ça la Louve va avoir un louveteau ? Tu m’en voudras pas si je jalouse le père ? En parlant de père, tu savais que je l’étais devenu ? La mienne de gamine est là-b…"

Elle l'a à peine vu arriver, mais elle reconnait l'intonation de la voix. Elle se tourne et dévisage celui qui vient de s'installer à ses côtés. Un sourire ravi sur les lèvres quand elle murmure : Salut Niallan ....

Celui qu’elle détaille de la tête aux pieds n'a plus rien du jeune homme timide et gauche, tendre et prévenant qu'elle a connu. Les traits sont plus durs, plus affirmés. Et il y a en lui quelque chose de plus sombre.
Ils ont grandi ensembles, il était amoureux d'elle, elle l'avait repoussé, voyant en lui son presque frère, celui qui la consolait quand tout allait de travers.
Il avait quitté le village, peu après, sans plus donner signe de vie, jusqu’à cette invitation à ses noces.


Elle se perd un instant dans le regard de son ami d'enfance, remarque sans mot dire la pupille un peu dilatée, l'écoute lui parler de sa fille. Nan, elle ne savait pas qu’il avait une fille. Elle ne savait plus rien de lui, d'ailleurs. La vie les a menés où elle voulait, faisant d'elle une pierre qui roule, et lui............lui, quoi ? Elle suit son geste et ses amandes couleur fougère, s’arrêtent sur une mioche d’une dizaine d’années à la tignasse claire.
Elle songe déjà à lui demander où est la mère, quand elle le sent se crisper à ses côtés. C'est fou comme on n'oublie rien , jamais de ce qui est important. Il est là depuis deux minutes et elle le ressent déjà, comme elle ressentait à l'époque ses moindres changements d'humeur.

Elle suit son regard, alors qu’il lui souffle, dans un murmure désabusé :

Et elle, c’est la femme que j’aurais voulu que tu conduises jusqu’à l’autel.

- Bordel, Niallan, t'as pas l'impression que tu déconnes là ?

D’accord………….c’était donc ça.
Cette impression, cette voix en elle , qu'elle a appris à écouter, qui lui a si souvent sauvé la vie. Quelque chose cloche ici depuis le début, cette sensation étrange..........qui l'a, depuis qu'elle est entrée laissée sur ses gardes :
rêve pas ma Belle, t’es pas venue à une fête. Juste à un grand spectacle sur fond de décors aux gargouilles de Notre Dame.
Trop voyants les costumes, trop figés les sourires, elle qui s’inquiétait avant l’arrivée de Niallan, de ne pas porter d’assez élégante toilette en voyant cet étrange défilé de mode battre les dalles de la cathédrâle, songeant en souriant que le Baron aurait apprécié.

Il y a ici, entre ces murs de pierre, comme un parfum de souffre qui remporte sur celui des cierges et de l’encens. Ce n'est pas Dieu qui mène ici la danse, le Sans Nom s'est approprié l'endroit...

Elle a déjà repéré la Noiraude qui un jour a tenté avec son Blondin de frère de lui voler son cheval. Umbra qu'elle s'appelle.....
C’est pas une réunion d’enfants de chœur qui se prépare. Les regards se prennent, se défient, s’accrochent ou se dévorent.
Amour, gloire et beauté. Souriez, vous êtes au mariage de Niallan


Et cette femme qu’il regarde comme si plus rien n’existait pour lui, elle l’a déjà vue……
Silhouette pourpre, bien trop grande, bien trop mince....
Elle la connait…. L’a rencontrée déjà, brièvement. Un jour dans une auberge, avec le Chauve, Celle-là même qui l’a fait replonger un instant, dans ces volutes de fumée bleue……ces soirées ou Asalais, lui apprenait comment fuir l’inacceptable souffrance.
Elle cherche dans sa mémoire le prénom qui lui revient alors qu’elle se tourne vers Niallan, l’interroge du regard :
Lean ?

Elle pose une main sur le riche vêtement que porte Niallan, s’apprête à protester, lui dire qu’il ne peut pas, qu’on ne se marie pas sans amour. Que c'est juste bon pour les nantis, ça, une alliance pour une terre, un titre.
Que Lui, vaut bien mieux que ça.......Que si c’est Lean qu’il veut qu’il la prenne.
Et à nouveau le passé vient s’infiltrer, elle entend le rire du blond quand il avait volé pour elle dans le jardin du curé du village, les plus belles pommes, escaladant le mur. Intrépide et fou, déjà.
Et puis de quel droit lui donnerait-elle des leçons de vie ? Elle qui un jour par amour a pillé le village qui l'avait vue naitre ?

Ses lèvres pleines s’étirent en un sourire moqueur, alors qu’elle se penche vers lui, lui souffle :
T’es dans la mouise, l’ami ! Pourquoi ça ne m’étonne pas de toi ? Tu m’as invitée pour ça ? Je dois tuer la mariée, c’est ça ?

Mais foutre dieu, quel crétin…elle glisse sa main dans sa poche, vient y chercher ce dé qu’elle garde sur elle. Etrange talisman…Ses doigts effleurant les angles de l'objet la mènent à un homme au regard sombre, un ours à qui elle offre le miel à sa couche, à leurs rires....Niallan, je te jure que ça vaut le coup, ça vaut les chaines, les sacrifices, suffit d'oser plonger........les yeux fermés.....le souffle court. Foutre Dieu, Niallan, ne gache pas ça.......

Elle redevient sérieuse, et ajoute en rivant son regard clair dans celui de son ami d'enfance .Sa voix se fait douce :
Tu cherches quoi Niallan, à jouer sans arrêt avec le feu ?
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(Merci à Jd Axelle pour la bannière)
Orphelya_valbony
Gardant sagement ma capuche sur la tête, je tournais parfois la tête, par-ci, par là, pour surveiller les entrées. Je me sentais légèrement seule et personne ne m'adressait la parole à part Fleur à laquelle, j'ai pas répondu sinon je risquais de me fâcher. Elle a vraiment de la chance que la Cathédrale soit un endroit Saint...
Je continuais donc à regarder tout le monde, saluant parfois les personnes que je semblais reconnaître.

J'entendais tout à coup un cri. J'aurais pu le reconnaitre entre mille. Lexi ! Bordel, même le jour d'un mariage elle allait me fait criser. Je serrais les poings et me précipita vite dehors, mais avec cette fichue robe, qu'est-ce que je galère ! C'est incroyable à quel point je me sens oppressée et laide dans cette robe. Relevant les pans de celle-ci, j'arrivais proche du porche de l'entrée et pouvais observer le soleil qui tombait sur Notre Dame. C'est tellement beau. J'avais oublié avec le temps de regarder la splendeur de la nature.
Pas le temps de m'éterniser, je voyais déjà Helena avec sa soeur qui l'embarquait avec force. Je ne pus retenir un réel ricanement.
Elle fait moins la maligne la jeune Lexi avec tout ça.

Je retournais sagement à ma place et commençais à compter les minutes qui semblaient ressembler à des heures. Rester ici et assister à cette mascarade, c'est de même un comble venant de moi.

J'aperçois Niallan qui ose rentrer dans la cathédrale, je suis adresse un petit sourire amical. C'est vrai qu'officieusement c'est mon mari puisque j'ai du l'épouser pour avoir Lexi en fille... Quel chantier !
Charmant, même très. Dommage que j'ai arrêté de tourner autour des hommes... J'aurais pu m'amuser avec lui... Mais son Destin était ailleurs, et certainement dans l'alcool et entre les cuisses de maintes femmes.



Quelques heures plus tard, ou minutes, j'sais plus moi ! J'aime pas faire le piquet.. Voilà mes filles qui débarquent. Drôlement mignonnes en plus ces deux là. C'est qu'elles sont mes filles, et attention à ceux qui les approcheront sans mon accord...
Je leur faisais un petit signe discret sous ma capuche avant d'oser la laisser tomber et dévoiler mon visage abîmé.

    "Là, je suis ici les filles, venez donc à côté de moi."


Faire honneur à la famille !J'aime pas cette phrase, surtout quand ça craint à mort ce genre de truc, c'est à dire le mariage qui va se dérouler devant nos yeux !

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Alphonse_tabouret
Étrange cortège que celui qui se déployait sous la voute divine de la cathédrale, n’écorchant pourtant pas le comptable qui, obstinément, avait choisi de se réfugier dans un monde où les lubies Corléone ne l’associaient pas aux nausées Castilllonnes, l’esprit divisé entre ce qu’il y avait à percevoir dans un périmètre proche et le texte soumis par l’ortie quelques jours plus tôt.
Si le chat restait malgré lui sur ses gardes félines, une oreille tendue, le museau concentré sous sa pellicule lointaine, il n’en demeurait pas moins bercé par une désinvolture imbécile à se retrancher dans ses pensées, trop habitué à avoir la silhouette massive d’Hubert sur ses talons pour voir ce à quoi il ne prêtait pas encore attention, novice encore quand bien même il flirtait depuis un an déjà avec ce que Paris comptait de commerces illicites, d’échanges et de transactions passées sous silence , seul probablement désarmé à ce mariage malgré le patronyme de la promise, définitivement insolent jusqu’à l’insouciance.
S’il avait perçu des pas se rapprocher, trop légers pour être ceux d’un homme, la démarche trop bruissante pour être masculine, ce fut le mouvement posant la bouteille sur l’autel qui écorna définitivement sa réflexion, l’amenant à porter le charbon de ses prunelles sur la demoiselle qui s’était décidée à lui tenir compagnie


Tout bon homme d’église sait que tout office commence toujours par un bon vin. A moins que vous ne soyez un comédien, en ce cas, il vous faudrait vous mettre dans la peau de votre personnage, ou tout simplement boire avec moi.

L’ensemble était coordonné, du chignon aux mèches s’en échappant à la taille serrée mettant en valeur une silhouette aux courbes toutes en féminité, de la gorge marmoréenne à la naissance gracieuse de ses seins que suggérait une courbe de peau veloutée, et ce fut pourtant le regard de la jeune femme qui l’interpella le plus. Jades troubles, de ces verts étincelants que l’on trouve parfois au détour d’une source où des nappes de trèfles tissent des verdures aux profondeurs insensées, il portait en lui une étincelle diffuse, chaotique, maculant le splendide d’une touche de surréalisme presque dérangeant.
Qu’importait le motif, le but, l’idée derrière la tête, à cet instant Marion était l’élément qu’il manquait à faciliter cet échappatoire des sens, focaliser son attention sur quelque chose de plus voyant, de plus parfumée, de moins bileux qu’Adryan


Y-a-t-il une seule personne ici ce soir qui n'ait pas l'âme un peu comédienne?
demanda-t-il en étirant un sourire, portant sur le ventre de la cathédrale un regard doucement narquois, quand les convives de ces noces de papier restaient encore à regarder l’amant, la maitresse, les mariés, et ce que les uns et les autres cachaient comme arme dans les épaisseurs de tissus dont ils étaient vêtus. Alphonse, se présenta-t-il en hochant courtoisement la tête sans pour autant pencher du buste, conscient que ce ne serait pas ici qu’il délayerait les contours les plus policés de la politesse dont il était coutume de gratifier les femmes. Je tiens effectivement le rôle de l’officiant... Ses doigts ramenèrent à hauteur le vélin donné par l’ortie et destiné à la lecture à voix haute dans quelques instants en guise de preuve … celui qui sonne la fin de la pièce. Un sourire amusé se profila à ses lèvres et les dessinèrent d’une espièglerie ravie de s’exercer dans l’enfer qu’était devenu Notre dame avec l’apparition d’Adryan… ce que l’on appelle « un homme de pouvoir », fit il mine de fanfaronner en prenant un air important en même temps que la bouteille pour la lui tendre, demandant en l’observant comme s’il s’agissait de deviner quelque chose. Et vous, quel rôle vous a-t-on donné aujourd’hui ?
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Laell
Poste à 4 mains avec JD Enjoy


Moiteur et ambiance tamisée envahissent le cœur de la tanière. Deux lionnes dévorent les restes d'un sommeil réparateur. Les heures s'écoulent lentement, les paupières s'entrouvrent avec timidité, agressées par l'éclosion d'un nouveau jour. Celui-ci verra se sceller un contrat matrimonial entre quelques effusions de sang. Cette fois personne n'avait rien réclamé au couple. L'identité de l'officiant ou d'une marieuse païenne restait un mystère. Tout comme celle du promis. Ce dernier ne savait sans doute pas que la famiglia serait le cadeau de mariage. La distillerie de l'Empoisonneuse donne naissance à un poison suprême, une orfèvrerie quasi-parfaite. Nul n'a su encore confectionner une fiole aussi toxique afin d'infecter le corps de l'Inconscient, lui pourrir la vie jusqu'à la moelle. L'italienne et son indispensable ne s'abreuvaient pas encore dans le Calice de la confidence. Si bien qu'elles ne connaissaient pas encore les tenants et les aboutissants de cette union des plus extravagantes. Si l'Ortie désirait s'offrir des épousailles particulières, pourquoi ne pas le réclamer auprès des têtes pensantes. Elles n'hésiteraient point à lui proposer un parti, de préférence vieux et rustre, en échange d'une dote. La générosité cela les connait.

Les phalanges s'agitent avec mollesse, les muscles se réveillent au rythme de leur maîtresse. Le corps se redresse au gré des étirements. Ici bas, au sein de la couche protectrice véritable cocon candide, les silhouettes déambulent avec légèreté, vêtues du simple appareil car chaque instant s'agrémente d'érotisme et de luxure. D'égale à égale, proies l'une de l'autre, elles se jaugent, se défient derrière la barrière infranchissable de leur territoire interdit. Point de verts pâturages suintant la mièvrerie, la Félicité recueille ses rayons parmi le prisme des moments maturés. Les sentiments pénétrants gravissent les monts enflammés et se baignent parfois dans l'eau aux reflets d'alabandine qui s'écoule dans les sillons torturés des enfers, le Styx. Parce qu'elles vivent du malheur des autres, que l'or a souvent une senteur d'hémoglobine et que leur Monde ne subsiste qu'au creux du chaos. Malgré tout, elles s'adonnent au pire de tous les péchés, une maladie courante dont les symptômes lancinants se remémorent continuellement à leurs palpitants glacials. Ces émotions passionnées et pernicieuses qui les malmènent sans aucun scrupule.

On doit se rendre à la dernière lubie de l'Ortie. Notre Dame... lâche-t-elle dans un léger soupir. Il n'y a pas à dire, c'est une des Nôtres. Si seulement elle savait que nous devions consommer not'nuit de noces sur l'autel... A cette évocation, un large sourire enjolive davantage son visage tout en plongeant ses prunelles dans celles de sa sombre partenaire.

Un sourire se dessine sur le visage de Laell à l'allusion de leur nuit de noces, déportée au sein d'une auberge. Pour leur propre mariage, elles avaient émis l'idée de s'installer au coeur de Paris, puis l'option avait été remplacée par la Cour et le choeur choisit pour abriter leurs ébats. Une main se fait voyageuse, épousant les courbes des hanches de sa belle. Les lèvres se rencontrent, comme si le simple souvenir attisait de nouveaux ses envies. Depuis leur rencontre, la même passion les dévoraient, tantôt dans leurs unions, tantôt dans leurs déchirements.

On pourra s'y rattraper, après tout, on peut y fêter notre première année puisqu'on y a survécu.

Personne n'aurait parié sur cette liaison, les deux femmes ayant un tempérament vif et parfois destructeur. Il aurait été plus facile de croire qu’elles en viendraient à se détester autant qu’elles s’étaient aimées et pourtant le temps leur donnait raison. A chaque fissure, elles avaient su consolider ce qu’elles étaient désormais. Puisant leur force l’une dans l’autre, elles avaient appris à passer de la louve sanguinaire qui tuait pour vivre, ne démontrant aucune pitié à la douce féline ronronnant sur l’épaule de l’autre quand enfin elles se retrouvaient seules.
Les mariages étaient loin d'être ce qui intéressait le plus le couple mais leur présence à celui ci revêtait une importance particulière. La Fleur qui aujourd'hui serait à leur place avait prit part au leur d'une manière singulière. Non pas que la Corleone était rancunière mais il y avait des choses qu'elle ne parvenait pas à oublier. Les pensées se laissèrent aller une nouvelle fois vers celle qui partageait ses nuits, la main volage se fit plus aventureuse avant de s’éloigner dans un mouvement du corps, Laell se redressa.

On va finir par être à la bourre, non ?
Sì, mais les étoiles savent se faire attendre.

Lance-t-elle d'un ton enjoué. Le vent et le feu, voici la comparaison adéquate pour définir ce duo. Les flammes consument l’entièreté de leur univers commun, les autres se muent alors en combustible. Que seraient-elles sans l’impétueux Zéphyr qui les nourrit. Voici la raison pour laquelle son Autre se farde de la poudre des indispensables. Voici pourquoi la soie s'étire, se déchiquette, pour prendre l'apparence d'une étoffe rapiécetée. Malgré tout les fibres résistent à toutes les tempêtes, les ires s'écrasent contre le roc du tandem. Rien n'égratigne la passion ardente, personne n'empêche les courants d'air de s'infiltrer dans les interstices. Il n'est pas né celui ou celle qui arrachera violemment la flèche de l'adoration réciproque. Cupide Cupidon a le don de mirer les adorations naissantes et les inclinations ardentes. Jusqu'à dévoiler certaines déviances. Depuis elles voguent ensembles même si la tentation de l'une a l'obligation de s'atténuer pour mieux moisir dans le cachot des addictions vaincues et oubliées.

Le ménage achève sa préparation entre quelques échanges embrasés. Suivant la demande d'une Fleur, elles iront s'égarer dans une église. Pour des athées, c'est le bouquet. Destination Paris et Notre Laell, puisque sa Dame reste la sienne. Sur le parvis, les gargouilles conservent sa préférence. Joy, ignare des affaires religieuses, ne connait aucunement la signification de ces statues infâmes. Toutefois, l'idée lui plaît autant que celle de mener sa moitié dans l'antre des alliances nobiliaires. Sous l'éclat de la lune atteignant les pics ennuagés, les sculptures se gorgent d'une aura bleutée. Les pierres rectangulaires reflètent une lumière blanchâtre, offrant un contraste étrange. La Lionne frissonne en tenant le bras de son double machiavélique, sans aucun doute le froid. Ou cette sensation caractéristique dès lors qu'une bestiole pénètre dans la gueule du loup. Allaient-elles fondre en franchissant le seuil ? Les âmes impies auront présentement la réponse à cette question existentielle.

Et Corleone créa le Très-Haut à son image... Égocentrique, irascible, violent, pingre et alcoolique.
Murmure-t-elle à sa cavalière, prise d'une certaine ironie, enrobée d'amusement non feint.

T'as oublié modeste.

Les pupilles dilatées s'habituent doucement à la pénombre ambiante composant avec le vacillement de bougies éparses. Le couple Corleone s'avance à son tour dans l'église, ça et là, quelques têtes connues receçoivent pour salut un hochement de tête. Point trop non plus, leurs rétines se les coltinent déjà suffisamment ainsi, surtout la frimousse rougeoyante de la Belette.

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Triora
La sorcière se trouvait devant la bâtisse imposante et grise de l'église ... Un visage de tristesse et de répugnance en voyant cette bâtisse dédiée a la haine envers les païens ... Tant de frère ont été brûlé ... Torturé ... Violé ... Volé devant ce genre de bâtisse ... Ou dans des prisons ... Ou même un pillage de brigand pouvait parfois paraître pour qu'un bordel en flamme sans paiement ... Avec un gout de sang et de cendre en plus Fleur ... La prochaine fois c'est moi qui t'invite a un lieu étranger ... un rituel nécromancien et c'est toi qui coucheras avec le mort , ensorcelée ou pas !...

Marchant d'un pas feutré vers les quelques gardes de l'entrée ... Puis elle s'arrête devant eux en relevant son visage maudit ... La partie gauche infantile prend un sourire innocent ... Presque raffiné et sauvage ... Tandis que les profonds sillons qui recouvrent la partir droite de son visage rendent le sourire mauvais ... Malsain ... Et l'oeil ... Le petit oeil gauche tremble d'une colère et d'une peur immense ... Grandissante ... Pire ! Il tourne sur lui même ! Les deux hommes tournent qui venaient de croiser leurs lance devant une enfant misérable ... Se trouvèrent devant une créature maudite des dieux même ... Leurs lance se séparèrent ... Et la jeune sorcière rousse passe entre eux en les gardant dans sa vision ... En croassant un affreux ricanement ...

Foutrecouille ! T'vu s'te gamine ? J'pari' qu'l'es née d'un démon ! J'te l'dis moi !'l' a une trogne pire que l'cul d'sans nom !

L'enfant continuait son chemin dans l'église ... Et une fois a l'entrée ... Sa capuche remise ... Elle observait a la recherche de quelqu'un qu'elle connait ... Soeur ... Fleur ... Son regard se porte vers le buffet qui , comme elle l'avait dit a la mariée , l'attirerait plus qu'autre chose ... Ses pas se portèrent donc vers le buffet tandis qu'elle regardait les personnes qu'elle croisait en silence ... Continuant son chemin ... Bien décidée a s'en mettre plein la panse ... Et si besoin vider celle des autres ... Y'aura-t-il assez de latrines , seulement ?
Umbra
Les invités défilaient plus ou moins en grande pompe selon les moyens et les envies. L’Ombre, adossée à une colonne à l’abri des regards, jaugeait d’un œil sombre l’assemblée hétéroclite. Ses iris de jais balayaient les faciès connus ou non, sans s’accrocher au moindre trait. Souvent son attention dérivait vers la promise puis son bourreau. Umbra n’approuvait pas cette union et cela se lisait sur son visage mais pour sa cousine, elle faisait l’effort de supporter ça et pire…d’en être témoin. Petit à petit, des groupes se formèrent, chacun retrouvait un familier à qui se raccrocher. Tous...sauf elle. La Noiraude, à l’écart, guettait l’arrivée de son duo. Pour sûr qu’elle la remarquerait dès son entrée. Une impie à Nostre-Dame, même un Corleone avait la bouille d’un enfant de chœur à côté. Mais à force de l’attendre, ses pensées s’égaraient.

Ombeline scrutait avec attention l’imposante salle. Elle repérait les sorties de secours, comptait les gardes dans l’enceinte et jaugeait à la posture des convives s’ils étaient armés ou non. Plongée dans ses obscures observations, elle révisait le déroulement de la cérémonie comme elle l’avait imaginé quelques heures auparavant. Une fois, son plan précisément dessiné dans sa mémoire, la Manchote rajusta, de manière anodine, sa tenue avant de refaire surface. Sans feindre le moindre sourire de circonstance, l’Ombre boita vers rassemblement de quelques personnes et notamment de sa cible :


Niallan, où sont les alliances ?

Ni bonjour, ni merde, que ce soit son grand jour ou non, ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait sympathiser avec lui. Sans prêter plus d’attention à son interlocuteur, une tâche sombre dans l’angle de sa vision l’interpella. « Chaque chose en son temps » s’intima l’Ombre alors qu’encore aux côtés du blond et de ses acolytes, elle tentait déjà de regagner le buffet.

Alors ?

Elle aurait pu paraitre agacée ou froide mais non, Umbra semblait juste ailleurs, éternellement impassible. Il fallait avouer qu'elle avait tant de choses à penser ce soir là, autant se débarrasser des futilités le plus rapidement, non?
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Kit by JD Gygy
Niallan
[J'aurais pu encore dire non*]


Mais je vais dire oui, je vais épouser Gaia Corleone. Bien sûr que la Louve a raison de me dire que je déconne mais c’est ce que je sais faire de mieux. Léan est partie en décembre en me disant qu’il n’y avait pas de « nous » possible pour elle et moi alors je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de contracter une dette auprès d’une empoisonneuse, dette qui constituait à l’épouser. J’aurais pu refuser, je ne l’ai pas fait. J’ai foncé droit dans le mur, histoire de saccager un peu plus ma vie. Et le pire c’est que je n’ai pas autant de regrets qu’on pourrait le croire parce qu’en épousant Léan, je lui aurais fait du mal. J’aurai fini par merder tôt ou tard, ça l’aurait blessé, je me serai détesté. Et puis on se serait séparés. Remarquez, avec la situation pourrie que je lui impose, je risque d’avoir droit à un truc encore pire.

Oui, c’est elle.

Secouant la tête pour m’arracher à cette contemplation qui frôle l’indécence, je plante mon regard dans celui de mon amie. Lorsque cette dernière se penche vers moi, j’ai un mouvement de recul. Léger. Parce que je ne suis plus habitué au frôlement de ses cheveux sur mon épaule, à son odeur foutrement enivrante. Et surtout, je n’ai pas envie de redevenir le gamin que j’étais parce que ma femme m’écrasera et Léan ne me regardera même plus. J’ai bataillé un moment pour me défaire de l’image du gringalet empoté et timide, c’est pas pour la reprendre à la moindre visite de la Louve. Mais c’est plus fort que moi, quand elle me sort la connerie du jour, je ne peux m’empêcher de me marrer et, glissant mon bras autour de ses épaules, je désigne la quasi-totalité de l’assemblée.

Mmh, va pas croire que je doute de tes talents guerriers mais si tu veux la zigouiller, va falloir que tu te débarrasses de toute sa famille. Ainsi que des gardes. Et de euh…la chose qui pissait dans le bénitier.

Goguenard, je lui adresse un demi-sourire avant qu’elle ne pose la question qui fâche. Pourquoi ? Je ne vais quand même pas lui dire qu’elle en est responsable du moins en partie. Jouant de différentes grimaces, je m’apprête à me lancer dans une explication bidon quand ma pimbêche de sœur décide de me sauver la mise. Sûr qu’elle ne l’a pas fait exprès mais tout de même vachement soulagé, je saute par-dessus le banc et lui abandonne mon bras. Elle me sert vraiment, pour le coup. Adressant un dernier sourire mi-figue mi-raisin à la Louve, je lance une réponse qui va surement l’agacer.

Faut croire que j’aime me brûler. Je suis peut-être frileux, qui sait !

Et hop, tirons-nous d’ici ! Entrainant ma blondasse de sœur à part, je l’écoute déblatérer tout en lorgnant les invités qui ne cessent d’arriver. Un couple de femmes Corleone retient mon attention plus que le temps conseillé, ce qui fait que je n’entends que la moitié de ce que dit ma frangine. Je tique seulement à sa suggestion concernant le cheval malade. Cinglée. Etouffant un rire, je lui ébouriffe les cheveux. Pour l’emmerder, évidemment, aucune trace d’un hypothétique amour fraternel là-dedans.

Je suis certain que le cul d’un cheval malade a la même saveur que tes lèvres mais je ne vais pas me risquer à éprouver la comparaison.

Je m’arrache momentanément à l’emprise féminine pour me saisir d’une bouteille sur le buffet (ouais, je vois pas pourquoi les autres pourraient boire et pas moi). Et, revenant vers la blonde :

Pardon, tu disais ?

Débouchant la bouteille à l’aide de mes dents, je m’attaque à sa descente avant de hausser les paroles sous les menaces à peine déguisées.

Oh, tu sais, nombreux sont ceux qui veulent me supprimer et je n’aime pas le favoritisme alors je te mets sur liste d’attente, tu m’en veux pas ?

A deux doigts d’éclater de rire, je réponds à son sourire avec toute l’hypocrisie du monde. Désormais, je me retrouve seul. Une très bonne raison pour picoler, ça. Nullement inquiet de l’altercation entre la vieille fripée et le soldat pas très causant, je me venge sur l’alcool. Sauf que la manchote en a décidé autrement. Bordel ! Ils peuvent pas me foutre la paix cinq minutes ? Peu avenant, je coule un regard vers elle.

Dans ma poche, je ne suis pas suicidaire quand même. Sois mignonne, attends au moins la fin de la cérémonie pour me trouer la peau.

Oui je l’ai tutoyée, je me suis même payé sa tronche. Je m’en donne le droit, c’est mon mariage ! Et puis faut dire que je me suis quand même passablement enfumé l’esprit avant de venir et que l’alcool n’arrange rien.


*Luke - La Sentinelle

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Marion_t.ozera
Oasis de paix, dans cet environnement délétère qu’était Notre Dame en cette soirée. Le chat se prêtait au jeu, simple ou distraction, ou véritable aubaine, peu importait à l’héritière, elle tenait la son échappatoire. La soirée paraîtrait-elle plus agréable accompagnée ? Allez savoir…
Le principal étant quelle n’était plus à déambuler parmi cette foule hétéroclite, ou tapis dans l’ombre au coté de la gouvernante, elle préférait de loin être surveillée que de surveiller. Et la cible de son manège était idéale. La jeune femme se perdait dans la contemplation des diverses nuances de ses yeux. Un esprit malin, qui lui révélait un être sensé, calculateur, capable d’analyser une situation et ses acteurs afin de définir ce qui était dans son intérêt, de ce qui ne l’était pas. Un goût prononcé pour le jeu et pour l’interdit, voila qui promettait sans doute une soirée distrayante, et un être tout en profondeur et en suspense, avide d’histoires tordues, et de complot, ce qui justifiait sa présence ici. Le reste de sa personne retranscrivait ce qui était lisible dans ses onyx.
Il était d’une grâce personnelle toute à lui, rare à l’homme, ou attribuée qu’aux plus distingués, à ceux qui avait la fortune, et surtout, l’éducation. Et ces mains … On pouvait clairement voir quelles étaient d’avantages habituées à la manipulation pécuniaire qu’au maniement des armes.


Y-a-t-il une seule personne ici ce soir qui n'ait pas l'âme un peu comédienne ?

Sa question fit naître un sourire sur le visage féminin, un sourire sincère, qui étirait véritablement les commissures des lèvres pulpeuses jusqu’à l’apparition même de sa dentition. Et son sourire fut accompagné d’un regard sur l’assemblée qui déferlait toujours au cœur de la cathédrale, la plongeant dans une longue réflexion, cherchant à savoir quel rôle jouait chacun, différenciant amants, maîtresses, amis, familles…
Comme dans toute fête, chacun a son rôle à jouer dans l’intégralité de l’œuvre.

Le brun se présenta, et elle en fit de même,
Marion. Pinçant du bout des doigts le tissu de sa robe quelle releva plus que légèrement, elle fléchit que trop peu les genoux dans ce qui se voulait une révérence grossière et rapide. La bourgeoise n’avait fait de convenables révérences que dans sa jeunesse lors des soirées de feue sa mère, et uniquement car en ce temps, il fallait jouer des apparences, et elle s’adressait à une élite de la noblesse aussi bien française qu’impériale. Toutefois, malgré la présence importune de toute cette nostalgie, le prénom masculin raisonnait encore dans son esprit. L’Ozera regarda une nouvelle fois l’officient. Alphonse, ce nom lui disait quelque chose. Soudain, l’illumination se fit, la propriétaire de l’appartement lui avait recommandé un bordel, si d’aventure elle souhaitait passer sa nuit en bonne compagnie. Et de fil en aiguille elle en était venue à parler du gérant. L’homme devant lequel elle se tenait. Il s’agissait de la raison pour laquelle l’héritière préférait louer qu’acheter, les nouveaux riches aimaient s’étendre sur ce qui était à la mode, et ce qu’ils faisaient pour répondre aux tendances. On était dès lors, au courant de tous ragots de Paris. Ainsi elle pouvait donner une nouvelle mesure au personnage, à la réputation de l’établissement, lui conférant ainsi quelques informations quand aux histoires dans lesquelles il devait s’investir. Tout cela devait être très intéressant, et pourrait sans doute lui servir à l’avenir.


Je tiens effectivement le rôle de l’officiant... celui qui sonne la fin de la pièce. Ce que l’on appelle « un homme de pouvoir »

Alphonse était un homme de pouvoir, et son rôle lui allait à merveille, maitre de la situation, la jeune femme était même persuadée qu’il ne portait sur lui aucune arme, comme si sa prestance et son audace faisait office de bouclier, un aura protectrice qui empêcherait les foudres de chacun de s’abattre sur lui. Non il ne fallait pas se leurrer, la soirée pouvait tourner au carnage au moindre faux pas ou au bon vouloir de chacun, en ce cas, de quoi se défendre ne serait pas de trop, ce qui expliquait la présence de sa domestique tapis dans l’ombre. Cet homme était curieux, ce qui accroissait son attrait, sa mère l’aurait fort estimé. Elle-même sentait des sentiments positifs naitre à son égard, du respect. Se pavaner sans arme dans une ville où il était très certainement plus facile de disparaitre que d’apparaitre, valait au moins cela, et d’avantage encore pour se pavaner de cette même façon dans un groupement de Corleone.

Et vous, quel rôle vous a-t-on donné aujourd’hui ?

La question la laissa songeuse, et elle pencha la tête, comme si son rôle à jouer dans tout cela, son influence était encore à déterminer. Et elle plongea dans une véritable réflexion. Quelle était vraiment l’objet de sa présence ici ?

Dans cette mascarade, j’ai le rôle secondaire de la sœur ravie du mariage de son frère… Il est toutefois possible que je sois bien plus importante qu’il n’y paraisse… Que je sois une étincelle.

L’ironie transparaissait dans sa voix, aussi tonitruante que le sarcasme, mais le tout recelait une once de mystère, comme si elle se préparait un mauvais coup. Après tout, elle pouvait bien être l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres. Il était certains que tous ici lieux, soupçonnaient que les Corleone soient les responsables d’un quelconque chaos. Mais il se pouvait que ce personnage insoupçonnable quelle était puisse être la source d’un revirement de situation total.
L’Ozéra saisit la bouteille tendu et tendit le bras à son tour, ordre muet à la domestique qui quelques minutes plus tard arriva en silence apportant des coupes, remplissant chacune d’elle du délicieux breuvage et repartie sans un mot, sans plus d’attention envers le brun qu’une inclinaison de la tête en guise de salutation. La blonde se saisit alors de la coupe qui lui revenait, tendant l’autre à Alphonse.


Alors buvons à cette pièce de théâtre dont vous êtes le chef d’orchestre. Et à la prospérité de cette mascarade.
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Ennia
Fermement maintenue par la main de ma soeur (haaaaaaaaaan la honte! mais elle a une de ces poignes la rousse de ma mère, que je n'ose pas faire ma maline du coup...), nous nous approchons de Phelya.

T'as vu, maman, j'ai mis ta robe!!! Tu te rends compte ils voulaient pas me laisser rentrer les autres devant et pourtant je portais une robe et tout et tout... Pour ça qu'on est en retard Lena et moi...
j'ai toujours une bonne explication pour tout...

*Sourire largement hypocrite*

Je tourne la tête et aperçoit mon père en pleine discussion avec des nouvelles têtes... Encore des femmes, toujours des femmes!

Léna, entrant dans un conversation a mi voix avec maman , relâche sa main et sa vigilance par le même coup... Qu'est ce que je peux faire et inventer comme connerie dans la cathédrale? Hein je vous demande?

Je lance un


Je vais voir papa là bas

Désignant du doigt le coin où il se trouve, et je file...

Je risque de pas être discrète... des tignasses blondes au milieu des bruns italiens y en n'a pas foison... Parait que je ressemble à mon père comme pas permis en plus! M'en fout, exploration...

Vivement que tout ça se termine, j'ai largement mieux à faire que d'être là à faire de la figuration... J'ai découvert quelques ruelles et quelques tavernes à explorer tout à l'heure...Hâte que ça se termine ce truc!

Je tombe nez à nez avec Triora... haaaaan manquait que celle là! Elle va encore me chercher...


Tiens t'es là toi? hoooo mais t'es moins moche que d'habitude t'as fait quoi?

Je file sur ces bonnes paroles, pas envie d'entamer une énième joute verbale avec elle... elle a pris sa vanne vite vite faut que je me tire...

Allongeant le pas et tournant la tête pour ne pas entendre la réponse de la gamine rousse , je me cogne contre une armure taillée pour une montagne... j'en tombe à la renverse dans un grand craaac d'étoffe qui se déchire... Courir en robe, en chausses fines et habillée en fille, fallait bien que ça arrive...


AIEEEEEEEEEEEEEEEEEE!

Mais quel est l'abruti qui a mis une armure en décoration? Encore une idée à la con de ma future belle mère ça!
Je me redresse en examinant le début des dégâts infligés à l'autre robe ... Bon ben ça commence mal!

L'angoisse quand l'armure se met à bouger! C'est une armure hantée !!

Je file aussi vite que je peux, j'en perds mes chausses... La coiffure faite par Lena ne résiste pas à ma course.

Apercevant enfin mon père en pleine discussion avec une blonde, je file me planquer derrière lui, tirant sur sa chemise, lui offrant le spectacle de sa merdeuse décoiffée, robe complètement arrachée à l'arrière , pieds nus...


PAAAAAAAPAAAAAAAAAAAAA! Y a une armure hantée là-baaaaaaaaas!
Fleur_des_pois
| Le songe d'une nuit d'Hiver |

Enjoy et Laell venaient de faire leur apparition. Un sourire satisfait étira les lèvres de l'Ortie. Arsène était là, ainsi que Lynette. Parfait, songea la brune. Il fallait battre le fer tant qu'il était chaud. La corvée terminée, elle serait libérée.
La Fée chercha Alphonse de regard. Il se tenait à sa place, devant l'autel. Il devait être prêt. Ne restait plus qu'à retrouver le fiancé. Il errait près du buffet, Umbra non loin de lui. Du coin de l'œil, le Lutin avisa Triora, et son sourire s'agrandit. Bien qu'effrayante, la petite rousse était néanmoins de compagnie agréable. Ravie de la trouver là, espérant à demi qu'elle effrayerait assez les invités de son futur époux pour qu'ils désertent les lieux le plus tôt possible, Fleur guida sa sœur jusqu'au banc le plus près du lieu de la cérémonie.


Je vais informer Niallan qu'il est temps de commencer. Reste là ma toute tendre, je reviens très vite.

Se dirigeant de sa démarche dansante vers le blond, elle déposa un baiser parfumé sur la joue de sa cousine. Visiblement, ils s'entretenaient d'un sujet sérieux, aux vues de leurs mines. Passant un bras autour de celui de Niallan, la Fée déposa ses doigts sur la main de son fiancé.

Il est temps de commencer. Le temps passe, et si nous voulons en finir, il vaut mieux ne pas trainer. Viens.

Désignant d'un geste la fillette rousse qui déambulait dans la cathédrale à l'adresse d'Umbra, Gaia entraina doucement mais fermement, Niallan vers l'autel. L'air se réchauffait, mais le froid régnait toujours, tapi dans les recoins. La Fée évoluait pourtant sans autre vêture que sa robe, et ne semblait pas trop en souffrir. Elle n'avait pas le temps d'avoir froid, elle allait se marier.
Se plantant devant Alphonse, elle jeta un œil à la blonde qui s'entretenait avec lui.


Excusez-moi de vous interrompre... Patron ? Nous pouvons commencer.

Lâchant le bras de Niallan, elle se tourna face à lui, un sourire espiègle étirant ses lèvres ourlées. Se penchant en avant, le regard plongé dans le sien, la Fée lâcha dans un murmure juste audible du fiancé :

Je n'ai pas eu l'occasion de te demander... Elle te plait, ma robe de mariée ?

Titre inspiré du « Songe d'une nuit d'été » de William Shakespeare.
Vasco.
La cathédrale était bondée de monde et pourtant l'italien ne reconnaissait personne, son intégration dans clan formé autour de la famiglia Corleone étant tout récente. Des petits groupes s'étaient formés à droite et à gauche, tous dans leur plus beau costume, les faces subtilement poudrées, les bijoux ornant les décolletés, les coiffures les plus sophistiquées trônant sur les têtes. Pas de doute, cela semblait visiblement être un gros mariage. L'italien se fit discret, prenant l'allée de côté et promenant son regard sur tout ce petit monde, à la recherche d'un indice. Y a avait-il ici quelqu'un qui n'y était pas invité. Et si oui, qui?

Derrière deux têtes brunes qui discutaient à bâtons rompues, des étincelles virevoltaient. Des petites mèches de cheveux frisées rebondissaient de haut en bas sous l'impulsion d'une tête qui avait du mal à rester en place. Arsène! Enfin, un visage connu. Sans doute même le seul qu'il rencontrerait durant toute cette soirée. L'italien se tâta : devait-il confier ses doutes à son chef de groupe? En d'autres occasions, il n'aurait pas hésité un instant. Mais ce soir, c'était la mariage de sa cousine. Ou de sa soeur. Ou de sa nièce.... Ou de l'arrière-petite cousine par alliance de Grand-Ma Corleone qui s'était mariée avec le pécheur du coin parce que celui-ci avait réussi à l'attirer dans ses filets par un soir sans lune. Enfin, pour résumer, c'était un mariage de famille. La donzelle s'était même ouverte à l'italien sur le fait qu'elle n'était jamais à l'aise dans une robe, qu'elle ne savait pas où elle allait s'en procurer une. Et bla bla, et bla bla... Enfin, vous voyez quoi? Le genre fille toute excitée à l'idée qu'une de ses connaissances allait convoler en justes (disons peut-être "injustes" ici?) noces. Sauf qu'Arsène ne trépignait pas sur place, ne battait pas des cils aussi rapidement qu'un oiseau-mouche, et ne poussait pas de soupirs les mains jointes en disant : "Comme c'est romantique!". Non, chez elle, tout est intériorisé, rangé dans des petites boites et laissé à l'abandon dans un coin de son esprit. Quand un brin d'humanité essayait de sortir de son crane, tel un bouffon faisant des cabrioles devant son maître, elle lui donnait un grand coup de poing dans la face ou lui coupait ou une oreille ou une burne. Un détail de leur conversation lui revint en mémoire : sa robe. où l'avait-elle trouvée finalement? Sur une voyageuse comme il le lui avait suggéré? Quand tout ça serait terminé, il faudrait qu'il lui pose la question. En attendant, pour toutes ces raisons, mieux valait ne pas lui parler de ses doutes et du cadavre qu'il avait trouvé en faisant sa ronde autour de la cathédrale


    "- Vasco?
    - Hum?
    Tu penses trop!
    - Ouais je sais! Mais au moins ici, personne ne m'entends!
    Tu crois ça toi? Je te rappelle que tu es dans la maison du Très-Haut...et que les esprits, c'est un peu sa spécialité!
    - Sangue di Bacco! Ici, comme sur un bateau, on n'a pas le droit à un moment d'intimité alors?"

Et la beauté de l'esprit, c'est que tout ceci avait pu se réaliser en un seul battement de cil, un battement d'aile de papillon qui avait juste eu le temps de provoquer un cataclysme épouvantable à l'autre bout du monde. Le clignement de paupière permit au marin de reprendre le contact avec la réalité. Observer. Analyser. Découvrir. Neutraliser. C'est ça qu'il devait faire. Oui! Mais par où commencer? S'il voulait massacrer les Corleone, lui, comment s'y serait-il pris? Faire entrer un groupe parmi les invités. Et au moment opportun, sortir une dague et égorger son voisin de devant? Empoisonner la boisson? Poster des hommes dans les hauteurs et tirer les Corleone comme on chasse la bécasse? La cathédrale était suffisamment haute pour ça. Vasco leva la tête en direction des hauteurs. D'ici, il ne voyait rien de suspect mais il faudrait qu'il s'en assure personnellement.

Soudain, le sang gicla, des gorges furent tranchées, des corps tombèrent inertes au sol, une mare rouge se répandit sur le sol du lieu saint. Telles étaient les images, furtives, qui s'imposèrent à son esprit. Des images... juste des images... Mais qui paraissaient si réalistes! Quatre silhouettes féminines qui furent jadis parmi les sanguinaires filles Corleone s'affalèrent entre les rangs des bancs d'église. Une rousse, trois brunes. La surprise et la crainte purent se lire fugacement sur son esprit. Vasco posa un instant sa main sur la colonne de pierre blanche qui lui faisait face, le temps de reprendre ses esprits et de chasser ces fantasmes. Puis, d'un pas rapide, il gagna la sacristie.

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