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RP - J'aime pas les mariages. Merde, c'est l'mien.

La_montagne


Je la regarde et je l'entends. Étrangement, la première chose qui me vient en tête c'est qu'elle s'est rendue compte que j'étais une fille. J'aurais aimé me demander comment, mais il y a tout un tas de possibilités, et la question n'a aucun sens. En plus, déjà, d'autres choses me viennent en tête. D'abord, qu'elle est moche. Mais vraiment. Je sais que je devrais pas dire ça, moi, mais quand même. Elle sent la vielle, en plus d'un manque d’hygiène plutôt évident. Puis, ensuite, ses mots finissent pas entrer dans mon crâne, connecter les neurones. Je dois avoir l'air un peu imbécile, quand même. Je m'en rends compte et la repose par terre, je lâche son col. Je fais un geste pour m'en aller, pour faire demi-tour. Puis non, je me remets dans ma position originale, face à elle. J'ai l'impression qu'il faut que j'ajoute quelque chose. J'aime pas cette sensation. Pas du tout. Ça serait plus simple si on avait pas à parler, jamais. Enfin, si, seulement quand l'envie nous prends. Mais la plupart du temps on parle pas par envie, je crois. La plupart du temps, la plupart des gens, parlent parce qu'il faut parler. Et je viens de soulever une vielle par le col, dans un mariage. Une invitée, dans le mariage de Gaia Corleone. Alors, je suppose qu'il faut que je parle, avant de partir.

Va pisser ailleurs.

Ça suffit, non? Je pense, oui. Elle doit comprendre. Elle semble pas débile, en tout cas. Enfin, j'ai surement l'air beaucoup plus débile qu'elle, là. Bordel. Je me demande pourquoi tout semble devoir être calculé, ici. Je sais pas si c'est plus à cause de Notre-Dame, à cause du mariage, ou à cause des Corleone. J'aime pas vraiment l'idées de mariages. Enfin, bien sûr, quand je voulais être tavernière, je voulais aussi me marier. Vous savez, l'histoire du prince charmant qui tombe amoureux de la petite tavernière du village. Je me suis racontée cette histoire, plusieurs fois. J'avoue. Mais c'est passé, ce temps-là. Depuis, je me demande sincèrement pourquoi une femme voudrait devenir la propriété d'un homme. J'aime pas les hommes. Pas du tout, même. Ils sont cruels, et cons, permettez-moi l'expression. C'est des salauds, surtout. Je sais pas si tous les hommes, mais la plupart. J'aime juste les hommes quand ils ont des armes en main, ils ont pas le temps d’être salauds, et souvent, ils savent faire leur boulot. C'est bien, ça. J'aime bien les gens qui savent faire le boulot. Je suis quelqu'un de professionnel.
Je regarde la vielle.


Et... pardon.

Oui, pardon si je t'ai brusqué. C'était pas mon intention. Mais t'avais qu'à pas pisser dans un bénitier, pendant le mariage de Gaia Corleone. Mais bon, tu es une invitée, sienne ou de son futur époux, et moi, j'ai surtout pas envie qu'à la fin de cette histoire on vienne se plaindre parce que l'armure géante, là, elle a brusqué quelqu'un. Maintenant je fais vraiment demi-tour. Avant qu'on puisse me dire quoique ce soit. Avant que je doive continuer à causer, ou à m'excuser. Normalement je ne m'excuse pas, mais là c'est votre mariage, Gaia Corleone, et tout doit être impeccable. Même moi. Surtout moi, d'ailleurs. Les invités peuvent faire ce qu'ils veulent, ça sera toujours leur responsabilité à eux. Moi non. Moi si je foire, c'est la Fée qui devra en subir les conséquences. Surtout les conséquences dans l'ordre de la réputation, bien sûr. Parce que les autres, je vais pas m'en sauver. Mais je ne veux pas que l'Ortie ait à avoir honte de m'avoir embauché. Non, surtout pas.

Je marche, je fais regagner mon poste. Et là. Paf. Un coup dans le bas-ventre. Je retiens l'exclamation, plus de surprise que de douleur. J'ai appris à retenir les exclamations. Je regarde autour de moi. Bah y'a rien. Mais j'ai quand même pas rêvé, non? Et puis je la vois. Une tâche blonde qui sautille partout. Fichus mômes, ils regardent jamais ou ils marchent. Ça m’étonnerais pas de savoir que le pourcentage de mortalités dans des enfants de moins de dix ans pour cause d'accident de route (alias, se faire renverser par un cheval ou une carrosse) sont énormes. Mais je souris quand même, un peu. J'aime bien les enfants.
Une chausse est laissée en plein milieu de la cathédrale. Dans sa course endiablée l'enfant l'a perdue. Je crois que je lui ai fait peur. Mais enfin, je ne peux pas laisser une gamine aller pieds-nus dans une cathédrale au sol froid de pierre, et encore moins lors du mariage de Gaia. J'essaye d’être le plus discrète possible, et je suis ses pas lentement. Je me penche pour ramasser l'objet perdu, et rejoins l'enfant. Elle se tient accrochée à un homme. Le blond qui est arrivé aux bras d'une autre femme, et qui à fait sensation. Tout prêt, il y a Umbra. Enfin, j'imagine que c'est Ombeline. Elle à tout l'air d'une Corleone, et elle est manchote. Je dois pas me tromper, elle doit pas être difficile à reconnaître, celle-là. Je tends la chausse, autant vers l'homme que vers la petite.


Tu as perdu ça.

Et j'attends qu'on reprenne l'objet. Déjà je suis trop prêt du banquet, trop prêt du regard des gens. Je veux juste qu'on reprenne la chausse pour pouvoir repartir. Dans l'attente, je regarde encore autour de moi. Et là, y'a un truc qui va pas. Je sais pas trop quoi. Mais j'ai cette sensation. Y'a quelque chose qui n'est pas à sa place. Y'a quelque chose qui ne devrait pas être là, mais j'arrive pas à savoir ce que c'est. Je regarde autour de moi. Cette sensation est oppressante. J'ai l'impression de rater un truc fondamental. Et pourtant, je l'ai sur le bout de la langue. Enfin, pas vraiment de la langue, car c'est pas pour en parler que je veux m'en souvenir. Mais au bout de la pensée. Je sais qu'un truc cloche. Mais quoi?
Ah, oui... il y a une tâche de sang sur une colonne, Gaia Corleone...
Umbra
"Dans ma poche, je ne suis pas suicidaire quand même. Sois mignonne, attends au moins la fin de la cérémonie pour me trouer la peau."

L’Ombre adressa un pauvre rire dénué d’amusement en écho aux propos de l’époux. Il avait l’humour perspicace, c’était certain mais elle n’en prit pas ombrage. Si Umbra avait tenté de nier quoi que ce soit, elle aurait eu l’air suspect. C’est pourquoi elle ne se justifia pas ni de formula une quelconque réponse. Lui ironisait peut-être la situation mais la Noiraude jubilait intérieurement. Tout ce qu’elle voulait à ce moment, c’était récupérer les alliances car en tant que témoin, d’après Gaia, c’était à elle de les apporter. Cependant une mini-tornade déboula à toute allure dans les jambes de son père. Celle-ci semblait terrifiée par :

PAAAAAAAPAAAAAAAAAAAAA! Y a une armure hantée là-baaaaaaaaas!

Sans demander son reste, Ombeline délaissa le marié et sa progéniture quand à son tour, Fleur apparut :

Il est temps de commencer. Le temps passe, et si nous voulons en finir, il vaut mieux ne pas trainer. Viens.

La Bâtarde adressa un sourire à sa cousine puis détourna son regard là où elle lui indiquait. Triora était donc bien présente, c’était cette silhouette qui l’avait interpellé tantôt. Ses lippes s’étirèrent davantage et s’excusant au près du couple, elle tourna les talons pour de bon :

Je vais la chercher et je vous rejoins près de l’autel.

Sur son chemin, la Manchote croisa la soi-disant "armure hantée" et jeta une œillade déridée vers la visière de cette dernière. Dans le dos de sa cadette, elle se racla la gorge et dénota d’un ton rieur :

Bien que tu ne sois venu que pour le buffet, Petit-Œil. Il te faudra attentre la fin de la cérémonie pour trinquer à la santé des jeunes mariés...

L’Ombre étouffa un éclat de voix à la fin de ses dires et attendit que la rouquine fasse volte-face. Se raillerait-elle de l’accoutrement verdoyant qu’elle avait endossé cette nuitée ? Si le rire croassant de la païenne résonnait ou que son regard difforme se faisait moqueur, Umbra aurait de quoi rétorquer…

C’est un hommage.

Observant l’autel au fond de l’immense cathédrale, elle ajouta ostensiblement soucieuse :

Allez, viens, ça va débuter…
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Alphonse_tabouret
A peine eut il le temps de lever le verre apporté par une grise et discrète souris sur commande de sa voisine, signe distinctif de richesse que celui qui ordonne et se fait servir, amenant au chat un détail de plus à ajouter à la panoplie qu’affichait Marion, que Fleur choisissait d’entamer les réjouissances factices pour lesquelles tous ici étaient réunis.

Excusez-moi de vous interrompre... Patron ? Nous pouvons commencer.

Le velours de l’œil glissa sur l’herboriste quand le sourire lui répondait en premier lieu avant de couler sur l’homme qu’elle tenait au bras, jaugeant rapidement dans la lueur du regard l’un des vices qui lui tenait au ventre, chat dont le commerce passait par l’observation de nombreuses dépendances, et tendant une main égrena son prénom en guise de salut avant de se tourner vers Marion.

Nous trinquerons une autre fois ma chère, c’est à mon tour d’entrer en piste
, fit il en se penchant à sa gauche pour reposer le verre à peine gouté sur le rebord de l’autel, loin de s’offusquer d’une offense de plus ou de moins dans le temple, convaincu que c’était bien là la moindre que verrait le Très haut ce soir. Il faudra me dire ce que vous aurez pensé de la prestation, lui glissa-t-il en se redressant, murmure laissé en guise de volutes, d’une mèche blonde égarée à l’arrondi du lobe avant de se tourner vers les fiancés.
Allons y voulez-vous, leur proposa-t-il en jaugeant dans un sourire une torchère aux reflets mordorés à un geste de lui, vissée à un élégant mais massif trépied de bronze, qu’il fit par trois fois doucement basculer pour frapper le sol à la façon de ces coups portés à chaque ouverture de rideau, officiant ce soir en guise de personnage secondaire voué à la farce que Fleur avait orchestré, rappelant tous les autres à se rassembler au son de l’ouverture.

Un mariage célébré sans prêtre dans une cathédrale annexée de nuit…
Gaïa Corleone, qui donc as-tu trouvé comme pigeon pour lui faire accepter l’ébauche d’un contrat aussi bancal?


S’éclaircissant la gorge, il récita donc les mots qu’on lui avait fourni et qui seraient ce soir considérés comme vrais, serment de dupes auquel chacun pour une étrange raison, acceptait de participer, liant deux êtres non pas à l’onde du vent, mais à la rage de la tempête, dévastant jusqu'aux berges voisines par le vide insensé de sa légitimité, plusieurs âmes disséminées ce soir dans l’assemblée.



Nous sommes réunis en ce jour pour unir Gaia Corleone à Niallan.
Avant de passer à l'échange des vœux, intéressons-nous brièvement aux jeunes futurs époux.
Gaia Corleone, fille d'Isabella et Salvatore Corleone et sœur d'Arthor, vit le jour il y environ dix-sept ans. Qui aurait pu croire en la voyant alors, qu'elle serait appelée à un tel destin ? Cousine des réputées Enjoy, Laell, Umbra, et de tant d'autres encore, elle porte aujourd'hui un nom qui fait trembler de peur les habitants des villes que la famille traverse. Empoisonneuse de métier, elle grossit les rangs des siens lorsque sa route lui fait croiser celle de sa famille.

De Niallan, l'on ne sait pas grand chose. Bâtard, il fit don au monde d'une fille illégitime, collectionne les aventures d'une nuit, se trouve être un consommateur d'opium ayant tendance à oublier de payer ses fournisseurs, et boit plus d'alcool que son corps ne peut en contenir.


Un sourire nettement amusé glissa aux lèvres du chat au point marquant la description, adressant un regard compatissant au futur marié, se dédouanant dans l'instant du texte qui n'était visiblement pas le sien, poursuivant, avec le magistral de celui qui ne tient que le rôle et pas la propriété de la pensée, laissant cela à régler aux prochains épousés


Et maintenant que nous connaissons mieux ces deux personnes devant moi, nous allons les unir.

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Triora
La sorcière plongeait venait de sortir un de ses couteau de sa manche , le plus misérable lui servant a manger ...Lentement elle pique le couteau dans une queue de castor qu'elle mène vers sa bouche puis croque dedans et tire de toute ses force pour arracher le morceau qu'elle tient dans sa mâchoire jaunie et édentée du reste ... Le gout ressemble presque a du poisson ... Surement une nourriture qu'on mange les jours de Jeune chez les aristotéliciens ? Pourquoi en mettre ici ?...

Tiens t'es là toi? hoooo mais t'es moins moche que d'habitude t'as fait quoi?

L'enfant qui n'en est pas une n'a pas eu le temps de voir qui lui parlait qu'a peine retourné , la personne avait disparu ... A l'adresse de la personne invisible , après avoir avalé le peu de "viande" qu'elle avait en bouche ... La sorcière dit a haute voix , sans s'égosiller pour autant

Espèce de chienne trop lâche pour rester et jouter verbalement en face de moi ! Que tes yeux se change en merde pour rivaliser avec la pisse qui remplace le vide que t'as entre les deux oreilles !!

... Visiblement la sorcière était pas d'humeur ...Ce qui prouve son originalité dans les jurons ... Un fracas d'acier porte son regard vers Lexiane et l'armure géante qu'elle n'avait pas vue , ses yeux étant focalisé sur la queue de castor dégoulinant d'huile et de graisse qu'elle avait au bout de son couteau ... Un haussement d'épaule devant cette scène puis elle reprenait son repas

Bien que tu ne sois venu que pour le buffet, Petit-Œil. Il te faudra attendre la fin de la cérémonie pour trinquer à la santé des jeunes mariés...

Foutrecouille qui c'est qui vient encore m'impo ... La sorcière qui se retournait précipitamment , une sombre colère dans les yeux ... Affichait désormais un regard sans animosité ... Les yeux déformé regardent de haut en bas Umbra en silence ... Quelque peu surprise de la couleur des vêtements de son amie ... Un léger sourire au lèvre apparaît derrière la graisse qui y coule ...

Et tu te plaignais de mon "costume" , grande soeur ?

Un croassement retentit légèrement puis d'un ton plus ... Sincère ?

Les couleurs te vont mieux qu'a moi ... Tu devrais garder cette tenue pour quant nous somme en privé ou pour d'autre réunion de ce genre , même si je doute que les Corleones m'invitent a d'autre mariages ... Peut être un enterrement ?

Un affreux sourire se voulant amical apparaît sur on visage difforme alors qu'une de ses souris sort de sa manche pour emporter la victuaille que l'enfant porte sur le couteau ... Faisant disparaitre la viande sous les tissus recouvrant la rousse ...

Allez, viens, ça va débuter…

La sorcière suit le regard d'Umbra ... Un léger hochement de tête en observant la cérémonie qui commençait vraiment cette fois ... Sac-a-souris n'avait visiblement pas envie de se séparer du buffet ... Mais quant il le faut ...

Je te suis grande sœur ... Mais je ne rentre pas dans la foule ... Je veux rester en dehors pour tout voir... Voir Fleur perdre sa liberté au profit d'un libidineux

L'enfant range son couteau discrètement en râlant en voyant sa victuaille disparue on ne sait ou ... Puis se rapproche ... Très légèrement ...
--Adryan
Ca piaillait, ça murmurait, ça complotait dans tous les coins sombres de la Cathédrale. Et si le Castillon gardait la tête baissée, peu enclin à regarder la parodie qui se jouait ce soir là, il pouvait tâter du doigt, tant elles étaient palpables, les aigreurs et les rancœurs. Malgré la fraicheur des murs épais, Notre Dame suffoquait d’une touffeur malsaine.

Le Castillon n’avait qu’une envie, échapper à tout cela, glisser son bras sous celui de la Pâquerette pour partir loin de là. Et étrangement, Alphonse sembla entendre ses prières quand sa voix raisonna entre les voutes. Si cette voix lui était odieuse, elle marquait néanmoins de début de la libération à laquelle le noble aspirait.

Alors lentement il releva les yeux vers le couple planté devant l’autel, et un sourire se faufila à sa bouche. Un blond, encore, comme celui qui avait scellé le premier baiser échangé avec Fleur. Cet autre blond là, elle avait voulu le rendre jaloux en embrassant un autre homme devant ses yeux. Cet autre homme avait été lui, Adryan. Mauvaise personne au mauvais endroit ou impulsion furtive d’un destin nébuleux ? Le Castillon n’en avait aucune idée et pragmatique, ne se posait pas même la question même si un gout rance de déjà vu affluait à sa bouche.

Il n’en demeurait pas moins que le portrait du marié égrainé par les lèvres du Comptable se parait d'accents délicieux, quand à l’ombre de son pilier, Adryan prenait un plaisir particulier à contempler la lueur d’amusement valsant au sourire de son plus proche ennemi. Ennemi intime au point de fuir, en dehors des murs de la maison haute quand le travail l’imposait, le regard trop intelligible.
Niallan
Whey oh, whey oh ay whey oh whey oh


Le cri de ma fille entraîne un gâchis monumental : une bouteille qui se brise au sol, une. Pour ma défense, entendre un tel hurlement de terreur de la part de ma gamine, c’était pas franchement facile à gérer. Après tout, on s’est légèrement incrustés dans une cathédrale alors qu’aucun de nous n’est croyant et EN PLUS on se trimballe avec une invocatrice de démons complètement défigurée. Ah et, pour couronner le tout, n’oublions pas que les lieux sont truffés de Corleone. Bref, autant de raisons d’imaginer les pires scénarios et donc de libérer mes mains pour être prêt à en découdre. Sauf que l’objet de la frousse de ma fille n’est autre qu’une armure hantée. C’est cela, oui. Lâchant un soupir, je zieute les morceaux de verres éparpillés au sol, l’alcool se répandant sur le parvis de l’église. Un gâchis non justifié !

Lexi…

Je m’apprête à la sermonner (après tout nous sommes dans le lieu idéal pour ça), croisant les bras et pinçant les lèvres. Et puis je la regarde, je vois ses pieds nus et sa robe déchirée, ses cheveux décoiffés et ses yeux apeurés. Alors j’oublie de l’engueuler pour la soulever du sol et la prendre dans mes bras. C’est dingue à quel point je me fous du reste quand elle est dans mes bras. Ma môme, la seule que je sois sûr d’aimer jusqu’à ma mort et même après. La calant sur un bras, je place une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Oui, ça va, je sais que ce n’est plus un bébé mais j’étais pas là pour la prendre dans mes bras quand elle l’était. J’étais pas là non plus quand elle a appris à marcher et pourtant, elle aurait pu marcher vers moi… J’aurais pu la faire tournoyer dans mes bras quand elle avait cinq ans, courir avec elle sur mon dos quand elle en avait sept… Jamais je ne pourrai rattraper ces années-là alors je ne risque pas de laisser passer les années à venir.

T’en fais pas, je suis là.

La fameuse armure s’avance vers nous et, délaissant la joue de ma fille, je m’empare de la chausse tendue. Le (la ?) soldat(e ?) m’a l’air d’être quelqu’un de fiable. Assez pour que j’estime que si nous venions à être attaqués, elle nous défendrait. Remarquez, contrairement aux autres, je ne sens aucun danger, juste l’odeur du banquet qui n’attend que moi. Sans me départir de mon sourire, je repose ma gamine au sol et désigne la soi-disant armure hantée du menton.

Regarde, elle n’est ni hantée ni même méchante.

C’est ce moment-là que choisit ma future femme pour se pointer. Mon sourire s’efface, je rends sa chausse à ma fille et me laisse entraîner par la Corleone. Je ne l’aimerai jamais, ah ça non, plutôt crever ! Arrivé face à l’autel, je lâche un pas tout à fait discret bâillement et, tout juste après, j’observe les deux présents. L’homme a visiblement dans l’idée de se faire ma frangine et je me retiens difficilement de lui adresser des encouragements pour survivre à la furie blonde. Les présentations m’arrachent un sourire, sincère le sourire. Il se serait présenté comme Adryan, j’aurais jeté un regard dédaigneux à la main tendue, là, je la lui serre sans attendre avant de décliner mon identité. Les paroles de Gaia me font sérieusement grincher. Attendez, elle croit quoi là ? Qu’elle peut me traiter comme de la merde et jouer les allumeuses après ? Haussant une épaule, je lui sors ma moue la plus blasée possible.

Moui, c’est passable.

Et bim, prends ça dans la gueule ! Un sourire hypocrite plus tard, je me retourne pour écouter le discours marital du brun qui, à mon avis ne fait pas partie de la grande famille des curetons. Un religieux n’aurait jamais accepté de débiter ce genre de trucs. J’aurais pu me vexer, me sentir insulté mais non. Je me marre, un rire haut et franc. Et puis, tourné vers Fleur :

Je suppose que c’est à toi qu’on doit cette présentation ?

Retenant difficilement un nouvel éclat de rire, je jette un coup d’œil discret à l’entrée. Mais bordel, il fout quoi Vector ?! Je lâche un grognement et, lorgnant l’officiant :

Dites, on est pas censés attendre les témoins pour les unions ?

Allez Vec, bouge-toi le fion… !
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Umbra
La voix de l’officiant retentit au cœur de Nostre-Dame. L’écho des propos brouillaient leurs sens, à moins que les claquements de poulaines, chausses et bottes n’étouffaient simplement la mélopée. L’Ombre délaissa sa cadette à l’orée des convives, ces derniers peu à peu s’agglutinant dans les rangs pour observer les prémices de la cérémonie.

Umbra savait que Triora n’était pas venue par enchantement dans ce lieu saint. Même si la Sorcière trouvait l’excuse du buffet à volonté, quelque chose intimait à la Noiraude que Petit Œil n’était pas là par hasard. Depuis leur rencontre, à chaque fois qu’Ombeline tentait un contrat dans le dos de sa Protégée, tout foirait. Secrètement, elle penchait à croire que la Rouquine était son ange gardien. Bien sûr, elle gardait ses pensées impies pour elle-même et alla regagner sa place près de Fleur.


Sois bénie par tes Dieux impies et tous leurs démons, si cette nuit est une réussite, petite soeur.

Dans l’ombre dans la mariée, la Bâtarde était pratiquement sûre que cette union serait ancrée dans les mémoires de tous. Ses iris de jais rougis balayèrent l’assemblée à ses côtés et un fin rictus tordit sa bouche. La joie n’irradiait pas les faciès présents, les œillades torves assassinaient l’un ou l’autre des tourtereaux si les pupilles ne jonchaient pas le plafond décoré de la cathédrale, les colonnes ou les dalles.

Tout était parfait, où du moins, comme l’entendait la Manchote à l’exception de :


Dites, on est pas censés attendre les témoins pour les unions ?

Où est l’autre abruti pompeux ?! Oui, Vector…

Le regard irrité par la conjonctivite se plissa dans l’espoir de débusquer le retardataire mais en vain. L’Ombre soupira légèrement en lissant négligemment les pans verdoyant de son accoutrement. Si elle avait pu, Umbra aurait croisé les bras et toiser la foule en espérant que l’un d’eux crache le morceau mais elle avait promis…Pas d’ennuis, ce soir. Ce fut pour cela qu’elle resta bras ballants, emmitouflée dans ses jupons et autres voilages, impassible. Elle qui pensait faire un mauvais témoin, on peut dire qu’elle s’en sortait pas mal jusque là.

La Noiraude lança un maigre sourire de consolation à sa cousine promise avant de partir dans ses songes à nouveau. Elle révisait une énième fois dans sa tête le scénario du mariage : la prise de Nostre-Dame, les épousailles, le cadeau –pas aux mariés, le sien-, le buffet et autres joyeusetés puis la sortie en ovation…ou pas. Ombeline ricana derrière sa manche avant de se reprendre, voyant qu’elle commençait à faire du bruit.

Dans son propre dos, à l’abri des regards indiscrets, la main valide trifouilla nerveusement l’intérieur du tissu de la manche évasée et une fois, sereine, la Bâtarde redevint immuable comme si de rien n’était.

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Lagriffe
Les mots de sa sœur provoquèrent comme à chaque fois un apaisement tranquille dans l’esprit de la jeune fauconnière. Gaia n’en avait cure de sa tenue, tout comme elle n’avait cure de ces regards parfois inquisiteurs qui se posaient sur elles. Elle était l’épousée ce soir et rien ne pouvait entacher cela.

Clémence reprit donc un peu de confiance et redressa les épaules, ses azurs troublant effleurant à nouveau la foule. La porte de la cathédrale venait de s’ouvrir sur un couple blond. La jeune fille les détailla indifféremment. L’homme était séduisant à n’en pas douter mais il dégageait quelque chose d’étrange. Une grisaille âcre semblait lui coller à la peau. La fauconnière plissa imperceptiblement le nez et allait ouvrir la bouche, lorsque sa sœur l’arrêta. Son fiancé ? C’était donc lui. Clémence tourna la tête vers l’autre homme auquel elle avait attribué ce rôle à son arrivée. Le beau brun…Ou était-il ? Lorsque ses prunelles tombèrent sur Adryan, une moue d’incompréhension macula les lèvres juvéniles. Si ce n’était pas lui, les choses se compliquaient. Pourquoi sa sœur épousait-elle le blond alors que de toute évidence, c’était le brun qu’elle adorait ? Clémence raccrocha ses billes bleues au visage de sa sœur, pensive. Il lui semblait ignorer bien trop de paramètres pour comprendre cette union. Mais après tout, cela viendrait peut être.

Guidée par Gaia, Clémence fit quelques pas vers le buffet. Des plats de toute sorte, magnifiquement dressée, des bouteilles scintillantes refermant avec avidité leurs précieux breuvages, des monceaux de dragées et autres gourmandises. La jeune femme ne put s’empêcher de passer une langue fine sur ses lèvres. Cela avait réellement l’air appétissant. Cependant, elle se refusait de manger avant les noces. Même si tout ceci avait bien plus l’air d’une belle mascarade plutôt que d’un mariage en bonne et due forme. Elle secoua donc la tête refusant.


« Non merci, mon Adorée…J’attendrai la fin de la cérémonie, si tu me le permets. »

Soudain, un cri retentit dans l’austérité de la cathédrale. Un cri de petite fille. Clémence tourna la tête vers la blonde émettrice qui s’était mise à courir pour fuir le danger. Une armure hantée ? La fauconnière eut un mouvement instinctif pour chasser le mauvais œil. Après tout, on n’était jamais assez prudent. Un bruit de bouteille cassée plus tard, la petite chose blonde dont la robe avait souffert de la course s’arrêtait près du promis de Gaia. Il était donc déjà père ? L’étonnement de Clémence gravit un nouvel échelon et son incompréhension de ce mariage en prit lui une bonne dizaine. Gaia épousait donc un homme déjà père d’un enfant qui ne semblait pas être le sien et qu’elle n’aimait pas…Ou peut être était-ce sa fille à elle aussi ?

Elle n’eut cependant pas le loisir de clarifier cela avec sa moitié qui déjà la quittait, la laissant seule sur un banc, tout à l’avant de l’église. Clémence s’installa donc, levant un peu les yeux sur l’autel qui trônait devant elle. Cette histoire était des plus étranges, bien plus étrange que tout ce qu’elle avait pu vivre jusque là. Mais après tout, c’était peut être cela que d’être une Corleone.

La jeune fauconnière attendit donc sagement le début de la cérémonie, laissant ses doigts glisser sur les cicatrices de ses poignets. Lorsque l’officiant s’avança en compagnie de sa sœur et de son promis, les azurs se relevèrent et se firent attentifs. Enfin, pour un court instant. Les présentations des épousés n’avaient rien de conventionnel. D’ailleurs était-ce réellement un officiant ? Clémence le détailla attentivement avant que ces lèvres ne se pinçassent en une moue troublée. Non, ce n’était définitivement pas un officiant religieux. Mais cela coulait de source non ? Qui officierait dans une église, de nuit, peuplée d’hommes et de femmes dont la moitié ou plus devaient être armés ? La jeune femme retint une drôle de mimique mais déjà le promis arrêtait la cérémonie. Il manquait les témoins… Diantre, ce mariage se présentait comme mémorable…
Vasco.
Vasco ouvrit la porte de la sacristie alors que derrière lui la cérémonie allait débuter. Une inspection sommaire, s'assurer qu'il n'y avait rien d'anormal ici, voilà ce qui le menait en ces lieux. C'est tout ce qu'il souhaitait, tout ce qu'il espérait. Se pouvait-il que parfois le Très-Haut n'écoutât point ses ouailles? Une odeur âcre monta immédiatement aux narines du sicilien. Il ne lui fallut pas longtemps pour en trouver l'origine. Là, en face de lui, un homme gisait sur le dallage de la pièce, face contre terre. Il était vêtu de braies et d'une chemise de la même couleur : noire. Vasco se pencha et retourna le corps de l'individu. Un flaque de sang poisseux s'étalait sous lui. C'était un homme brun. Il avait une fine moustache et une barbichette soigneusement taillée. Son teint était mat. Il devait venir du sud, quelque part du pourtour méditerranéen: Espagne, péninsule italienne, Grèce. Un inconnu. Le marin ne connaissait pas tous les membres de la Spiritu Sanguis mais il doutait qu'il en fasse partie. A sa ceinture était accroché un poignard finement ciselé et embossé d'or. Les entrelacs qui y étaient représentés ne signifiaient rien pour le Visconti. Rien, excepté que le travail avait dû être réalisé par un artisan aux talents exceptionnels. Qui était-il? Que faisait-il ici? Qui l'avait tué? Et pourquoi? Tout ceci n'était guère pour rassurer le sicilien sur la sécurité des invités à l'intérieur de l'église. C'était l'une des premières missions de confiance qu'on lui avait confié. Il eut été fort peu élégant de sa part d'échouer. Le corps était encore chaud, le sang n'avait pas encore eu le temps de coaguler. Le meurtre était récent.

Vasco fouilla brièvement la victime. Rien. L'homme n'avait sur lui aucun parchemin, aucune bourse. Son poignard était sa seule arme. Sur les bras, sur le torse, sur les épaules, il n'y avait aucune marque, pas une seule cicatrice. S'il fallait en croire ces absences de traces de blessure, la victime était soit novice dans l'art de tuer, soit un excellent meurtrier. Et dans le second cas, mieux valait ne pas trop penser aux capacités de son assassin. L'étoffe de ses habits donnaient peu d'indices : elle était certes de qualité, et donc onéreuse, mais ce genre de tissu se trouvait chez n'importe quel bon marchand. Ses bottes étaient d'un cuir honnête, usé par le temps et les routes poussiéreuses. Il devait voyager souvent. A pieds...et à cheval s'il fallait en croire ces marques que les étriers avaient pu laisser çà et là. La lame l'avait transpercé en plein coeur, plantée exactement entre deux côtes. Du travail de professionnel de haute volée. L'assassin savait manier la dague avec dextérité. S'il avait autant de qualité avec une arme de jet, il ferait un massacre pendant le mariage!

Les mains de l'italien étaient rouges du sang de la victime. Vasco reposa le cadavre au sol et jeta un regard circulaire dans la pièce pour essayer de trouver une piste, un indice pour savoir par où l'assassin avait pu s'enfuir. S'enfuir ou...continuer son chemin! La porte extérieur de la sacristie étaient fermée. Seule autre issue : celle qu'il venait d'emprunter...ou alors prendre ces escaliers là!

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La_montagne


Cette tache de sang me préoccupe. Je ne fais pas très attention à ce qui se passe autour de moi. Soudainement, toutes mes pensées sont rendues au même points. Ce sang sur cette colonne. Je rends la chausse un peu distraitement et murmure quelques paroles incompréhensibles avant de me retirer. D'une certaine façon je comprends que la cérémonie est sur le point de commencer, mais mon esprit est ailleurs. J'approche la colonne et sort un mouchoir délavé d'entre les plis de ma côte de maille et je nettoie la sang. Il est encore frai et chaud. Mes mouvements sont mécaniques. Je regarde fixement le rouge, mais je ne le vois pas. Je suis concentrée. J'essaye de repasser dans ma tête la soirée. Je sais qu'avant d'aller voir le vieille qui pissait, le sang n'était pas là. Il a du être déposé entre temps. Mais je sais pas par qui. Je sais aussi que ma mémoire registre beaucoup plus de détails que ceux dont je suis consciente. Alors je cherche dans les tiroirs de mon cerveau. J'essaye de visualiser la scène. Moi, j'était à côté du bénitier, avec la vieille. Puis, j'ai essayé de rejoindre mon poste quand la gamine m'est rentrée dedans. Je fais une pause sur cet instant. Qu'ai-je vu avant d'être sauvagement percutée par cette tête blonde? Près de l'autel un bel homme, brun, et une blonde, semblent tenir une conversation charmeuse. Près du buffet, Ombeline, le blond, quelques autres. Deux femmes rentrent dans l'Eglise. Gaia Corleone avec une jeune femme habillée de braies. Personne ne semble un danger imminent. Enfin, c'est une façon de dire, ici tout le monde semble un danger imminent. Mais ils n'y sont pour rien quand au sang sur la colonne. Ils n'étaient même pas proches de la colonne. Et aucune des mains que je parviens à voir est tachée de sang. Je continue de nettoyer la tache. J'essaye de me concentrer. Qu'ai-je vu sans voir? J'ai pas pu rater un détail comme celui-ci, quelqu'un qui saigne. C'est mon boulot, de repérer ce genre de détails. Merde ! Réfléchis ! La gamine m'a percuté. Je l'ai regardée partir en courant. J'ai vu la chausse. La chausse. La chausse. Qu'as-tu vu d'autre? Ah. Voilà ! Je t'ai ! Un homme. J'arrive pas à voir ses traits. Mais c'est lui qui pose une main sur cette colonne et... eurêka ! Quand il enlève la main, la tache de sang est apparue. Je suis allée chercher la chausse. Et l'homme... l'homme il s'est échappé vers la gauche. Vers la sacristie.

Un rictus de satisfactions absolue se dessine sur mon visage masqué. Il n'a pas beaucoup d'avance sur moi. Ma main serre fermement la poigne de mon épée. Je le tuerais vite et en silence, sans que personne ne s'aperçoive de ce petit inconvénient. Je marche d'un pas décidé vers la sacristie. Je frôle les murs pour ne pas me faire remarquer. Continuez la cérémonie, Gaia Corleone, je me charge du reste. En tournant... la première chose que je remarque c'est un cadavre. Mes lèvres se serrent. Un cadavre. À Notre-Dame. Pendant le mariage de Gaia Corleone. Je n'accepte pas ça. Puis, je vois l'homme. Je tire l'épée, nous sommes cachés des regards indiscrets. Je le menace de ma lame. Un faux pas et tu es mort.


Donne moi une bonne raison pour ne pas te tuer
Alphonse_tabouret
Dites, on est pas censés attendre les témoins pour les unions ?

Le sourire du comptable prit un pli narquois en entendant le marié, et rétorqua, à voix basse, à l’écoute seule des futurs épousés .

On requiert généralement un vrai prêtre aussi… je ne suis pas sûr que ce soit là le détail dont on se rappellera en premier… Le regard coula sur la blonde plantureuse avec qui le marié était arrivé, refusant d’affronter la bile en désignant plutôt les effusions vibrantes de Fleur et son amant en portant les onyx sur Adryan, faute qui consumait encore ses nerfs jusqu’à la nausée.
Enchainons, voulez-vous ?
Il s’éclaircit la gorge, signalant aux convives que cette foire d’apparats reprenait et lut à nouveau le texte préparé à son intention :

Gaia Corleone, Niallan, acceptez-vous , de vous unir l’un à l’autre en cette nuit du 24 janvier 1462, devant Dieu, ses hommes...
Le sourire s'aiguisa tandis qu'il rajoutait, d'un air qui se voulait équitable mais qui ne l'était pas... et ses femmes?
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Vasco.
De bonnes raisons de ne pas le tuer? il en avait de belles lui! Comment voulait-il que le sicilien se fende de tels arguments s'il n'en disait pas plus sur lui-même? La moindre des choses pour répondre à une telle question serait au moins de savoir de quel côté cette carcasse de métal pouvait bien se trouver? Et d'abord d'où etait-elle sortie? Et comment se faisait-elle qu'elle le menaçait? L'entrée du chevalier dans son armure rutilante avait totalement surpris l'italien. Il y a encore quelques instants il s'apprêtait à escalader l'escalier pour inspecter les hauteurs de la cathédrale et voilà que désormais il devait faire face à...ça?!?!? L'italien n'était pas du genre à se décontenancer pour autant : quand vous vous retrouvez au plein milieu d'un abordage, il vous faut bien faire face à l'adversité quelle que soit sa puissance. En pleine mer, sauter à la baille n'est pas vraiment une solution. Un peu comme ici quoi : fuir c'est risquer de perdre la tête. Et quoi que vous pensiez des capacités intellectuelles du sicilien, lui, sa tête, il lui tenait.

- Oh! Doucement avec ça... Vous pourriez blesser quelqu'un vous savez?

Il devait gagner du temps mais surtout il devait essayer de se souvenir : avait-il vu cette personne quelque part ici? Ou sortait-elle de nulle part? Était-elle responsable de la mort de l'inconnu dans la sacristie? Ou de celle du mendiant aux abords de Nôtre-Dame? Non. C'était fort peu probable. Ce n'est pas avec une armure pareille que vous pouviez passer inaperçu. Ou plutôt que vous pouviez être discret. Si le mendiant avait pu être tué par cette boîte de métal, l'homme dans la sacristie nécessitait un tueur bien plus agile, à l'opposé de celui-ci. Ces armures sont bonnes pour les champs de bataille. En ville, ils ne faisaient que vous encombrer. Tout ceci n'était qu'apparat! L'orgueil de ces combattants qui se battent au nom d'un idéal! En attendant, tout ceci ne servait pas la cause du marin. Si l'homme n'était pas celui qui avait tué l'inconnu de la sacristie, alors qui était-il? Vasco tenta de se remémorer rapidement les têtes qu'il avait vu jusque là. Des femmes, des femmes...et encore des femmes. Dans leur grande majorité!

- Je... Enfin...

Guère convaincant l'ami! Si tu continues comme ça, il va te passer par le fil de son épée et ta carrière chez les Spiritu Sanguis aura été de courte durée. Alors fais un effort d'imagination mon gars sans ça, tu n'auras même pas l'occasion de prouver à Arsène qu'elle se trompe sur toute la ligne.

- ...voulais admirer la vue qu'on avait sur la cathédrale de là-haut. Vous comprenez?

Bof! Tu crois que c'est suffisant toi pour le convaincre? Ce qu'il veut savoir, c'est ce que tu fous ici et si tu es de son côté ou de l'autre. Ouais! Mais le problème est bien là : comment savoir quel est son côté quand on a à faire à quelqu'un d'aussi laconique. et si tu essayais de lui planter ton poignard dans le cou? Hum...Non. Trop risqué. Si tu loupes ton coup et le sien, tu es un homme mort. Et le gorgerin dont il est affublé est une bonne protection contre le genre d'attaque que tu envisages!

L'italien cherchait déjà une excuse bidon digne de celles qu'il donnait à ses fournisseurs ou à ses débiteurs lorsque la malchance s'acharnait sur lui quand l'inspiration lui vint enfin! Ça y est! Il se rappelait avoir vu son agresseur. Ce fut bref. Il n'y avait pas porté attention car l'individu était somme toute sans grand intérêt. Il se trouvait dans la cathédrale, mêlé aux autres invités des Corleone. Il discutait avec... Bah! Ça aussi, ça n'a pas d'importance. Velasco était prêt à jurer que l'individu était de son côté.


- Je suis Velasco Visconti. Je travaille pour Enjoy Corleone. C'est elle qui m'a demandé de venir ici pour participer à la sécurisation des lieux. Y'a pas grand monde qui me connait là-bas mais si vous avez un doute, vous pouvez questionner Arsène Corleone. Elle, elle me connait, et à moins qu'elle ait envie d'ajouter une de mes oreilles à sa collection, elle devrait pouvoir vous confirmer que... je suis un gentil!

Voilà! Ça l'italien, c'est le minimum que tu avais à faire pour rester en vie. Maintenant, il faut que tu passes à la suite avant que cette boite de fer ne gâche tout.

- Le gars là qui étale sans aucune pudeur ses tripes sur le sol de la sacristie... Eh bien, il s'est fait buté par je ne sais qui. Ce n'est pas moi... et toi, tu n'as pas ce qu'il faut pour ça! Alors, à moins que tu ne veuilles que le mariage de la donzelle d'à côté devienne le lieu d'un règlement de compte sordide et sanglant...Vaudrait mieux que tu me laisses aller voir si tout est correct là-haut...
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Veandetta.
[ Dans une chambre de la Capitale ]

Migraine.
Ah c'est horrible cette sensation d'avoir la tête qui va exploser avec ce bourdonnement incessant dans le fond, avec pour rythme les battements de mon cœur en arrière plan. Foutu mal de crâne! J'ai même pas envie de me lever tiens. Car j'ai peut être mal à la tête, mais au moins je suis confortablement allongé dans un lit avec... Oh le moment de solitude!!! Je me souviens même plus avec qui je suis! Bon réfléchis mec : Helena? Nan, impossible même! Phelya? Ah ça serait pas mal ça! À moins que ça ne soit...


Alors Pablo, tu t'es remis de cette nuit?

Gné?? Pablo? Je comprends pas trop ce qui m'arrive pour le moment, c'est une erreur. Pablo? J'étais en manque d'inspiration pour les sobriquets totalement à recycler pour lui filer celui là, ou quoi?! Pablo! La bonne blague!
Bordel que c'est dur, et là je ne parle certainement pas de ce qui peut faire notre fierté masculine messieurs, entendons nous bien!! Mais c'est dur d'ouvrir un œil pour jauger la donzelle qui a prononcé ces mots. Premier abord? Pas vilaine. C'est pas non plus celle que je classerai dans la catégorie "canon de beauté" mais elle a ce qu'il faut où il faut. Aller Vec, ouvre l'autre œil mon gars!


Pablo? T'es sûre de toi bella? Pas que je veuille paraître...
Pas toi, lui ! Toi c'est Angelo c'est ça hein?! J'me trompe pas?! Nan j'me trompe jamais sur les noms...
Lui? Qui...


Chiasse! Mais bordel, c'est la main de qui que je sens sur mon bide si la donzelle est debout, nue, face à moi?! Enfin nous du coup!

Fais pas l'effarouché blondinet, on a passé une nuit de tous les diables. Tu vas quand même pas me dire que t'as oublié, hum...?

Et là c'est le drame... En moins de temps qu'il ne faut pour dire "opium" je me retrouve hors du lit, à poil aussi. Et force est de constater que non seulement la midinette se tient toujours à côté de moi, mais que le lit habite toujours quelqu'un au courbes beaucoup moins généreuses. Nan! Nan, nan!! Pas encore une fois!! Pu...rain! Niallan va encore se foutre de moi! Ou pas! Il saura pas, il saura rien. Il saura... Ciel, mon pote! C'est aujourd'hui qu'il se marie! Forcément je me tape le front pour accompagner ma pensée alors que déjà je retourne la chambre - déjà sans dessus dessous faut l'avouer, la nuit à du vraiment être bonne! - à la recherche de mes vêtements. Un corsage, des braies, pas les miennes....

Ecoute moi bien, Pongo....
Pablo.
Pablo, Pongo... C'est pareil. Toi et Perdita êtes bien sympathiques, mais là c'est pas le moment. Mon meilleur ami se marie et... Et pourquoi je vous raconte ça moi?!


Les gestes accompagnés à la parole, je venais de sauter à l'arrache dans mes fringues. Rafistolé du mieux que je pouvais, c'est dans un claquement de porte des plus fracassant que je faisais ma sortie. Ça gêne? Je m'en carre le coquillard! Si certains soignent leurs entrées, moi ce serait la sortie. Mes fesses resteraient le dernier souvenir de ma russatitude, la classe!

[ Nostre Dame ]

Cheveux au vent, je courrais comment un dératé pour enfin apercevoir le parvis de l'église. Enfin! J'y suis! J'y suiiiiiiiiis! Pas du tout essoufflé, mais alors pas du tout! A ma respiration, on peut juste me comparer à un buffle en rut. Et y'a du monde!! Gardé et tout l'endroit, et surtout grouillant de Corleone. Bon alors je me la joue comment? Discret bien entendu, je suis en retard quand même!! Niallan va me tuer, mais au moins je suis là.

At...attendez!! Attendez moi! Je.. Je suis le... Témoin!

Discretion ? Okay! Reste à me laisser passer maintenant... Oulah, c'est que ça impressionnerait presque... Ouais presque, car après Pongo c'est pas franchement une armure qui me fera serrer les fesses!
Fleur_des_pois
Qu'on en finisse, par pitié !
Trépignant d'impatience, la Fée jetait des regards alentours. Heureuse de savoir Umbra non loin, et sa sœur à quelques pas. Niallan n'appréciait pas sa tenue ? Qu'en avait-elle à faire ? Une légère moue tordit ses lèvres pleines et son regard se posa vaguement sur l'homme en face d'elle. Unis pour la vie. Tu parles, songea-t-elle in-petto. Jusqu'à ce que la mort les sépare, voilà qui sonnait mieux. Autrement dit, jusqu'à ce qu'une fiole les sépare. Un sourire satisfait faillit s'étaler sur son visage de lutin. Mais elle se retint juste à temps.
Alphonse prononçait les bons mots. Suite à cela, elle pourrait enfin lâcher le blond pour retourner à ses affaires. Elle avait envie de passer le reste de la nuit auprès de Clémence, d'Umbra, d'Arsène, et des autres Corleone.
Vector arriva à point nommé pour entendre la réponse directe, presque brusque, de l'Ortie.


Oui ! Je le veux !

Voilà qui était fait. Point de regard enamouré et de sourire niais. Cela ressemblait plus à un accord lors d'une transaction quelconque. Un marché, une affaire. Un mariage ? Ce n'était pas beaucoup plus différent.
Marion_t.ozera
A peine le temps de gouter au délicieux breuvage que sa charmante future belle sœur mit un terme à cet échange. N’était-ce pas là, sa malédiction des mariages, toujours éprouver de l’ennuie, de la lassitude. Mauvais sort dont elle était victime. Toute action entraine une conséquence, et celle-ci était la sienne pour avoir fait autrefois d’une Notre dame, le théâtre d’une de ces frivoles envies, de l’heureux évènement qu’était le mariage, une simple mascarade, ou pire, une délicieuse vengeance. Enfin, le prix était supportable compte tenu de la jubilation apportée.
Bien que faux prêtre il fut, professionnelle il était, alors Alphonse s’exécuta, entament le premier acte. Polie il s’excusa, et la bourgeoise nota ce détail. Comme dans tout évènement mondain, chaque individu élaborait mentalement une liste sur chacune des personnes présente, et en fonction de ce qui ressortait de ce constat, on classait la personne analysé dans une catégorie. C’était en quelque sorte un usage pour différencier les foules, séparant les nobles de la bourgeoisie, les nouveaux riches, des pique-assiette. L’Ozéra mettait ce principe en œuvre, et voyait dans les yeux de l’officient, tourner les rouages de cette mécanique.
Toutefois, il fallait les marier, et le plus vite sera le mieux, elle reprendrait son analyse du brun plus tard. Pour l’heure, il lui fallait se retirer et regagner sa place.


Je n’y manquerais pas… Que le spectacle commence.

Elle gratifia le brun et la mariée d’un sourire, ce dernier disparaissant face à son frère, avant de rejoindre sa place, au premier rang pour le spectacle. Dorota la rejoint rapidement, tous s’installant peu à peu pour célébrer ce qui serait sans doute la dernière blague de cette année.
La présentation était intéressante, sa belle sœur pourrait lui être utile pour se débarrasser de son frère, ne doutant pas que celle-ci n’hésiterait pas si le blond se faisait dérangeant. L’héritière avait de la chance finalement, la dépendance aurait put obliger son frère à se marier à une femme beaucoup moins gracieuse, à la jeunesse beaucoup plus lointaine, et surtout au charme inexistant. Pour ce qui était de Niallan, elle n’en apprit pas plus sur son demi-frère, et trouvait que le portrait était même plutôt réaliste. Il n’était pas moche c’était déjà ça. Vinrent ensuite les vœux. Il était temps. Juste le moment auquel le témoin du futur époux choisis de se manifeste. Effet du hasard ou entrée toute choisis, pour le coup c’était du grand art, suffisant pour dessiner l’esquisse d’un sourire sur le visage féminin. Se pourrait-il qu’elle s’amuse à un mariage finalement ?

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