[RP] Il était une fois...

Shirine

Shirine sourit en coin aux propos du gamin. Elle écoute un moment la chanson, un peu interloquée et prise au dépourvu. C'est assez étrange de constater les raccourcis ou les rapprochements que peuvent faire les enfants avec tant d'innocence.

Et bien... C'est un peu ça, on peut dire...

Elle en rit même un peu avant d'écouter avec sérieux Cersei. Elle hoche la tête à ses propos, pensant comprendre ce qu'elle essaye d'exprimer.

C'est écrit : "Alors qu’Il était conscient de Lui-même, Sa création ne pensait pas. Alors qu’Il choisissait ce qu’Il faisait, Sa création ne faisait que s’adapter. Alors qu’Il était capable de créer, Sa création ne faisait que se suffire à elle-même." Et ça ne lui plaisait pas. C'est bien la preuve qu'il ne nous a pas créé juste pour que nous soyons ses jouets. Et en disant nous, je parle bien de tout ce qui vis, pas seulement des êtres humains.

Je ne pense pas qu'il faille nous considérer comme des sous-fifres, mais plutôt comme les enfants imparfaits du Très Haut. Oui, il est sur un pied d'estale parce qu'après tout, c'est lui qui nous a fait. Nous ne serions rien sans lui alors... Il est normal de le considérer au dessus de tout. Nous lui devons la vie. Par contre, il n'est pas question là de penser que nous ne sommes que des larves insignifiantes face à lui, mais plutôt ses enfants chéris. Il ne nous a pas créé pour nous soumettre mais pour nous permettre de lui montrer le meilleur de nous même. Il ne nous a pas doté d'un libre arbitre pour rien. Te sens-tu insignifiante pour le Très Haut ?
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Cersei..

Est-ce que c'était sa négativité légendaire ? Très certainement, mais elle comprenait fort bien les paroles de Shirine.. Elle n' en voulait à personne, c'est un point de vue comme un autre, elle se leva du banc.. Elle devait y aller.
Elle répondit tout de même avant à la question de la conteuse :

Pas du tout.. Je sais que j'ai d’innombrables défauts mais de là à me sentir inférieure, absolument pas ! Non.. C'est juste l'impression que cela me donne quand j'entends ces écrits..

Bien je dois y aller.. Cela m'a fait plaisir ce petit point de connaissance..
Bonne journée à tous les trois..

Les salua d'un sourire sans joie.. elle ne se sentait pas très bien tout à coup et préféra donc rester un peu seule, un besoin de réfléchir, une mise au point s'imposait.

Il était une fois...

Cersei..

Shirine

Cersei..

Sa conscience : - En bien j'espère, qu'on parle de toi !? - Plisse les yeux vers le sieur qui se présente sous le nom de Mélian ou encore Capitaine.. Dilemme, comment l'appeler ? " Cela sonne mieux pour Capitaine, je trouve.."

Bien.. Capitaine, Je suis ravie de faire plus ample connaissance.. Plus tard.. Remarquant l'air comme envoûté du Capitaine à l'encontre de notre chère Conteuse, anguille sous-roche ? Car Déos bien sur, encore lui, lui avait donné la vue et un minimum d'observation sur le genre humain voyez-vous !

Ravie aussi de faire ta connaissance Scipion Del Castillo..
Conscience qui lui jette dans les dents - Toi gentille.. On voit que le Gamin ne t' connait pas encore ! - En tout cas il venait encore plus du Sud que de la Provence.

Oh, mais que voit-elle arrivé sous son nez ? Des.. Ne saurait dire.. Sucreries, gâteaux ? En prend un et le fait passer au Capitaine, remerciant la Rouquine au passage.

Merci..-chuchota-t-elle, presque.

Maintenant un peu de concentration, conscient de lui-même, c'est à dire ? L'esprit de la Noiraude est bien souvent sombre, elle réprimait souvent ses sentiments, se forgeant une carapace contre le monde extérieur et les gens autour d'elle. Par contre elle avait une bonne dose de Raison, trop peut être.. Ce texte était presque poétique, fort.

A un moment donné elle soupira intérieurement, songeant qu'elle ne serait jamais supérieure au Créateur, quoi qu'elle dise ou fasse. A quoi bon alors ?
Mais elle retrouva bien vite du baume au coeur, le monde ainsi créé était tout de même bien fait en vérité. Son fonctionnement, les éléments qui se complètent, qui forme un tout. Rien n'est là par hasard, ni agit sans intérêt. En résumé Déos est un Génie !

Elle ne voulait pas paraître rabat-joie ou même négative.. Mais..

J'ai la fâcheuse impression dans ce passage.. que.. Déos est TOUT et que Nous sommes tous et toutes des sous-fifres sans cervelle, c'est un peu dure comme manière de considérer l'être humain à Déos.. Lui sur un pied d'estale et nous.. plus bas que terre en gros. M'enfin.. Ce n'est peut être pas comme cela que je dois comprendre ce texte.

Conscience qui renchérit - Ouais Sans lui on ne serait rien.. des rebuts à la caboche vide va'là c'que vous êtes ! Tss.. -

Voilà, pavé dans la marre ou pas, la Noiraude le ressentait malheureusement comme cela, elle regarde la Rouquine un peu comme si elle redoutait une réponse sèche, une réprimande.. peut être même qu'elle allait devoir quitter les lieux.
Té !

Elle ne connaissait pas cette chanson que le Gamin chantait.. Non elle ne veut pas de pomme. Allez savoir.. Tout ceci lui a coupé un rien l'appétit..

Scipion

Shirine répondit à la question de Scipion, visiblement la dame qui se présenta à eux était connu de sa cousine. C'était la première fois

Chanté m'dame! Mo j'a suis Scipion Del Castillo. Chi Shirine vous parle cha que t'es gentille alors t'a peux rester.

Scipion vît arriver une seconde personne, un individu complètement inconnu. En même temps, Scipion ne connaissait pas grande monde à Arles, ca faisait seulement quelques jours qu'il y avait emménager avec son cousin.

C'était qui celui là encore? Il avait un sourire coller sur le visage. Un prétendant pour sa cousine? Enfin l'homme lui présenta une pomme. Scipion hésita dans un premier temps, un homme complètement inconnu qui lui présenta une pomme, il se souvenu d'une histoire que sa mère lui conta où une sorcière avait empoisonnée une pomme. Il regarda sa cousine Shirine afin de savoir si il pouvait accepter ce présent ou non et si il pouvait faire confiance à cet individu.

Sa cousine lui fît comprendre qu'il n'y avait aucun danger et qu'il pouvait prendre la pomme sans aucun souci. Chose qu'il fît. Il rangea la pomme dans sa poche, elle lui servira plus tard.

Ché bon on peu y aller? où n'a encore d'autre?

Sa cousine sortie du panier des petits biscuits, sans connaître de quel biscuits il s'agissait Scipion en prît deux. Un pour manger de suite et un autre qu'il rangea également dans sa poche. On ne sait jamais, si il venait à ce qu'on son cousin ne lui donne pas à manger pour le soir il aurait ainsi de la réserve.

Shirine reprit donc la suite de l'histoire. Mais Scipion doit bien avouer qu'il n'y a rien comprit. Dans une histoire ca se complique toujours et tel était le cas.

Il y comprit tout de même certaine chose mais pas la totalité.

En fait ché comme la chanchon que Maman elle me chantait??

Scipion se mis a chantonner un petit air du Cycle de la vie et forcément en mauvais françois pour pas changer.

Shirine

Les présentations faites, Shirine tend une main dans son panier et en sort un petit sachet de papier qu'elle ouvre. Elle monte à tous son contenu : des massepains qu'elle a été chercher chez le boulanger juste avant de venir. Sourire flottant sur les lèvres, sans un mot de plus elle le fait passer que chacun puisse se servir. Puis elle pose une bise sur la joue de Scipion et tourne la page pour lire la suite.

Création II: La vie

Mais Dieu était parfait, alors que Sa création était imparfaite. Alors qu’Il était conscient de Lui-même, Sa création ne pensait pas. Alors qu’Il choisissait ce qu’Il faisait, Sa création ne faisait que s’adapter. Alors qu’Il était capable de créer, Sa création ne faisait que se suffire à elle-même. Alors qu’il voulait aimer Sa création et être aimé d’elle en retour, elle en était incapable.

Dieu réunit alors l’amour qu’Il avait en Lui. Il en fit l’esprit, qui ne pouvait être ni touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni entendu, car il était différent de la matière. L’esprit contenait l’intelligence, composée de la raison et des sentiments. Dieu y avait mis le plus de Lui-même: la capacité de choisir et celle de ressentir. Le Très Haut associa la matière à l’esprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec le monde, et nomma le tout “vie”.

Mais la vie était imparfaite. Bien que créée par Dieu et composante de Lui, elle n’était pas Lui tout entier. Sa capacité de choisir était partielle, car son savoir et son pouvoir n’était pas illimités. Sa capacité de ressentir était tronquée, car elle était composée de matière, neutre et impersonnelle. Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie l’aime en retour.

Mais, pour que Dieu et la vie puissent s’aimer mutuellement, il fallait que cette dernière s’efforce constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle était incapable de l’égaler. Le Très Haut créa donc le troisième mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi, la matière dont la vie était composée étant une chose lourde, elle fut posée sur le monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était aussi composée d’esprit, qui était une chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine.

Et sur le monde, la vie prit une multitude de formes, des plus petites aux plus grandes. Les végétaux s’emplissaient de la lumière des étoiles, couvrant ainsi le monde d’une couche de verdure. Les animaux gambadaient ou voletaient entre les végétaux. Ainsi, alors que Dieu semblait immobile, la vie se manifestait par un mouvement incessant. En effet, Dieu, étant éternel, n’était pas soumis à ce besoin perpétuel de mobilité qui faisait que la vie était sans cesse en activité. Il paraissait ainsi être immobile. Mais c’est cette action ininterrompue que Dieu aimait par dessus tout observer dans Sa création.

Mais Dieu n’avait pas conçu le mouvement de la vie comme une force infinie et, pour qu’il se perpétue, il fallait que l’animal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres d’animaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, qu’il appela masculin et féminin. Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour s’unifier, et ainsi perpétuer la vie.

Ainsi, de la vie Dieu créa le temps, où la mort succède à la vie, la vie à la mort, et la progéniture à ses géniteurs. De même, l’eau rejoignait le ciel pour descendre sur terre et alimenter les rivières, et le feu sortait des volcans pour alimenter la terre, qui s’accumulait pour nourrir le feu en son sein. Le monde tout entier était uni dans un mouvement perpétuel de vie, alors que Dieu paraissait immobile, échappant aux contraintes du temps.

La rouquine frissonne à ces mots qu'elle ressent au plus profond d'elle même. Elle fait une pause et observe son auditoire, sourire aux lèvres. Des questions ? Des commentaires ?
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Meliandulys

Et aux mots de l'inconnue qui n'en était plus vraiment une à présent, notre généreux Capitaine finit enfin par faire une entorse à son silence pour se présenter. Quelques mots offerts à l'économie, mais en affichant toujours ce même sourire.

Salvé Cersei. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous croiser jusqu'à ce jour, mais j'ai déjà entendu parler de ta personne.

Et de se présenter à son tour, succinctement pour ne pas empêcher Shirine de reprendre le fils de son histoire.

Je suis Mélian. Certains me nomment aussi "Capitaine", vestige de quelques faits passés.

Et il replongea dans son mutisme, laissant à sa sœur Réformée, le soin de poursuivre, non sans la couver une fois encore d'un regard aussi brulant que furtif.
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Cersei..

Et elle n'allait pas être seule à se présenter, à sa suite un messire qu'elle n'avait jamais vu, vint tout bonnement se poser par terre, une pomme comme en-cas, un nouveau point de réunion improvisé ? Apparemment cela ne dérangeait personne, pas même la conteuse.. Visiblement ils avaient l'air de bien se connaître. Cersei.. fut comme soulagée que celle-ci lui proposa de la tutoyer, la glace pouvait être enfin rompue, elle préférait nettement mieux ce genre d'échange, et puis elles étaient du même camps toutes les deux. Et la Novice-Futur-Réformée, allait le lui prouver.

Pour ceux qui ne me connaissent pas.. Je me présente Cersei.. Enchantée. Et oui je discute quelques fois avec Shirine. Allons-y pour le " tu " Nos échanges seront moins sur la "Réserve" à l'avenir je pense..

Il y avait une autre version du Livre des Vertus ? La vraie, L'unique ?
Oh mais certainement que je vais te poser des questions.. Et je te fais confiance sur la façon de narrer les faits. Je suis toute ouïe..

Et sur ces bonnes paroles, la Noiraude plissa ses vêtements avant de prendre place sur un coin du banc, songeant qu'elle pouvait bien à compter de cet instant changer tout ses livres et parchemin concernant la religion d'Aristote. Mais qui est ce bonhomme.. assurément qu'il faisait partie de la même bande, peut être même l'un des co-fondateurs de ce nouveau mouvement qui est en Marche et que nul ne peut arrêter désormais ?

Oui.. oui, continues..

Meliandulys

Et le capitaine, avide d'en entendre plus, d'en découvrir plus, de La découvrir plus, acquiesça sagement tout en continuant à rester silencieux. Le sourire sur son visage et la flamme ardente consumant son regard ne laissant planer aucun doute quant l'envie qui l'animait. Cette envie qu'on lui conte des histoires, cette envie qu'elle lui conte fleurette.

De peur de se révéler trop et de se retrouver vulnérable, il sortit promptement une seconde pomme de sous ses frusques et la tendit vers le jeune garçon comme pour détourner l'attention.
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Shirine

Shirine laisse son explication en suspens, attendant une quelconque réaction de Scipion avant de continuer sa lecture. Mais elle lève les yeux sur la voix féminine qui prononce son nom puis sourit.

Dit Shirine? Tou la connait la dame?

Oui, Chiquito, c'est Cersei. Je discute souvent avec elle.

Puis elle reporte son attention sur cette dernière.

Bonjour Cersei. Pas de "Dame" avant mon nom, ça ne me met pas vraiment à l'aise. Et puis, on pourrait se tutoyer aussi.

Mais elle attendra surement un peu avant de l'appeler "soeur".

Je lis le vrai Livre des Vertus à Scipion, si tu as envie d'écouter... Et tu as aussi le droit de poser des questions bien sur. Je ne prétends pas avoir les bonnes réponses, mais au moins des pistes pour que tu puisses trouver tes propres réponses.

Du coin de l'oeil, la rouquine aperçoit la silhouette de Melian qui approche à son tour. Elle lui rend son sourire et songe qu'elle ne voudrait pas lui raconter des histoires, mais plutôt les lui faire vivre...
Elle abandonne ses pensées qui s'égarent pour revenir à son auditoire.

Je continue ?
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Meliandulys

Le hasard (ou pas) avait guidé notre Capitaine huguenot à la suite d'une femme qu'il ne semblait pas connaitre mais qui, elle, semblait connaitre Shirine. Cette dernière semblait être en train de raconter une histoire ou l'Histoire. Une pomme dans une main il vint, s'assoir à même le sol, au pied du banc. Il les salua, souriant et croqua dans la pomme.

Il aimait écouter, quand on racontait des histoires. L'oratrice du jour était dotée d'assurément plus de charme que le Vieux, mais Mélian était curieux de voir si elle saurait être aussi adroite et volubile conteuse que la vieille canaille.

Sa mémoire s'égara quelques instants aux confins de sa jeunesse. C'était par les histoires du Vieux qu'il avait été bercé durant ces premières années d'homme accompli, il y a bien longtemps. A époque, le vieux semblait déjà vieux. Il était même arrivé au Capitaine alors qu'il était encore bien naïf, de se demander si le vieux n'était pas né vieux, tout simplement. Maintenant que la naïveté l'avait fuit à mesure que les années passaient, lui offrant expériences et connaissances... il en était finalement toujours à se poser cette même question restée sans réponse.
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Shirine

Shirine se souvient de l'époque du couvent où les sœurs lui avaient appris à lire avec le Livre des Vertus Romain. Très vite elle avait été lâchée seule à devoir le lire entièrement et le comprendre. A l'époque, elle aurait aimé que ce livre, on le lui raconte, au lieu de le lui imposer. Avec les intonations dans la voix et les réponses aux questions qui en découlent... Un peu comme avec Scipion. Sauf qu'elle n'avait pas pris le livre Romain mais le Livre des Vertus Originel. Un peu différent, Shirine s'était aperçut que Rome en avait détourné certaines paroles incluant notamment ces foutus sacrements inutiles que Dieu n'avait jamais imposé...

La rouquine s'aperçoit avec étonnement que Scipion a été plutôt à l'écoute et réceptif de ce texte. Et que son esprit est vif pour un enfant de son âge. Elle rit un peu de sa façon de résumer les choses avec ses mots. Mais il a touché juste.

Tu as tout à fait raison Chiquito. Chaque chose a une raison d'être. Rien ne va jamais sans rien. Quand à Dieu, il n'est pas né. Il a toujours été. C'est une présence constante et infinie. On ne peut imaginer, même en essayant de remonter le plus loin possible, qu'à un moment il n'ai pas pu exister. Il n'a pas eu de naissance, il n'aura pas de mort. Parce qu'il est l'essence même, la source de tout ce qui existe. Il ne peut donc lui même pas avoir de créateur. Il est LE Créateur.

Définir Dieu... C'est presque mission impossible... Elle se demande si Scipion arrivera à comprendre ce qu'elle vient de lui expliquer.
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Cersei..

... ..lui même pas avoir de créateur.Il estLE Créateur.

Un temps d'arrêt, impromptu certes, mais une pause tout de même dans sa marche revigorante ce jour là aux abords de la ville d'Arles non loin de la rivière. Pourquoi était-elle là, pour rehausser son teint presque trop cireux de ces derniers jours. Dès lors s'étant bien reposée, la Jouvencelle avait songé que de passer ces journées en taverne n'était plus une solution en tout cas pour trouver une vie des plus attractive, se qui l'amène désormais à prendre quotidiennement des bols d'air frais, la faisant ainsi respirer à plein poumons de manière vivifiante l'air frais et le Mistral qui vient subtilement lui picorer les joues.

Un mot elle retenu.. "Créateur".. Ses yeux se plissèrent sur la voix en question, dame Shirine en grande conversation avec un gamin, c'était peut être privé ? Décontenancée de s'être arrêtée à leur hauteur malgré elle, la curiosité l'emporte toujours, souriant gênée, elle ne s'éterniserait pas de toute façon, promis :

le Bonjour dame Shirine..

Et de penser " Bigre ! Ces cheveux sont magnifiquement flamboyant " ... - Eux aussi font partie du Créateur -
Et sa conscience de la presser - Demande-lui de quoi Elle parle la Rouquine -

Scipion

Scipion écouta les réponses apportées par Shirine à ses questions, il y comprit pas grand chose, mais fît un air de "Ah d'accord ! c'est simple à comprendre en fait".

Il plongea ses yeux sur le livre afin d'essayer de connaître la suite de l'histoire, mais ne sachant pas lire ca allé être difficile pour lui de la connaître.

Il regarda Shirine, afin de lui demander la suite de l'histoire mais il n'eu pas le temps de lui poser la question car une demoiselle qui ne connaissait pas se présenta à eux.

Dit Shirine? Tou la connait la dame?

Scipion

Scipion la tête posée sur son épaule écouta attentivement l'histoire que lui conta sa cousine Shirine.
Était ce une intention de l'endormir? En tout cas, il ne s'attendait pas à ce genre d'histoire mais plutôt à une histoire de princesse et de brave chevalier où ils eurent beaucoup d'enfants à la fin.

Enfin, Scipion bien décidé à pas dormir, resta concentré sur l'histoire qu'il doit bien avoué était facile à comprendre. Mais il retenu certaine chose.

En faite, Dieu ché le plus fort du monde! Ché lui qu'a cré la terre puis les iléments.
Le feu, l'eau, la terre y l'air. Y le feu est éteint par l'eau, l'eau y chévaporre dans l'air y sans air il n'aurait pas de terre. Ché cha?

Mais dit moi Shirine, chi Dieu il a tout cré, comment il est né Dieu?

Shirine

Shirine sourit amusée de l'engouement du petit garçon. Elle se découvre une fibre de plus en plus maternelle. Depuis la naissance de son fils d'une part, mais d'autant plus depuis l'arrivée d'un environnement familial avec sa petite sœur et son cousin. Elle n'en avait jamais eu l'habitude et commence à apprécier. La rouquine change... Même si elle n'étouffe pas sa part sanguinaire, elle se créé une autre face qu'elle offre à des gens qui semblent apprécier de la connaître ainsi. Scipion entre autre, Lastèle aussi, surement.

Il y a toujours des méchants dans une histoire tu vas voir. Celle-ci raconte comment nous sommes venus au monde...

La rouquine attrape le livre qu'elle cherche et l'ouvre à la première page. Elle passe son bras derrière les épaules de son cousin et attrape la couverture de l'autre côté. Même s'il ne sait pas lire, le petit espagnol pourra observer les lettres qu'elle va lui déchiffrer.

Elle ouvre la bouche et entame.

Création I: L’univers

Au commencement, il n’y avait que Dieu.

Il n’y avait encore ni matière, ni énergie, ni mouvement. Il n’y avait même pas le vide, comme celui qui aujourd’hui sépare le monde des étoiles, car même le vide est quelque chose. Non, ce qui Le composait alors, c’était le Néant. Cela ne se définit pas comme l’absence de toute chose car, lorsque l’on dit de quelque chose qu’il est absent, nous avons conscience de la possibilité de son existence. Le Néant, c’est lorsque même l’idée de l’existence est impossible. Sauf pour Dieu.

Mais Dieu est supérieur à tout, y compris au Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est donc l’Infini et l’Eternel. Il est l’Être Parfait, sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interférer. Il Lui suffit d’une simple pensée pour que quelque chose passe du Néant à l’Existence et d’une autre simple pensée pour que cela retourne de l’Existence au Néant. Tout Lui est donc possible et tout Lui doit donc son existence.

Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. La matière, l’énergie, le mouvement et le temps sont eux-mêmes composés de Lui. Ceci fait que tout ce qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait partie de Lui. Il est aussi le Créateur de toute chose. C’est Lui qui crée tout ce qui existe et lui donne sa forme et son contenu. Il est enfin le Très Haut, car Il est la cause même de l’existence de toute chose, y compris du Néant.

De ce fait, Dieu sait tout, car le savoir même fait partie de Lui, est créé par Lui et trouve sa cause en Lui. On dit ainsi qu’Il est omniscient. De plus, Il est partout car, aussi loin que l’on aille, on se trouve toujours en Lui. On le qualifie donc d’omniprésent. Enfin, Il peut agir partout car, étant partout et sachant tout, rien ne peut entraver Son action.

Dieu pensa et un point minuscule apparut. Ainsi, par la création de cet unique minuscule point, Il venait de faire disparaître le Néant. Dorénavant, Il serait composé de l’Existence et du vide, mais plus du Néant. Il décida de nommer ce point minuscule “univers” et le fit exploser en une myriade d’étoiles, qui vinrent peupler le vide. Jamais plus, elles ne cessèrent de resplendir au firmament céleste.

Alors Dieu créa les deux mouvements : les choses lourdes iraient vers le bas et les choses légères vers le haut. Il créa également les quatre éléments. Le plus lourd était la terre. Puis venaient l’eau, le vent et le feu. Il les disposa dans l’ordre hiérarchique de leur pesanteur. La terre se trouvait donc au centre. Elle fut recouverte par l’eau, elle-même recouverte par l’air. Enfin, le plus léger des éléments, le feu, vint couvrir le tout.

Cette boule de matière, Dieu la nomma Monde. Afin que mouvement se fasse, Il entreprit de défaire l’ordre hiérarchique des éléments. Il plaça le feu au centre de la terre et l’eau dans le ciel, au-dessus de l’air. Les éléments bougeaient, alternant ordre et désordre, retournant systématiquement du désordre à l’ordre. Dieu se plaisait à voir comment Sa création se mouvait pour correspondre à l’ordre hiérarchique de leur pesanteur.

C'est vrai... L'histoire est loin d'être naïve. Mais il faut bien commencer l'éducation religieuse d'un gosse à un moment donné !
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Scipion

Scipion avait dormi chez sa cousine Shirine, avec qui il avait fait connaissance quelques jours au par avant. Elle était jolie et très gentille même.
Moran avait donné son accord à sa sœur Shirine afin que Scipion apprenne à manier l'épée. Mais Moran ne savait pas qu'il apprendrai avec une véritable épée, bien brillante, bien aiguisée. Il faut savoir que Moran avait donné son accord mais pour une épée en bois.

C'était donc très heureux que Scipion se leva au petit matin et pris son petit déjeuner avec sa cousine. Suite à cela, ils partirent à l'extérieur de la ville et s'installèrent à un détour d'un chemin sur des pierres. Une couverture posée sur les genoux, Shirine lui proposa de lui comté une histoire.

Ohhhh oui !!!!!!!!!!! Ché une histoire qui raconte quoi? Y'a des méchants?

Shirine

Aqui, Chiquito*, ce sera très bien.

Shirine lâche la main de Scipion et pose son panier sur le banc de pierre qu'elle a déniché dans un coin tranquille sous un arbre nu. Elle s'assoit et invite son jeune cousin à en faire autant.
La journée est plutôt belle même si la température reste basse. Le soleil à décidé de pointer son nez ce qui rend la rouquine d'humeur plutôt joviale. Le petit est resté dormir chez elle comme il le lui avait demandé et après un bon petit -déjeuner, ils étaient sortis pour une petite ballade.

Ensuite, s'il est sage, elle lui a promis d'aller à sa forge pour lui montrer les armes qu'elle confectionne et lui apprendre à se battre comme un vrai guerrier. L'idée était d'ailleurs venue de Moran, à son grand étonnement, alors qu'il répétait souvent avec mépris à quel point elle avait des manières et des habitudes peu féminines. Qu'il accepte qu'elle puisse s'en servir pour enseigner ses connaissances à un petit homme de 5 ans rendait son frère décidément très surprenant. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. Au fond, Moran pouvait bien la critiquer et lui dire qu'elle n'était pas bonne à marier, il ne lui porterait sans doute pas autant d'intérêt si elle était semblable aux autres femmes de bonne famille. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait sa préférence...

La jeune femme sort de son panier une couverture qu'elle dépose sur leurs genoux et cherche un livre dans les nombreux qu'elle a sélectionné de sa bibliothèque personnelle.

Je te raconte une histoire ?

*Ici, gamin ou petit (affectueux)

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