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[RP] L'Ombre de la Renommée

Umbra
-Pégase, créature mythologique, cheval blanc ailé devenu symbole de Renommé.

Cet être fut longtemps au service des Dieux Olympiens. A force d’aventures, il gagna leurs estimes et fut remercié pour sa loyauté. Maintenant, il nous suffit de lever les yeux au ciel pour l’admirer, lui et sa bravoure.

En entendant cette histoire, j’ai toujours pensé que cette créature était un mercenaire. Un de ceux qui avait finalement trouvé un contrat gratifiant. Il avait alors décidé d’offrir ses services qu’à un unique employeur. Pégase mourut Homme de main. En fin de compte, il a juste eu une promotion.-

Pegasus selon Umbra

C’était une nuit claire et étoilée, chose rare à la Capitale. L’écho d’une démarche boiteuse brisait le calme inquiétant de la rue. Etrange soirée songea l’Ombre lorsqu’elle dépassa un carrefour vide. Paris s’était-il endormi si tôt ? Minuit avait quelques heures devant lui, pourtant.

Alors que la silhouette claudicante déboucha d’une artère pour s’engager à l’aveuglette dans une veine plus étroite, un courant d’air sifflant s’immisça sous sa cape et le reste de sa tenue pour lui glacer les os. Elle comprit alors cette absence soudaine de vie nocturne. La prochaine taverne serait son foyer pour la nuit s’était-elle réconfortée.

Quelques minutes plus, l'apparence fantomatique poussa la porte d’une auberge assez bruyante. Rabattant sa capuche sur ses épaules pour dévoiler une tignasse inégale et un faciès impassible, la Boiteuse bouscula quelques clients pour s’installer à une table. Son regard de jais balaya froidement l’assemblée avant qu’une dextre décharnée ne s’agita en direction de la serveuse.

Vous l’aurez compris, ce n’était pas un client lambda qui prenait place…

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Aldearde
A l'apogée d'une nuit sans voile, tandis que les commandes s'enchaînaient en cadence, les mains serviles s'abandonnaient à la besogne dans l'espoir d'un matin tranquille. Tout juste servaient-elles qu'il leur fallait déjà desservir sans faiblir puis réitérer la même rengaine, abreuvant une assemblée hétéroclite à la limite de la déraison. La cohue qui avait généralement lieu entraînait irrémédiablement un raffut gargantuesque qui couvrait les sorties et les entrées. Seule la vivace morsure du froid, peut-être, permettait de se faire une idée sur le nombre d'assoiffés. Néanmoins, Aldéarde eut la fugace impression que l'arrivée d'Umbra la glaça un brin plus qu'à l'accoutumée.

Désignée par la décharnée, la petite serveuse hésita à s'exécuter : immobile, les yeux exorbités, elle semblait en pleine méditation. Pourtant elle finit, un plateau serré contre son sein, par s'avancer d'une démarche retardée par l'anxiété, n'ayant trouvé aucun échappatoire à sa terrible sentence. En chemin, elle ne put s'empêcher de dévisager ce faciès ravagé par quelque souffrance. Elle n'en devina ni les histoires ni les souvenirs qu'il renfermait, s'imaginant à peine les contours. Aldéarde ne la redoutait pas : il lui semblait avoir déjà servi bien plus menaçants, mais jamais aussi calamiteux, à ce point navrants. Elle se posta finalement de l'autre côté de la tablée, juste en face d'Umbra, et, le regard fuyant, souffla :

    - Qu'est-c'que j'peux vous servir ?

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Umbra
Les iris de jais se posèrent alors sur la petite stature face à elle. Le regard ourlé de cernes trahissait des insomnies chroniques et un épuisement prématuré. Un court instant, l’Ombre jaugea la serveuse intimidée. Étrangement, si Umbra n’avait pas l’allure anodine, la brunette n’avait pas la tête de l’emploi.

Quoi ma gueule t’effraie ? C’est que t’as pas vu le reste, petite…

Un rictus fendit ses lippes gercées avant qu’elle ne daigna répondre une voix éraillée :

Une demi-bouteille d’eau-de-vie de prune ou poire, je vous prie.

Sans attendre le prix de sa consommation, la Noiraude extirpa une bourse de l’intérieur de sa cape et la tendit à Aldearde en précisant :

Le reste couvrira le temps que vous m’accorderez.

La bouche se transforma alors en un sourire las, dénudé de cœur mais se voulant agréable. Les prunelles éteintes restèrent impassibles et les traits figés.

J’ai pas besoin de compagnie…J’ai besoin de contrat, ma jolie.

La main libérée de la douloureuse, Ombeline croisa les bras sous ses pans laineux et observa la salle. Maintenant qui oserait quémander la serveuse lorsqu’elle se l’accaparerait le temps d’un verre et de quelques informations échangées? La Bâtarde misa sur le sec accoudé de l’autre côté de la taverne. Elle aurait bien gagé sa main mais…Elle en déjà perdu une comme ça.

Le regard flottant, la Manchote attendit que son dû lui revienne et que quiconque tente de l’intercepter trop rapidement.

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Aldearde
Il y eut d'abord cet instant, pesant, où un silence saint sembla englober la paire de protagoniste et les exclure de l'agitation environnante. Les deux peut-être en profitèrent pour se jauger, se juger, dessiner les desseins de l'autre, tenter d'entrapercevoir un regard, un secret, bien que probablement ni l'une ni l'autre ne décela une parcelle de vérité. Ce fut finalement un rictus et une commande profane qui rompirent le sort et extirpèrent avec véhémence la serveuse de ses songes. Si la paysanne avait été éduquée et plus maligne, elle aurait très certainement trouvé la réclamation un brin cocasse car une liqueur baptisée de la sorte était ce qui semblait le plus conseillée à Umbra. En vérité elle trouva seulement que la voix était à l'image de sa propriétaire, et tandis qu'elle allait abandonner le faciès et s’exécuter, son interlocutrice précisa.
    - Le reste couvrira le temps que vous m’accorderez.
Aldéarde se saisit alors de l'argent tendu, soupesant machinalement la bourse prisonnière de l'étreinte de ses doigts. Peut-être chercha-t'elle par là à concevoir le prix de son attention, la valeur de ses services. Elle hocha seulement le menton à l'adresse d'Ombeline pour lui signifier sa compréhension et son imminente exécution avant de tourner promptement les talons.

En chemin elle prit encore quelques commandes, grommela quelques jurons et esquiva quelques soûlards. Elle finit par atteindre le comptoir, bouscula une serveuse vulgaire et se saisit de toutes les affaires nécessaires qu'elle jeta presque sur son plateau. D'un basculement de la hanche elle s'extirpa ensuite de la cohue et se fraya un passage à travers la chienlit jusqu'aux tablées assoiffés pour finalement rejoindre celle de l'exsangue. Elle y déposa un pichet d'eau-de-vie de prune savoureuse. Salivant d'ailleurs, elle l'accompagna de deux godets, espérant sincèrement y avoir droit. Jetant un regard torve à l'adresse d'Umbra, elle se frotta nerveusement le nez d'un revers de la main.
    - J'pas sûre d'pouvoir z'être utile d'une quelconque manière.
Qu'elle dit alors.
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Umbra
Finalement, Aldearde revint sans embuches pour ne pas déplaire à sa cliente. L’Ombre, enfoncée dans son siège se redressa lorsque la servante débarrassa son plateau. Alignant les godets devant elle, Umbra les remplit d’une dose généreuse d’eau-de-vie, sentant le regard appuyé de la brune :

- J'pas sûre d'pouvoir z'être utile d'une quelconque manière.

Ne vous sous-estimez pas, demoiselle. Vous travaillez ici, n’est ce pas ?

L’invitant d’une œillade à se servir, la Noiraude s’empara de son verre et l’entama. Elle posa alors toute son attention vers son interlocutrice, faisant abstraction du vacarme ambiant. Éclusant à petites gorgées à sa commande, Ombeline reprit d’une voix basse, lente et monotone :

A en jugez par la foule, je suppose que les lieux sont agréables.

Les iris de jais balayèrent à nouveau l’assemblée avant de se reposer sur l’invitée.

L’alcool n’est point déplaisant non plus.

Ajouta-t-elle en extirpant une énième rasade de prune puis s'adossant sur son siège, demanda :

Exercez-vous ici depuis longtemps, demoiselle…?

La suspension était marquée dans sa voix pour demander implicitement le prénom de la servante. Non, la Bâtarde n'était pas là pour faire causette avec une pauvre inconnue. Cependant, un peu de courtoisie dans ces propos ne l'écorcherait pas et peut-être la jugerait-on aimable pour une fois. Sur quoi, elle surenchérit :

Pouvez-vous me parler un peu de cette taverne ?

Allez, jeune fille, c’est l’heure de vanter les mérites de ton employeur…
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Aldearde
Hormis les commandes qu'on lui passait et les remarques goguenardes qu'on lui glissait, il était rare qu'on prête une quelconque attention à l'égard de la petite serveuse : elle essuyait de temps à autre quelque juron, réprimandait une caresse déplacée, mais jamais on n'avait cherché à causer avec elle. Aldéarde ne se plaignait pas, n'ayant ni le temps et encore moins l'ardent désir de batifoler gaiement. S'investissant pleinement dans la tâche qu'on lui avait confiée - dévouement ô combien merveilleux - la paysanne ne s'égarait pas : son nouveau poste avait en effet mis fin à une trop longue et monotone errance, et, d'égarée, elle était devenue, corps et âme, serveuse.

Prenant ainsi son rôle très à cœur, Aldéarde aurait fait son maximum pour satisfaire Umbra et ce malgré sa réticence première, l'agréable promesse d'un verre aidant probablement également. Acquiescement gravement à la première des questions, l'adolescente s'empara du verre offert sans toutefois quitter son interlocutrice du regard, s'accrochant à ses traits, s'abreuvant de ses paroles savantes. N'étant pas dotée d'une répartie cinglante ni d'une jugeote brillante, la petite serveuse ne sut que répondre à la seconde ni à la troisième réplique de la mystérieuse. Il lui échappa probablement qu'Umbra faisait plutôt là dans une plate courtoisie d'apparat que dans un discours passionné. Quand sonna l'heure de l'interrogatoire, Aldéarde préféra s'asseoir.
    - On m'appelle Aldéarde et je suis ici depuis ... qu'ques semaines. J'crois pas qu'le tripot soit très ancien ... Il appartient à ... à la patronne.
Méfiance étant de mise, la serveuse baissa la voix tandis que son regard balaya rapidement les alentours.
    - J'peux pas vous en di' beaucoup sur la patronne, si c'n'est que tout l'monde s'en méfie.
Vérité vraie, Aldéarde n'en savait rien. S'avalant une aimable gorgée de liqueur et soupesant encore la bourse cliquetante, elle articula encore :
    - C'pas une taverne comme les autres, ils s'y passent beaucoup, beaucoup de choses.

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Umbra
L’Ombre éclusait son godet tout en écoutant les murmures de son interlocutrice. Finalement, sa générosité avait fini par gagner. Malgré la voix basse, Aldearde soustrayait au compte-goutte les informations que souhaitait entendre la mercenaire. Elle jaugea d’une œillade satisfait la serveuse coopérative après avoir achevé son verre de gnôle.

Les iris de jais parcoururent à nouveau la salle bruyante sous un nouvel angle. Sans doute, bien des clients ici n’étaient pas là que pour s’enivrer si de plus, ils pouvaient s’enrichir… Sans que l’invitée ne l’interrogea, Umbra opina du chef, approuvant ses intimes pensées. Si fait, elle s’accouda à la tablée pour se pencher vers Aldearde. Sur le même ton usé par cette dernière, la Noiraude répondit :


Et cette tenancière redoutée est-elle dans les parages ? Je suppose qu’il doit y avoir quelques salles annexes au comptoir, n’est-ce pas ? Peut-être même un bureau où la rencontrer ?

Le regard sombre feint de scruter la pièce en quête d’une issue secondaire avant de retourner toute son attention sur la serveuse. Ombeline sourcilla, attendant une réponse positive de sa part voir plus…

RP en suspend en attendant le retour de JD Dragy

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