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Info:
Quand la Cicogne, faiseur de bâtards, veut se faire le Rossignol, et que le Moineau n'est pas du tout d'accord. Surtout quand il le reconnaît.

[RP] Un baiser sans moustache...

Stain.
...est comme un beefsteak sans moutarde. Proverbe italien

[Béarn, 1462]

L'océan. Voila ce qu'il l'avait attiré dans le sud. Cette mer sauvage, indomptable et meurtrière lui manquait. Oh il aurait bien put la trouvé dans le nord cette mer iméptueuse, mais dans le sud, le soleil réchauffé l'âme et la peau des jeunes dames...

Il avait fait une longue marche. Ses traits étaient tirés et son visage fatigué. Il en était sur à présent, il n'avait pas le pied terrestre ! Il lui restait cependant quelque jours de marche pour arrivéer face à cette étendu d'eau si convoité, mais pour le moment Stain se dit qu'il meritait bien se de reposer, de boire de bonne chope fraiche, et de profiter du corps de ces jolies demoiselles au sang chaud.

Ses yeux sombres se tournèrent vers le ciel. Un ciel d'hiver grisonnant mais dégagé de tout nuage. Un ciel qui le fit frissonné. Ses yeux devinrent vague tandis que les souvenirs rejaillir en lui.


    C'était une belle journée. Le genre de journée dont rêve tous les marins. Ciel dégagé, soleil haut dans le ciel, et le bateau qui filait à vive allure sur le sommets des vagues. Il n'avait cependant pas le temps de rêver, occuper à répondre au demande du maitre d'équipage.
    La Cigogne, voila le nom dont l'équipage lui avait affublé. Et bien qu'il avait protester par principe, il devait avouer que cela lui allait plutôt bien. M'enfin ce n'était pas de sa faute si il aimait autant les femmes, et qu'il ne resistait pas bien longtemps à leur charme... Et puis quand on risque sa vie sur un bateau pourquoi se préoccuper de quelques batards dont il était le géniteur ? Leur nombres, il n'en était pas sur, ce qu'il savait en revanche c'est qu'il en avait beaucoup. Beaucoup trop. Heureusement que leurs mères le détestait bien trop pour lui réclamait une pension !
    Son esprit qui s'était égaré un instant sous le jupon des femmes, revint vers la cordes qu'il tirait avec acharnement pour ramener un peu la voilure. En effet le vent c'était à présent levée et le ciel devenait menaçant.
    La cigogne leva les yeux vers Corbeau, son Capitaine qu'il avait tres vite respecter. Tenant la barre fermement il donner d'une voix forte les instruction à son second, Moineau. Celui-ci était plus jeune marin que lui, mais qui était-il pour juger le choix de son capitaine ?
    Il passa d'une voilure à l'autre aider par les autres membres de l'équipages afin de ralentir le bateau qui se dirigeait droit vers une tempête.
    Le coeur de Stain se serra legerment et l'adréaline envahit ses membres. Un sourire de satisfaction franchement masochiste vint pondre sur ses lèvres.



Il chassa de son esprit ce souvenir douloureux. A present l'équipage n'était plus, seul les souvenirs restait... Il ne comprenait pas lui-meme pourquoi il avait survécu a ses compagnons. Le très-haut avait peu etre le sens de l'humour ?
Reprenant sa route, il entra dans le village le plus proche et se mit en quête d'une taverne accueillante, ou peu être il pourrait passer la nuit aux bras d'une jolie brune à la peau halé par le soleil.
De se côté la, le marin n'avait pas changé. Il n'utilisait cependant plus son surnom de Cigogne à qu'il ne trouvait plus drôle sans ses comparses, et qui le rendait mélancolique de son passé. Il avait repris son nom de naissance. Stain.

Apres avoir parcouru quelques centaines de mettre une taverne apparut dans son champ de vision, avec un noms qui lui plus tout de suite : au "Poney qui tousse".
Voila un nom de taverne qui en jete ! Pour sur il trouvera de la bonne boisson, et de quoi se mettre quelque chose sous la dent ! Pourquoi pas même une jolie dame ou deux !
Il poussa donc la lourde porte de la taverne, un sourire au lèvre, et parcourant rapidement la salle du regard, il choisit une bonne table face à la porte, par laquel il aurait tout loisirs de guettait les aller et venu des passants.
De sa voix grave il demanda une chope bien fraiche et un peu du mouton qui tournait sur le feu pour faire passer tout ça, sans faire attention à qui il s'adressait.

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Darria
"Poil par poil, toute la barbe viendra."
Proverbe russe.


La toute jeune fille jouait du fusain sur la toile, tentant pour la millième de perfectionner l' impression de mouvement qu'elle souhaitait prodiguer à la barbe qu'elle dessinait. En équilibre sur un tabouret de taverne, dont le doux balancement servait l'inspiration, Darria contemplait l'oeuvre posée sur le comptoir de son regard ourlé de miel. Jurgen traînant et magouillant certainement ailleurs, elle avait investi sa place de tavernier négligeant cependant le service, n'allant tout de même point avilir ses gracieuses mains blanches.

Cest pourquoi,lorsque l'homme l'apostropha, la demoiselle d'Ambroise ne se sentit point concernée. A contrario, une boucle d'or et de feu enroulée à son index, le fusain en alerte, elle bougonnait à la recherche du poil suprême, celui qui ferait toute la différence entre un bon portrait et un dessin de "Darria". C'était un de ses nombreux rêves, comme on en plein la caboche à son âge.

Et puis l'Ambroise remarqua l'inconnu. Et l'extrême mélancolie accrochée à ses prunelles de nuit. Parfois les yeux ambrés mouchetés de quelques pépites d'or, héritage angevin, se fixaient sur une boucle de cheveux rebelle, ou la ligne gracile d'un menton avec la sensibilité de l'artiste guettant le sujet de sa prochaine esquisse. L'homme avait la tristesse ancrée à chaque mirette et Darria se demanda comment certains peintres parvenaient à retranscrire cela.

En toute innocence, le fusain au bord de son adorable bouche juvénile, le teint rose et frais surplombé d'une tignasse luxuriante.

Comment aurait elle pu savoir que son objet d'étude n'était autre que la Cigogne dont les exploits étaient vantés par Jurgen quelque fois le soir avec nostalgie. Le Rossignol qu'elle était, plumé de naiveté et de candeur, ignorait qu'il n'était plus dangereuse bestiole que ces oiseaux qui lâchent leurs oeufs un peu partout!

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Stain.
[Taverne du Poney qui tousse]

Voyant que sa chope ne venait pas, Stain réprima un grognement et se retourna vers son hôte afin de voir ce qu'il lui prenait tant de temps.
S'attendant à trouver un homme roudouillet dont la chemise serait barbouillé de tâche de gras, il fut surpris de trouver là une jolie donzelle accoudé au comptoire, les yeux relevé vers lui. Comme si elle se moquait bien de satisfaire sa demande.
Son regard s'attarda sur la créature dont ses cheveux de feu, faisait luire ses yeux et rehaussé ses pommettes, lui donnant un petit air mutin.
Celle ci procedé d'ailleur à la meme observation sur sa personne et leur regard se croisèrent quelques instant.
Aucun doute, elle plut tout de suite à La Cigogne.
Son regard se posa sur ses mains fines et blanches qui portait un fusain près de ses lèvres qu'on avait envie de gouter...
Un fusain ? serait-elle en train de dessiner au lieu de prendre sa commande ?
Son regard glissa ensuite sur les formes qu'il pouvait deviner malgré le comptoir qui en dissimuler une partie. Cette belle là avait du potentiel, il en était sur.
Elle était jeune et devait avoir une quinzaine d'années, jugea-t-il. C'était jeune.
Il se surpris meme à esperer qu'elle n'eut pas encore connu d'homme. Cela serait comme un bonus pour lui.

Un sourire charmeur naquit sur les lèvres trop pâle de Stain tandis qu'il faisait un signe la donzelle afin qu'elle le rejoigne. Avec sa chope cela serait encore mieux, pensa-t-il, même si il était claire que la demoiselle n'avait pas d'envie de service.
Il était telement omnibuler par la belle dont il comptait bien faire son quatre heure qu'il ne fit pas attention aux autres personnes présente dans la salle, dont un borgne installé au fond de celle-ci.

Commençant son numéro de charme, Stain pris un ton de voix legerement plus doux que lorsqu'il avait passé sa commande.


Me voilà bien contrit d'abimer de si belle main, en vous faisant porter ma commande, ma jolie.
Peu être m'autoriseriez vous à passer exceptionnellement de l'autre côté de se comptoire pour chercher ce breuvage commander
...

Et par la même occasion admirer de plus près ce qui se cache derriere, pensa-t-il. Il avait pris grand soin de ses mots pour parraitre cultiver, ou du moins ne pas passer pour le rustre qu'il pouvait être parfois.
On attrappe pas les mouches avec du vinaigre comme on dit.

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Darria
"Chaque fleur attire sa mouche."de Jules Renard

Darria allait sur ses quatorze ans en vérité et ne connaissait ni les codes ni les affres de la séduction. La jeune pucelle aux topazes malicieuses ne se méfia guère de l'aguicheur à la semance prolifère puisqu'il ne lui annonça point ses intentions explicitement. Un sourire poli mais empli d'une fraîcheur et d'une candeur à fendre le poitrail du plus acrimonieux roublard éclaira la frimousse du Rossignol.

Elle apprécia le timbre agréable de sa voix et la politesse de son verbe sans arrière pensée aucune. Aussi séduisant soit il, Darria n'appréhendait plus les hommes qu'avec l'oeil désinterressé et innocent de l'ensorcelée folle amoureuse et à moitié idiote.


Je suis désolée mais je ne fais point le service. Je serai incapable de satisfaire vos envies. Un peu d'eau à la limite mais pour le reste toutes les bouteilles se ressemblent , je vous en prie venez près de moi.


L'Ambroise l'invita à passer derrière le comptoir où il put découvrir une silhouette élancée et gracieuse, aux longues jambes moulées de cuir. Point de courbes à faire chavirer le coeur d'un homme, la douce avait le buste menu et la nuque gracile. Seule la chute de reins faisait sensation là où mourrait la masse soyeuse des boucles dorées et flamboyantes.
D'un geste doux, elle récupéra le croquis representant le bas d'un visage masculin affublé d'une barbe florissante et le planta sous le nez du bel inconnu amicalement.


Qu'en pensez vous?
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Stain.
Une taverne sans service. Il n'aurait peut etre pas dut être attiré par se nom alléchant. M'enfin, la demi-tavernière vallait bien le coup de cette affront. Du moins il la consédérait comme un dédomagment au service pitoyable.
Il se leva donc et s'avnaça derriere le comptoire comme elle l'avait invité à le faire.
Faisant mine de chercher quelque chose d'interessant à boire autre que de l'eau ainsi que des verres propres, son regard parcourait avec discretion la silhouette fine et gracieuse de la belle. Encore mieux que ce qu'il avait imainé. Ses yeux se posèrent longuement sur sa chutes de reins.
Il s'empara au hazard d'une bouteille dont le liquide avait une jolie couleur ambré ainsi que de deux verres et s'approcha de la belle qui lui tendait un croquis lui demandant son avis.
Lui même n'aura pas trouver d'excuse plus brillante pour s'approcher ainsi d'elle.
Il déposa les deux verres et la bouteille sur le comptoir devant elle et se saisit du dessins.
Celui-ci représenter le bas du visage d'un homme d'ou une barde divinement bien taillé jaillissait.
Il ne sut pourquoi ce dessins le mit mal à l'aise et des souvenirs remontèrent en lui. Il fronça legerement les sourcils avant de lui rendre en se disant que ca ne pouvait être ça, le capitaine et son second était mort noyé, il en avait la certitude.
Se persuadant lui-même de la coincidence il reprit rapidement pied et sourit à la belle.


Vraiment tres réussit ! Vous êtes une artiste ! Vous devriez ajouter un peu d'ombre à tout cela, et il serait parfait !

Il lui rendit le dessin effleurant par se geste la main de la belle et se saisit de la bouteille qu'il déboucha avec habitude et fit couler le liquide ambré dans les deux verres. Reposant la bouteille il poussa un verre vers la jolie rousse en profitant ainsi pour s'approcher un peux plus prés d'elle. Il porta le verre à ses levres et le but d'une traite avant de le reposer devant lui.
D'assurance il n'en manquait pas.
Aussi, un sourire ravageur aux levres, malgré la mélancolie qui restait dans ces yeux, il glissa doucement ses doigts dans les cheveux de la tavernière qui lui tombait sur le visage en veritable cascade fauve et les replaça derriere son épaules.


Il est bien dommage de cacher une si belle frimousse, Dame.
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Darria
« Deux choses sont blanches - l'innocence - et l'arsenic. »
de Carl Jonas Love Almqvist



Cambrée, les coudes sur le comptoir, l'innocente jeune fille semblait loin de se douter du spectacle ravissant qu'elle offrait. Un sourire timide creusa ses adorables fossettes lorsqu'il la complimenta sur son oeuvre.

Pourtant lorsqu'il avait observé le croquis, son regard s'était paré d'une extrême affliction et une vilaine ride marqua le mouvement irrité de ses sourcils. Faisant fit de la chaleur de sa main contre sa paume,elle reposa le dessin sur le comptoir non sans fierté.



Vous me flattez. Je penserai à mes ombres pour ma prochaine tentative, vous êtes bien aimable.


Darria accepta volontiers le godet qu'elle porta à ses lèvres suaves mariant l'ambre du breuvage à son regard miel pétillant de curiosité. Et puis la surprise fendit sa bouche d'un rictus embarrassé, lorsque le jeune homme aux manières pétries de charme effleura sa lourde crinière pour dégager sa nuque. Elle se saisit du poignet avec douceur, les yeux plantés dans la nostalgie obscure du regard de la Cigogne, jugeant son geste déplacé pour un homme qu'elle ne connaissait pas.


Je vous remercie du compliment. Mais cette familiarité ne me sied guère. D'autant plus que j'ignore jusqu'à votre prénom. Je suis Darria d'Ambroise pour ma part.
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Jurgen.
Réveil à l'hostel Mucidan du Duc. Le borgne était un homme aimable, et insupportable à la fois. Son hospitalité, Jurgen l'appréciait et se sentait déjà un peu chez lui, à l'hostel où il le côtoyait que la chambre. Chaque soir, sa pucelle lui lançait un regard plein de promesses. Et les promesses étaient toujours correctement tenues, pour la plus grande joie du teuton.
Le quartier maistre en était fou. Dingue, elle était son unique, loin des catins des ports. Sa chevelure le rendait malade, il l'observait sans cesse et l'empoignait avec force lorsqu'il en avait l'occasion. Il avait coupé un doigt, pour cette jalousie qui était sienne. Le gamin avait chialé, hurlé. Mais finalement, il lui manquait un peu, depuis qu'il était parti.

Jurgen n'avait plus succombé au tranchage de gorge depuis au moins un mois. Et le temps était long, long... Il se contenait à tel point qu'elle seule, et le Capitaine étaient en mesure de le calmer. Mais il en était sûr: sa prochaine victime serait sa putain de marraine. Jurgen, seigneur, il n'imaginait pas. Jurgen était un voleur, un pirate, un aventurier qui contait ses folles histoires aux catins qu'il payait donc plus grassement.

Et le mariage en vue. Un mariage fou, sur un bateau volé, sur le port de Mimizan. Un mariage fou, que le Corbeau officierait. Et la nuit de noces... pleine de promesses ! L'angoisse était présente à chaque instant, la concernant. S'il n'était pas mauvais amant, aucune femme, autre que les catins, ne s'était jamais offerte à lui.

Et sur la route de la taverne où il bossait péniblement, il repensa à cette époque. Dantzig, l'égorgement, les membres d'équipage, les pillages, les égorgements, les soirées noires sur le pont où ils finissaient tous à quatre pattes tant la liqueur finissait par ne plus lui brûler la gorge. Jurgen y avait trouvé des frères, des amis, des morceaux de lui même. Et ces foutus bateaux écossais qui avaient lancé l'attaque contre eux, ce jour là... Et le naufrage, et les morts... Tous les morts... des corps flottant au large. Et puis les retrouvailles avec Corbeau, l'envoie de Jurgen à Limoges, où il pourrait avoir d’éventuelles informations sur des survivants. Et l'échec, l'homme déjà mort, et Darria, et la dague dans le ventre de son cousin, la fuite avec Corbeau, la mise au service du Souverain... La petite tête de moineau était pleine de souvenirs ces jours-ci.
Pour l'heure, il retrouverait sa donzelle.

D'une jambe boiteuse, il poussa la porte. Il ne vit d'abord que la chevelure de miel, et ses yeux glissèrent sur l'homme à ses côtés. La main dans ses cheveux le rendit fou instantanément. Il ne se rendit même pas compte que l'homme était en réalité un morceau de lui. La Cigogne, le semeur de bâtards.
Son sang ne fit qu'un tour et il retira sa cape qu'il balança sur le comptoir ainsi que le foulard qui cachait prudemment les sévices de son passé. D'un geste vif mais boiteux, il se planta devant le comptoir, et sa voix grave et colérique se fit entendre à des lieux.


-Putain d'batard d'pîne d'huître, j'peux savoir c'que t'fais?! Scheeeiss' ! Qu'est c'qu'tu fous 'vec ma donzelle, putain d'batard d'pîne d'huîtr' !

Oui, Jurgen se répétait sans cesse tant l'énervement était grand, et une de ses larges mains se referma sur le gracile poignet de sa douce. Ses yeux glissèrent sur le dessin de barbe. La sienne, à n'en point douté. Attendri, la main restait enroulée autour du fin membre, mais avec plus de douceur, alors que des yeux brûlants de rage remontèrent jusqu'à l'homme.
Ses traits. Sa façon de se mouvoir. Ce sourire affreux que Jurgen jalousait. Impossible. Il secoua la tête vivement, chassant cette idée de sa tête de moineau.


-Rossignol? Explique moi donc qui c'est c'gars.


Sa stupeur qu'elle lui échappe. Cette frayeur qu'il ressentait à chaque fois qu'un homme l'approchait... Il n'en avait même pas vu le borgne au fond de la salle.

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Stain.
[Dans la vie il y a deux expédients à n'utiliser qu'en dernière instance: le cyanure ou la loyauté.]Michel Audiard

La belle écarta son poignet, lui faisant comprendre qu'il n'était pas encore assez proche pour ce genre de familiarité. Cela va venir ma jolie, t'en fait pas, se dit-il. Elle lui demandait son noms, tout en lui donnant le sien. Darria d'Ambroise. Une noble se demanda-t-il ? Un sourire naquis sur ses lèvres, il aimait le genre de défis qu'elle représentait à présent pour lui. Mais que diable faisait-elle derriere se comptoire dans ce cas ?
Un sourire des plus charmants apparut sur ses lèvres et il remit cette question à plus tard reposant sa main sagement sur le comptoir alors qu’une envie intenable de lui prendre furieusement les lèvres le lanciné. Oui il en avait envie, comme cela, sans plus de manière.
On peut même se demander comment avec de tels disposition avec les femmes, le bougre avait-il eut autant de batard ? Sa belle gueule y était pour beaucoup, et certaine apprécié ce côté rustre et passionné qui leur changer de leur maris trop sage, quand aux dernières, un peu de belle parole et d'étalge de culture et le tour était joué.
Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait envie de passé si vite à l'action avec la belle rousse, peut etre le manque de présence féminine lors de son voyage jusqu'ici, ou l'excitiation qu'atisait en lui se corps surement encore vierge.
Alors qu’il allait se présenter à son tour avant de pssé à l’action, une voix grave et tonitruante se fit entendre dans la taverne.


Citation:
Putain d'batard d'pîne d'huître, j'peux savoir c'que t'fais?! Scheeeiss' ! Qu'est c'qu'tu fous 'vec ma donzelle, putain d'batard d'pîne d'huîtr' !


Ses sourcils se froncèrent, franchement faché d'être ainsi dérangé avant qu'il n'ai eut le temps de passer à l'action avec la belle.
Il comprit vite que le batard devait être lui et la donzelle, la jolie rousse. Surement son amant jaloux se dit-il deçut.
Il se tourna vers l'homme qui osez le traité de batard de pine huitre, un sourire moqueur au lèvres, la répititon de l'insulte ne lui ayant pas échapé.
Tandis que l'homme aggriper le poignet de la belle pour l'éloigner de lui, Stain regardait l'homme avec stupeur.
Le dessins de la belle rejaillit dans sa mémoire, se mélangeant ainsi à plein d'autre souvenir de mers.
Non ! Non ça ne pouvait être ça !
Pourtant cela faisait deux coincidence dans la même soirée ! Il ne pouvait écarter cette hypothèse si vite.


Citation:
Rossignol? Explique moi donc qui c'est c'gars.


Rossignol. Voila une étrange troisème coincidence ! Corbeau ?! Est-ce vraiment lui ?! Non, il était mort ! Ca ne devait être qu'un peigne cul qui se prenait pour lui.
Stain jugea le jeune homme devant lui et gromella une insulte à faire rougir les pucelles avant de balbutier comme un con :


Stain, je m'apelle St... Mais bordel de foutre dieu ! Z'êtes qui vous ?! Qu'est c'tu m'veut sac à foutre puant ?

Finit le language charmeur, son jeux avec la belle venait de prendre fin de façon violente et inattendu.
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Jurgen.
Bordel !
Il le cherchait. Il le cherchait trop. La main posée sur la dague, il fit le tour du comptoir, lentement, sa jambe boiteuse lui étant de plus en plus douloureuse. C'était affreux, cette rage qui le prenait, qui s'emparait de lui, et la douleur qui se ravivait à chaque fois.
Le Moineau le prenait en tenaille, ayant au préalable lâché le fin et blanc poignet de sa donzelle.
Il n'acceptait pas qu'on lui parle sur ce ton. Il n'acceptait pas du tout qu'on s'approche d'aussi près de sa donzelle. Il n'acceptait pas grand chose, le Jurgen.

D'un pas lent mais décidé, il s'approcha de Stain, la Cigogne. Il fronça les sourcils, si bien que de minuscules rides s'étaient forcées avec le temps. Il le défiait du regard.
Ce regard... Jurgen n'en avait pas beaucoup dans la caboche, mais s'il avait bien une chose, oui une seule, c'était les souvenirs. Oh, les images défilaient. C'était affreux, un tel assaut d'images. L'écosse, l'Aragon, le grand Nord. Les "J'ai encore un bâtard les gars !", les rires, les boissons, les duels...
Sac à foutre. C'était l'équivalent de grec, pour lui. Mais Jurgen, avec un homme? Il ricana, un rire grave, puissant, envoutant. Puis il caressa sa barbe, passa et y repassa les doigts encore et encore.


-Attend voir, raclure...

Il approcha encore son visage du sien, le regardant comme une véritable bête de foire.

-Pute Borgne !

Et un sourire, comme jamais il n'en avait eu depuis des mois, se dessina sur ses lèvres, fendant son visage en deux, démasquant ses dents mal alignées, mais néanmoins propres. Il rabattit ses cheveux en arrière en un geste vif et ouvrit ses bras largement, ne regardant même plus sa douce.

-Oh putain d'faiseur d'batards !

Il en était sûr. Sûr et certain qu'il s'agissait de la vieille Cigogne. C'était sûr ! Ou alors, Jurgen devenait trop fou. Ou alors, il cédait totalement à ses souvenirs, les rendant par la même occasion bien trop vivants. Dieu, qu'il était troublé ! sa rage avait laissé place à la joie, à cette idée incroyable, à ce pur hasard. Une terrible nouvelle pour le monde entier: L'équipage ne serait peut être pas totalement éteint. Et un jour, accompagnés de leur mer adorée, ils feront de nouveau trembler les bateaux.
Et puis... Jurgen se dit soudain que, peut être, il ne le reconnaîtrait pas. Peut être...


-Moineau, j'suis Moineau !

Et quelques minutes plus tard, il lui expliquerait que celle-ci, sa vierge adorée, on n'y toucherait pas. Même pas du bout des doigts. Il lui ferait comprendre, et par les poings s'il le faut -car Jurgen connaissait bien la Cigogne, qu'on ne touche pas à sa Donzelle.

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Stain.
Oh putain ! Vl'a l'barbu qui faisait le tour du comptoire une main sur sa dague. Allait-il mourir comme cela ?! Oui ca il en était sur, il mourrait tuer par un mari jaloux, il en mettrais sa mains à couper !
La main sur la dague l'homme s'approcha de lui en pestant un "Attend voir, raclure..." .
Oui il attendait en effet, il avait laisser ses affaires sur la chaise pres de la porte de la taverne et n'avait rien pour se défendre, mais il ne recula pas pour autant. Autant crever avec classe pensa-til !
L'homme qui avait l'air vraiment en colère approcha son visage du sien.
La cigogne soutient son regard, fière.
Un vague sentiment de déjà vue envahie Stain, lui remuant les tripes. Et quand un sourire se fendit sur les lèvres de son adversaire, il pensa même que ce n'était peu etre pas qu'un sentiment...
Des images traverserenet devant ces lui, le vent la pluie, la corde qui lui brulait les mains sous le regard dur d'un second qui lui braillait des ordres. Le regard dur. Ce regard. Puis ces quelques mots :


Citation:
Oh putain d'faiseur d'batards !


Ces mots firent lui firent l'effet d'une claque. Il n'avait parlait à personne de ces batards depuis le naufrage. Alors était-ce vraiment ? Nooon ! Ici ? Pourquoi ? Les bras d' l'homme s'ouvire et celui-ci ajouta :

Citation:
Moineau, j'suis Moineau !


Ces doutes s'évanhouirent en un instant. C'était belle et bien lui ! Son second ! La cigogne serra contre lui le jeune homme d'une étriente sincere et fraternel accomapgné d'un simple :

Ben merde alors !

Il lui était impossible d'etre plus locasse dans ce gene de situation. La surprise fit rapidement place à la joie d'avoir retrouvé un de ces compagnons, et tandis que le second lui expliquait qui était la belle pour lui, il se surpris même a le félciciter dans ses gouts.
Celle-ci ne sera pas sienne, il avait compris le message. Mais il ne s'en sentit pas frustré trop content de sa bonne fortune.


Y'a t-il d'autres survivants Moineau ?! qu'est devenu l'Capitaine ?Donne moi de bonne nouvelle !

Se sentant à présent comme chez lui il repris la bouteille qu'il avait entamé afin de servir un toast a leur retrouvaille. De plus, apres etre passait ainsi d'une émotion à l'autre, il avait bien besoin d'un petit remontant.
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Jurgen.
Jurgen ne voyait plus Darria. Plus de taverne, plus de comptoir, plus d'obligations, plus de Duc borgne au fond de la pièce. Il frappa amicalement dans le dos de la Cigogne et lui fit signe d'avancer. Une fois hors du comptoir, Jurgen prit les devants et s'affala sur une chaise, après avoir boité jusqu'à elle lamentablement. Il tapota le siège.

-Komme !
(Viens !)

Et il allongea ses jambes sur la table de bois. Le Poney ferait sans lui quelques instants. Après tout, c'est pas tous les jours qu'on retrouve un frère !

-L'cap'taine, Corbeau... Ici on l'apelle Sextus... T'sais bien qu'si y savent qu'on est des pirates, c'la corde. Le ton était devenu plus bas, de sorte à ce que seul l'oiseau puisse l'entendre. On travaille pour un homm' puissant. Il le pointa du bout de la barbe en continuant à parler. J'te l'présent'rais après. Le ton baissa encore. Après les catins, hein. Et il rit.

Oh, Jurgen n'irait pas au bordel. Il avait déjà bien des soucis. Mais il savait bien que la Cigogne, lui, ne pourrait s'en empêcher. Et puis il le détailla encore, fixa chacun de ses trait, les siens se faisant plus doux. Il remonta ses manches et s'accouda sur la table. Alors, le tatouage du Trois mâts sur son avant bras était bien visible. Jurgen, en deux ans, avait changé à un point fou, finalement. Il avait des marques, et une barbe bien plus fournie, déjà. Et si la Cicogne était le premier témoins -ou second, avec Corbeau, de la vie du Moineau, il serait évident qu'au fond de lui, il en resterait toujours ainsi.

Alors il replia ses jambes et lança un regard à Darria, tapotant ses genoux comme à son habitude..


-Viens donc ma Belle !

Bien sûr, Jurgen n'avait pas encore évoqué les alliances qui les unissaient, mais cela n'était plus un secret, à Pau. Et puis il la portait fièrement. Peut être un jour, le Moineau confiera à la Cigogne qu'il avait violé sa future femme dans un excès de colère. Il le comprendrait, il en était sûr. Mais pour l'instant, Darria restait sa Pucelle. Il tourna encore la tête vers la Cigogne.

-Alors pine d'huîtr', tu m'racontes, hein? d'puis l'Ecosse, d'puis l'nauffrage, hein? Dis moi tout, j'veux savoir dans quelle merde tu t'es foutu. Il souriait à pleines dents. Et tu m'diras aussi combien t'as d'batards maint'nant!
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