Fleur_des_pois
Le retour s'était effectué comme dans un rêve. Les derniers mois passés dans les bois s'étaient presque effacés lorsque la vie était réapparue devant elle. Les villes et les villages traversés. Les gens aperçus. Le monde était vaste, et si vivant ! Déserter les autres l'avaient changé, mais ces changements étaient restés dans la grotte. Cachés tout au fond, entre ces murs naturels de roches grises. Et peut-être aussi quelque part, dans son cur, trop bien dissimulés désormais pour qu'elle osât s'y aventurer. La Fée s'était rencontrée dans ces bois. Elle savait pouvoir se retrouver quand elle le voudrait vraiment.
Si Alphonse n'avait pas été là... Durant le voyage de retour, le Patron avait été son seul point de repère. Le nord d'une boussole brisée que lui seul pouvait de nouveau indiquer. Les autres ne comptaient pas, pas autant. Tynop était haï, Umbra tendrement aimé, mais ni lui ni elle n'aurait pu la tirer de sa mélancolie comme Alphonse. Pourquoi ? Le Lutin l'ignorait. Elle ne pouvait tout savoir, et son cur recelait autant de mystère pour elle que celui d'un total inconnu. C'était ainsi, et parfois, Gaia ne souhaitait pas lutter contre les évidentes réalités.
Le Comptable avait été fort différent de ce qu'il était à l'Aphrodite. Joyeux, démonstratif. Et là pour elle. Comme un ami. Il était peut-être devenu exactement cela, au cours de cette traversée. Un ami. Une épaule où se réfugier quand elle sentait poindre un trop plein d'émotions lié à son retour au monde.
Paris s'était dessiné lentement, de loin. Puis ils avaient pénétré dans la plus belle ville de France, d'avis de Fleur. Elle avait humé les odeurs qui lui avaient manqué. Avait apprécié le spectacle des jongleurs, les cris des marchands ambulants, les toilettes des dames, la mine des messieurs. Oui, la Fée pouvait enfin le dire. Elle était revenue chez elle.
Alphonse s'était arrêté devant le bordel. Gaia avait jeté un regard affectueux aux pierres qui composaient l'édifice. Elle aimait cet endroit où on l'avait accueilli. Et Adryan... Adryan se trouvait en ces murs, à quelques mètres d'elle, et elle mourait d'envie de se jeter contre lui. Complète, enfin, par cet homme qu'elle aimait. Qu'elle aimait comme un ami, comme un frère, comme un époux. Qu'elle aimait de toutes les façons, et dont elle ne pourrait plus se passer, elle le sentait.
L'Ortie se tourna vers Alphonse, qui redevenait ici le Patron. Où allait-il la mener ? Qu'allait-il lui demander ? Lui en voulait-il ?
Merci de m'avoir... ramené.
Ramené ici, à Paris. Ramené à la vie. Ramené vers les siens. Ramené d'entre les morts. Ramené, tout simplement.
Où... Où dois-je... Puis-je entrer ?
Si Alphonse n'avait pas été là... Durant le voyage de retour, le Patron avait été son seul point de repère. Le nord d'une boussole brisée que lui seul pouvait de nouveau indiquer. Les autres ne comptaient pas, pas autant. Tynop était haï, Umbra tendrement aimé, mais ni lui ni elle n'aurait pu la tirer de sa mélancolie comme Alphonse. Pourquoi ? Le Lutin l'ignorait. Elle ne pouvait tout savoir, et son cur recelait autant de mystère pour elle que celui d'un total inconnu. C'était ainsi, et parfois, Gaia ne souhaitait pas lutter contre les évidentes réalités.
Le Comptable avait été fort différent de ce qu'il était à l'Aphrodite. Joyeux, démonstratif. Et là pour elle. Comme un ami. Il était peut-être devenu exactement cela, au cours de cette traversée. Un ami. Une épaule où se réfugier quand elle sentait poindre un trop plein d'émotions lié à son retour au monde.
Paris s'était dessiné lentement, de loin. Puis ils avaient pénétré dans la plus belle ville de France, d'avis de Fleur. Elle avait humé les odeurs qui lui avaient manqué. Avait apprécié le spectacle des jongleurs, les cris des marchands ambulants, les toilettes des dames, la mine des messieurs. Oui, la Fée pouvait enfin le dire. Elle était revenue chez elle.
Alphonse s'était arrêté devant le bordel. Gaia avait jeté un regard affectueux aux pierres qui composaient l'édifice. Elle aimait cet endroit où on l'avait accueilli. Et Adryan... Adryan se trouvait en ces murs, à quelques mètres d'elle, et elle mourait d'envie de se jeter contre lui. Complète, enfin, par cet homme qu'elle aimait. Qu'elle aimait comme un ami, comme un frère, comme un époux. Qu'elle aimait de toutes les façons, et dont elle ne pourrait plus se passer, elle le sentait.
L'Ortie se tourna vers Alphonse, qui redevenait ici le Patron. Où allait-il la mener ? Qu'allait-il lui demander ? Lui en voulait-il ?
Merci de m'avoir... ramené.
Ramené ici, à Paris. Ramené à la vie. Ramené vers les siens. Ramené d'entre les morts. Ramené, tout simplement.
Où... Où dois-je... Puis-je entrer ?
Titre librement inspiré de la chanson de J.J.G "Puisque que tu pars"