Guigoux
Déception douce-amère de la défaite. La première pour moi depuis que je vivais hors du monastère. Je ne pensais pas aimer la défaite. Qui l'aime, si ce ne sont quelques zigotos qui se targuent être les plus puissants du monde et qui finalement repartent la queue entre les jambes? Personne. Pourquoi tant de haine pour un simple jeu? Parce que je m'étais pris au dit jeu. Du début à la fin. C'était Merwen qui joutait, mais c'était intense à regarder. Je le vivais presque, à cause de ma jambe. J'aurais aimé tiens, monter à sa place. Et je crois que dès que je ne souffrirais plus, au printemps, je m'y mettrais n'en déplaise à femme et infante.
La défaite, c'était la mienne. Elle est survenue lors de la chute de Merwen face au cavalier du Grand Duc. J'avais grincé des dents lors de la première joute, la seconde m'avait également tenue en haleine. Mais la troisième joute était la dernière et je ne voulais pas voir Merwen choir. Cruelle fin, pourtant. A son tour, il imitait le papillon au dessus du cheval pour venir se poser lourdement sur le sol. J'ai alors fait une moue significative. Benvenuto, qui était à l'autre bout de la piste s'est dépêché vers Merwen au milieu des gens de Bleizhmorgan. Je ne voyais plus Merwen, mais il semblait ne pas y avoir de grandes effusions sanguines. C'était somme toute une bonne chose, à mon avis.
Loin d'avoir perdu l'entrain, même dans la défaite, j'ai fais signe à Benvenuto que je les retrouverai dans un instant. Tenant Merwen par la taille, il m'a répondu par un autre signe de la main. J'ai embrassé Eli.
- Je vais voir maman, je reviens.
En quelques coups de canne j'étais aux tribunes. Je voulais en profiter pour saluer Ida, comme elle m'avait salué, néanmoins elle avait disparue. J'ai vu Anastase.
-Il va bien, je pense qu'il s'est fait mal au dos, rien de sérieux.
Et Flore et les enfants.
- Voilà, nous ne sommes plus de la course, mais c'était agréable. J'espère pouvoir apprendre et monter dans quelques temps. Je vais aller voir Merwen, et ensuite je compte rester jusqu'à la fin du concours. Tu veux bien rester? Ou tu préfères rentrer?
Toute réponse donnée entrainait cependant l'enlèvement de la famille. Nous allions ensemble à la tente où étaient Merwen, Eliotte et Don. On évitait les chevaux et les hommes qui se baladaient avec les lances des adversaires.
- Comment tu vas Merwen?
- Il a mal au dos. C'est pas bien grave.
- Depuis quand t'appelles-tu Merwen, toi?
Et Don de râler, encore. Il passait plus de temps à râler qu'autre chose, celui là. A Merwen, de nouveau.
- La prochaine fois, on y arrivera. Merci mon grand et désolé que tu sois blessé.
J'allais pour lui mettre une franche claque dans le dos avant de me raviser. Ce n'était visiblement pas la chose à faire.
- J'espère que tu t'es quand même amusé, parce que moi oui. Tu te sens de suivre le reste de la compétition en tribune?
Je lui ai souri. Finalement, nous avions économisé quelques lances.
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La défaite, c'était la mienne. Elle est survenue lors de la chute de Merwen face au cavalier du Grand Duc. J'avais grincé des dents lors de la première joute, la seconde m'avait également tenue en haleine. Mais la troisième joute était la dernière et je ne voulais pas voir Merwen choir. Cruelle fin, pourtant. A son tour, il imitait le papillon au dessus du cheval pour venir se poser lourdement sur le sol. J'ai alors fait une moue significative. Benvenuto, qui était à l'autre bout de la piste s'est dépêché vers Merwen au milieu des gens de Bleizhmorgan. Je ne voyais plus Merwen, mais il semblait ne pas y avoir de grandes effusions sanguines. C'était somme toute une bonne chose, à mon avis.
Loin d'avoir perdu l'entrain, même dans la défaite, j'ai fais signe à Benvenuto que je les retrouverai dans un instant. Tenant Merwen par la taille, il m'a répondu par un autre signe de la main. J'ai embrassé Eli.
- Je vais voir maman, je reviens.
En quelques coups de canne j'étais aux tribunes. Je voulais en profiter pour saluer Ida, comme elle m'avait salué, néanmoins elle avait disparue. J'ai vu Anastase.
-Il va bien, je pense qu'il s'est fait mal au dos, rien de sérieux.
Et Flore et les enfants.
- Voilà, nous ne sommes plus de la course, mais c'était agréable. J'espère pouvoir apprendre et monter dans quelques temps. Je vais aller voir Merwen, et ensuite je compte rester jusqu'à la fin du concours. Tu veux bien rester? Ou tu préfères rentrer?
Toute réponse donnée entrainait cependant l'enlèvement de la famille. Nous allions ensemble à la tente où étaient Merwen, Eliotte et Don. On évitait les chevaux et les hommes qui se baladaient avec les lances des adversaires.
- Comment tu vas Merwen?
- Il a mal au dos. C'est pas bien grave.
- Depuis quand t'appelles-tu Merwen, toi?
Et Don de râler, encore. Il passait plus de temps à râler qu'autre chose, celui là. A Merwen, de nouveau.
- La prochaine fois, on y arrivera. Merci mon grand et désolé que tu sois blessé.
J'allais pour lui mettre une franche claque dans le dos avant de me raviser. Ce n'était visiblement pas la chose à faire.
- J'espère que tu t'es quand même amusé, parce que moi oui. Tu te sens de suivre le reste de la compétition en tribune?
Je lui ai souri. Finalement, nous avions économisé quelques lances.
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