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[RP] Quand il faut, il faut!

Elwenn
L'assaut était passé et Elwenn qui avait laissé macérer son fils depuis quelques jours dans ses rejets gastriques, haut et bas confondus, dans le but que celui ci ne soit approchable de près comme de loin songeait maintenant drôlement à le débarrasser de cette immonde odeur qui émanait de son tout petit corps.
Et pourtant ... Gab' l'avait décrassé peu de temps avant que le départ ne soit donné, pour vous dire comme une si toute petite chose pouvait faire tant de dégâts en si peu de temps ...
Que les autres ne puissent l'approcher était une chose, volontaire évidemment, mais qu'elle en ai l'estomac au bord des lèvres à chaque fois qu'elle devait le mettre au sein, et elles sont nombreuses à deux mois de vie, devenait littéralement impossible.

C'est donc à l'intérieur des nouveaux quartiers de la Spiritu qu'Elwenn avait improvisé un coin trempette, faut dire que pour baigner un bébé il n'était pas nécessaire d'avoir un très grand réceptacle et en guise de baignoire, un tonnelet coupé à mi hauteur fit amplement l'affaire.
A l'arrière de la mairie, la rouquine avait allumé un feu pour y faire chauffer l'eau dans une vieille gamelle qui trainait dans les locaux.
Plusieurs aller-retours plus tard, le niveau souhaité était atteint, ne restait plus qu'à attraper le monstre, le déshabiller et le faire tremper, encore et encore.
Là était le couac!
De ses noisettes la roussette scrutait sa petite chose ne sachant par quel bout commençait.
Le haut?
Le bas?


Je ...
Heuuu ...
Bon!




Oui, elle était sur le point de renoncer devant la difficulté de l'épreuve.
Remettre ça à demain peut être?
Après tout, à côté de Mal', il n'était pas pire, non, ils se valaient tout les deux.
Un jour de plus ou de moins, elle n'était plus à ça près et les autres aussi et si ils n'étaient pas contents, ils n'avaient qu'à le faire.

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Bay_ley


Elle ne sait plus ce qui lui a fait abandonné sa peur, le bruit et l'odeur
les pleurs...
Sans trop l’approché elle peut le voir, emmitouflé dans des guenilles. Sur sa frimousse se battent pour gagner une place, la crasse, la morve et les larmes Et ses yeux ou devrait brulé la joie de vivre , dans ses yeux là ne brille qu'une mauvaise fièvre, une fièvre maligne et indigne.
Pres de lui une femme a l'air dépassé... peut être elle aussi victime de la même fièvre.
Elle semble être plus guerrière que mère. Bay_ley elle n'est ni mère ni guerrière . Elle s'approche doucement. S'assoit prés du feu comme pour se réchauffé.


Bonjours, je suis Bay. Je ne suis point medeçin,il n'y en a pas à Poligny. Mais puis je vous apporter de l'aide? L'enfantau a l'air mal au point. Dites moi si je peux vous aider, j'ai un baquet entre quatre murs bien chauffé, peut être y seriez vous plus a l'aise pour le baigner et le dorloté.
Elle se tourne vers la jeune femme et la regarde droit dans les yeux.
- le petit chose n'a que faire de nos querelles par contre un bon bain , ne le tuera point !! On y verra plus clair ensuite pour voir ce qu'on peut faire. çà vous dis de me suivre et puis de l'eau j'en ai même pour deux !
La jeune fille espère une réponse son regard est interrogatif et son sourire timide. Sa main indique une direction un peu a l'écart de la place.
- Pis il est tellement crasseux qu'on ne serait pas trop de deux pour le baigné!!
Elwenn
En pleine réflexion devant la chèvre qui portait son enfant dans un panier sur l'un de ses flancs, la rouquine qui pensait à haute voix fit un bond de surprise.
Ce timbre ne lui était pas familier et son corps se figea sur le champs tout en écoutant le flot de paroles de la jeune femme qui venait de pointer son nez dans son périmètre.
Le sang vint battre dans ses oreilles comme un léger bourdonnement.
Elwenn était passée sur la défensive dès que la première syllabe émise par l'inconnue avait été prononcée.
En premier lieu, parce que son rejeton était présent et secondairement parce qu'elle ne s'attendait pas à avoir de la compagnie, qui plus est, d'une inconnue.
Sa carcasse se déplaça, se faisant protectrice du fruit de ses entrailles et de la bestiole par la même occasion.
Un instant, la Corleone resta interdite devant la femme qui avait osé s'aventurer jusqu'au siège de la Spiritu Sanguis.
Son regard se porta dessus et elle la détailla des pieds à la tête.
Soit elle était courageuse, soit elle était inconsciente et donc folle, tout comme la roussette en somme.
Vérifiant les alentours discrètement, elle fit mine de prendre en considération ce que son interlocutrice lui déblatérait.


Bay ...

La rousette parlait presque pour elle même, limite chuchotant.

Elwenn. Laissa t elle échapper dans un souffle.

Secouant la tête, ses prunelles firent un aller-retour rapide entre la dénommée Bay et son boulet.
En quoi son fils avait il l'air mal en point?
Il n'était pas malade, du moins pour elle, il n'était jusque là juste sale puisqu'elle ne l'avait pas lavé en vue du soir de l'attaque.
Sa caboche vacilla de gauche à droite sans mot dire.
Hésitant entre un traquenard qui viserait à la séquestrer dans une remise puant le renfermé et la moisissure ou dans le but de s'emparer de son enfant en mal de pouponnage.

D'une claque sur le derrière de sa chèvre, elle lui indiqua de s'écarter et en fit de même.
Une seule question lui venait à l'esprit.



Pourquoi?



Pour quelle raison avait elle risqué sa vie en venant sur un lieu ou les cadavres jonchaient encore à même le sol.
Et pourquoi voulait elle l'aider?

Oui, pourquoi?

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Bay_ley


Vive, comme l’éclair, la guerrière lui fait face, non sans s'être assuré dans un regard incisif que le marmot ne risque rien.
Ce regard de mère tigresse rassure la jeune fille.
Bay_ ley se lève recule, d'un pas, non par crainte juste pour signifié
a la femme qu'elle respecte le territoire qu'elle s'est octroyé .
Un seul mot sort de la bouche de la guerrière .

Pourquoi...


Bay réfléchit, et cherche les mots qui rassureront. Elle ne sait pas vraiment elle -même pourquoi...
l'été dernier, elle a voyager dans un pays en feu et en sang. Elle en est revenue vivante mais murer dans un presque silence.
La prise de la mairie la réveillé de son étrange torpeur.
Le malheur dans son joli village, elle ne veut pas le subir
, elle est jeune et a sentit la vie qu'on veut conserver, bruler en elle.
Elle cherche des mots....
Montre de la main l'enfant .

Pardi il n'y a pas de baquet à la mairie !!
je vous propose le mien, il est serait au chaud et au sec.
Je vis seule personne ne vous dérangera.
Je suis juste une étudiante, j'irais a la mine si ma présence
vous dérange...
Je me disais juste ça en regardant votre petit bout..
Prenez avec vous votre chèvre elle trouvera plus facilement
sa pitance dans le jardin que sur les pavés de la place.
Il n'y pas vraiment de pourquoi, c'est comme ça. les morts
n'ont plus rien a attendre alors restes les vivants.....


Enfin elle se tait....elle n'a plus de mots a offrir en gage de sa bonne foi,
et elle n'est guère épaisse à coté de la guerrière, elle n'est pas impressionnante. juste une petite étudiante...
Arthor
A Manjar…
A Manjar…
C’était compréhensible non ? Visiblement, non. Le Corleone avait missionné un jeune garçonnet afin d’assouvir, enfin, sa faim, pourtant toujours rien. Le môme avait pourtant opiné du chef, et s’en était allé, assez vite d’ailleurs. Ne jamais faire confiance à une personne pas plus haute que trois pommes, c’était évident. Et dans son coin, le barbu bougonnait. Il avait faim, et pouvait toujours attendre pour enfin se mettre quelque chose sous la dent. Mais diable, n’y avait-il pas de mourir ici-bas ?

Sa fainéantise l’avait poussée à envoyer un enfant, surtout pour ne pas avoir à se lever de sa chaise, mais son appétit avait finalement pris le dessus sur cette dernière. Se passant la main dans sa barbe, et faisant un trait sur son gibier, encore fumant, il se leva. Le geste monotone, et la bave pendante, le monstre des montagnes partit à la recherche de nourriture. Le pas lourd, il se retrouva dehors, aux aguets. Un homme qui a faim, cela peut être inquiétant, ou pire, un peu crétin. Haussant un épais sourcil, et tournant la tête une fois à droite, puis à gauche, son regard se posa sur Elwenn et une chèvre. De la chèvre cuite, hum ? Se rapprochant, l’air de rien, presque en sifflotant, il atterrit juste à leurs côtés. Dévisageant l’inconnue présente également, son identité lui importait peu. Son machiavélique esprit, corleonnien qui plus est, s’imaginait déjà saucer, et aromatiser son morceau de chèvre.


Hum, elle est à tu lo chèvre ?

Il ne faisait plus attention à grand chose, et se contenta juste d'un hochement de tête à l'intention de l'autre personne. Autant paraître aimable, car après tout, cette dernière pourrait être un grand chef, spécialiste de la chèvre, et cela sans qu'on le sache. Il fallait mettre toutes ces chances de son côté.
Un homme affamé est prêt à tout, surtout à manger en réalité.

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Elwenn
Elwenn avait penché la tête de côté et tendu l'oreille.
Elle décelait chez la jeune femme une légère pointe d'hésitation dans son discours.
Peut être qu'elle même n'était pas sure de la raison qu'il l'avait amené à se retrouver ici.
En terrain dangereux, derrière elle, dans la mairie se trouvait une bonne partie des membres de la Spiritu Sanguis qui venait de causer un vrai carnage pour arriver à leur fin.
Tandis que d'autres devaient déjà certainement errer dans le village en quête de vivres et d'alcool pour les jours à venir.
Une brebis égarée qui venait se jeter dans la gueule du loup, voilà à quoi cette donzelle lui faisait penser.
Inconsciemment son poignet s'entortilla autour de la corde reliée à la chèvre alors qu'un rictus naissait sur le visage tacheté.
Ses noisettes se posèrent un instant sur son fils puis les paupières les recouvrirent fermement le temps d'une fraction de seconde pendant qu'elle pesait le pour et le contre.
Effectivement, elle serait plus à son aise pour décrasser son gosse dans une vraie chaumière qu'installée à la va vite dans un endroit où il n'y avait qu'en guise de baquets de vieux tonnelets délabrés par l'usure.
Même si c'était une entourloupe, elle aurait vite fait d'envoyer cette villageoise faire un voyage dans l'au-delà, sa dague ne quittant jamais sa taille.


Au moindre geste suspect, je vous arrache votre dernier souffle.


C'était clairement une menace mais au moins les choses étaient dites, la rouquine n'était pas du genre à faire amie-amie avec qui que ce soit et n'accordait sa confiance que très difficilement et à peu de monde à vrai dire.
D'un hochement de tête elle lui signifia qu'elle acceptait son invitation lorsque son attention fut attirée par l'approche de pas.
Les sourcils de la rousse se haussèrent en voyant Arthor s'avançait vers elles d'une démarche insouciante.
Elle en aurait presque sourit, presque, si il n'avait pas abordé le sujet épineux sur lequel il venait de s'aventurer.
Depuis qu'elle avait fait l'acquisition de cette chèvre tout le monde voulait la lui bouffer ... à croire qu'elle se promenait avec un rôti sur pattes et elle n'était pas dupe quant au sens de la question du barbu.


Si, elle est à moi et je compte bien la garder.


Lui vint alors une idée en répondant à son cousin.
Si comme elle le soupçonnait, il ne s’intéressait à l'animal seulement en l'envisageant qu'en tant que potentiel festin, peut être pouvait elle faire d'une pierre deux coups.
Ses mirettes se reportèrent à nouveau sur Bay.


Puis-je abuser de votre générosité et vous demander si il vous serait possible ... de nous offrir une maigre pitance?


Ainsi, lui, aurait de quoi calmer son appétit, elle, serait plus rassurée de ne pas être seule chez cette inconnue.
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