Finn
Dans la petite salle située sur le côté de la chapelle, le bureau de la nouvelle Chapelaine, assise sur une chaise l'Altesse se prépare. L'armée de femmes de chambre s'affaire à coiffer et à maquiller la jeune Bretonne en petite tenue pour éviter de mettre de la poudre blanche sur la robe de cérémonie.
Toujours furieux de la veille, l'Irlandais longe le couloir menant à la pièce d'un pas pressé, accompagné du page l'ayant prévenu qu'il y trouverait son odieuse promise. Il frappe.
- « Marzina, J'ESPÈRE que vous êtes là ! »
Marzina lève soudainement la tête, poussant un cri aiguë quand le geste brusque de la brosse lui vaut quelques cheveux arrachés.
- « Raaaah, stupide créature! »
Pas stressée du tout, à tel point qu'elle ne fait qu'agresser ses gens depuis qu'elle est levée. Derrière la porte, le fiancé échange un regard indigné avec le page en entendant qu'on l'insulte et force la porte, l'envoyant brutalement claquer de l'autre côté du mur.
- « STUPIDE CRÉATURE ?! »
La fiancée de se retourne brusquement, tandis que les femmes font un pas en arrière :
- « Qui est-ce que vous insultez comme ça exactement ?! »
Finn fronce un sourcil sévère en la constatant si légèrement vêtue et se retourne pour renvoyer sans ménagement le page dehors. Et revenant sur ses pas, il continue de brailler :
- « C'est VOUS qui m'insultez ! »
Marzina fronce le nez.
- « Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? »
- « C'est ça ! Faites l'innocente. En attendant j'ai toujours pas ma tenue ! Comment je suis censé faire ? Je me pointe CUL NU ?! »
- « Non mais je l'ai choisie mais c'est pas pour autant que je dois aussi vous l'amener et vous habiller ! Vous croyez pas que j'ai autre chose à faire que vous materner ?! » Et lui balançant son bouquet à la tête : « Retournez vous habiller, pervers ! »
Le museau à son tour froncé et les cheveux constellés de pétales, il ordonne à tout le monde de foutre le camp. La Montfort regarde avec une certaine appréhension son équipe de poules caquetantes prendre ses jambes à son cou.
- « Non mais je peux pas m'habiller toute seule m'enfin ! Vous voulez que je me marie en petite tenue ?! »
Une fois la pièce déserte, le Gaélique s'approche d'elle, les yeux plissés.
- « Je m'attendais même pas à ce que vous osiez vous présenter à l'église, promise indigne ! »
- « Je respecte toujours ma promesse, et j'ai promis de devenir votre femme, alors je suis là. », répond-elle avec une petite moue boudeuse.
Croyant comprendre ce qui se trame, il se met à fureter du regard dans tous les coins.
- « Où l'avez-vous cachée ? »
- « Caché quoi ? » Et, le regard affolé : « Faites attention, vous allez finir par voir ma robe !»
- « JE PARLE DE MA TENUE ! Vous espériez que sans elle, je rebrousserais chemin, AVOUEZ. Que vous n'auriez pas à tenir votre promesse si c'est moi qui manque à la mienne ! »
Marzina affiche un air outré.
- « Mais pas du tout, c'est votre homme de main là, l'horrible étranger, qui devait vous l'amener ! »
Finn ne l'écoute pas, ne l'écoute plus et commence à se dessaper.
- « Ahhh on veut jouer à la plus fine, mais n'est pas Finn qui veut ! J'irai même si je dois y aller à poil ! »
- « Aaaaaah ! Rhabillez-vous, je vous jure que c'était pas mon intention, je n'ai absolument pas caché votre tenue ! »
Il lui jette sa chemise dessus.
- « Gast ! Mais ça sent le fauve, vous auriez au moins pu prendre un bain pour notre mariage ! »
- « J'attendais d'avoir ma TENUE ! Ah ça, votre vil petit plan était bien rôdé, tout est lié ! »
Ceinturon et baudrier tombent au sol dans un bruit de ferraille, devant les sourcils froncés de la fiancée.
- « M'enfin arrêtez ! Avez-vous seulement pensé à regarder dans votre armoire ?! »
Regard suspicieux du fiancé, nu comme un ver, et les poings sur les hanches.
- « Quelle armoire ?! »
- « Celle dans le grenier voyons... »
- « Il n'y a aucune armoire dans le grenier !! Et quel grenier ?... »
- « Le grenier de la chapelle ! Et bien sûr que si, il y a une armoire dedans ! » Face aux yeux ronds comme des culs de bouteille, elle poursuit : « Ah bien oui, il faut toujours que môsieur s'invente des complots contre sa personne ! »
- « Quelle idée de ranger ses fringues dans une ARMOIRE, aussi ! »
L'Irlandais grommelle de mauvaise foi en commençant à se baisser pour ramasser ses fringues éparpillés. Elle se lève et fait quelques pas vers lui avec un sourire goguenard, ramassant ses braies au passage pour les lui tendre.
- « Ça ira, monsieur arrivera à s'habiller tout seul ? »
L'Ó Mórdha se drape dans sa fierté en levant le menton, le regard néanmoins attiré par la frivolité de la tenue adverse. Il déglutit.
- « Il n'est pas certain de trouver son chemin dans l'armoire... »
- « Jusqu'à l'armoire... pas dans l'armoire. », renchérit-elle, moqueuse.
- « L'armoire est aussi très vaste ! », réplique-t-il en finissant par récupérer sèchement ses braies pour se couvrir l'entrejambe.
- « Que proposez-vous alors ? »
Jetant un regard par-dessus son épaule pour vérifier que la porte a bien été refermée, il lance d'un ton se voulant détaché :
- « Vous pourriez m'en faire le plan. »
- « Je le dessine sur votre dos ou là-dessus ? »
L'Altesse de pointer son entrejambe du doigt. Lui relâche un peu ses braies, plus très sûr de vouloir les enfiler et fixe la Prinsez, plus très sûr non plus de la détester.
- « Il n'y a pas assez de place sur mon dos. »
- « Je fais ca au scalpel ? »
- « Hérétique. »
Sans prévenir, il se jette aussitôt sur sa chainse pour l'en débarrasser et l'embrasse avec empressement. Elle ouvre de grands yeux surpris et bafouille :
- « M'enfin ! Le mariage va démarrer sous peu ! »
Finn ricane dans un souffle et la pousse contre le bureau de la Chapelaine, y écartant ce qui s'y trouve.
- « Alors dépêchez-vous de me dire où trouver ma tenue dans le fouillis de cette armoire ! »
Marzina l'aide à nettoyer le bureau à l'aveugle, craignant que son empressement ne la précipite sur une plume bien aiguisée et grogne :
- « Il n'y a rien d'autre que vos vêtements dans cette armoire, et je ne ferai pas l'amour avec vous maintenant, les invités vont arriver, et vous avez été odieux hier. Je n'ai pas envie de vous DU TOUT ! »
Mathilda avait déguerpi en même temps que les autres, s'inquiétant d'une énième dispute avant le mariage. Déjà la veille, au lieu de se comporter en gentils tourtereaux et d'être animés d'une saine excitation à l'approche du mariage, il avait encore fallu qu'ils s'engueulent. Elle l'avait lu sur le visage de l'Altesse.
Et puis ils avaient fait chambre à part aussi, ça ne trompe pas. Chez ces deux-là en tout cas.
Voyant l'heure tourner, et entendant des bruits de chute d'objets en tout genre venant de la pièce où ils s'étaient enfermés, elle commença à s'inquiéter. Elle colla son oreille à la porte et toqua.
- « Altesse?...Monsieur?...Tout va bien ?! »
La voix du futur baron de Quiberon retentit alors, semblant quelque peu essoufflée.
« On répète pour le mariage ! »
Réflexion que l'Altesse ponctua d'un « Ouiiii ! » tonitruant.
Quelque peu intriguée, la jeune et naïve Mathilda se sentit tout de même rassurée. Déjà, ils en étaient au moment des vux, ça veut dire qu'ils auraient bientôt terminé. Et apparemment, l'Altesse le voulait ardemment. L'épouser. Tout allait bien donc.
- « Je vais prévenir la chapelaine alors ! »
Et de joindre le geste à la parole, allant rejoindre la Chapelaine pour lui indiquer:
- « Ils sont en train de répéter leurs vux . Ils ne vont pas tarder, vous pouvez y aller ! »
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Toujours furieux de la veille, l'Irlandais longe le couloir menant à la pièce d'un pas pressé, accompagné du page l'ayant prévenu qu'il y trouverait son odieuse promise. Il frappe.
- « Marzina, J'ESPÈRE que vous êtes là ! »
Marzina lève soudainement la tête, poussant un cri aiguë quand le geste brusque de la brosse lui vaut quelques cheveux arrachés.
- « Raaaah, stupide créature! »
Pas stressée du tout, à tel point qu'elle ne fait qu'agresser ses gens depuis qu'elle est levée. Derrière la porte, le fiancé échange un regard indigné avec le page en entendant qu'on l'insulte et force la porte, l'envoyant brutalement claquer de l'autre côté du mur.
- « STUPIDE CRÉATURE ?! »
La fiancée de se retourne brusquement, tandis que les femmes font un pas en arrière :
- « Qui est-ce que vous insultez comme ça exactement ?! »
Finn fronce un sourcil sévère en la constatant si légèrement vêtue et se retourne pour renvoyer sans ménagement le page dehors. Et revenant sur ses pas, il continue de brailler :
- « C'est VOUS qui m'insultez ! »
Marzina fronce le nez.
- « Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? »
- « C'est ça ! Faites l'innocente. En attendant j'ai toujours pas ma tenue ! Comment je suis censé faire ? Je me pointe CUL NU ?! »
- « Non mais je l'ai choisie mais c'est pas pour autant que je dois aussi vous l'amener et vous habiller ! Vous croyez pas que j'ai autre chose à faire que vous materner ?! » Et lui balançant son bouquet à la tête : « Retournez vous habiller, pervers ! »
Le museau à son tour froncé et les cheveux constellés de pétales, il ordonne à tout le monde de foutre le camp. La Montfort regarde avec une certaine appréhension son équipe de poules caquetantes prendre ses jambes à son cou.
- « Non mais je peux pas m'habiller toute seule m'enfin ! Vous voulez que je me marie en petite tenue ?! »
Une fois la pièce déserte, le Gaélique s'approche d'elle, les yeux plissés.
- « Je m'attendais même pas à ce que vous osiez vous présenter à l'église, promise indigne ! »
- « Je respecte toujours ma promesse, et j'ai promis de devenir votre femme, alors je suis là. », répond-elle avec une petite moue boudeuse.
Croyant comprendre ce qui se trame, il se met à fureter du regard dans tous les coins.
- « Où l'avez-vous cachée ? »
- « Caché quoi ? » Et, le regard affolé : « Faites attention, vous allez finir par voir ma robe !»
- « JE PARLE DE MA TENUE ! Vous espériez que sans elle, je rebrousserais chemin, AVOUEZ. Que vous n'auriez pas à tenir votre promesse si c'est moi qui manque à la mienne ! »
Marzina affiche un air outré.
- « Mais pas du tout, c'est votre homme de main là, l'horrible étranger, qui devait vous l'amener ! »
Finn ne l'écoute pas, ne l'écoute plus et commence à se dessaper.
- « Ahhh on veut jouer à la plus fine, mais n'est pas Finn qui veut ! J'irai même si je dois y aller à poil ! »
- « Aaaaaah ! Rhabillez-vous, je vous jure que c'était pas mon intention, je n'ai absolument pas caché votre tenue ! »
Il lui jette sa chemise dessus.
- « Gast ! Mais ça sent le fauve, vous auriez au moins pu prendre un bain pour notre mariage ! »
- « J'attendais d'avoir ma TENUE ! Ah ça, votre vil petit plan était bien rôdé, tout est lié ! »
Ceinturon et baudrier tombent au sol dans un bruit de ferraille, devant les sourcils froncés de la fiancée.
- « M'enfin arrêtez ! Avez-vous seulement pensé à regarder dans votre armoire ?! »
Regard suspicieux du fiancé, nu comme un ver, et les poings sur les hanches.
- « Quelle armoire ?! »
- « Celle dans le grenier voyons... »
- « Il n'y a aucune armoire dans le grenier !! Et quel grenier ?... »
- « Le grenier de la chapelle ! Et bien sûr que si, il y a une armoire dedans ! » Face aux yeux ronds comme des culs de bouteille, elle poursuit : « Ah bien oui, il faut toujours que môsieur s'invente des complots contre sa personne ! »
- « Quelle idée de ranger ses fringues dans une ARMOIRE, aussi ! »
L'Irlandais grommelle de mauvaise foi en commençant à se baisser pour ramasser ses fringues éparpillés. Elle se lève et fait quelques pas vers lui avec un sourire goguenard, ramassant ses braies au passage pour les lui tendre.
- « Ça ira, monsieur arrivera à s'habiller tout seul ? »
L'Ó Mórdha se drape dans sa fierté en levant le menton, le regard néanmoins attiré par la frivolité de la tenue adverse. Il déglutit.
- « Il n'est pas certain de trouver son chemin dans l'armoire... »
- « Jusqu'à l'armoire... pas dans l'armoire. », renchérit-elle, moqueuse.
- « L'armoire est aussi très vaste ! », réplique-t-il en finissant par récupérer sèchement ses braies pour se couvrir l'entrejambe.
- « Que proposez-vous alors ? »
Jetant un regard par-dessus son épaule pour vérifier que la porte a bien été refermée, il lance d'un ton se voulant détaché :
- « Vous pourriez m'en faire le plan. »
- « Je le dessine sur votre dos ou là-dessus ? »
L'Altesse de pointer son entrejambe du doigt. Lui relâche un peu ses braies, plus très sûr de vouloir les enfiler et fixe la Prinsez, plus très sûr non plus de la détester.
- « Il n'y a pas assez de place sur mon dos. »
- « Je fais ca au scalpel ? »
- « Hérétique. »
Sans prévenir, il se jette aussitôt sur sa chainse pour l'en débarrasser et l'embrasse avec empressement. Elle ouvre de grands yeux surpris et bafouille :
- « M'enfin ! Le mariage va démarrer sous peu ! »
Finn ricane dans un souffle et la pousse contre le bureau de la Chapelaine, y écartant ce qui s'y trouve.
- « Alors dépêchez-vous de me dire où trouver ma tenue dans le fouillis de cette armoire ! »
Marzina l'aide à nettoyer le bureau à l'aveugle, craignant que son empressement ne la précipite sur une plume bien aiguisée et grogne :
- « Il n'y a rien d'autre que vos vêtements dans cette armoire, et je ne ferai pas l'amour avec vous maintenant, les invités vont arriver, et vous avez été odieux hier. Je n'ai pas envie de vous DU TOUT ! »
- [Plus tard, après la mise au point.]
Mathilda avait déguerpi en même temps que les autres, s'inquiétant d'une énième dispute avant le mariage. Déjà la veille, au lieu de se comporter en gentils tourtereaux et d'être animés d'une saine excitation à l'approche du mariage, il avait encore fallu qu'ils s'engueulent. Elle l'avait lu sur le visage de l'Altesse.
Et puis ils avaient fait chambre à part aussi, ça ne trompe pas. Chez ces deux-là en tout cas.
Voyant l'heure tourner, et entendant des bruits de chute d'objets en tout genre venant de la pièce où ils s'étaient enfermés, elle commença à s'inquiéter. Elle colla son oreille à la porte et toqua.
- « Altesse?...Monsieur?...Tout va bien ?! »
La voix du futur baron de Quiberon retentit alors, semblant quelque peu essoufflée.
« On répète pour le mariage ! »
Réflexion que l'Altesse ponctua d'un « Ouiiii ! » tonitruant.
Quelque peu intriguée, la jeune et naïve Mathilda se sentit tout de même rassurée. Déjà, ils en étaient au moment des vux, ça veut dire qu'ils auraient bientôt terminé. Et apparemment, l'Altesse le voulait ardemment. L'épouser. Tout allait bien donc.
- « Je vais prévenir la chapelaine alors ! »
Et de joindre le geste à la parole, allant rejoindre la Chapelaine pour lui indiquer:
- « Ils sont en train de répéter leurs vux . Ils ne vont pas tarder, vous pouvez y aller ! »
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