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[RP Mariage] « Deux bottes valent mieux qu'une. »

Aigneas
S'il lui en coûte ? Un peu mon neveu.
Elle se retrouve au beau milieu d'un monde qui n'est pas le sien, en plus d'être dans un lieu où elle n'est pas désirée. Y'a de quoi la féliciter, ce qu'il semble faire... à sa façon.
Il connait la Faigneas, en deux clignements de paupières tout ce qu'elle lui reprochait il y a encore une heure a disparu. Il a le même pouvoir que Mumia, ou Zeckiel, elle lui en veut en permanence sans avoir la force de tenir tête bien longtemps, alors si l'envie de lui vomir au visage est forte, la jeune blonde n'en fait rien, elle tiendra. Parce qu'elle l'aime, tout bêtement.
Un autre à qui elle en veut aujourd'hui par contre, c'est son époux. Le Guennegan n'a même pas fait l'effort de venir.


- Je le connais pas.
- Vous connaissez Marzina, alors arrêtez deux secondes hein.
- J'ai pas envie.
- j'irai au beau milieu d'un regroupement de mâles célibataires et en rut. Tant pis pour vous.
- Ca ne fonctionne pas avec moi ça, Aigny.
- Bon très bien j'irai toute seule ou pas du tout ! Comme une grosse gourdasse que je suis ! Une épouse abandonnéééééée et mal aiméeeeee !
- ZzZzzzZZZZz.

Mari ingrat.

....
.....

A la remarque sur sa robe, Aigny ne bronche pas. Y'a rien à dire de toute façon, elle riposterait bien qu'il ne ressemble à rien mais ce n'est pas le cas, et la, dans l'instant elle n'a aucune répartie. Comme souvent en fait, parce qu'au fond de sa caboche un peu vide un deuxième coeur doit battre : Elle n'aime pas faire de mal. Même sur le ton de la plaisanterie ! Elle n'y arrive pas. Une coincée du bulbe en fait, elle assume.

Pas de Mumia.
Finn est en place.
Tiernvael pas loin mais ne l'a pas vu.
Katina tout pareil.
Vite que ça commence.
Jusoor
Déjà les cloches sonnaient. Le reflet du visage de la Blanc-Combaz dans le miroir affiche un air faquin :

Foutrac*l de ;@"\>% ! Etienne, bouge tes fesses ! Quoi ?! t'es prêt ?... Tu plaisante ? Et le regard se rive sur le compagnon poète, l'embrassant dans son entièreté tandis que les mains blanches fourragent et disciplinent la longue chevelure brune.

Mais non ! regarde t'as ça à remettre en ordre, et ta veste là ! c'est mal boutonné... Œil exercé au "bien paraître en 100 leçons" pourrait-on croire. Mais pas du tout, ou pas en l'occasion. Ces multiples remarques n'étaient finalement utiles qu'à lui faire gagner du temps pour finir de s'apprêter tout en préservant son innocence sur un éventuel retard. Ah ces hommes... Exaspération soupirée qui, s'il y avait besoin de planter le clou, enfonce celui-ci profondément. Te rends-tu compte ? Nous sommes à deux pas et tu nous vas nous mettre en retard !

La Corbelette pousse sur ses jambes et arrache son reflet au miroir. D'un geste vif, elle enfile son manteau d'apparat et se poste devant la porte, affectant l'impatience.

Quelques minutes plus tard, château dans leur dos, Etienne et elle cheminent jusqu'à la chapelle. Sur l'azur mêlé de la mer et du ciel se découpe l'ombre impérieuse d'un trébuchet. Hmmm... j'imaginais autre chose comme décoration pour un mariage. L'esprit déjà se détourne de l'œuvre d'art et de sa signification devant une chapelle.

Tu crois que c'est un officiant romain qui va les marier ? ils ont des romains en Bretagne ? je croyais qu'ils ne faisaient leur vie spirituelle que guidés par des hommes à longue barbe blanche et munis d'une faucille... comment ça s'appelle déjà ?

Sacrifiée aux légendes la Corbelette ? Probable. Elle ne connaissait rien de la Bretagne sinon quelques histoires parvenues au petit bonheur à ses oreilles et son état d'indépendance. Pas même la mer. Mais ça, c'était avant....

Les voila qui franchissent les hautes portes. Certains sont déjà installés, dans l'attente, y compris le marié. Après un salut discret, Jusoor remonte la nef -pas jusqu'à Finn, non- et s'arrête sur un des bancs non loin du chœur. Elle reconnaît Calyce et Katina. Un large sourire jaillit. Silencieuse elle s'installe, laissant une place à Etienne et attend le début de la cérémonie qui ne tarderait pas à commencer. Les saluations attendraient.

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Humbert.
Nous y voilà ! Au seuil de la bienheureuse Wilgeforte... Finn avait fait mystère sur quelques points anecdotiques à propos de cette chapelle, dont le nom est plutôt singulier.
Mais il n'y a pas lieu de s'étonner plus que ça en ce qui concerne le roublard irlandais, pas plus que de voir un trébuchet à une cérémonie de mariage. Après tout, la dernière fois, Humbert avait été employé à double compte, en tant que témoins et garde du corps, et avait assisté à la cérémonie vêtu de mailles et de plates.

Au moins cette fois-ci il pouvait apparaître en civil, et qui plus est en tant que simple invité, ce qui promettait d'être plus reposant.
Et, nul doute que Finn appréciera cette délicate attention, il avait revêtu une sobre robe noire, agrémentée d'une fraise aux dimensions conséquentes, tradition propre à sa confession où seul manquait l’ichtus qui aurait été peut-être un peu trop ostentatoire.

La cérémonie ne semblait pas loin de commencer lorsque le Chevalier de Bouillon pénétra dans la chapelle. Un regard circulaire pour repérer le gaélique, celui-ci devait bien être en train de déverser sa bille à droite à gauche, et à n'en pas douter, être d'une humeur exécrable. Cela s'explique facilement, les serments et lui, ça ne fait pas bon ménage, et vu les concession qu'il avait du faire pour sceller cette union, quelques catapultages en règles ne seraient pas de trop pour lui passer les nerfs.
Le savoyard lui, bien qu'obligé de se fourvoyer encore dans un lieu de culte papiste était plutôt enjoué, et curieux de voir si l'on s'amuserait autant à Quiberon qu'à Troyes. Et s'approchant de l'énergumène au sourire hémiplégique :


- Hé l'ami ! Je n'ai encore rien manqué j'espère ?
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Finn
Les cloches n'ont même pas besoin de sonner la piqûre de rappel pour que de lointains invités franchissent enfin les portes de la chapelle. L'Altesse Blanc Combaz, revue encore récemment lors du court séjour en Bourgogne, et manifestement trop timide pour venir lui serrer la pince. Un sourire se contente de la saluer, remettant les effusions à plus tard, tandis que le sable qu'engendre chaque entrée dans l'édifice attire son courroux à un pauvre bedeau.

- « Qu'est-ce que vous attendez pour me balayer tout ça ? On est pas à la plage ! »

Pas question que la Fiancée se vautre en déboulant dans sa robe. Et que dire d'un invité qui se casserait une patte en glissant dessus ? L'Irlandais n'entend verser aucun dommage et intérêt. À la rigueur, il sacrifierait le bedeau sur l'autel de son avarice. Pointant du doigt au balayeur les zones à sécuriser, une voix ô combien familière lui fait virer le caisson à bâbord. Oh putain... L'invité d'honneur. Le Chevalier s'empresse aussitôt de donner l'accolade au frère d'armes.

- « Vous arrivez à point nommé, Chevalier. Ou Intendant ? », sourit-il, goguenard, la promotion du Bouillonnais ne pouvant que le ravir.

Sa mise, en tout point concordante avec ce qu'il connaît de la mode huguenote, ne comporte cependant nulle trace ostensible de sa confession. Le barbu se doit de le reconnaître et de l'en remercier. De ça comme du chemin parcouru à la hâte pour arriver dans les temps. Pas besoin de mot, même partiellement figée, l'expression se suffit à elle-même. Quoique la tenue mérite tout de même un petit commentaire, lâché dans un rire gras :


- « Vous êtes aussi sinistre que moi ! »

Une bourrade amicale ponctuant le compliment entre les deux silhouettes sombres, au fraîchement Breton de reprendre :

- « Il ne me manque plus qu'un ou deux invités, en plus des œuvres de charité dont seule Marzina souhaitait la présence. Et bientôt, espérons-le, nous pourrons faire voltiger quelques connards, haha ! »

Tout un programme.
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Tadeus94
Venir sur une Presqu'île alors que le monde était en hiver cela devait être interdit pensais Tadeus.

Mais il n'aurai manquer pour rien au monde le mariage tant attendu. Enfin sa blonde de Cousine sera uni à une personne respectable, du moins qui pourra gérer la folie d'une blonde.

Tadeus pris place dans l'édifice sans trop se faire remarquer vue que les deux invités d'honneurs étaient fort occupé.

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Zairha
Ça y est. Ils se mariaient, pour de vrai, aujourd'hui. Alix fait une sale gueule, appréhendant un peu ce moment, se demandant quand même si ils arriveront à l'autel sans trop de complication ou si ils leur restaient suffisamment d'énergie après s'être engueulés l'un et l'autre comme des poissons pourries (dans l'optique ou des poissons pourris pourraient éventuellement débattre avec autant de virulence du bien fondé de leur fiançailles). Et tout ça était sans parler du cadeau débile que Finn avait reçu. Rabat-joie? Mais totalement, très chers!

Elle s'était levée ce matin le pas lourd, n'avait cependant pas manquer d'entrain pour choisir sa tenue, une magnifique robe à tassel aux motifs floral au bandeau de soie de soie beaucoup trop serré. Mémé. Un truc assez confortable quand même, pour ne pas avoir à retourner se changer en plein milieu de la journée et picoler tranquillement à la fin. Le monde grouillait déjà de part et d'autre du domaine, il y avait de la musique, quelques animations, et les petites gens du château semblaient avoir déjà couru deux marathons depuis le début de la journée.

C'est au milieu de toute cette agitation que Alix fît son entrée, guillerette. Alors que les cloches tintent le dernier rappel, pas pressée d'être en retard. Alix remarque Mimosa d'un oeil, elle voit aussi Finn mais n'est pas pressée d'aller lui parler. Lui épargnant un truc comme si-tu-la-rend-pas-heureuse-je-viendrais-te-casser-la-gueule-un jour-peut-être-si-je-sais-faire. C'était leur jour, et puis cet union, même si elle ne l'avouait pas, la rendait enthousiasme. Si l'Irlandais rendait sa marraine heureuse c'était sûrement une bonne chose. Las, elle passe ses yeux sur l'assemblée, croisant Tiernvael et Dana qu'elle rejoint rapidement. Ses vieux amis qu'elle avait tendance à un peu, beaucoup, délaisser. La plupart du temps sur les routes, l'autre aux quatre coins de la Bretagne ou derrière la paperasse diplomatique où à tenter de gérer ses terres.


-« Hé ! »

Elle se contente d'un large sourire. Attrapant Dana par le bras elle la presse à s'asseoir avec elle. Attendant d'assister enfin à ce mariage.
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Etienne_lahire
Au début, il avait râlé.

- Ha mais non, y'en a marre des mariages ! Il ne se passe jamais rien, en plus ces radins refusent de fournir des dragées !

Après, il avait protesté.

- Mais ma Corbelette, tu n'y penses pas sérieusement ? La Bretagne c'est loin. En plus c'est tellement humide que la nuit, des poissons apparaissent spontanément sous les draps !

La perspective de se trouver nez à nez avec une anguille avait, un temps, fait réfléchir la Princesse. Mais vous pouvez toujours chasser le naturel, il revient au galop avec un naturel déconcertant.

A la fin, il avait émis des réserves.


- Et puis qui c'est ce Finn d'ailleurs ? J'en connais un mais il est vieux moche et couturé. On ne se marie plus, tout de même quand on est dans cet état là ?

Argument spécieux : Jusoor et Etienne le savent bien eux qui avaient eu l'honneur - tout relatif - d'assister aux noces de...

- Remarque, la copine de Choovansky, là, Calyce... Franchement, tu crois qu'elle s'est tapée le Falco ? Il doit avoir une doublure, c'est pas possible autrement.

Mais rien n'y a fait.
Du coup, ils étaient là.

- Dis donc, drôle d'endroit pour un trébuchet... En plus il est mal orienté, les Anglais arrivent toujours par la mer. Il n'a rien dans le crâne, le gars qui a placé tout ça. Tu crois que c'est un Berrichon ?

La délicieuse Jusoor avait déjà d'autres préoccupations à l'esprit. La jeune femme a la tête politique, on ne se refait pas :

- Tu crois que c'est un officiant romain qui va les marier ? ils ont des romains en Bretagne ? je croyais qu'ils ne faisaient leur vie spirituelle que guidés par des hommes à longue barbe blanche et munis d'une faucille... comment ça s'appelle déjà ?
- Un communiste. De mon temps on les envoyait casser des cailloux au fond des mines mais l'heure est aux compromis. Et quoi de plus affreux, ma mie, qu'un compromis ? Hmmm ???

La question resterait provisoirement en suspens.
Dans l'église, ça allait déjà mal. De toute évidence, pas le moindre présentoir à dragées pour soulager les visiteurs. Avançant dans les travées avec la Corbelette à son bras, Etienne fait de son mieux pour dissimuler son amère déception. Tandis qu'il se glisse à son tour sur un banc, son regard parcourt les rangs des invités qui, bravant la pluie la boue et l'ennui, ont déjà commencé à s'accumuler ici.


- Hé dis donc, mais c'est la Choovansky !

Impossible en effet de ne pas reconnaître ce profil altier, cette moue printanière, ces fesses immaculées ! A ses côtés, la fameuse Calyce ondulait en cadence, ses mains faisant des mouvements spasmodiques un peu comme une mangeuse de chouquettes qui aurait été sevrée de sa drogue quotidienne.
Si ça se trouve, ça fait des heures qu'elles étaient là ! Etienne leur adresse un sourire plein d'empathie. Comme elles ont du souffrir...


Leur présence, pourtant n'aurait pas du le surprendre : de toute évidence Calyce et Katina sont de grandes amatrices de ces cérémonies. On les croise partout pourvu qu'on y accouple deux êtres que tout, et surtout le bon goût, aurait du séparer : en Bretagne, en Anjou et même - figurez-vous - au fond de caves dijonnaises où l'on saoule d'innocentes jeunes femmes afin de mieux les contraindre à des noces regrettables !

A ce fâcheux souvenir, le sourire qui illumine le visage d'Etienne disparaît aussitôt. Le Nivernais se tourne vers sa compagne qu'il foudroie férocement du regard. Il y a peu de chances qu'elle comprenne pourquoi mais cela n'a guère d'importance : en cherchant un peu, elle trouvera bien quelque chose à se reprocher. C'est une femme, après tout.
Pourtant, cet accès d'humeur ne dure que ce que durent les roses. Enfin, façon de parler : beaucoup moins, en vérité. Ses yeux plongent dans ceux de Jusoor, sa bonne humeur revient. Il se penche vers sa voisine, glissant à son oreille mignonne :


- Je vais finir par croire que tu aimes les mariages, ma Princesse. Serait-ce que tu t’entraînes ?

Sourire angélique, toutes ses dents blanches dehors, et si éblouissant qu'on pourrait croire que le soleil vient de se lever sur l'autel.

- Et puisque tu es au courant de tout ce qui se trame dans le monde, il faudra que tu me brieffe tout à l'heure avant qu'on attaque les petits fours. Kikouchavékki, surtout.

C'est que pour entrer dans la Haute, il faut avoir l'air aware.
Valyria
La Sœur en question regardait le trébuchet au lieu de regarder les invités. Son regard marron-normal était à vrai dire rivé, fixé, cloué, sur le trébuchet. Etait-ce vraiment un trébuchet ? Bon par la force des choses oui, on y met des projectiles, on les lance, boum je casse ton château et je suis le patron du domaine. Mais la représentation, l’esthétique, le… Visuel de la chose, était tout autre. Une espèce d’expression vulgaire et évidente de la virilité. Ses sourcils se froncent un peu. C’est quand même vachement salace. Mettre ça en face d’une Chapelle ? On la salue. Elle ne capte même pas. Elle cogite. C’est quoi l’idée de base, plus t’as un gros trébuchet plus t’as un gros domaine ? Y a-t-il un proverbe « Si tu as un trébuchet qui vingt fois la taille de ta jambe ça veut dire que tu as de grandes jambes » ?

« Ma Sœur, vous pourriez redonner un p'tit coup de ding-dong ? Je crois que certains n'ont pas bien entendu. »

Elle sursaute vaguement. Son regard se pose sur le marié, un instant flou puis plus acerbe. De bas en haut, de haut en bas elle le scrute. Tiens donc, il est habillé. Son temps de réponse est trop lent, mais quand même.

- Vous avez raison, commençons.

Car ce trébuchet va trop lui torturer l’esprit, pourvu, pourvu que les petits gosses du village ferment les portent de la Chapelle pendant la cérémonie. Mais qu’ils ferment complètement. Pourvu qu’elle n’officie pas avec cette… Ce trébuchet en face d’elle. On se secoue donc un peu, on lance un nouveau regard suspect à la chose, puis on traverse la nef, direction les cloches.

Ding ding dong dong ding dong dong…

Dans le sens que vous voulez du moment que ça fait du boucan et amène la mariée. Les marches de bois sont redescendues et elle prend finalement sa position derrière l’autel. Expression aussi neutre que possible. Mais les portes de la Chapelle ne sont pas encore fermées. Comment détourner son regard de… Oh la cérémonie va être compliquée.
Finn
À l'entrée du très enquiquinant mais néanmoins apprécié Primat de Bretagne, l'Irlandais incline légèrement le chef. Rien de plus normal pour celui sans qui ce mariage n'aurait pu avoir lieu.

Toujours avec l'ami Humbert, il observe les nouveaux arrivants s'installer et lève subitement le nez en l'air au dernier son de cloche.


- « Enfin... Il est temps d'aller se pendre. On se retrouve de l'autre côté, Camarade. »

Un sourire complice au Savoyard et le condamné remonte la nef pour aller se poster devant l'autel. Les retardataires n'auront qu'à prendre la charrette en marche, les portes restant ouvertes. Roide, les bras le long du corps et les mains jointes, il suit le regard insistant - et sans doute admiratif - dont Valyria honore l'engin diabolique affrontant le zef marin au dehors.

- « Belle bête, hein ? Il vous faudra le bénir après, c'est un membre de la famille. »

Tu sais ce qui t'attend, Chapelaine.
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Hyacinthe
Dernier son de cloche. Hyacinthe se hâte, attrapant sa houppelande turquoise d'une main, maintenant sa coiffe de l'autre ... Mon Dieu, pourquoi avait-elle autant hésité ?
Peut-être parce qu'elle était restée sur l'image désastreuse de leur répétition ? Oui ... c'était ça. A vrai dire, elle craignait d'arriver et d'entendre que le mariage était annulé suite à une ultime dispute de couple.

Elle avait extrêmement mal dormi, avait tant prié pour eux et leurs âmes fières ! Lui qui voulait qu'elle l'aime même dans la mort, elle qui ne se croyait pas aimé ... Elle les revoyait se bouder l'un l'autre. Le désastre en plein milieu de l'Eglise, les insultes et vexations qui pleuvaient ... Oh pourquoi avait-elle accepté de jouer le temps d'une répétition le curé de la paroisse ?

Aussi quelle ne fut pas sa surprise que de s'apercevoir que le Mariage avait bien lieu, et qu'on faisait se presser les invités pour prendre place. Soupir de soulagement profond.
Bien qu'elle ne connaisse personne, elle s'approcha, entra enfin dans le lieu soigné, et prit la plus proche travée avant d'aller prendre place.

Elle redoutait encore que l'un deux apparaisse sans l'autre, voire peut être avec quelqu'un d'autre d'ailleurs. Ces deux là étaient si originaux ... Faire un mariage d'amour ? Quelle sottise ! L'on savait depuis toujours que ceux-ci étaient incertains et éphémères, mais les deux têtes de mule n'avaient rien voulu entendre. Et c'était sans dire qu'ils avaient fauté avant le mariage. Quelle honte !
Et pourtant, depuis qu'elle les côtoyait, Cinthe avait développé ce petit sourire à la commissures des lèvres, qui témoignait de l'amusement que le Chevalier et la Princesse ravivaient chez elle. Ils étaient frais et dynamiques, les deux là c'était comme un coup de talon à l'étrier, et mieux valait être droit dans ses bottes quand on entamait une discussion avec eux. Sinon, ils avaient tôt fait de ne faire qu'une bouchée de vous.
Ils étaient tout bonnement surprenants et extra ordinaires.

La sage danoise n'aurait en fait raté cette cérémonie pour rien au monde. Ils étaient un spectacle à eux tout seul, ils s'autosuffisaient. Et comme le dirait des centaines d'années plus tard un célèbre troubadour : The Show must go on ...

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Taliesyn_de_montfort
    Tournant en rond devant la porte après mes hurlements, j'avouais trop savoir quoi penser de ce mariage. Le Chevalier avait l'avantage de la raison, et à part sa camaraderie d'homme d'armes, je ne connaissais ni son passé, ni l'avenir qu'il réservait à ma soeur. Bien que nous ayons eu une enfance des plus tourmentée, et sans avoir jamais su nous montrer notre affection qu'en nous asticotant, lorsque nous avions de l'affection, l'autre partie du temps considérait à vouloir prouver dans une sorte de compétition interne qui serait le rejeton le plus apprécié. L’aîné par son assiduité, et l'érection de son père en modèle pour tout ou la pièce rapportée avec la nouvelle mère, qui est toujours au centre des préoccupations par un comportement irrévérencieux et fugueur.


    Mais que fait-elle?? Ainsi j'entends des voix derrières, et personne ne daigne m'ouvrir? Je vois rouge et commence à m'impatienter, il n'est pas question pour autant de ne pas amener la soeur au mariage désormais. J'ai un engagement qui me tiens à coeur, et cet irlandais m'a l'air plus fiable que bon nombre des anciens amants de Marzina. Il aura eu ne serais-ce que le mérite de survivre aux fiançailles. Ainsi, me voici à prendre mon élan, pieds en avant pour forcer la porte qui s'ouvre forcément à ce moment là, évitant de peu un choc frontal avec Maia, je me ressaisis en équilibre sur un pied et me fixe face à elle, lui tendant le bras, comme si de rien n'était. Mes fréquents excès (et non pas accès dans mon cas, car ils sont plutôt excessifs) de colère m'ont appris à m'en déjouer.

      Vous êtes ponctuelle comme une Penthièvre très cher soeur, à l'heure que quand il s'agit de jambes en l'air ! Pour le reste nous repasserons, tout le monde est déjà installé quasiment, je ne suis même pas sur qu'il ne soit pas déjà en train de célébrer la Pâque. Pressons le pas Maia, blague à part, il est temps de perdre ton nom et ton hymen


    Et je ne peux m’empêcher de rire à gorge déployé tout en la conduisant en face de la grand porte de la chapelle. Mais voici que je sens comme une pression sur mon bras, comme l'impression d'avoir ma soeur vent debout alors que je la traîne à moitié. Souhaites tu vraiment finir vieille fille entourée de chats à venir m'offrir un verre d'eau chaude avec des biscuits rassis quand je viendrai avec ma tribu de futur bâtard voir tati zinzin qui souhaites partir en guerre pour frapper les hérétiques? Alors nous voici arrêter en plein milieu de la nef centrale, tout le monde nous regardant, la transept nous tendant les bras, je croise le regard lubrique d'une vieille édentée faisant deux fois mon poids en armure qui me fais coucou de la main, un vague frisson m'envahit et je tourne instinctivement ma tête vers l'autel, tirant un peu sur le bras comme pour faire démarrer de nouveau le convoi. Jamais je n'avais eu peur ainsi, quel horreur, tentant de faire avancer l'altesse, je lui chuchotes à l'oreille.

      Traînes pas trop à te décider dans un sens ou dans l'autre, mais je me sens un pot de miel entouré de mouches là, j'aime pas trop rester au milieu des gueux, et les tiens m'ont l'air de pas avoir vus de la chaire fraîche depuis un moment. Verdict?


    Tu bouges ou je te bouges, mais pas question de faire un remake de walking dead là.

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Pour me suivre : http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=lv&id=3008
Marzina
Elle s'accroche au bras de son frère comme à une bouée de sauvetage en plein océan. C'est que les fiancailles elle connaissait, elle en avait connu un très grand nombre. Mais de mariage, jamais. Du moins, aucun dont elle se souvienne. Et franchement, les fiancailles c'est juste une petite promesse de rien, puis après le mec meurt, et la vie reprend comme avant, ou presque. Là le mariage, ça a ce côté définitif et solennel qui est vachement flippant. Et soudainement, elle se pose plein de questions qui, tiens, étrangement, attendaient juste le dernier moment pour se manifester. La blague sur les Penthièvre arrive à peine à lui arracher un sourire crispé. Surtout la partie sur l'hymen, franchement déplacée.
Et la partie indiquant que tout le monde était installé n'était pas non plus du genre à lui inspirer courage. Elle passe néanmoins les portes de l'église, un noeud dans le ventre et le souffle coupé -le premier par le stress, le second par la robe trop serrée-, toute d'or et de rouge vêtue, avec un soupçon d'hermine. Elle avait souhaité justement faire un clin d'oeil à sa famille maternelle, souligner sa parenté avec celui qu'on appelait "le duc en or".




Une demande que la couturière Clarinha avait su parfaitement mettre en oeuvre, pour créer une robe qu'elle avait rêvé de porter depuis longtemps. Mais maintenant qu'elle était dedans, ça lui semblait beaucoup moins important d'un coup. Elle avait toujours été le centre d'attention, pour diverses raisons, et ça ne l'avait jamais dérangé. Mais aujourd'hui, juste aujourd'hui, c'était carrément flippant. D'abord les cloches qui semblent la rappeler à l'ordre, menaçantes. Arriver au bras de Tal et sentir les regards des invités. C'est comme si elle les entendait penser.

"Ma Doué, pauvre fille, si jeune..."
"Non mais elle va vraiment le faire?"
"Elle aurait pas un peu grossi?"
"On l'a obligée j'imagine, vu la dégaine du futur époux."
"Moi aussi j'aimerai me pendre au bras de ce bel éphèbe..."

Regard outré vers la vieille qui avait osé avoir ce genre de pensée pour son frère. Puis nouveau regard vers l'autel qui se rapproche. Et Valyria qui a un air de bourreau. Et Finn qui voulait la condamner par delà la mort. Qu'est-ce qu'elle foutait dans cette galère?! Ses ongles s'enfoncent dans le bras du frangin tandis qu'elle freine des quatre fers et que son regard s'accroche partout sauf vers le futur mari.
Stoppe la machiiiiiine! Tu m'envoies à l'abattoir!
Et il stoppe justement. Et on les regarde. Encore plus. La tête se rentre un peu dans les épaules, regrettant que les boucles ne soient pas là pour la cacher. Elle sent presque le regard outré de Finn, celui réprobateur de Valyria, les chuchotements qui reprennent, sa respiration qui s'emballe et les réflexions du frangin qui n'arrangent rien! A deux doigts de fuir en sens inverse, ou en marche arrière, Taliesyn tire un coup sur son bras et l'élan lui fait faire un pas de plus en avant. Trop tard. C'est fini maintenant, elle est condamnée...Bouhouhou...
Du coup elle se débarrasse de celui qui a fait le sale boulot en arrivant devant l'autel, les yeux rivés sur tout sauf Finn ou Valyria.
Bourreaux!

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Bocom
Et hop que j'rentre incognito tandis que tous les regards sont fixés sur la mariée.
Le Flamand avait patiemment attendu à l'extérieur depuis que Calyce et Katina étaient rentrées toutes les deux. Une attente durant laquelle il s'était éloigné un peu, évitant qu'une connaissance ne l'emmène à l'intérieur un peu trop tôt à son goût.

Car oui, Saint Bocom ne souhaitait pas être remarqué. Il s'agissait aujourd'hui -et pour une fois- de jouer dans la discrétion.
Pourquoi ? Car le marié lui avait envoyé une invitation qui ne tenait qu'à la condition de s'habiller en.. canard.
En canard ou se faire cribler de flèches.
Voler sur une demi-lieue avant de s'écraser au sol ou une exécution sommaire.

Si l'Irlandais avait une fois de plus un peu trop forcé sur la bouteille, Bocom avait lorgné d'un œil mauvais l'engin de siège jusqu'à ce que les cloches retentissent à nouveau, et il en était venu à la conclusion qu'il avait bien fait de ne pas s'habiller en oiseau aquatique palmé.
Pour preuve, il était habillé de manière habituelle. C'est-à-dire avec beaucoup de classe, vous dirait-il.

Cependant, une autre question se posait à présent. Pourquoi être venu malgré les menaces pour le moins explicites du presque-marié?
Goût du risque ?
La venue de Choo-choo et Caca ?
Voir un nouveau mariage de Finn désastreux ?
De l'inconscience ?
Tester sa certitude sur le fait qu'il serait tué par une femme ?

Fallait espérer que le lance-canard n'ait pas un nom féminin..

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Finn
L'Altesse sérénissime est enfin là, dans sa robe scintillant de mille feux. Elle n'a pas menti : la fameuse couturière portugaise fait des miracles. Il aurait été dommage qu'une graine logée dans le tiroir l'empêche de revêtir aussi splendide tenue. Époustouflé donc, et avec le bon goût d'un dictateur du tiers-monde, l'Irlandais en vient à penser qu'incruster son trébuchet de joncaille ne serait pas une mauvaise idée.

Néanmoins, ça freine comme une chèvre récalcitrante à l'abattage. Le sourcil du poivre et sel se fronce légèrement. Ça se plaint de n'avoir connu que des salauds incapables de tenir un engagement et ça vous fausserait presque compagnie à son tour, devant l'autel, lorsque ça en trouve un qui fait les choses jusqu'au bout. Ainsi sont les femmes. Dépourvues de logique. Faibles... Sauf la Bretonne, qui avance pourtant, lui prouvant qu'il n'aura jamais complètement raison avec elle.

Sa promise arrivée à bon port, le Gaélique n'en remarque pas moins le véritable lâche de l'histoire, qui profite de l'entrée de la femme du jour pour se glisser dans les travées comme un cafard. Et non un canard ! Maudit Normand, enfoiré de Bocom sur lequel il braque soudain son doigt pour le montrer à tous :


- « Vous n'êtes qu'une poule même pas mouillée ! »

Le vieux briscard aurait bien craché mais, une fois de plus, la sécurité de tous est son souci premier. Un glaviot, c'est encore plus glissant qu'un peu sable. Au lieu de ça, il passe son doigt sur sa gorge tandis que la menace de raccourcir ce moins-qu'une-poule est proférée par des lèvres muettes, mais sur lesquelles on pourrait lire avec un peu de bonne volonté : « Tu vas crever, raclure. »

Les mains à nouveau dans le dos, l'Insulaire se retourne face à la Chapelaine.
Un sourire chaleureux l'invite à poursuivre.

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Valyria
En biais. C’est en biais qu’elle regarde le futur époux lui parler de la belle bête sur laquelle elle a vue. Si elle ne dit rien elle n’en pense pas moins. Finn le gentil benêt. Le méchant benêt ? Elle ne pense pas. Il pourrait même être attendrissant parfois. Si elle n’était pas si réfractaire à la chose dans son idée et surtout son esthétisme – qui a déjà vu plus étrange esthétique que celle-ci ? – elle aurait certainement sourit et prit un air goguenard, gniark gniark oui on va décoincer la machine, le tout avec un grattage de l’entre jambe. Or, non, elle n’est qu’elle, la mi-moqueuse mi-frigide Chapelaine de Quiberon.

Mais de grâce – et aussi avec- la mariée vient la sauver. La mariée et le Prince en plein milieu de la nef et donc obstruant à merveille la vue gênante. C’est un poid qui s’enlève des épaules de l’officiante et elle commence à se détendre un peu plus. Sa place est ici, dans cette Chapelle, aussi pure qu’une vue sans trébuchet. Presque sentirait-elle la mielleuse et douceâtre aura divine l’entourer; oui on peut prendre du plaisir à être dans une Chapelle. Merveilleux, comma la robe de Marzina d’ailleurs. C’est un de ses vilains péchés : les robes. Si celle-ci est un peu trop brillante pour son statut elle ne peut que noter le bon goût de la Prinsez. L’œil se fait donc appréciateur, comme elle apprécierait la vue d’une « belle bête ». La différence entre les hommes et les trébuchets, les femmes et les beaux tissus. D’ailleurs…
Hey mais c’est pas quelqu’un qui…


« Vous n'êtes qu'une poule même pas mouillée ! »

La Chapelaine fronce les sourcils.
Non pas qu’elle est fâchée contre Finn, non. Mais contre cet homme qui se glisse en lousedé dans la Chapelle, profitant de l’ampleur de la robe de la future épousée pour entrer. Alors ça, ça se fait pas et c’est avec la même expression contrariée mais plus toi-même-tu-sais qu’elle regarde Finn avant d’élever la voix.


- Demat à tous et merci d’être venus ici, dans la Chapelle Wilgeforte la Bienheureuse pour célébrer l’union de deux êtres, sous le regard du Très-Haut. Un rendez-vous avec le Très-Haut est précieux et s’honore avec spiritualité, respect et ponctualité.

Nanmého. Les Religieux consensuels jusqu’aux ongles c’est à côté, dans les Eglises fleuries. Un regard à la "poule même pas mouillée" puis elle reprend, adressant un sourire plus détendu aux futurs époux. Surtout à Marzina en fait, Finn, cohérent avec son comportement habituel, semble se porter comme un charme.

- Avant de commencer la cérémonie à proprement parler je vous propose de réciter le Crédo.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN
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