Ilays
Ce ci est un RP privé. Merci de bien vouloir en tenir compte.
Un matin semblable à tant d'autres, semblable à trop d'autres. Il n'y a plus de vie dans ce château, plus de vie dans son corps qui était jadis celui de poupée. Elle n'est plus qu'une ombre qui rase les murs froids, de la froideur en elle et tout autour. Le visage marqué de cicatrice, lil vif devenu terne, le pas lent et assuré qui n'est plus que poids d'une vie sur épaule.
Le deuil impérial lui va si bien, fini les robes couleurs garances, le sombre uni n'est qu'un parfait aboutissement de son sombre soit.
La pièce est vide et le lit est déjà froid. De disputes en colères il découche même parfois de ce lit conjugal. Quand ce n'est pas le travail, ce sont les blessures des mots qui les font fuir à tour de rôle et s'éloigner l'un de l'autre. Heureusement les enfants ne se rendent compte de rien, ou tout du moins le crois t'elle.
Les enfants, ses tout petits, fruits du véritable amour de deux êtres si idéalement différent et si parfaitement en osmose. Elle le yin lui son yang, fusion de deux être qui ont créés le plus beau. De cette union devait arriver un troisième. La nouvelle contrairement au deux précédente grossesse n'avait pas emballer la jeune lionne. Ce n'était pas le moment. Elle venait de réaliser son rêve, devenir chevalier. De plus elle avait nommé sénéchal de l'ordre. A quoi il fallait ajouter un travail prenant de mairie et deux ou trois affaires tenus secrètes. Non elle ne l'a désirée pas, d'ailleurs comment avait elle pu tomber enceinte avec le peux de fois ou elle s'offrait sans grande envahie à son époux, répondant ainsi son devoir conjugal de femme ?
Autant elle avait choyé les deux premiers de tout son amour de mère alors même qu'ils étaient en elle, autant elle n'écoutait pas son corps actuellement. D'ailleurs personne mis à part kalvin et sa rousse ne savait, à quoi bon, il serait là bien assez tôt. D'abord l'hideux ventre sans forme et ensuite les pleurs, le seins, les langes ... Alors autant profiter tant que rien ne se vois trop, continuer les entraînements voire même trop en faire. Cheval, combat à mains nues, combats à l'épée, autant de passe temps qu'il est possible d'en avoir dans une journée, assortit au stress de gestion d'une mairie, un parfait cocktail explosif.
Un matin semblable à tant d'autres et puis, une vie qui ne sera plus, qui ne sera pas. Elle avait déjà connu le coup de poignard dans son ventre. A cette époque là elle ne savait pas se battre et les brigands avaient voulu la laisser pour morte. Mais cette fois c'était pire, c'était différent et puis surtout pas de lame. La douleur encore, plus forte à présent, une contraction qu'elle reconnait maintenant. La lionne se relève a t'elle déjà compris ? Une main s'appuie sur le bureau tandis que l'autre se pose sur sa robe au niveau de son entre jambes. Non ce qui ce passe n'est pas normal, elle l'a compris. La douleur l'assaille encore et c'est à plein poumons dans une voix finalement plus emprunte de terreur que de douleur qu'elle appelle la seule personne qu'elle sait être là pour elle pour toute chose.
ANNAAAAAA !
C'est après ce cri qu'elle s'écroule sur le dallage. La tâche de vermeils qui entache le sol ne trompe pas. Il est trop tard.
On peut se dire *
Que l'irrémédiable
Avec le temps
Peut réunir l'oubli
Avec l'amour
Pour vous retenir
Juste laisser
Un peu d'espérance
A peine murmuré
Sous un silence
Mais il y a
L'inacceptable
Qui vient tout bousculer
Une erreur de là-haut
Qu'on a pas demandé
Mais il y a l'inacceptable
En plein vol, foudroyé
Et qui vient tout reprendre
Tout ce qu'on vous a donné
Et vous laisse
Comme une impression
Une impression d'inachevé
On peut se dire
Que l'inconcevable
Peut arriver
Un jour sans faire de bruit
Tout bouleverser
Sans vous prévenir
Même s'y attendre
Parce que quoi qu'on fasse
On sait le mur
Au bout de l'impasse
Le réveil est lourd. Les paupières bâtent sur le visage d'une anna qui se veut souriante. Un linge humide sur son visage qu'elle tapote avec extrême douceur.
Ca va aller, ne vous en faites pas.
Rien n'ira plus. Elle n'a pas voulu cet enfant. D'une certaine façon c'est elle qui l'a tué, tout est de sa faute. C'est a présent qu'il n'est plus là qu'elle comprend a quel point elle l'aimait et ce qu'il représentait pour elle. Maintenant qu'il n'est plus là elle n'a même plus cette ultime lien qui faisait que kalvin l'aimait encore. Si elle n'était même plus capable de mener à bien des grossesses à quoi servait elle.
Il n'en fallut pas plus pour prendre une rapide décision.
Fait préparer mes baguages et ceux des enfants.
Mais ... mais ... pourquoi ? Ou voulez vous aller dans votre état.
Je rentre chez moi, je part pour mont saint-léger.
La demeure était certes plus modeste mais elle était sienne tant que son suzerain lui octroyer ce droit.
Préviens dolgar et pentud ils partent avec nous.
Prévoyante et se sachant faible les deux gardes ne seraient pas de trop pour le voyage.
Le regard stoïque et incrédule de la fidèle suivante plongea la lionne dans un éta nul connu au paravent.
Le regard noir alors qu'elle se lève de la couche et s'habille et s'arme tant bien que mal se jette sur la jeune domestique.
MAINTENANT !
Il n'en fallut pas plus pour secouer la douce qui partit exécuter les ordres. Mais c'était sans que la blonde ne sache que sa suivante lui jouerait son premier tour et prendrait des initiatives en faisant envoyer un courrier discret à son époux.
Au Vicomte Kalvin von Dumb,
Maitre, je vous envoie cette courte mais prompte missive pour vous dire que j'ai ordre de faire préparer baguages de madames et des enfants. Je crains pour sa vie elle doit se reposer après le sang qu'elle a perdue et je crains pour les enfants. Je vous en conjure revenez vite. Nous partons pour la demeure de madame avec deux gardes.
Anna
Certes le courrier manquait de tact mais comment faire autrement. Après quoi et comme si de rien n'était les mâles furent préparés, montés en carrosses et c'est ainsi que chaussin finit de parfaire son état de sombre, de triste et de terriblement vide.
Une longue nuit noire venait d'envelopper ce qui était autrefois le havre de paix d'un couple heureux.
* L'inacceptable. Les 10 commandements.
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