Odilonfinamor
Odilon avait quitté Poligny depuis plus d'un mois, entraîné par deux colombes sur les routes vers Genève et son fameux tournoi...Là, il avait vécu des heures sombres, connu la joie particulière de se donner en spectacle, révélé sa nature de conteur et croisé des gens formidables...
Un soir, en taverne, une rousse retint son attention, sa famille surtout, nombreuse, et il dut les croiser tour à tour avant de se rappeler de leurs noms. Il y avait la momie, sebastian, sabo, cath, ob et ignace....et Kate !
Kate, leur première rencontre ne fut pas sans charme, la zumelle avait le caractère bien trempé et sandrine, la rousse, et elle, rivaliserent de mots doux à son encontre..Entendez par là qu'il ne cessa de subir les railleries des deux femmes sur son passé, ou plutôt son présent de solitude...Elles lui reconnaissaient cependant un talent de conteur, et il écrit bien vite deux poèmes pour les zumelles...
Kate se faisait rare, et Odilon commença à noter ces absences...Alors que l'intérêt qu'il lui portait grandissait, elle lui envoya un pigeon le sommant de se présenter le soir même en Taverne...Un rendez vous qu'il honora avec le sourire aux lèvres...sourire qui disparu bien vite sous le feu des questions de la belle...Elle voulait tout savoir de lui, si ce que l'on racontait était vrai, quel genre d'homme il était..Alors qu'il répondait, le regard de la jeune femme commençait à le bouleverser. Il ne comprit pas tout de suite que la magie avait déjà opérée...que leurs destins seraient à jamais liés...Cette soirée mémorable, la première d'une longue série, se termina comme il se devait...par une fessée ! La belle l'agacait, cherchant sans doute à ce qu'il s'intéresse à elle, ignorant que son âme lui était déjà acquise..
Les jours qui suivirent furent...déments !
Leur passion ne connut plus de limite...chaque regard, chaque frôlement, les bouleversaient...et ils en vinrent vite à la seule conclusion qui s'imposait : Ils étaient faits l'un pour l'autre !
Naturellement, la chose vint dans la discussion....
Pourquoi attendre ? Leur union était une évidence...
Et c'est ainsi qu'Odilon en ce jour béni du 11 février 1462 se tenait devant une petite église de Pontarlier, éloignée du centre, la main plongé dans ses braies, caressant un objet qui avait fini de vider sa maigre bourse, les yeux brillants d'une fièvre amoureuse qui ne l'avait pas quitté depuis deux semaines..Quatorze jours de passion...Quatorze jours de folies...Quatorze jours de promesses...
Il attendait sa douce, le coeur dans un brasier...sortit l'objet de sa poche, le regarda encore et murmura : J'espere qu'elle lui plaira...
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