Maywenn
[ Revenir pour mieux partir, seconde édition. ]
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Depuis son départ d'ici, vers la fin octobre bien des choses se sont passées. Ce petit voyage à travers le Royaume devait se dérouler sous le signe de vacances et force est de constater... qu'il en fut tout autre, comme bien souvent avec les Angels, et surtout avec la Fée...
Elle avait accouchée sur le bord d'une route auvergnate et manqué de peu de crever...
Ils se sont fait brigander sur une route Toulousaine dont elle attendait encore des nouvelles, optimisme quand tu nous tiens...
Des chutes de charrettes...
Son époux prisonnier dans une mine par des bretonnes hystériques.
Jusqu'à arriver en Normandie où elle devait fêter la nouvelle année au près de sa famille pour leur présenter son fils, Elendil.
Mais le programme fut tout autre, elle avait retrouver son grand frère mort et sa belle soeur dont la vie c'est dérobée dans ses bras, tous deux ravager par la gangrène...
Sa belle soeur, en livrant ses dernières forces lui avait murmuré à l'oreille sa volonté qu'elle prenne soin de ses deux enfants Emilien et Gabrielle, et c'est sans hésiter qu'elle accepta...
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Maywy c'est ta maison ?
Oui ma belle...
On peut entrer fait froiiid ?!
Disait la petite 5 ans tout en tenant le couffin dans ses bras et en passant d'un pied à l'autre. C'était la mission qu'elle s'était auto donner, porteuse de couffin.
Une minute.... que je retrouve...la clé...
La fée portait son petit chérubin à l'aide d'une toile tout contre sa poitrine, où en pensée bébénesque tout contre son garde-manger... elle fouilla les poches de ses braies, de son manteau ....
Ah ! là voilà cette coquine de clé... Allez entre, Gaby.
Pose le sur la table s'il te plait.
La petite s'exécuta tant bien que mal puis elle flâna d'un pas timide les lieux pendant que la jeune maman se détacha du nourrisson pour l'installer avec soin dans son couffin.
Est ce que... est ce qu'je peux dormir ? Suis un peu fatiguée...Dis, c'est quand qu'on arrive dans le Bou...bour...bourdon... euh...Et mon frère et Angel sont où ?
La gamine esquissa un sourire. A croire que c'était le propre des Walburghe de poser un tas de questions, elle se demanda si son Elendil fera de même plus tard...Ils étaient pas sortis du sable...
hum alors.... c'est le Bour-do-nnais Auvergne ma chérie. Tout bientôt, nous y serons dans quelques petits petits jours.
Emilien et Angel travaillent mon ange...Je te l'ai déjà dit.
Du haut de ses 15 ans, son neveu était un homme.
Elle prit le couffin et guida la petite dans une chambre. Elle changea les draps, trouva une couverture et borda sa nièce. Elle s'installa à côté d'elle, sur son autre côté le couffin à porté de main.
Elle caressa les cheveux de la petite Gabrielle qui déplaça sa tête contre elle.
M'an et p'pa me manquent...
Elle sentit un pincement au coeur et continua à caresser ses cheveux comme pour la rassurer.
Ils me manquent à moi aussi...
Ils sont au ciel ?
Bien sûr, ils veillent sur toi et ton frère à chaque instant...
Comment tu sais ?
La gamine dû prendre un petit instant pour trouver ses mots, elle qui se considéra comme une piètre consolatrice. Comment consoler quelqu'un, une enfant de plus, quand on est soi même en manque de consolation ?
Elle sentit la tête de la petite bouger cherchant son regard, attendant la réponse.
Elle pensa à sa propre histoire, elle aussi elle avait perdu sa mère dans des circonstances tragiques quand elle était petite. Elle puisa dans sa propre expérience, dans ses propres blessures pour trouver les Mots...
Parce qu'ils vous aiment plus que tout, et ... c'est cet amour qui les rendent encore présent, ici, maintenant, tout le temps et partout... dans nos coeurs.
N'as tu jamais remarqué, que...quand tu penses à eux, tu te sens... moins seule ? C'est parce qu'ils sont là... même si tu les vois pas, c'est un peu comme... le vent.
Un instant de silence s'installa ... un instant pour que les mots s'expriment et fassent leur oeuvre.
Puis la petite hocha la tête et la gratifia d'un regard avant de la reposer et de se laisser entraîner dans le pays des songes.
L'apprentie mère, libéra un long soupire avant de fermer les yeux, tout en continuant d'une main un peu fébrile à caresser les cheveux de Gabrielle. Elle profita de ce calme pour panser son coeur de cet échange si bouleversant car indéniablement la vie doit continuer...
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