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[RP]Mariage d'Elendra d'Acoma et d'Anthoyne de la Louveterie

Aemilia
Le temps semble s'être arrêté. Ou est-ce tout simplement l'esprit d'Aemilia qui se met en stand by momentanément? Le cousin s'avance, présentant sa promise, une révérence est faite en retour, quasi automatiquement. Du remue-ménage, la matriarche qui disparaît, des couacs par-ci, par-là, une histoire de témoin, de lieu, trop de choses en même temps pour que la jeune femme y comprenne quoi que ce soit.

Ce n'est que lorsque le filleul de sa mère s'approche d'elle et lui adresse la parole qu'elle sort de son état de stase. Elle se retourne vers lui, et se lève pour le révérencer, comme à son habitude.


Sieur Gaïlen, oui en effet, je me rappelle vous avoir déjà croisé par le passé. Enchantée donc.

Je ne connais encore guère le marié, et ne connais point la mariée. Je ne puis vous dire si le mariage sera beau.

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Manoir des Artistes, Comptoir Parisien
Lexhor
Un mariage à Amboise, même s'il n'aurait pour lui pas la même saveur que celui qui avait vu son union avec Ellesya, ne pouvait que laisser présager un moment de calme, d’apaisement et de joie. D'autant que se débarrasser d'un des mâles trop présent auprès de son épouse n'était pas pour lui déplaire.
Il était donc loin de se douter du mélodrame qui allait se jouer incessamment sous peu, alors que son épouse lui confiait Priam, avant de sortir de la collégiale. Jusque là il avait flâné, salué quelques personnes, raconté quelques blagues. Il était là comme simple invité et se comportait donc comme tel.
Si Ellesya pouvait avoir semblé avenante et polie, son époux savait lire dans le gris de ses yeux et avait pu y lire un certain trouble, celui qui la tiraille lorsqu'elle est contrariée. Flairant l'embrouille, le prince préféra rester en dehors du champs de bataille où il n'avait de toute façon pas été invité. Il s'inclina donc en direction de Priam.


Dieu vous garde messire. C'est une joie de vous rencontrer.

Il échangèrent quelques mots simplement, avant que l'ambiance ne devienne plus pesante et que le temps commence à se faire long. Les murmures au sein de la collégiale firent bientôt état de nombreux dysfonctionnements. Pas de témoin ni de père pour la mariée et pas d'officiant. Autant dire que ça ne sentait pas bon et que ceci ne pouvait qu'être, au moins en partie, la raison du tourment de la louve. Pourvu qu'elle ne montre pas les crocs, songea son époux. Sans trop y croire toutefois.
Après quelques instants de flottement, les problèmes rencontrés furent officiellement annoncés aux invités, ce qui amplifia les messes basses. Puis tout le monde se dirigea vers le château.
C'est alors qu'Anthoyne vint lui apprendre qu'Ellesya était dans les jardins. Le prince frotta son bouc puis salua Priam avant de le laisser suivre les convives. Le cousin ne lui avait pas laissé le temps de lui répondre et était parti aussitôt.
Lexhor réfléchit un instant avant de se diriger vers les jardins à la recherche de son épouse. Les quelques minutes qu'il mit à la retrouver lui permirent de songer à ce qu'il allait pouvoir lui dire. Comme rien ne venait, il décida d'improviser.
Il s'approcha lentement d'elle avant de l'enlacer et de déposer un baiser sur son front. Il n'y avait sûrement rien à dire qui pourrait l'apaiser, d'autant que Lexhor ne savait réellement ce qu'il s'était passé.


On m'a dit que je te trouverais par là. Ne restons pas là, il fait encore frais.

Ne pas nommer son indicateur était une précaution peut-être sage. Serrant toujours son épouse contre lui il commença naturellement à marcher vers le château afin de regagner leurs appartement.
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Elendra
Commençons tout d'abord par remercier Alix, qui, au contraire de tout le monde ici, trouve ma robe jolie! Parce que je vous assure qu'elle l'est hein! Surtout qu'elle a coûté les yeux de la tête, c'est insultant de se faire demander de la retirer pour mettre n'importe quoi d'autre. C'est qu'il sait pas parler aux femmes cet Anthoyne! Nom d'une pipe!

Heureusement, de mon côté j'ai Anaon, qui sait prendre la situation en main. Et d'un main de maître à part ça! Bien qu'elle menace quand même de nous foutre la honte de notre vie à Anthoyne et à moi si on se remet à crier. Mais moi j'ai pas l'intention de crier. Non non, j'ai dis tout ce que j'avais à dire et puis voilà. Et puis si Anthoyne il est pas d'accord, il sait très bien ce qu'il a à faire!

Sauf que là! Tout allait bien! (La notion de bien est quand même assez relative remarquez) Je disais donc que tout allait bien avant que sa cousine s'en mêle! Me pendre moi aux créneaux de son château!? Je dois certainement avoir mal entendu…

Ainsi, dans l'optique de vérifier que j'ai bien entendu, mais aussi dans celle de ne pas entendre ce que pouvait bien avoir à ajouter cette déplaisante cousine, je me tourne vers Alix et lui murmure :
« C'moi qu'elle veut pendre, tu crois? Au fait… t'es blonde toi… Tu voudrais pas être mon témoin de remplacement? »

Oui parce que, parlant de pendus, moi je repense à mon témoin envolée et visiblement afin de ne pas déstabiliser les invités (qui n'ont sans doute jamais vu un seul cheveux de la princesse von Frayner), il me semble tout à fait logique de choisir un témoin qui réponde à la même description que la précédente, soit : capilairement blonde.

Puis bon pendant ce temps, Madame a le temps de finir sa tirade que je n'ai écouté que d'une seule oreille, parce que de toue façon, de un, elle est méchante avec moi et de deux je comprend pas de quoi elle se mêle, c'est qu'une cousine - le détail chef de famille s'étant visiblement perdu dans les dédales de mon esprit. Et puis de toute façon, adolescence rime avec insolence, c'est bien connu. Je note toutefois mentalement que pour la longévité de mon espérance de vie, il serait hautement préférable qu'en les murs de ce château, je ne remettre jamais plus, ô grand jamais plus, les pieds!

Il est encore temps… qu'elle me murmure alors. Et moi je comprend bien ce qu'elle veut dire. Si seulement je pouvais! Si seulement je pouvais lui faire une grosse grimace et lui dire : « Vous êtes absolument désagréable! J'espère que vous serez plus courtois avec votre sixième fiancée! Si sixième il y a! »

Mais je peux pas! À cause de ma gourmandise! Je ne peux pas! Mais lui il peut… Je tente donc d'accrocher son regard en répétant sans cesse dans ma tête : « Annulez… annulez…. il n'est pas trop tard, allons… vous l'avez entendu… sans doute… il est encore temps… Annulez, nom d'une mirabelle! Qu'est-ce qui vous pousse à vous accrocher à ce point à ce mariage?! Vous êtes vieux, certes, mais le pire est déjà derrière vous! Il vous en reste plus bien longtemps à être célibataire! Allons! Annulez! Annulez… je vous en prie… Je vous jure qu'à la prochaine saison je vous rend la mirabelle que j'ai mangé…. Annulez juste… »

Manque de bol. Il est déterminé le satané fiancé. Il y a même pas de curé qui veuille se présenter pour nous marier, visiblement, et lui noooon! Annuler ça lui passe pas un seul instant par la tête. J'imagine que c'est admirable d'être si accroché à ses convictions, voire même de se faire un devoir de respecter ses promesses, mais il y a toujours bien des limites! Quand un témoin est mort, quand le curé ne donne plus signe de vie, quand la deuxième témoin se montre réticente à l'idée de… témoigner! Il me semble que c'est une série de signes qui ne trompent pas! Mais c'est peut-être juste moi…

Néanmoins, je garde le silence et saisi l'occasion qu'il m'offre d'aller me reposer pour m'aérer l'esprit et surtout me convaincre que j'ai vraiment très très envie d'être ici aujourd'hui, que sa cousine est adorable, une perle, un joyaux de bonne femme, que je me réjouie de pouvoir porter son nom et que j'ai pas du tout envie, moi, de la voir pendre à un créneau de son horrible château! Quelle effrontée!

Car il faut bien le dire, moi j'aime tout le monde! Il y a bien peu de gens que je n'aime pas, sauf ceux qui sont clairement méchants alors que j'ai strictement rien fait. Et elle… elle venait de se tailler une place de choix dans mon palmarès d'indésirables. Détrônant… drôle de hasard m'sieur Lothar vF, qui se trouve juste là à demander un entretien privé.

Vous l'aurez deviné, après une longue promenade de la collégiale au château, j'étais atterrie à l'entrée au moment même où il demandait à me voir : la vie fait parfois bien les choses! (C'est qu'on gagne un temps fou en plus quand tout est coordonné au quart de tour!)


Un kidnapping ne serait pas de refus, si vous voulez tout savoir! que je lance en m'approchant du lorrain, avec son accent lorrain, qui a cela de rassurant que je me sens soudainement à la maison. En plus, il soulevait un point intéressant le petit morveux : si je ne pouvais pas annuler le mariage et rentrer et si Anthoyne n'arrivait pas à se résoudre à l'annuler, je pouvais toujours me faire enlever, contre mon gré bien évidemment! Disparaitre dans la nature. Changer de nom. Couper mes cheveux. Mais bon, j'exagère… De toute façon, le pire est derrière moi à présent! J'en suis convaincue!

Je t'accorde deux minutes. Pas plus. que je finis finalement par dire en croisant les bras. Parce qu'il a beau être altesse, moi je suis la mariée et je suis pas spécialement de bonne humeur aujourd'hui. Et bien que ma rancune d'autrefois se soit estompée avec le temps, Lothar n'est certainement pas la personne que j'ai le plus envie de voir aujourd'hui. Surtout que je l'avais même pas invité.

Manque de bol pour son Altesse : « L'archevêque vient d'arriver » qu'on m'annonce soudainement. Ah ben! En voilà une bonne nouvelle! Je vais donc pouvoir enfin lui dire ce que j'ai sur le coeur depuis… depuis un bon moment! Je reluque donc Lothar de la tête au pied, alors qu'un sourire s'étire sur mes lèvres signe qu'une idée pas spécialement bonne vient de germer dans mon esprit.


Si tu fais exactement ce que je dis. Je t'accorde quatre minutes. que je lance avec un énorme sourire en attrapant sa main dans la mienne. Si, si! Vous avez bien compris! Je prend la main de Lothar et je me mets à courir en direction de la collégiale, dans laquelle je débarque, un peu essoufflée il faut bien l'avouer.

Je prend quand même quelques instants pour reprendre mon souffle et m'assurer qu'Anthoyne voit bien que je tiens la main du garçon qu'il ne connait pas, du moins je l'espère, puis en m'adressant à notre von Frayner national, je murmure (assez fort pour qu'Anthoyne entende bien) :
Attend-moi ici un petit instant Guillaume… je dois parler à l'archevêque.

Je m'approche ensuite tranquille du nouvel officiant.

Je dois… vous parler… en privé. Si possible. Enfin, pas en privé, privé. Mais…

Je me tourne alors vers Anthoyne en lui faisant signe de s'éloigner un tout petit peu. C'est que ce que j'ai à dire à l'officiant ne l'enchantera pas spécialement et j'ai un peu peur qu'il s'emporte encore une fois. Surtout que j'ai eu la brillance d'esprit d'amener « Guillaume » avec moi. Mon dieu, s'il entend ce que je vais dire, on est bon pour une annulation! Enfin!

Un sourire se dessine alors sur mes lèvres. Je me tourne alors vers Anthoyne qui n'ose sans doute pas trop reculer, se demandant ce que son horrible future épouse peut bien avoir à lui cacher, encore. Le clou du spectacle ce serait vraiment de m'informer sur la possibilité de changer de mari à la dernière minute… Échanger Anthoyne le Vieux pour disons…. Guillaume, alias Lothar, le Jeune. Mais, à cette petite boutade, je doute que je survive assez longtemps pour la raconter en riant à mes petits-enfants!


Ne vous en faites pas Anthoyne… Ce n'est qu'une « formalité ». que je finis par dire avec un sourire qui se voulait rassurant. Et puis, je vais pas vous le cacher, j'en profite pour l'observer un peu… Parce que j'ai jamais vraiment pris le temps de m'arrêter pour voir de quoi il avait l'air. Mais après une ou deux secondes, je me rend bien compte qu'il a juste beaucoup trop de chose à regarder et j'ai que posé les yeux sur son visage! J'ai juste pas le temps de tout regarder! C'est donc en haussant doucement les épaules que je retourne à ma formalité.

Une formalité, oui. C'est toujours ce terme que j'employais pour décrire l'état de mon baptême. Je me penche alors à l'oreille du curé et marmonne :


Je suis pas… tout à fait baptisée… Vous pouvez arranger ça? Discrètement…?

Discrètement dans le sens : « Sans que mon futur mari qui ne m'apprécie pas beaucoup aujourd'hui ne s'en rende compte. »

Et maintenant, la question qui brûle toutes les lèvres!

Comment ai-je pu me rendre au jour du mariage sans être formellement baptisée? C'est un mystère pour moi aussi… Mais chose certaine, j'ai l'honnêteté de le dire! Car avouez que ce serait bien fâcheux de me réveiller le lendemain de la nuit de noces en annonçant à Anthoyne avec un énorme sourire : « Vous devinerez jamais quoi!? Je n'étais même pas baptisée! » Ce qu'on aurait rit!

Une vraie comédie ce mariage!

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ellesya
Dans la colère née de son effarement écoeuré devant la scène qui s'était joué devant la collégiale, Ellesya avait oublié de se munir d'un mantel en filant d'un pas rageur vers les jardins surplombant de plusieurs dizaines de mètres la cité d'Amboise et la Loire. Le choix de la robe, prévu pour rappeler quelques agréables réminiscences à son époux, avait pour désavantage de laisser sa gorge uniquement protégée d'un voile. L'hiver avait tôt fait d'y planter ses crocs glacés. Quelque part cela apaisait l'ire qu'elle ne pouvait décemment pas extérioriser.
Le regard acier vaguait à l'horizon alors que la jeune femme décortiquait ses pensées et sentiments, entre culpabilité, tristesse et dégoût.

Ce furent les bras chaleureux de son époux qu'elle n'avait pas entendu venir, confiante qu'elle était à Amboise, qui la ramenèrent au présent. Contre lui, elle se rendit compte à quel point son corps s'était refroidi, exposé aux vents hivernaux. La Louve se laissa alors mener vers les logis, silencieuse. Passant non loin de la collégiale, son regard l'évita soigneusement. Un sentiment de salissure, similaire à celui qu'elle avait ressenti lors de la mascarade de mariage d'Angelyque, lui semblait imprégné les lieux. Ce ne fut que lors qu'ils furent à l'abri du logis des 7 Vertus, cheminant vers leurs appartements de l'autre côté de l'imposant castel que sa langue se délia et qu'elle conta à son conjoint la scène à laquelle elle avait assisté, n'omettant pas sa propre réaction et ses propos.


Je n'y retournerai pas. Je ne peux témoigner de ça.

Conclut-elle en demandant l'aide du prince pour se déparer de ses atours.
Lu vint les informer de la suite des événements. Elle mit l'attente à profit pour se réchauffer dans un bain délassant, puis rejoignit la petite chapelle Saint Hubert pour méditer.
Enfin, l'âme douloureuse mais calmée, elle lut à Lexhor ce qu'elle rédigea dans le pli qu'elle confia ensuite à Lu.


Le page arriva sur les talons de l'archevêque de Tours. Lorsqu'il fut pris sur le côté par la fiancée, il délivra au seigneur de Maillé le bref message dont l'encre avait à peine eu le temps de sécher.
Ainsi, Anthoyne put lire.


Citation:
Anthoyne,

Je ne puis témoigner en la collégiale, sur le tombeau de notre parentèle, après ce qui s'est déroulé.
En tant que cousine, chef de famille et suzeraine, je m'oppose à ce mariage.
Il nuira à ta personne et à notre Maison où, de toute manière, ta fiancée ne sera pas la bienvenue avant longtemps. Peu m'importe les qu'en dira-t-on. Ils seront moins lourds à porter qu'un mariage si mal engagé.
J'ai scellé ma conviction pour te complaire mais mon attachement envers toi m'interdit de te laisser continuer sur cette voie.

Peut-être ne me pardonneras-tu pas mais je suis ma conscience, apaisée bien que fautive de la colère qui m'a consumé ce tantôt.

A Dieu vat !


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>Cousin à marier
Anthoyne
Malgré la colère qui anime son âme, Anthoyne adresse un sourire à l'archevêque. Après tout, il est innocent dans cette affaire, il n'a pas à subir les humeurs du futur marié.

« Je prierai pour qu'il ne lui soit rien arrivé.
Je suis évidemment baptisé. Si besoin en est, je vous montrerais le certificat. »


Il va pour répondre au sujet de l'entretien mais c'est sans compter le manège d'Elendra qui se pointe main dans la main avec un inconnu. Inconnu dont le prénom lui parvient à l’oreille. Son cœur ne fit qu’un bond. « Sale petit garnement » sont les seuls mots qui lui vient à l’esprit mais il se reprend et alors qu’il retourne son attention sur le prélat, la lorraine enjoint Anthoyne de s’écarter. Cet ordre n’est que peu apprécié et ne fait qu’attiser la colère en lui. Toutefois, il s’exécute et se tourne vers le fameux « Guillaume ». Il n’a pas le temps de le martyriser car vient à sa rencontre Lu, le prince des biscuits. Le regard sévère de ce dernier ne présage rien de bon augure. Le seigneur s’empresse de saisir le parchemin et d’en lire le contenu. Voilà le déclic qui fait tout basculer. Il plie la missive et le tend à Lu. Alors que ce dernier saisit le message, Anthoyne le serre de son côté et le tire vers lui pour rapprocher le valet. Maillé lui murmure alors.

« Dites à son Altesse que tout sera réglé d'ici peu et qu'elle n'aura pas à maudire une mésalliance. »

Il relâche le papier et d'un vif geste de la main, il lui fait signe de porter ces paroles. Il se tourne ensuite vers le religieux et la jeune femme.

« Désolé de couper court à votre conversation mais ce que j'ai à vous dire est important. A la vue des événements, nous ne pouvons continuer cette mascarade. Je me suis menti à moi-même comme j'ai menti aux autres. Le mariage est un acte d'union sous le regard bienveillant du Très Haut. L'amour en doit en être sincère. Cela n'est pas le cas. Je ne l'aime pas. Elle aime l'autre hurluberlu de Guillaume. Elle n'est pas femme pour moi. M'unir à elle me ferait mentir délibérément au Très-Haut. Un témoin décédé, une mariée en deuil, l'officiant disparu, voici que nous nous disputons encore il y a quelques minutes et pour combler le tout, mon témoin qui me fait faux bond. Il serait idiot de ne pas voir là les signes que nous envoie le Très-Haut. Nous unir elle et moi est contre la volonté du Tout Puissant. C’est pour ces raisons énoncées que j’annule cette cérémonie. »

Il se tourne vers Nono et prend quelques libertés dans les affirmations qui suivent.

« Monseigneur, je suis navré de vous avoir fait déplacer pour ceci. J’espère que vous comprendrez mes arguments. Sachez que si vous désirez rester loger, vous êtes bien évidemment le bienvenu. Les gens d’Amboise s’occuperont de vous, n’hésitez pas à demander. Je me tiens à votre disposition si vous désirez vous entretenir avec ma personne. N'hésitez surtout pas.»

Son regard sévère se porte sur Elendra.

« Désolé ma chère mais cela devenait une vaste fumisterie. Il faut convenir que nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre. Puisse le Très Haut vous rendre heureux. Si vous désirez loger ici, je pense que cela sera possible. Sur ce, je vais prévenir les invités.»

Il incline la tête et tourne aussitôt les talons. Après que les valets aient fait rassembler les invités dans l’Aula Magna, Anthoyne y pénètre non sans avoir pris une grande bouffée d’air. Il regarde les visages dirigés vers lui puis se lance.

« Je suis navré de vous apprendre que le mariage est annulé. Entre le récent décès d’un témoin, la disparition de l’officiant, ce sont bien trop de signes qui montrent la volonté du Très Haut. Elendra d’Acoma et moi-même ne nous uniront pas. Veuillez recevoir mes plus plates excuses. Bien évidemment la question du logement et de la restauration ne change pas. Vous ne serez en aucun cas les victimes de cet échec. Faites-vous plaisir, vous êtes mes invités. Pour ma part, je serai indisponible ce soir. Si besoin urgent de me voir, confiez-vous à un valet, il me transmettra le message et selon la raison de cette demande d’entrevue, je pourrais faire exception. J’espère que vous comprendrez mon comportement mais mon humeur ne m’entraîne pas à faire ripaille. Sur ce, passez une bonne fin de journée et une bonne soirée»

C’est lâchement qu’il laisse les invités aux bons soins des valets. Comme il l'a précisé, il reste toutefois abordable si la demande en est faite.

EDIT : Ajout d'une phrase prononcée par Anthoyne à Nono et modification du dernier paragraphe du post afin de bien mettre en avant qu'Anthoyne ne va pas s'enfermer bêtement toute la soirée dans sa chambre tel un ado en pleine crise.
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Nono18
Nono était un peu à l’écart avec la fiancée quand il apprit qu'elle n'était pas baptisé. Il commença à comprendre pourquoi Son Frère n'était pas venu.

Connaissez vous quand même notre reli...

Pas le temps de finir la phrase que le marié vient à eux. Il déplia une lettre visiblement très bouleversante et annula clairement le mariage.
L'évêque ne comprit pas l'enchainement : pas de baptême, pas de témoin, plus de mariage et un message secret. Cela faisait beaucoup pour un seul couple.

Il regarda le fiancé partir à vive allure annoncé l'information. Il resta dans le mutisme pour voir la réaction de la fiancée.
Ne connaissant pas le couple et ne venant qu'officié, il ne pouvait rien faire de plus. Il resta donc proche de la dame, attendant de voir la suite des évènements.

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Gailen_d_arduilet
La blonde avait l’air ailleurs et il sembla au jeune comte qu’il la sortit de ses rêves.
Sieur Gaïlen, oui en effet, je me rappelle vous avoir déjà croisé par le passé. Enchantée donc.

Je ne connais encore guère le marié, et ne connais point la mariée. Je ne puis vous dire si le mariage sera beau.
Ton froid et solennel, a quoi d’autre s’attendait-il ? "Oh Gaïlen, vous ici ? J’ai toujours rêvé de rencontrer le grand comte de Meymac "… ben non, triple idiot. Elle n’en a rien à faire de tes beaux yeux donc soit poli et fait un peu la conversation.

"Je dois bien avouer être dans le même cas. Je connais peu Anthoyne et pas du tout sa promise. En fait il y a une bonne partie de la famille que je ne connais que trop peu. Vous par exemple …."
Ouais, bon, peut mieux faire .
"J’ai, par contre, découvert le fruit de vos ateliers et voulait vous féliciter pour vos ouvrages…."
Mais pas le temps de dire d’autres âneries. Anthoyne se présenta à la foule et annonça l’annulation du mariage.
"Eh bien, visiblement, ce ne sera pas un beau mais un original mariage."
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Ceci est un jeu. . MP moi si je vous oublie.
Elendra
Sur le moment, j’avais gardé le silence, me contentant de fixer Anthoyne sans arriver vraiment à exprimer quoi que ce soit. J’étais en effet tiraillée entre une joie immense de ne pas avoir à me faire « voler mes fesses » ce soir là – quelle idée ridicule quand j'y repense… – et celle d'être la risée des Royaumes en entier. Parce qu'à l'âge de quatorze ans, annuler un mariage me paraîssait bien plus honteux que d'épouser un homme de 13 ans mon aîné, voire même que de mentir éhontément à mon père, voire même à Anthoyne lui-même : un mensonge à 2 500 écus.

Je me souviens encore du moment où « il » est venu m'interrompre alors que j'annonçais au curé mon non-baptême. Je me souviens avoir pensé que c'était sans doute un mauvais coup de la part de Luisa. Que, jalouse comme elle était, elle ne pouvait supporter que je me marie avant elle – car c’était bien connu à l'époque que là-haut, dans le ciel, une fois mort on peut se marier aussi. (Enfin, je ne sais pas si c’était bien connu de tout le monde, mais pour mon moi quatorzantenaire si!) J'avais aussi pensé que peut-être avait-elle vu qu’un truc clochait et qu'elle était allée tirer la manche du Très-Haut pour lui dire tout bonnement : « Hey, elle en bas, faut pas la marier! Elle tient la main de mon frère! Y a peut-être espoir de la convertir au von Fraynerisme! Cessez ce mariage sur le champ! » Car même du haut des cieux, elle peut être égoïste comme personne!

Peut-être encore que le Très-Haut avait entendu mes supplications et qu'il avait eu pitié de ma pauvre âme, pour la première fois de toute ma vie. Je n'en savais rien, mais chose certaine, pour les trois semaines qui avaient suivi ce flop nuptial, on ne connaissait pas jeune fille plus pieuse!

Peut-être encore, m'étais-je dis à ce moment là, peut-être que par une technique qui m'échappait, de la sorcellerie peut-être – auquel cas, valait mieux qu'on ne se marie pas! – peut-être, avait-il entendu les supplications silencieuses de mon subconscient. Peut-être…

Quoi qu'il en soit. Les noces avaient été annulées et je m'étais trouvée là, face à un homme qui affirmait, ou plutôt « supposait », que je pouvais sans doute rester pour la nuit. Comme si j'en avais envie! Non, non, non. À ce moment là, je m'étais tournée, les yeux écarquillées, je m'en souviens encore, vers ma fidèle Anaon, l'air de dire : « On fou le camp, ce soir! » Dans l'optique d'éviter la honteuse honte de me faire dire « non » avant même d'être devant l'autel!

Quand j'y repense aujourd'hui, aujourd'hui en particulier, je ne peux que remercier le ciel, voire même peut-être Anthoyne lui-même (s'il avait eu quelque chose à voir dans cette annulation) sans quoi… sans quoi, ma vie aurait pris une tournure fâcheusement différente!

Il faut dire toutefois, que je me réjouissais sans doute plus de porter le nom « Louveterie » que je trouvais on ne peut plus distinguée – bien qu'il n'avait jamais réussit à égaler le farandolesque Mirandole – que d'épouser l'homme au patronyme lui-même. Et il y avait, bien évidemment, cette histoire de Mirabelle. Non, mais. A-t-on jamais eu l'idée de lui coller un chaperon à cette Elendra de quatorze printemps?! C'est qu'en regardant sur quoi je prenais mes décisions, il était clairement évident que pour ma propre sécurité, il ne fallait pas me laisser prendre mes décisions toute seule! En tout cas, rassurez-vous, ma fille à moi, ne goûtera jamais une mirabelle dorée de toute son existence.

Parlant de mirabelles… J'avais tout de même lancé avant qu'il ne tourne les talons pour aller annoncer aux invités sa décision :


« Hey… heum… si jamais vous passez par la Lorraine… Vous pourrez venir récupérer quelques mirabelles, si le cœur vous en dit! »

Pas d'obligations! C'est que j'avais pas forcément envie de lui rendre ses dix kilos de mirabelle, parce que ça compromettrait vraiment beaucoup ma production de confiture, de tartes et autres!

Et puis bon, à voir la délicatesse avec laquelle il s'était adressé à moi! Il avait pas fait long feu le désir d'être un mari exemplaire! Bon on s'était pas mariés, mais quand même…


« Eh bien… Je crois que ce ne sera pas si urgent de me faire baptiser après tout Monseigneur! Mais je vous remercie également de vous être déplacé... pour rien... » avais-je alors lancé avec un petit sourire, voyant son... malaise.

Puis, en me tournant vers Lothar que je n'avais pas oublié :
« L'avantage, c'est que je peux t'accorder tout le temps que tu veux maintenant von Frayner. » S'il avait encore quelque chose à dire notre Guillaume de substitution.

« J'imagine que ça ne dérange pas s'il nous accompagne pour faire nos valises Anaon, non? » avais-je finit par ajouter en relevant mes jupes sombres. Il fallait se bouger de cette chapelle avant que je ne signe une autre entente de fiançailles pour des peenuts!

Quoi que, je pense que j'avais bien eu ma leçon.

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Aemilia
Le ton courtois ne laissait en effet présager aucune parole malhonnête. La blondinette ne connaissait que de vue le jeune homme à peine plus âgé qu'elle, et sa mère étant souvent absente, elle n'avait guère eu le temps de lui parler davantage de sa famille.

Mariage annulé? Soupir.


Eh bien voilà... Moi qui pensais profiter du banquet... je peux tirer une croix dessus...

Grosse bouffe a faim, oui. Mais son intérêt pour la charcutaille fut vite dévié par les précédents propos du brun, et la demoiselle oublia vite ce qu'elle venait de dire. D'un sourire, elle répondit.

En effet, je ne connais guère la famille de ma mère. Elle est constamment sur les routes, et elle n'a guère eu le temps de me parler de ses proches. Peut-être que l'avenir sera plus propice à des rencontres familiales.

Et l'on parla ouvrage. Quoi de plus pour retenir l'attention de notre jeune couturière.

Je vous remercie, j'espère que vos confections sont à la hauteur de vos espérances. Si ce n'était pas le cas, vous n'hésiterez point à me contacter à ce sujet, je réside à Tours, à l'Hostel de la Louveterie. Sinon, directement au Manoir, ou à Cluny, bien entendu.

Et l'attention fut reportée sur la nourriture, car déjà, l'on annonçait que le banquet serait quand même mis à disposition des convives. Alors, l'agnelle se leva, posant son regard sur son... cousin par adoption? oncle? Elle ne savait pas trop...

Peut-être accepteriez-vous de m'accompagner au banquet, puisqu'il semble maintenu? Nous aurons ainsi l'occasion de faire plus ample connaissance?
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Manoir des Artistes, Comptoir Parisien
Nono18
Nono regarda la dame.

Vous savez que le baptême n'est pas fait uniquement pour le mariage? Il permet à votre âme de vous rapprocher du Très-Haut. Je ne peux que vous invitez à faire la démarche pour.
Je vais également prendre congé car plusieurs audiences m'attendent à l’archevêché.


Ne sachant pas s'il pouvait lui souhaiter un bon repos, il ne poursuivit pas sa phrase et la salua d'une légère révérence.
Il quitta la pièce assez rapidement, ne trouvant plus d’intérêt à rester loin de son diocèse.

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Gailen_d_arduilet
Déstabilisante la petite ? Comment pourrait-il en être autrement puisqu’il s’agit d’une femme. Comme toutes ses congénères, elle était dotée de ce don divin de déstabiliser le jeune comte en quelques mots à peine. Ainsi alors qu’il s’attendait à ce qu’elle lui parle de chiffons, de la beauté des mariages, de la déception de cette annulation ou encore de l’amour qui aurait du triompher. Eh bien non ! La blonde pensait au banquet !
Gaïlen lui sourit, au moins cette soirée ne serait pas ennuyeuse. Il lui tendit le bras en répondant :


« Bonne idée, trouvons nous donc une bonne place, non loin du buffet. On pourra ainsi nouer les liens familiaux et en apprendre plus l’un sur l’autre.
Pensez-vous que des places nous sont réservées ?»


En chemin il continua les présentations.

« Parlez-moi de vous, vous êtes née dans le Maine ? Avez-vous d’autres passions, mis à part les étoffes ? »
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Ceci est un jeu. . MP moi si je vous oublie.
Anaon

    A la suite de l'esclandre, l'Anaon n'avait rien dit. Elle avait laissé chacun vaquer à calmer ses esprits, même Elendra, à qui elle n'avait pas cherché à parler. Il était préférable de ne pas en rajouter une couche et l'humeur soudainement maussade de la mercenaire n'était pas à la loquacité. Comme dans un réflexe, elle s'était parée de son mutisme habituel, une froideur marmoréenne sans aucune brèche de sourire pour agrémenter son tableau. Désireuse de ne pas ressasser cet accroc tout frais, elle avait reporté la bile de ses pensées sur la personne de Fitz... Saleté de Fitz. Une chose qu'elle s'était bien gardé de rappeler, c'est que si l'Anaon se trouvait en ce jour en Tourraine, c'était en qualité d'invitée de la mariée, mais aussi d'escorte personnelle de l'Archevêque. Voilà quelques mois déjà que la mercenaire traînait sous la bure du "curé", c'est entier qu'elle l'avait mené jusqu'ici, c'est entier qu'elle l'avait délaissé pour rejoindre Elendra... Et cette maudite grenouille de bénitier avait trouvé le moyen de leur faire faux-bon... Dieux, quand elle aura remis la main dessus, elle le jure devant tous les divins, que ce cul-béni entendra parler du pays et pas qu'un peu...

    Une fois le cas de Fitz retourné, trituré, torturé, déchiré, insulté sous toutes les coutures, les méninges de l'Anaon avaient soudainement commandé le changement d'air, et emmenant Nyam et chien, c'est la grâce de l'écurie que le trio avait trouvé. Lénifiant contact de la monture considéré comme un vieux compagnon. Et puis le dehors a été retrouvé, pour calmer les derniers embruns de venin, en regardant son chien courir après un bâton qu'elle ne cessait de lui lancer, ou qu'elle confiait à Nyam le temps où elle arrivait à se concentrer sur la tâche.

    C'est alors qu'on sonna l'heure de se rassembler...

    L'Anaon s'est gonflée d'une froide inspiration pour enfin répondre à l'appel. Non pas vraiment calmer. Mais vidée, surtout, et pleine d'une absence d'émotion grandiloquente. Sur la réserve, elle écouta, et quand Anthoyne annonça l'irrémédiable, la balafrée ne cilla pas. Ni satisfaite, ni déçue. Simplement habitée par le pragmatisme le plus réfléchi. Oui... Pour le moment, c'était bien plus raisonnable...

    Les bras croisés, le regard couva la frêle silhouette d'Elendra pas plus grasse qu'un écureuil, attentive à sa moindre réaction. Et quand la jeune fille se tourna vers elle, la mercenaire mua immédiatement ses traits froids en un masque de douceur.

    _ Bien sûr qu'il peut nous accompagner...Allons donc préparez vos valises... Nous serons parti dans l'heure...

    Les lèvres s'animent, d'un mince sourire à la fois bienveillant et navré. Et sans plus demander son reste, une main posée sur l'épaule de Nyam et l'autre poser sur la tête de Fenrir qui quémande son attention, l'Anaon emboîte le pas à la jeune d'Acoma.

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- Anaon à dire et à lire "Anaonne" -
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