Enjoy
* Ouvert.
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[Manque de temps IRL. Retour bientôt.]
- Les sentiers étroits mènent à des destinations inconnues. Parfois, le voyageur se complaît dans la grandeur, sa vision abreuvée par de vastes étendues verdoyantes. La plaine d'une félicité retrouvée, parmi les champs de coquelicots, de fleurs diverses. Point d'épineux pour les braves qui ont bravé les intempéries pour venir se réfugier dans un cocon végétal. Puis, il arrive que les chemins n'offrent que l'enfançon de l'innommable, de la forfaiture, des déboires. Heureusement qu'ils avaient les épaules larges. Une partie de leur monde tentait de subsister en leur faisant endosser tous les maux. Certains allaient même jusqu'à se frotter à eux pour avoir la sensation d'exister, le fameux frisson. On les disait paillards, on les disait sots. Et tout comme de nombreuses entités, on prétendait les voir à des endroits opposés dans un laps de temps limité. La rumeur grondait à la manière d'une foule aux pieds des remparts. L'Univers est parsemé d'étoiles, d'aucuns ne mirent que les plus brillantes en omettant sciemment les égarées de la voie lactée.
Esseulée, bercée par une douce illusion. Rien ne vient la déranger. Le vent épuise ses dernières forces, les volets, n'ayant que trop claqués, s'assoupissent sous les rayons réconfortant de l'astre solaire. Une taverne, une parmi tant d'autres. Ce patelin était tout aussi moribond que ses semblables bourguignons. Sauf qu'ici le Présidial ne s'encombrait point des fanfreluches inhérentes à la gestion citadine. Ici, personne ne portait le fardeau de son voisin. Ici, il n'y avait personne. A part le couple étrange amateur du cérumen à se lécher les esgourdes d'une langue affamée. On avait également le reste. Ou les restes d'une vie évaporée. Une étincelle fugace qui n'a eu que pour seule destinée que de s'éteindre sans laisser de trace. La campagne embrumée, la cambrouze embourbée crache ses ragots. La voie des paroles non vérifiées qui s'envolent lentement de contrées en contrées pour encrasser les pensées arriérées des peuplades rencontrées. Aujourd'hui, le Clan avait fait taire leurs bottes crottées dans l'attente des retardataires. Pour mieux patienter, il eut été nécessaire de s'occuper. L'italienne allait visiter son épouse afin de jouir de plaisirs interdits puis au petit matin, la bouffetance lui titillait les narines. Pendant ce temps l'un des rares mâles palabre avec l'Hermine. Tandis que la Belette semble retrouver sa Balafre. Y a la Dyme et sa pilosité qui ferait pâlir de jalousie un barbu. Ou pas loin. Le Chaperon rouge avec son oiseau de malheur assoiffé de sang. Et puis la Hydre qui a des envies culinaires.
On touille, on touille et on songe à des poussins farcis...
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[Manque de temps IRL. Retour bientôt.]