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[Tournoi d'été] Sarlat - Genève (Victoire de Sarlat)

Valentina.
C'est un sourire facétieux qui se dessina sur le visage albâtre de Valentina aux mots de l'arbitre et de la burne aux braies remontées. La négociation et la manipulation était tout un art qu'elle ne maîtrisait pas toujours bien mais il y avait du progrès. Et au final, l'équipe de Sarlat avait une pénalité. Un clin d'oeil à l'arbitre avant de s'en retourner à sa place, elle lui chuchota quelques mots.

C'est le jeu et il y a toujours un risque de se faire rouler... L'arroseur arrosé ou tel est pris qui croyait prendre.


Mais lorsqu'elle entendit la voix mélodieuse de Goha, elle se retourna et lui cria d'une voix tout aussi mélodieuse.

Tu sais ce qu'elle te dit Valentinasse , Gohamarasme ? Je négocie, je ne pactise pas ! C'est pour la bonne cause que je fais tout cela. C'est pour l'équipe. Et je n'ai pas un écu en poche, la faute aux écus de la honte, je ne peux donc pas l'acheter.

Positionnée sur sa ligne de touche, on la fit reculer. Elle, qui était prête à se faufiler entre les jambes de son gentil adversaire de la journée. Tss. Mais l'homme recula également. Pacte de non agression ?

Le dernier tour fut décisif. Et lorsque Lekaiser eu la soule – la chose jaune-orangée était bien une soule – la petite rousse tenta , tant bien que mal – mais surtout mal – de le contrer. Ce fut un échec déplorable. Il ne fallait pas s'attendre à mieux d'un tirage de langue en guise de contre. La soule se logea dans l'en-but. genevois suite à une série de bonnes passes. La défaite était cuisante et une montagne de sarladais s'était créée au milieu du terrain. L'image était amusante et ressemblait de loin à de petites rondelles de pomme de terre cuites dans un beurre ailé. Cela l'aurait presque fait rire si leur capitaine ne s'était pas écroulé au sol.

Val s'approcha donc de sa Brune Mentor.


Shawie ? Tu es morte ?

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Shawie
Tout était parfait pourtant : la tactique mise en place était sans faille, le terrain semblait en bon état, l’arbitre était relativement un peu perturbé, juste un peu, les adversaires avaient quasiment adopté la même tactique : acharnement sur un joueur. Ce qui la rassura dans le fond, ca voulait dire que ce n’était pas entièrement sa faute. Pourtant, ils perdaient et se prenaient une drôle de branlée. Pourquoi ?

Evidence même : une équipe de bras cassés.

Ils avaient perdu et elle détestait ça. Perdre sur un chemin ou sur un terrain c’était la même chose, la fierté se retrouvait dans ces chausses. Elle se demanda si elle était vraiment tombée sous les coups. Manquerait plus que ca, qu’elle broute le gazon.

Un bras sur le visage, elle marmonnait un tout plein d’insulte quand une voix arriva à ces oreilles. La traitre qui pactise avec l’ennemi !


Non mais t’as vu ça ? A quatre sur moi. Je déteste les parties à plusieurs, j’ai été gâté pour le coup. Ah mais non, tu n’as pas pu voir, tu étais en train de pactiser avec l’ennemi.

Elle s’assit, main sur la tête en râlant encore plus.

Je ne suis pas morte, t’es pas débarrassée de moi encore.

Puis pour se lever, titubant légèrement. Regardant d’un coup d’œil toute l’équipe.

Les gars, on ne peut pas faire pire ! Nullité !
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Lekaiser
La victoire était au bout, mais par dessus tout c'était la manière qui lui plaisait. Unis, solidaires dans l'effort et, aussi incroyable que cela puisse paraître, un brin discipliné. Un brin, parce que tous ne pouvaient pas dire ainsi, des dérapages en nombre, mais les consignes furent tant bien que mal suivies. Fier de ses coéquipiers, LeKaiser se tourna vers eux.

Après l'effort, le réconfort. Aux futs, j'offre la première ! ... même s'ils sont à Mari...

Finalement peut-être avait-il eu raison d'accepter le brassard de capitaine ? Mouais...
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Valentina.
Dire qu'elle se faisait sévèrement rabrouer était un doux euphémisme. Mais la petite rousse se doutait bien que son geste serait incompris. Elle qui voulait aider à sa manière l'équipe. Ce qu'elle n'avait pas dans les muscles, elle l'avait dans la cervelle et à défaut d'être une bonne souleuse – et bien qu'elle soit saoûlante parfois – elle aurait pu être une bonne négociatrice. Elle aurait pu...

Néanmoins, Valentina ne se démonta pas et esquissa même un sourire en entendant certains propos chargés de sous-entendus sortir de la bouche – fort jolie d'ailleurs – de son Mentor.


Je ne pactisais pas. Je le répète, je négociais. Si nous n'avions pas récolté tant d'écus de la honte, nous aurions pu acheter l'arbitre, il était d'accord. Mais, montre le fond de ses poches, je n'avais rien pour cela. Et je ne suis pas certaine qu'il aurait accepté les paiements en nature.

Elle soupira en l'entendant râler une fois de plus. Un sport comme un autre me direz-vous.

C'était notre premier match. Cela aurait pu être pire et nous aurions pu tous être grièvement blessés. Nous ne nous en sortons pas si mal finalement. Et nous ferons mieux le prochain match.

Val se mordit la langue pour se taire. Il valait mieux.


Bah, cela vous dit d'aller prendre un verre ?
Et fêter notre défaite, se retint-elle d'ajouter.
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