Axelle
... Et donne-moi le résultat*
Si je reprends tout depuis le début
Pour résoudre le problème
De cette équation à 2 inconnus
Suffit de savoir que cest pas une lubie
Si j'ajoute à ça que le point G
Se trouve à l'intersection
De 2 corps en position allongée
Tu auras la solution*
Les journées sallongeaient et la Gitane sen réjouissait, promesse dun printemps proche, annonciateur des canicules estivales que la Camarguaise aimait tant, même si la froidure sentêtait, brume venteuse dans les ruelles de la capitale. Mais surtout, les journées plus longues lui épargnaient de jouer avec acharnement à cache-cache avec la nuit, ennemie invisible sil en était. Mais en cette fin daprès midi, la course du soleil la laissait indifférente malgré lhabitude vite apprivoisée den épier chaque déclin pour se réfugier à la lueur des chandelles parsemant sa chambrée de la maison basse.
Si dans les premiers temps de sa grossesse, Axelle avait boudé lattention dAlphonse et se rendait peu dans la chambre simple mais élégante, les jours passants, elle avait fini par délaisser son auberge pour y passer le plus clair de ses nuits, jusquà enfin, se laisser adopter par lédredon moelleux et les effluves des première fleurs lézardant de leurs couleurs vives largenté du givre.
Les jours avaient passés, tendres, insouciants, bercés uniquement par ce ventre qui sarrondissant, avait chassé loin delle toutes ses peurs, ses angoisses et ses doutes. Les pleurs nétaient que larmes de crocodiles, les faims que de fruits, les soifs que de lait, et les envies les plus poignantes, assouvies sous les doigts du Chat et à ses babines délicieusement rêveuses. Pour quelques mois, le monde navait tourné que dans son ventre et dans les yeux dAlphonse. Mais depuis laube, le calme était perturbé, et cétait elle qui tournait inlassablement en rond. Elle sagitait de mouvements inutiles, voleurs de son souffle, mais quelle ne pouvait calmer. A labri de la porte de son atelier soigneusement verrouillée à tous clients, elle avait rangé ses toiles. Elle avait rangé ses pigments. Elle sétait escrimée à nettoyer une tache dencre incrustée depuis des lustres, paumée au milieu dune nuée dautres, sur sa table à dessin. Elle avait brassé lair jusquà se rendre à lévidence quelle navait plus rien à déplacer pour replacer exactement au même emplacement, et ses pas, enfin, lavaient conduite vers sa chambre où, malgré une fatigue déjà présente, elle navait pu se résoudre à sallonger ou à feuilleter tranquillement lépais livre recelant tous les trésors méditerranéens.
Le Flamand, au fait de ses habitudes pour les partager avec dévotion depuis quils avaient un ventre en commun, navait pas tardé à la rejoindre. Les heures sécoulaient habituellement en caresses délicates pour se perdre dans la fièvre la plus débridée, Amants impénitents quils étaient et quun ventre rond ne suffisait pas à assagir, ou en jeu de cartes où la gitane se dévoilait tricheuse enfantine sous le regard du Chat faisait le plus souvent mine de ne sapercevoir de rien quand son sourire pourtant trahissait son amusement. Chose plus improbable, ils avaient parlé aussi, longuement, lui de son père, de son éducation moulée et de ce lien qui à l'ombre la de la mort le liait à lAphrodite. Elle avait dit, elle, ses enfants délaissés et son mariage, sans plus laisser de place aux sous entendus. Les confidences avaient pris la teinte dun préparatif essentiel à larrivée du Fruit tendrement couvé.
Mais ce jour là, Axelle était incapable de se blottir tout contre son Amant, de savourer son souffle chaud sur la ligne de son épaule négligemment dépenaillée, mais marchait, encore et encore, tournant en rond, répondant à peine aux paroles flamandes. Et quand elle risquait une phrase, cétait avec retard, ou complètement à coté du sujet. Elle tournait, et soudain se figeait, cherchant à calmer en catimini sa respiration qui sétouffait, se voutant avant de se redresser et de marcher encore, pantin dont le mécanisme semblait avoir été remonté avec trop de force. La pantomime nétait certainement pas discrète, mais la gitane sy accrochait quand pourtant, elle savait pertinemment que cette fuite là était inutile et que les événements courraient bien plus vite quelle. Mais résistante encore, elle sévertuait à taire le cataclysme qui sannonçait. Taire jusquà ce que la tenaille enferrant son ventre et son dos dans une cadence scandée avec une régularité intransigeante et inflexible ne se révolte et gronde au point que sa main en sabattant sur le bois rêche de la table néparpille un vase en mille éclats sur le plancher. Satisfaite de sêtre enfin fait entendre à sa juste valeur, la tenaille se desserra lentement jusqu'à seffacer, laissant pourtant dans le souffle gitan la promesse dun retour implacable.
Le répit était court, et Axelle le savait, aussi, le temps devenait son plus précieux allié. Tournant le dos à Alphonse, la voix posée quand pourtant une peur bleue enflait en elle, elle articula en ouvrant un petit coffret.
Alphonse, si tu veux partir, cest maintenant. Oh non, elle ne voulait le voir partir, malgré cette coutume qui interdisait quil soit à ses cotés. Au diable les coutumes, elle avait besoin de lui plus que jamais, trop gavée de solitude quelle avait été par le passé. Pourtant, dans un élan ultime, elle voulait encore lui laisser le choix, avant que plus aucun demi-tour ne soit possible sans la poignarder définitivement.
* Zazie - La preuve par trois (légèrement modifié pour les besoins du rp)
_________________
Si je reprends tout depuis le début
Pour résoudre le problème
De cette équation à 2 inconnus
Suffit de savoir que cest pas une lubie
Si j'ajoute à ça que le point G
Se trouve à l'intersection
De 2 corps en position allongée
Tu auras la solution*
Les journées sallongeaient et la Gitane sen réjouissait, promesse dun printemps proche, annonciateur des canicules estivales que la Camarguaise aimait tant, même si la froidure sentêtait, brume venteuse dans les ruelles de la capitale. Mais surtout, les journées plus longues lui épargnaient de jouer avec acharnement à cache-cache avec la nuit, ennemie invisible sil en était. Mais en cette fin daprès midi, la course du soleil la laissait indifférente malgré lhabitude vite apprivoisée den épier chaque déclin pour se réfugier à la lueur des chandelles parsemant sa chambrée de la maison basse.
Si dans les premiers temps de sa grossesse, Axelle avait boudé lattention dAlphonse et se rendait peu dans la chambre simple mais élégante, les jours passants, elle avait fini par délaisser son auberge pour y passer le plus clair de ses nuits, jusquà enfin, se laisser adopter par lédredon moelleux et les effluves des première fleurs lézardant de leurs couleurs vives largenté du givre.
Les jours avaient passés, tendres, insouciants, bercés uniquement par ce ventre qui sarrondissant, avait chassé loin delle toutes ses peurs, ses angoisses et ses doutes. Les pleurs nétaient que larmes de crocodiles, les faims que de fruits, les soifs que de lait, et les envies les plus poignantes, assouvies sous les doigts du Chat et à ses babines délicieusement rêveuses. Pour quelques mois, le monde navait tourné que dans son ventre et dans les yeux dAlphonse. Mais depuis laube, le calme était perturbé, et cétait elle qui tournait inlassablement en rond. Elle sagitait de mouvements inutiles, voleurs de son souffle, mais quelle ne pouvait calmer. A labri de la porte de son atelier soigneusement verrouillée à tous clients, elle avait rangé ses toiles. Elle avait rangé ses pigments. Elle sétait escrimée à nettoyer une tache dencre incrustée depuis des lustres, paumée au milieu dune nuée dautres, sur sa table à dessin. Elle avait brassé lair jusquà se rendre à lévidence quelle navait plus rien à déplacer pour replacer exactement au même emplacement, et ses pas, enfin, lavaient conduite vers sa chambre où, malgré une fatigue déjà présente, elle navait pu se résoudre à sallonger ou à feuilleter tranquillement lépais livre recelant tous les trésors méditerranéens.
Le Flamand, au fait de ses habitudes pour les partager avec dévotion depuis quils avaient un ventre en commun, navait pas tardé à la rejoindre. Les heures sécoulaient habituellement en caresses délicates pour se perdre dans la fièvre la plus débridée, Amants impénitents quils étaient et quun ventre rond ne suffisait pas à assagir, ou en jeu de cartes où la gitane se dévoilait tricheuse enfantine sous le regard du Chat faisait le plus souvent mine de ne sapercevoir de rien quand son sourire pourtant trahissait son amusement. Chose plus improbable, ils avaient parlé aussi, longuement, lui de son père, de son éducation moulée et de ce lien qui à l'ombre la de la mort le liait à lAphrodite. Elle avait dit, elle, ses enfants délaissés et son mariage, sans plus laisser de place aux sous entendus. Les confidences avaient pris la teinte dun préparatif essentiel à larrivée du Fruit tendrement couvé.
Mais ce jour là, Axelle était incapable de se blottir tout contre son Amant, de savourer son souffle chaud sur la ligne de son épaule négligemment dépenaillée, mais marchait, encore et encore, tournant en rond, répondant à peine aux paroles flamandes. Et quand elle risquait une phrase, cétait avec retard, ou complètement à coté du sujet. Elle tournait, et soudain se figeait, cherchant à calmer en catimini sa respiration qui sétouffait, se voutant avant de se redresser et de marcher encore, pantin dont le mécanisme semblait avoir été remonté avec trop de force. La pantomime nétait certainement pas discrète, mais la gitane sy accrochait quand pourtant, elle savait pertinemment que cette fuite là était inutile et que les événements courraient bien plus vite quelle. Mais résistante encore, elle sévertuait à taire le cataclysme qui sannonçait. Taire jusquà ce que la tenaille enferrant son ventre et son dos dans une cadence scandée avec une régularité intransigeante et inflexible ne se révolte et gronde au point que sa main en sabattant sur le bois rêche de la table néparpille un vase en mille éclats sur le plancher. Satisfaite de sêtre enfin fait entendre à sa juste valeur, la tenaille se desserra lentement jusqu'à seffacer, laissant pourtant dans le souffle gitan la promesse dun retour implacable.
Le répit était court, et Axelle le savait, aussi, le temps devenait son plus précieux allié. Tournant le dos à Alphonse, la voix posée quand pourtant une peur bleue enflait en elle, elle articula en ouvrant un petit coffret.
Alphonse, si tu veux partir, cest maintenant. Oh non, elle ne voulait le voir partir, malgré cette coutume qui interdisait quil soit à ses cotés. Au diable les coutumes, elle avait besoin de lui plus que jamais, trop gavée de solitude quelle avait été par le passé. Pourtant, dans un élan ultime, elle voulait encore lui laisser le choix, avant que plus aucun demi-tour ne soit possible sans la poignarder définitivement.
* Zazie - La preuve par trois (légèrement modifié pour les besoins du rp)
_________________