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[RP] Bon sang ne saurait mentir...

Nikita.
[Saumur, Duché d'Anjou]

- ... pis j'ai réapprovisionné la taverne, ça sera fait à notre départ
- Parce qu'on doit partir ?
- Ben... on avait prévu un petit voyage nope?
- Ah oui!

Le lendemain, message était envoyé au chaperon imposé et nommé par l'Oncle, à savoir, Drusilia et le tiercé gagnant de prendre la route... Pas de destination précise, pas de projet défini, rien. Juste le trio et le hasard...
La Petite Perle s'était bien gardée d'en parler à l'Ainé et, même, avait profité de sa convalescence... en vrai, il avait pris quelques jours d'ITT après une bonne raclée en lice, mais ça, on le dira pas hein... bref, elle avait foutu le camp en lousdé pendant l'inaptitude masculine à l'en empêcher.

[Quelque part, sur les routes]

- C'est nul ici... pis ça pue... pis y'a personne...

La Blondeur dans toute sa splendeur. Dans son malheur, l'Asticot partageait son opinion et la petite troupe de poursuivre la promenade... c'est là qu'il eut l'illumination. Sans rire, un homme brun entre deux blondes et les conneries venaient de lui, improbable et pourtant...
Au petit matin, perdus dans la pampa, un nœud au milieu de nulle part ou presque, ils campaient tranquillement quand Benjy lança fièrement l'idée du siècle, d'après lui bien sur. Le pire ? Ladite idée trouva écho chez les blondasses, bien évidemment... C'est ainsi que le trio se mit en embuscade à grands renforts de gloussements idiots, dignes des dindes de basses cours, qu'on peut visiter ça ou là, et qu'on appelle plus communément, tavernes.

- Hihihi... alors, tu fais l'appât hein... hihihi... tu veux que je te tape avant, pour faire plus vrai ?... Hihihi... Rhoooo, mais non, c'est pour la réussite toussa toussa.... Hihihi...

On dit que les chiens ne font pas les chats... Mais là, y'a du boulot!
_________________
Benjen


    [Saumur, Duché d'Anjou]

      - " ... pis j'ai réapprovisionné la taverne, ça sera fait à notre départ "
      - " Parce qu'on doit partir ? "
      - " Ben... on avait prévu un petit voyage nope? "
      - " Ah oui! "


    Avec la blondasse, on était jamais sûr de rien. Surtout ces derniers jours ! Depuis qu'il avait eu le malheur de lui offrir une rose avec un petit mot pas signé et qu'elle l'avait découvert … Elle lui en faisait voir des vertes et des pas mures.
    Aller à la chasse avec l'Oncle, c'était … Comment définir l'ennui ? Des jours à parcourir des lieux, à planquer dans les sous-bois, avec pour seul personne avec qui discuter, soi-même ?
    C'était décidément une meilleur idée de partir avec la Blonde, quitte à se traîner la chaperonne, il y aurait toujours plus d’animation !

    En route mauvaise troupe !


    [Par-ci, par-là …]

      - " C'est nul ici... pis ça pue... pis y'a personne... "


    Elle avait pas tort ! A peine quelques jours qu'ils marchaient et la joie du départ s'était déjà estompée …
    Ils s'étaient arrêtaient, parce qu'il fallait bien manger, alors qu'ils se trouvaient entre deux villes. Ils s’empiffraient de leurs provisions, l'air maussade, quand l'Asticot eut une idée ! Oui, oui ! Une idée !

      - " Z'avez l'air d'avoir des bourses bien remplsi les badaud qu'on a croisé ce matin ... "


    Avalant un morceaux de pain, le temps de laisser à ses paroles de faire leurs effets …

      - " Si il y en a d'autres qui passent, on devrait peut-être leur proposer de les alléger de leur écus ? "


    Sa proposition sembla redonner le morale, au moins à la Blonde, se levant et rangeant ses affaires à grand renfort de gloussement digne de Cotine, la dinde gardant sa taverne, ils se glissèrent à l'abri des regards, dans les sous-bois, guettant la route …

      - " Hihihi... alors, tu fais l'appât hein... "
      - " Non !"
      - " hihihi... tu veux que je te tape avant, pour faire plus vrai ?... "
      - " Mais ça va pas la tête ! "
      - " Hihihi... Rhoooo, mais non, c'est pour la réussite toussa toussa.... Hihihi... " 
      - " Mouais ! "
      - " Chut ! Silence ! "


    S'était la Chaperonne qui avait parlé. Tandis que les deux jeunes se chamaillaient, elle avait gardé un œil sur la route et avait aperçu leur potentiel victime s'approcher.
    Un silence de mort s'abattit sur le groupe … Benjy ne savait pas trop quoi faire, l'Oncle l'aurait envoyé au front sans explications, et il aurait foncé tête baissé. Il était toujours rassuré de le savoir pas trop loin de lui pour lui sauver la mise mais là … Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche … Elles ne pourraient pas grand chose pour lui si ca tournait mal. Du moins, c'est ce dont il avait l'impression.

    Il attendit, attendit … Attendit …

    Lorsque la victime les dépassa, il distingua une femme rousse, marchant d'un bon pas, se croyant à l’abri du danger sans doute … C'était sans compter sur l'Asticot ! Benjy ramassa une grosse branche qui traînait là et sortit de leurs cachette, d'un pas assuré mais la main tremblante, il s'élança à grandes enjambées ridicules pour couvrir la distance qui le séparait de la donzelle, qui se tourna au dernier moment pour se prendre la branche en pleine pomme ! Mais attention ! L'histoire ne s'arrête pas là ! C'est sans compter, une fois de plus ! Sur l'Asticot, Roi des Maladroits, qui réussit, on ne sait comment, à se prendre le retour de la branche en plein nez …

      -AOUILLEEE !

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Nikita.
[Toujours quelque part]

Ils se chamaillaient, c’était devenu normal entre eux… lui ronchonnait tout ce qu’il pouvait, elle tempêtait ou gloussait à qui mieux mieux. Pour l’heure, il s’insurgeait de ce qu’elle se marrait, tant et si bien qu’elle en pleurait, menaçant de libérer franchement l’hilarité à grands renforts d’éclats de rire… Mais Drusilia, la chaperonne super discrète-que-plus-ça-veut-dire-que-t’es-mourrue et ô combien attentive, les rappela à l’ordre, ce qui eut pour conséquence de calmer ce joyeux bordel. Et chacun de guetter… et de guetter… encore… et davantage…

La Petite Perle écarquilla les mirettes quand Benjy se porta volontaire, la lippe s’étira d’un sourire victorieux et d’arrêter son geste, juste avant de taper des mains comme une adolescente hystérique devant le dernier ménestrel à la mode… Pensez donc, persuadée qu’il allait au casse-pipe parce qu’ELLE avait décidé qu’il serait l’appât… Niki et ses raccourcis, hin hin… Elle trépignait la blondeur, sautillant d’un pied sur l’autre au grand désespoir de Drus’, sans doute, qui devait se les farcir sans en avoir forcément l’envie.

Et là, c’est la cata !

Elle s’immobilise, les bras ballants, le nez froncé et la moue d’habiller les lèvres… Là, après la charge virile du mâle, alors qu’elle s’apprêtait à le rejoindre pour le complimenter et ce, avant qu’il hurle au scandale qu’on ne le remercie jamais assez « blablabla »… alors même que le Petit Caméléon endossait le costume d’admiratrice exaltée afin de flatter l’égo masculin… là, c’est le drame ! Une attaque foudroyante de branche rebelle ! Fourbe, le morceau de bois frappe le nez violemment et, bientôt :

Benjen a écrit:
    -AOUILLEEE !


Un profond soupir souligna le dépit ressenti à cet instant… Elle aurait voulu ramasser ce que la victime avait abandonné, contrainte et forcée, mais déjà, elle entendait les jérémiades qui ne manqueraient pas d’arriver… Laissant le butin, elle s’approcha de son compère et, d’un sourire narquois :

- Tu t’es pas fait mal au moins ?
_________________
Benjen


    [Au même « quelque part »]

      - "  Tu t’es pas fait mal au moins ?  "


    Sur ses mots, il se retourna vivement le nez en sang.

      - " Comment ça je me suis fait mal au moins ! Bien sûr que j'ai mal ! T'es vraiment ... "


    Et c'est là que s'entama une longue dispute entre la Blondasse et l'Asticot, la chaperonne blasée, ramassa ce que la pauvre victime avait laissé tomber en s'enfuyant et le partagea en part égale lorsqu'ils furent venu à bout de leur stock mutuelle de reproches et d'invectives.


    [Plus loin, loin, loin …. Loin ! Vers l'infinie et au-delà quoi !]

    Les choses s'étaient plus ou moins calmées et la Blondasse et Benjen arrivaient de nouveau à coexister. Même si une goûte d'eau pouvait faire déborder le vase à tout moment …

    Ils s'étaient maintenant fait la main après plusieurs coups fourrés et se trouvaient à présent au détour d'un chemin et à se disputer pour savoir qui allait faire l’appât cette fois.

      - " Non ! J'irai pas ! Cette fois c'est toi ! J'en ai marre de jouer les dindons ! "

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Nikita.
[Quelque part, encore et toujours... par là quoi!]

Entre les prises de bec, les plumages de volailles diverses et variées, l'ergotage en tout genre... le voyage n'avait plus rien d'une promenade de santé pour la pauvre Drusilia, laquelle ne prenait surtout pas partie et même, ne se risquait pas à compter les points. La mauvaise foi. Sans doute ce qui qualifiait le mieux l'Asticot et la Petite Perle... Chacun redoublant d'ingéniosité quant à lancer les hostilités et les caquètements de reprendre aussitôt, les trèves de courtes durées.
Tout était sujet à discorde, du diner au partage des biens, du choix des pigeons à la météo... Absolument tout ! Après quelques échanges de noms d'oiseaux, gloussements et pinaillages, ils s'étaient calmés, peut-être à court de vacheries. Enfin.

Dans un calme tout relatif avec les deux phénomènes, ils attendaient sagement le passage des voyageurs et, c'est une femme qu'ils purent apercevoir à la croisée des chemins. Fin de la quiètude :

- … Benjy...
- Non !
- Quoi non ?
- J'irai pas !
- Han, mais pourquoi ? T'es trop doué...
- Cette fois c'est toi !
- Mais heuuu... c'est une femme en plus, pourquoi tu veux pas?
- J'en ai marre de jouer les dindons !
- Pfff, et moi, j'en ai vraiment marre de tes caprices hein ! J'y vais puisque c'est ça...

Et le Petit Caméléon de sortir des fourrés comme un diable de sa boite... la tignasse en bataille, la larme à l'oeil, limite la goutte au nez qu'elle n'inspirerait que compassion à toute bonne âme. Un regard torve en direction des complices et de murmurer, un brin mauvaise:

- S'il glougloutait pas comme Cotine, on l'prendrait pas pour un dindon, pfff... pis d'abord, j'le dirai à l'Oncle épicétout!

Mauvaise foi qu'on vous a dit, hin hin.
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Benjen


      - " Pfff, et moi, j'en ai vraiment marre de tes caprices hein ! J'y vais puisque c'est ça... "


    Les yeux s'écarquillent, comment ose-t-elle dire que « lui » ! Fait des caprices ! Elle ! Petite peste pourrie gâté qu'elle est !

    Posant son œil torve sur elle, il ronchonne, oubliant la chaperonne …

      - " Mes caprices ! Manque pas de culot celle-là ! S'pèce de chipie égoïste ! "


    Son regard se tourne lentement vers la chaperonne …

      - " Quoi ! C'est vrai non ! "


    Et le regard mauvais se tourne à nouveau vers la blonde en mode caméléon ...

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Isaure.beaumont
Miramont. Douce retraite d'une jeune épouse désabusée.

Le mariage n'avait pas tenu sa promesse: il lui avait toujours semblé qu'en se mariant elle échapperait à sa condition d'enfant et serait enfin libérée de ce carcan d'autorité. Elle n'avait simplement pas imaginé qu'elle la quitterait pour celle bien moins enviable d'épouse de Judas. Et la liberté qu'elle pensait trouver lui échappait. Jamais elle ne s'était sentie si prisonnière que depuis son mariage avec le seigneur de Courceriers.
L'unique avantage qu'elle voulait bien accorder à ce mariage maudit était la naissance de leur fils. La petite orpheline et bâtarde qu'elle était avait désormais une famille à elle, et l'idée même que son terrible époux pu l'en priver la terrifiait.

Le calme de Miramont, sa petite seigneurie béarnaise, avait apaisé ses angoisses, et dans la sérénité des lieux elle profitait de cette liberté retrouvée, en compagnie d'un Amadeus qui babillait gaiement. Elle avait entrepris quelques travaux dans le petit castel et s'était mis en tête d'orner les murs de ces belles tapisseries qui décoraient les pièces de l'Alabrena, du temps où elle vivait en Guyenne aux côtés d'Agnès. Elle décida donc logiquement de se rendre à Montauban.

La route n'était pas longue du Béarn jusqu'à la Guyenne. Cependant, voyager avec un enfant en bas-âge demandait des haltes régulières et puisque rien n'était pressé, Isaure ordonna l'arrêt dans une de ces petites auberges coquettes qui bordent parfois les routes. Il leur resterait peu de lieues à parcourir jusqu'à Montauban mais elle voulait prendre du repos et profiter du soleil autrement qu'au travers la vitre du coche. Les lieux étaient charmants et la jeune femme fut prise d'une envie de promenade. On lui avait indiqué l'emplacement d'une petite chapelle à quelques minutes de là. Elle avait donc emprunté le petit chemin désigné par l'aubergiste, son fils à bras.

Elle n'avait pas parcouru la moitié du chemin que déjà Amadeus réclama à être posé au sol, mais au lieu d'avancer, accroché au doigt de sa mère, il avait décidé de s'asseoir en plein milieu du chemin et bientôt, les cailloux, fourmis et autres brindilles occupèrent tout son esprit, effaçant complètement sa mère. Elle fit quelques pas sans lui, le menaçant de l'abandonner là s'il ne se décidait pas enfin à bouger. Elle ne fit pas attention aux légers mouvements dans les buissons, ni même aux chuchotements qui s'en échappaient. Rebroussant chemin, elle revint auprès de son fils qu'elle remit sur pied et lui offrant sa main, ils esquissèrent quelques pas en direction de la chapelle, elle courbée, lui en équilibre précaire sur ses deux jambes. Elle ne vit pas tout de suite la jeune fille, à peine plus jeune qu'elle, qui s'avançait vers eux.

Froncement de nez suspicieux. Elle hésita un instant à faire demi-tour, mais elle décida de poursuivre son chemin. Le regard grave toujours fixé sur l'étrangère, elle avança, se redressant un peu plus pour bien l'observer. La raison aurait voulu qu'elle l'ignore et qu'elle hâte le pas, mais profondément enfouie sous ses airs de pimbêche égoïste se cachait une bonne âme.

Êtes-vous.. perdue ?

Naïve Isaure, bourse remplie bien en évidence à sa ceinture de cuir.
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Nikita.
[Enchantée...]

L'assaut, tel que l'imaginait la Punaise... Féroce, violent, effrayant toussa toussa... tomba dans l'oubli sitôt qu'elle aperçut le bambin et la moue dépitée d'apparaitre au minois angélique alors qu'elle maudissait et l'inconnue, et Benjy, qui l'avait poussée dans ce traquenard... puisque, forcément, elle décida que tout était la faute de son compagnon qui, rappelons-le, avait refusé de s'y coller quelques instants plus tôt.
Les prunelles dorées détaillèrent alors la future -éventuelle- victime et la miniature l'accompagnant... la lippe s'étira d'un léger sourire devant la maladresse enfantine et la Blondeur de devoir modifier l'approche prévue au départ. La question cueillit la Petite Perle de surprise qui, bizarrement, songea à ses proches l'espace d'un instant. Perdue ? Ah mais oui, en voilà une idée qu'elle est bonne ! Et d'endosser le costume adéquat, à savoir...

- Ouiiiiiii....m'ont abandonnéeeuhhhhh... toute seuleuhhhhh...

Pleurnichages et reniflages en bonne et due forme. Le petit Caméléon rejoint bientôt la jeune femme qu'elle bouscule, à peine, en trébuchant grossièrement. L'attitude se fait gênée alors qu'elle fait mine d'épousseter l'épaule adverse, sourire de rigueur, l'innocence simulée tant qu'assumée pendant qu'elle lance la bourse dans les fourrés. Insolente de certitudes, elle s'accroupit devant le petit homme et lui carresse la joue doucement :

- Il est mignon... c'est votre frère ? Il a quel âge ? C'est quoi son prénom ? Vous êtes mariée ? Ils sont où ses parents ? Vous vivez dans le coin ? et...blabla...

Etourdir l'autre de questions, la flatter si possible en soulignant la jeunesse mais surtout, surtout, dévier son attention... avec un peu de chance, elle ne s'apercevra pas du vol. Et l'égo slave d'être sauf.
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