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Journal "La Votz"

Aelyenor
20 juin 1461

Contre la bêtise, même les Dieux luttent en vain...


Ami Rouergat, pour être taxé de bêtise, il faut forcément être homme, donc intelligent. Oui, mais l'Être imprégné de bêtise n’est pas totalement hermétique à la raison. Il s’agit d’un individu qui dispose d’une intelligence mais qui manifeste son incapacité à en faire usage.

N'existe-t-il pas de moyen terme entre le jus de crâne qui sourd des méninges magistrales de courageux anonymes, et le filet de pensée binaire réfugié aux propagateurs de messages défilants ? Entre l'obscurité des intellectuels qui tente de dissimuler leur vide et la transparence des débiles qui n'en cache pas davantage ? Entre les compliqués de l'encéphale et les simples d'esprit ?

Alors j'ose dire à Madame le Maire de Millau - qui est également une amie ayant beaucoup appris de sa part au temps où je fus à ses côtés au Conseil - qu'elle ne s'inquiète pas. Les gens anonymes qui ont le panache de s'exprimer masqués et sans complexe, détériorent leur image ; Petites gens, petits arguments.

Malheureusement, et c'est bien connu, il y eut des précédents, le premier facteur éliminatoire emprunte le triste chemin de la délation et de la calomnie. Pas de promotion sans dénonciation du voisin par des méchants, qui ont substitué le moderne anathème à la bonne vieille lettre anonyme.

J'ajoute pour terminer, que si le respect humain n'était pas tombé en quenouille, il condamnerait pour les mêmes raisons la vulgarité et les amours de groupe en taverne.





_________________


Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Acanthe
1 juillet 1461

aelyenor a écrit:
RUBRIQUE : CONSTAT

C'est VRAI !


L'autre jour dans un papelard, j'ai lu écrit par un critique de renom, une éloge sur un article qui faisait les joues grasses de l'auteur. Un article affublé d'une pauvreté de vocabulaire (pour ma part accablante).
Le panégyrique de l'article se résumait en ces quelques mots rébarbatifs et répétitifs : " c'est une vraie chronique qui démontre une vraie histoire..." avec ça on est bien avancé. Dans le genre enfoncement de portes ouvertes, on ne peut pas mieux faire.
Vous avez donc compris que ce vélin existe réellement, puisque c'est une vraie chronique, qui se situe dans un lieu adjacent au notre dont je ne dévoilerais pas le nom par déontologie mais que je critiquerai par respect pour notre langue, elle se lit de gauche à droite et de haut en bas, ce parchemin existe et on peut en prendre lecture en le dépliant et voir ce qu'il y a dedans, c'est-à-dire des lignes, des lignes et des lignes qui nous racontent une histoire. Mais pas une histoire vraie non, une vraie histoire...vous saisissez la finesse ? Une histoire vraie peut manquer de romanesque, tandis que pour être romanesque une histoire doit sentir le vrai...ben oui, c'est ainsi. Il existe des histoires vraies, incroyables et impossibles et des histoires crées de toutes pièces qui font vraies.
La tournure qui consiste à employer le mot vrai pour qualifier quelque chose ou quelqu'un, est un phénomène de société qui perdure depuis quelques années, elle signifie fort ou authentique, plantée dans le réel. On dit par exemple cette personne a un vrai charisme, cela veut dire qu'elle mérite d'être écoutée...Gudrule a un vrai tempérament, on ne compte plus le nombre de Rouergats qu'elle a pratiqué, ce qui signifie que c'est une personne qui ne renâcle pas à la tâche et qui a une santé physique hors normes...Constantina - cousine d'Edwin -, (et oui quelle famille !) est une vraie péquenotte, elle rentre avec ses sabots crottés, crache par terre et ne connaît que le langage des flatulences et de l'éructation...Ephyael est un vrai clébard, c'est-à-dire qu'il crache sur tout ce qui bouge.

Il est pratique ce qualificatif, il résume tout et dispense son utilisateur de tout commentaire. C'est une formule sans appel, définitive, devant laquelle on est sensé s'incliner...et c'est là que le bât blesse, car c'est une formule paresseuse.
Comment effectivement donner envie aux gens de lire en leur disant que c'est un vrai document, un parchemin intéressant et véritablement populaire ?
Que les Millavois vous disent que Cleopatre est une vraie bourgmestre, on aura tout de suite assimilé que ses compétences ne sont plus à démontrer. Mais qu'est ce qui est vrai dans un papelard (comme le mien d'ailleurs) qui est par définition inventé de toutes pièces ou en partie ?
Alors quand un charretier double ma carriole parce-que mon cheval commence à vieillir et me fait une queue de poisson, je sais que ce gars-là est un vrai con, et quand un exégète littéraire me parle aussi bêtement d'un torchon qu'il est sensé admirer, je sais alors que c'est un vrai mauvais critique.

Acanthe
17 juillet 1641

aelyenor a écrit:
En y pensant...


Comme toutes les personnes qui n'ont pas eu la chance et les moyens de fréquenter l'école trop longtemps ni les universités, c'est dans la vie professionnelle en général que l'on rencontre le plus de donneurs de leçons. Des gens qui, affligés d'un complexe de supériorité exacerbé dans une salle de réunion, une agora ou un palais, vous toisent d'un regard méprisant que l'on peut traduire immédiatement par... "tu as beau avoir un diplôme, nous ne faisons pas le même métier."

La vie m'apprend à me méfier davantage de moi que des autres. Des autres je ne crains que la méchanceté qui fait mal ou l'indifférence qui peut tuer, de moi j'appréhende la bonté qui ruine.

La roue de l'infortune qui tourne inexorablement me venge aujourd'hui. Sans pour autant que cela me réjouisse de voir un gâchis de talents, de compétences et de bonne volonté, je veux voir dans ce retournement de situations, l'indication que le déni de confraternité se retourne contre ceux qui le pratiquent, que les chroniqueurs se trompent lorsqu'ils se prennent pour des juges, et que le pouvoir qu'on tient des lecteurs ne doit profiter qu'aux lecteurs.




Acanthe
22 juillet 1461

aelyenor a écrit:
Cewenne a écrit:






    Par la présente, Nous, Alberic de Marsac, Comte de Rouergue,
    A tous ceux qui, le présent écrit, liront ou se feront lire,
    Pòble del Roèrgue,
    Annonçons ce qui suit :


    Nous vous informons abroger et supprimer, le texte concernant le conseil culturel rouergat ainsi que ladite institution.

    Pour rappel, vous trouverez le texte ci-dessous.

    Citation:
    Article 1 : Son Rôle

    1.1. Le conseil Culturel Rouergat est un organisme visant à promouvoir la culture, d’organiser la sauvegarde du patrimoine (sous toutes ses formes) dans le comté du Rouergue et d’épauler le Porte Parole dans sa tâche de communication. Il aura pour but :

    * Epauler le Porte Parole, en affichant les annonces dans les diverses Hall.
    * Jouer un rôle de mécène en promouvant les artistes du Rouergue
    * Animer et aider à animer les lieux publics du Comté (architectes, poètes, peintres…).
    * Faire de la culture une force du Comté

    1.2. Le CCR se devra de rechercher avec impartialité les artistes (architectes, poètes, peintre…) pouvant amener à un enrichissement culturel du Rouergue.

    1.3. Dans un but récréatif, le CCR se doit de proposer, d’aider et d’encourager toutes les animations proposées aux Rouergat dans les lieux publics.

    1.4. Le CCR aura également pour charge de faire de l’action culturelle une force et pouvoir compter sur la culture Rouergate.

    Article 2 : Son Statut

    2.1. Des rapports du Conseil Culturel Rouergat avec le Conseil Comtal

    2.1.1. Le CCR est une institution Rouergate attachée au conseil comtale et soumise à l’autorité Comtal.

    2.1.2 Le CCR sera à la charge du Porte Parole, qui rapportera les directives du Conseil Comtal, ou les demandes du peuple.

    2.1.3. Le Comte peut sans ambages adresser des directives au CCR qui se doit de les appliquer sans aucune restriction. Ces directives seront transmises au Porte Parole.

    2.2. La Présidence

    2.2.1. Le CCR est dirigé par un comité composé de l’ensemble de ses membres, qui aura nommé un de ses membres pour le présider. Il aura en charge de s’occuper de l’organisation de celui-ci, il a pour but de faire communiquer les animations organisées par le CCR et les nouvelles aux Rouergat. Il pourra déléguer ses fonctions aux animateurs nommés. Il devra travailler en cogérance avec le Porte Parole.

    2.2.2. Le Président du CCR est élu par les membres du CCR.
    Le mandat du président du CCR est de 2 mois renouvelable indéfiniment.

    2.2.3. Le Président fait part, au Porte Parole, des choix du CCR en matière de Mécénat, le Comte doit alors impérativement donner son accord à la mise à disposition de fonds sur l’œuvre d’un artiste Rouergat.

    2.2.4. Si le Président du CCR est nommé Porte Parole, il devra céder sa place de Président, un nouveau sera élu pour une durée de 2 mois. Et ce même si il venait à ne plus être Porte Parole.

    2.3. De la Destitution du Président

    2.3.1. Le Président du CCR peut être destitué par le Comte du Rouergue sans que celui-ci en ait à amener la justification auprès du conseil comtal.

    Néanmoins le Comte se devra de publier un décret en gargote annonçant la destitution du Président du CCR...

    2.3.2. Le président du CCR pourra aussi être destitué par une lettre adressée au Comte
    Ils seront révocables par le président et le conseiller du CCR en cas de mauvaise implication, d’absences trop longues injustifiées.

    Article 3 : De Ses Membres

    3.1. Le Comité du CCR.
    Il est composé de tous les membres du CCR et du Porte Parole, il est présidé par son Président. En cas d’absence temporaire de celui-ci, c’est le Porte Parole qui le remplacera.

    3.2. Les Voix du Rouergue
    Le Porte Parole gère les Voix du Rouergue. Leur fonction est de l’aider dans la communication entre le Peuple et le Conseil Comtal, dans les différentes villes du comté.

    3.3. Les animateurs du Rouergue
    Le Président et le Porte Parole gèrent les animateurs. Leur fonction est d’aider le Président et le Porte Parole à l’organisation et au bon déroulement des animations organisées par le CCR ou toutes autres personnes le demandant.

    3.4. Les Archivistes
    Le Président gère les Archivistes. Leur fonction est de veiller à la sauvegarde du patrimoine du Rouergue, de toutes ses données et autres informations relatif à sa culture dans son ensemble.

    Article 4 : Des Droits et Devoirs des Membres

    4.1. Ces représentants sont désignés par le Président et le Porte Parole ou le Comité du CCR après qu'ils aient proposé leur candidature.
    Ils seront révocables par le Président et le Porte Parole en cas de mauvaise implication, d’absences trop longues injustifiés, ou de non respects des règles instaurées, ainsi qu’en cas d’insultes, de diffamation et d’irrespect de la charte ou des lois du comté.

    4.2. Tous les Membres peuvent dans le cadre du mécénat imposé au CCR, proposer des artistes à l’ensemble du CCR, qui alors se réunit pour décider du soutien à l’artiste.

    Tous les Membres se doivent d’assurer la pérennisation du patrimoine culturel Rouergat, ainsi ils peuvent proposer toute œuvre réalisée en Rouergue (monument, bannières, œuvres littéraire…) afin que celle-ci entre dans le patrimoine Rouergat.

    Le vote se fait alors à la majorité des membres du CCR, dans ces conditions le CCR se devra de sauvegarder la pérennité de cette œuvre au sein du patrimoine Rouergat.

    4.3. Un Membres, peut cumuler plusieurs postes, tant que cela n’entrave pas le bon fonctionnement du CCR.

    4.4. Un Membre pourra remplacer un absent dans sa tâche, s’il le souhaite.

    4.5. Tous les Membres pourront participer à la vie du CCR dans son ensemble.


    En effet, les motifs à ces décisions sont :

    - que celle-ci semble être tombée en désuétude depuis longtemps sans que personne ne prenne la peine d’œuvrer en son sein. Aussi, maintenir une institution fantomatique ne nous apparait pas important.

    - que l'article 2.2.3 n’est pas applicable en raison de ce que le Comte, source de droit et de justice, ne peut être mis en demeure d’agir contraint et forcé.


    Rédigé en le Castel de Rodez,
    Le XXIè du Mois de Juillet de l'An de Grâce MCDLXI
    En témoignage et preuve de quoi, nous, Alberic de Marsac, Comte de Rouergue,
    Avons décidé d’apposer notre signature et notre sceau à la présente lettre.



Citation:













































































Désaccord

C'est à Nîmes qu'un coursier envoyé par un ami fidèle, vint lui apporter la nouvelle.

Citation:
Par la présente, Nous, Alberic de Marsac, Comte de Rouergue,
A tous ceux qui, le présent écrit, liront ou se feront lire,
Pòble del Roèrgue,
Annonçons ce qui suit :

Nous vous informons abroger et supprimer, le texte concernant le conseil culturel rouergat ainsi que ladite institution.


En effet, les motifs à ces décisions sont :

- que celle-ci semble être tombée en désuétude depuis longtemps sans que personne ne prenne la peine d’œuvrer en son sein. Aussi, maintenir une institution fantomatique ne nous apparait pas important.

- que l'article 2.2.3 n’est pas applicable en raison de ce que le Comte, source de droit et de justice, ne peut être mis en demeure d’agir contraint et forcé.


En lisant ces quelques lignes, elle n'en crut pas ses yeux. Détruire le patrimoine culturel d'une région était encore plus terrible que de détruire les hommes eux-mêmes.
Aussi rédigea-t-elle quelques lignes empreintes d'une profonde tristesse et surtout d'un violent désaccord.




Monsieur le Comte,

Je viens d'apprendre que vous avez l'intention de supprimer le Conseil Culturel Rouergat. Je suis surprise que personne ne vous ait fait part de son mécontentement à ce jour, certes la nouvelle est récente, ceci pouvant expliquer cela.
Toujours est-il que je m'insurge contre cette décision.

Vous ne devez pas vous rendre régulièrement au Castel de Rodez il me semble. Je tiens à vous signaler que je m'y rendais et depuis que je suis en voyage j'alimente régulièrement de chroniques un journal que j'ai crée, - sous l'impulsion d'une amie qui m'en a ouvert les portes - et qui se nomme "la Votz" journal Rouergat.

Avant de prendre pareille décision, prenez la peine de seller votre monture et de venir me rendre visite.
Ce journal est libre d'accès, il contient à ce jour 29 articles, nous sommes actuellement deux à écrire pour le peuple Rouergat, mais apparemment peu de gens le savent, vous en premier Monsieur le Comte.

Si encore vous aviez eu la délicatesse et la politesse de venir me voir...
Mais non, ce sont vos décrets minables qui viennent troubler ma quiétude et m'empêcher de poursuivre une quête des plus louables. Le peuple a le droit d'être au courant.

Un peu trop facile Monsieur le Comte tout cela ! Dans quel but ? Me déstabiliser ? Il en faudrait un peu plus...par souci de supériorité ? Venez donc vous faire embaucher comme chroniqueur, je ne demande que des âmes vaillantes.

Ma seule faute a été de ne pas avoir fait assez de publicité autour de ce journal, mais que voulez-vous, plutôt que de me faire traiter de prétentieuse, je préfère encore travailler dans l'ombre de quelques fidèles qui viennent nous lire de temps en temps.

Mes ancêtres avançaient que l'orthographe était la science des baudets et des bourrins. Bon, c'est vrai que ça les arrangeait. Quand on sort du fin fond ignoré du Royaume de France...
Alors sieur, je crois que vous confondez comme beaucoup, contenant et contenu, verre et nectar, la civilisation des gens laborieux et celle des fainéants, les adorateurs du vrai et du profond et les adeptes du superficiel.
Et la femme que je suis sieur...et les chroniques qu'elle lâche, vous vous en moquez ?
J'aurai préféré que vous vous intéressiez un peu plus à ce que fait votre peuple, que vous me parliez dans du concret, du réel, de l'historique, de vos désapprobations ou de vos approbations, un échange d'idées quoi ! Mais utiliser les méthodes aussi radicales que la suppression du Conseil Culturel, relève d'une seule et unique pensée despotique : "Faire taire ce qui vous dérange "...Vous êtes de cette race...sans le savoir, j'espère pour vous.

J'ajouterai enfin, que c'est en partie à cause de gens comme vous, qui ignorez totalement ce qui se passe dans votre région, que des gens du peuple n'osent pas écrire ! La peur du ridicule, la peur de vos méthodes de radicalisations ! Ne vous leurrez pas, certaines et certains me pigeonnent également pour me dire qu'ils ont des tas d'idées (et c'est vrai) mais qu'ils n'osent pas...Ils me l'ont si souvent dit. Honte à vous et non pas à eux. Ils n' y sont pour rien ! Moi je m'en moque. Je suis plus proche du peuple que vous mais vous l'ignorez Sieur. Vous ne me connaissez pas !

Je suis, pardonnez-moi, plus focalisée sur le contenu. Pensez à ce qu'ont fait nos aïeuls, ces illettrés qui bien que ne sachant ni lire ni écrire, ont sué sang et eau pour vous permettre de vivre avec leurs deniers durement gagnés et sont quand même parvenus à inventer certains moyens pour nous rendre les tâches journalières plus simples. En êtes-vous capable au moins vous qui avez été élevé dans la bien-pensance, le relativisme historique et la repentance à sens unique !
Voilà ce que j'ai à vous dire en espérant qu'il ne manque pas de point sur les i voire de barre sur les T. Si c'est le cas désolée...mais sans plus.

Une dernière chose, je suis une autodidacte qui n'a pas eu le temps de faire de longues études. Malheureusement on ne choisit pas sa vie. Pour autant, vous auriez tort de me prendre pour une conne ! A bon entendeur !

Ne supprimez pas le Conseil Culturel...s'il vous plaît. Je me chargerai alors de tout faire pour rameuter quelques personnes qui auront à cœur d'exprimer enfin leurs pensées.

Bien à Vous



Un sceau rapidement fixé sur le parchemin qu'elle tendit au coursier.

- Voilà, en espérant que le Comte lui-même en personne prenne le temps de me répondre.


Reviel_di_dandailion a écrit:

    Rêviel entra et vint demander une chose , ou deux ... quand un coursier vint lui remettre un certain plis qui ne lui était point destiné , tromperie sans nul doute !

    Rêviel ouvrit et ce mit a parcourir le document jusqu'à ce rendre compte qu'effectivement , ce courrier ne lui était point adresser , il en profita donc pour poser cela sur le bureau du Porte Parole

    Je plussois certains dire dans ce courrier , j'ai travailler longuement dans ce conseil culturel , jadis , ..

    Sur le coup , il en perdait mots

    J'espère au moins que les restes de ce conseil culturel on été sagement parcourue , il ce trouvait en ces lieux , nombre de choses qui aurait put contribué a la grandeur du comté . . . !

    C'est non sans inquiétude qu'il attendit réponse , en effet , il n'était nullement déranger par le fait d'y perdre ce patrimoine délaissé avant tout par ces habitants mais le fait d'y perdre tant d'idées fécondes le perturbait quelque peut







































































Acanthe
24 juillet 1461

Acanthe
9 août 1461

aelyenor a écrit:
Phénomène de société



La Rumeur

Il est un phénomène philosophique et sociologique dont j'aimerais vous entretenir car elle est l'objet d'une véritable chasse aux sorcières dans notre Comté, la rumeur.
Ce qui intéresse la rumeur ce n'est pas de dire le réel, mais de le modifier. A partir du moment où les faits réels sont considérés comme une déception, autant se détourner d'eux et de se préoccuper de leurs contours.
Inspiré du rituel sacrificiel, il existe un modèle permanent de persécution contre le bouc émissaire que l'on retrouve de tous temps, à travers toutes les cultures. Fondée sur une série de stéréotypes qui gravitent autour du fantasme de conspiration, la rumeur fait toujours partie du scénario des persécutions quelque en soient les acteurs religieux, politiques ou idéologiques : qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage.

A partir de là, il est parfaitement normal que les rumeurs fassent souffrir, et ceux qui conseillent de ne pas y prêter attention ne semblent pas réaliser qu'au-delà de l'image déplorable et fausse qu'elles donnent de soi, y compris le traditionnel "il n'y a pas de fumée sans feu", idéal pour condamner les gens sans procès et en se dispensant de toute réflexion, le plus douloureux est sans doute la négation de notre valeur professionnelle et de notre travail avec ses résultats. Et c'est sans doute le but inconscient que poursuivent ceux qui répandent ces histoires : se rassurer sur leur propre médiocrité en se convaincant qu'un homme ne peut avoir de valeur s'il n'a pas écrasé ceux qui se sont mis en travers de son chemin et qu'une femme si elle n'est pas passée à la casserole.


Une fois fait ce constat, comment couper court à la rumeur ? Il faut savoir que les rumeurs sont des histoires qui se développent spontanément dans un groupe pour rationaliser une émotion et compenser un manque de sens. Il y a donc deux pistes de travail : renforcer le sens, et donner à voir des symboles indiscutables.

Renforcer le sens, c’est faire en sorte de rendre plus visibles son travail et ses résultats, les mettre en valeur, ce qui est différent de SE mettre en valeur. Faire en sorte également que les règles d’évaluation chez le Seigneur, dans les administrations ou aux champs soient bien diffusées et comprises.

Donner à voir, c’est faire exister le plus possible les gens que vous aimez et qui font partie de votre intimité, bref, raconter une autre histoire, qui vienne combattre la rumeur et l’équilibrer.

Soyez fier(e)de votre travail et de votre réussite. Et soyez excellents, sans discussion possible. C’est la meilleure leçon que vous puissiez donner à ceux qui voudraient bien faire de vous un portrait mesquin qui les rassure.



Acanthe
14 août 1461
aelyenor a écrit:
Il faudra bien qu'un jour il se décide à venir lui-même éditer ses propres écrits le bougre.

- Tout est bon mon Acanthe, tout le monde a le droit de s'exprimer, et toi aussi bien que les autres.


On essaie comme on peut de marcher droit ! *

Marcher droit ! Mais pour aller où ?

On suit les chemins de la vie avec un but, un objectif que l’on s’est donné ou que l’on nous impose.
Marcher droit sans déranger la bienséance, courbant l’échine devant qui de droit, ployant sous le poids de son indifférence, maugréant en silence et……marcher droit, surtout ne pas s’écarter du chemin. Se taire.
Sans cela les montreurs du doigt s’en donneraient à cœur joie !

Pourtant, sans être adepte de libations quotidiennes, je repense à cet ivrogne qui disait : « la vie est courte, c’est pourquoi je la traverse en zigzaguant ».

Un chemin sinueux mène aussi quelque part. Parfois vers le bonheur, parfois vers ce rêve enfin accompli. Parfois aussi vers la misère.
Empruntons les chemins qui ne sont pas tracés, rien ne nous empêche de faire demi-tour par la suite.
Au moins l’on pourra dire :
- ceci ne me plaît pas
Ou
- je me suis écarté du sentier et je ne le regrette pas

J’ai pris des routes tortueuses, des routes ondoyantes bien moins jolies que l’ondoiement de la mer. Mais j’ai appris de tout ça, j’ai appris ! Et je sais aujourd’hui que ces routes m’ont mené à la vie que j’ai et que je ne regrette pas.
C’est à un ermite que je dois la vie, ce même ermite m’a dit une chose d’une phrase qui ne me quitte plus et me fait encore cogiter. Je vous la livre :

« Comment celui qui ne connaît pas l'avenir pourrait-il comprendre le sens du présent ? Si nous ne savons pas vers quel avenir le présent nous mène, comment pourrions-nous dire que ce présent est bon ou mauvais, qu'il mérite notre adhésion, notre méfiance ou notre haine ? »**

Que ceux devant qui nous ployions l’échine nous regardent avec leurs petits yeux envieux.
Que leur indifférence nous pousse toujours plus loin vers un bonheur qu’ils trouvent dans la reconnaissance des autres.
Marchons vers la vie avec nos idées, nos pensées, nos envies…mais respectons aussi celui ou celle qui ne prend pas la même route et qui voyant passer les sauvages les salue respectueusement.

*Une pensée pour cette mamie de Bretagne croisée sur une petite route sinueuse et qui d’un grand sourire me laissa cette phrase. Un instant de bonheur.

**Milan Kundera (écrivain français d'origine tchécoslovaque)
Acanthe
19 août 1461

aelyenor a écrit:
Mea Culpa

Cher ami Rouergat, j'ai cru que j'avais raison chaque fois que je parlais plus vite que ceux qui auraient pu me contredire. Pardon. J'ai laissé traîner dans des lieux publics des articles afin que tout le monde les lisent. Pardon. J'ai hurlé avec les loups et j'ai pleuré avec les crocodiles. Pardon. J'ai dîné avec des nobles dont j'avais soupé. Pardon. J'ai présenté comme de petits génies des soi disant artistes dont le seul intérêt résidait dans leur disponibilité le jour où j'en avais besoin. Pardon.

Pire encore, j'ai écouté des inconscients déclarer qu'ils ont leur conscience pour eux, des responsables de mairie se draper dans leur irresponsabilité, des pervers invoquer la loi divine. Pardon.
Mais le comble du comble est que j'ai baissé la tête lorsqu'un faux saint homme se vanta d'avoir été condamné pour deux agressions sexuelles mais innocenté de la troisième. Pardon.

Deux victimes et un menteur ? Qui osera rapporter le second calvaire de celle dont la vérité, pourtant tellement semblable à celle des autres, n'a pas été reconnue par les juges ?

Pardon. je viens de faire de mes remords une dizaine de lignes dans cet article. Pardon.




Aelyenor
5 septembre 1461

Les programmes politiques : Que du Bonheur !

J'en reste chavirée. Avec tout le fiel déversé par les ennemis - jaloux oserais-je dire - ils ne vont pas nous faire croire qu'ils croient au bonheur, aux vertus de la société...c'est de la charité les idées de l'opposition, de la charité à deux deniers, un élan, une bandaison de l'âme...pas de soucis qu'ils se fassent des objections par la suite. Elles ne seront pas accomplies...
Il n'est pas grave de ne pas comprendre les problèmes du peuple. Ce qui est grave c'est de les nier parce-qu'on ne les comprend pas.

Le problème pour un parti ne doit pas être d’établir un régime idéal avec de grandes phrases bien démagogiques où le peuple serait heureux mais de s’arranger de la sorte que celui-ci ne se révolte pas et ne s’oppose pas au pouvoir du Parlement. Rien ne change finalement, toujours ces veilleurs d'humanité qui nous invitent à bâtir une société plus fraternelle...mettre les plus fragiles au cœur d'une campagne, ce n'est pas glorifier la faiblesse, c'est prendre conscience que la valeur d'une vie ne se résume pas à son efficacité et que notre vraie richesse réside dans notre capacité de faire alliance.

S'ils agissaient ainsi, ils commenceraient à me paraître sympathiques...en attendant...Vive Utopia !



Parfois je m'émerveille de leur constance...

Donc, si je comprends bien, tout le monde est pour le peuple ? Bah, plus besoin de voter alors...vous allez voir que d'ici peu ils vont tous se virer une pelle...



Boah...Toujours les mêmes serins...jamais un changement !...comme moi...je suis toujours la même fille,
jour après jour, année après année...

quand les hommes vivront d'amour, il n'y aura plus de misère...et commenceront les beaux jours...mais nous nous serons morts, mon frère...*




* Raymond Lévesque

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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Aelyenor
RUBRIQUE : SOCIETE

Pourquoi la politesse ?

Le savoir-vivre est aux relations sociales ce que la grammaire est à la langue. Les règles de savoir vivre et de politesse apportent cette norme qui rassure. Elles nous guident pour présenter une image affinée de nous-mêmes et nous enseignent comment nous comporter en toute circonstance.

Depuis longtemps la politesse est enseignée au même titre que la morale, dans les monastères mais aussi dans les familles, les institutions et les lieux de travail.
En tant que " code moral ", la politesse ainsi enseignée relève d'injonctions du genre (répond quand on te parle, une personne polie se doit de...).
Il en résulte que enseignée ainsi, la politesse n'est pas quelque chose d'acquis, d'inné mais au contraire d'imposé puisqu'elle participe de l'obligation et de l'interdiction.
Alors, la politesse a-t-elle encore un sens aujourd'hui, ou n'est-elle que l'ultime survivance d'une culture très archaïque ?

L'idée sotte que nos congénères nous gênent, a progressé dans l'opinion collective. On placarderait un peu partout " A bas la politesse ", ce serait pareil. On finirait presque par croire que dire merci ou bonjour n'est pas interdit, car ne pas le dire est devenu tellement courant et usuel lorsqu'on débute un échange, une conversation avec quelqu'un, qu'on a l'impression que la politesse n'est plus une évidence mais une imposition, qu'elle n'est plus spontanée mais due.
Parfois même on s'adresse à son chien en méprisant ou ignorant notre interlocuteur et ses sentiments.
L'exemple du Rouergue est paroxystique, on vous regarde comme si vous sembliez tomber de je ne sais d'où, sans connaître l'usage des mots " merci, s'il vous plaît, bonjour "...abominables meneurs de charrettes qui manquent de vous rouler dessus, concours de pédants au bureau du Porte-Parole qui ironisent plutôt que de tenter de régler votre problème.
Ces attitudes, (on dira ce que l'on voudra) contrastent avec la politesse qui est de mise chez les Anglois et nos voisins frontaliers.
Imaginez un tavernier Italien ou Genevois qui se mettrait à parler aussi mal qu'un tavernier Français ; il se prendrait immédiatement une chopine de cervoise sur la tête.

Enfin il paraîtrait que l'incivilité n'est pas un manque d'éducation, mais principalement provocation, en toute connaissance de cause et non par ignorance. Si je comprends bien il s'agirait de refuser les valeurs de la société en imposant la loi de la violence, et le savoir-vivre ne pourrait être donc remède à l'incivilité car celle-ci n'entend pas être un mal, elle se prétendrait la loi.
D'une certaine façon, elle dénoncerait le fait que le savoir-vivre, la civilité, soient l'apanage d'une partie de la société et entendrait ainsi répondre par le comportement qui lui est attribué...ce serait donc l'exclusion qui conduirait à l'incivilité...parce-qu'ils se sentiraient exclus ils se comporteraient en niant et détruiraient ainsi les valeurs qui les excluraient.
Donc, si je résume, le savoir-vivre ensemble a fait place à la violence ; et l'impolitesse, la rudesse de paroles de certains serait une manière d'extérioriser leurs angoisses, donc de se délester de l'anxiété et du poids de la vie.
En somme de rester heureux.
Bon, alors la prochaine fois que vous rencontrerez quelqu'un de désagréable, soyez indulgents, il essaie d'éviter la bile noire.

Pour ma part, dire bonjour à quelqu'un, connu ou non c'est lui dire : je te vois, tu ne m'es pas indifférent, tu existes bien, va en paix, prends soin de toi...
Je terminerai en évoquant cette fonction de la politesse comme moyen pour survivre, au milieu des autres, dans l'indifférence, car je suis violente pour ma part. Il n'y paraît pas sans doute. Mes dehors, je le crois et m'y attache, sont calmes et doux, polis. Justement. Discours inadéquat, la politesse peut-être la manière de cette violence même qu'elle dérobe au discours et aux gestes, et en cela précisément que le jeu qu'elle m'offre est le siège, inviolable et secret de tous les refus, les ruptures, les démissions et les contradictions qu'il me plaît d'éprouver.


" ...Violence de mes non bien cachés sous mes oui, violence qui ne veut se dire pour ne pas se perdre, violence trop fière pour se montrer et se laisser juger. Pas de conflit possible, pas de rapports non plus, demeurer loin du pied de la lettre et du corps de l'autre, restons-en au "je vous aime" bien loin du "je te hais" qui toujours le menace. Je ne m'oppose ni ne regrette, j'approuve, j'accepte. Pour que tout glisse, que rien n'accroche."*






Ref (Constance Debré, un peu là beaucoup ailleurs.Ed. du Rocher).

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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Mel_de_kerdauret
--Gaby a écrit:
Une jeune femme, magnifique mais sobrement vétue se rendit en halle pour déposer un message de sa maitresse. Elle vit la jolie brune, propriétaire de la gazette et lui tendit le pli cacheté.

Bonjour,
Vous êtes dame Aelyenor je suppose, je viens sur ordre de ma maitresse Mel de Kerdoret vous remettre ce pli, qui selon elle sera publié selon votre bon plaisir.
Je vous souhaite la bonne journée.




Ode à l'amitié

Oyé Oyé voici l'Ode à l'amitié !!!
Mais qu'est ce que l'amitié ? Sinon qu'un morceau de papier froissé par certains désintéressés !!!
L'amitié est une valeur sure, qui je vous l'assure
Si elle était franche et directe
Nous amènerai un bonheur dans le cœur et dans la tête.
L'amitié c'est toi Aelyenor
L'amitié c'est ton soutien quelque soit les mots ou les rumeurs qui courent
L'amitié c'est ta manière de donner tout ton amour
Que ce soit par la prose ou par les peintures
Je souhaite que notre amitié perdure
Je t'envoie ces quelques lignes
Pour te crier au et fort malgré mon écriture minable, toute mon estime
Que notre amitié vaut de l'or !!!
Les gens s'en foutent et alors ?

Je t'aime, ton amie,
Mel de Kerdoret

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Aelyenor
C'est une déesse qui se présenta au nouveau bureau de "La Votz". Une Dame qui flanquerait comme dirait sa petite sœur Gudrule une crise d'antiquaire.
Elle a la peau dorée, les yeux incisifs et un sourire que beaucoup aimeraient brouter séance tenante. Ce petit miracle en déplacement lui tend un pli de la part de Mel de Kerdoret, puis joint ses mignons sourcils en lui souhaitant la bonne journée.

Un sourire, un salut, puis elle décachète le sceau et lut.

Un poème, une ode, une éloge.
Elle l'imagine écrivant sur sa table, le sourire triste, un peu désabusée, se rappelant d'un passé pas si lointain.
Même si ce n'est pas le style de congratuler ses laudateurs, parce-que c'est gênant pour tout le monde, Aely écrit quelques mots simples :


"J'aimerais tant trouver un mot pour résumer ma reconnaissance envers toi Mel. Je n'en trouve qu'un seul : Merci."




Réflexion

Cher Rouergat, avoue quand même qu'il n'est pas normal qu'il soit plus facile de choisir une bonne taverne qu'un bon comte.

Dans le premier cas on sait où l'on va grâce à des informations impartiales. Dans le second cas on ne dispose d'aucun renseignement objectif. Il serait de bon ton d'éditer un manuel de la politique qui, réactualisé tous les deux mois, collectionnerait les biographies critiques de tous les professionnels élus démocratiquement.

Des symboles simples indiqueraient sans méprise possible, les raisons de se méfier : par exemple, un petit récipient à anse pour les pots-de-vin ; une main sous un jupon pour les harcèlements sexuels ; un coffre-fort pour l'enrichissement personnel ; une girouette pour les changements de cap fréquents ; une enluminure familiale pour le népotisme ; une paire de braies courte pour les pédophiles ; une louche pour les broyeurs de dextres...

Avouez quand même que l'aventure est au coin de soi-même. A condition de s'attendre au tournant.




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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Aelyenor


La vie est injuste...

Doit-on s'insurger sur les condamnations des Sieurs Colhomban et Hec Desbaumes, de leur éviction du Conseil actuel et de leur mise en accusation pour traîtrise ?

Vu les messages outrés contestant cette décision et les clameurs publiques anonymes entendus à chaque coin de rue de nos villages, j'en arrive à la conclusion suivante :


Chez nous en Rouergue, on se préoccupe plus longtemps du sort des manipulateurs que de celui des victimes.




Des gens sans grande influence

Ressortons le portrait peu flatteur de ces crieurs qui déguisent leurs voix, se rendent invisibles et dont l'on entend dès que l'on franchit les portes de nos cités Rouergates ces inlassables psalmodies :

Je cite :
" Thibali use, abuse et ne fait rien !!!! Libérez Hec et Col !!!!"
" La Comtesse est une lâche ! Elle envoie ceux qu'elle craint aux élections, en procès "
" La comtesse lâche? C'est sur, on n'envoit que les innocents aux tribunal !"
"Rouage ont joué, Rouage ont persu, Rouage cassez vous !"

Je n'ai enlevé aucun point, aucune virgule, je transmets ces informations de la même manière que ce que je les ai entendues...

En voilà qui ont renoncé à des élans de franchise sous le prétexte sans doute qu'ils pourraient leur être préjudiciables.
Saluons donc la courageuse inconscience de ces propagateurs d'âneries, de ces champions atrabilaires se croyant dominateurs, tentant de détourner à des fins personnelles, des bons sentiments collectifs perdant ainsi la mémoire, la politesse et par la même occasion leur honneur, convaincus que tout ce qui leur passe par la tête est digne d'être porté à la connaissance de leurs contemporains.

Qui donc peut-en être satisfait ? Personne d'autre qu'eux-mêmes.

Il est des moments où, m'écoutant égrener sans rire et surtout avec tristesse cette litanie de bons sentiments grossiers et vulgaires, je suis contente de rester mon amie.





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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Colhomban
Un billet pour répondre à un autre. Et s’est en livrée fraichement repassée qu’Arthur Bingley vint déposer un message de la part de son maître. Il salua poliment, et s’éclipsa de même. C’est qu’il était timide le bougre.




Chère rédactrice, journaliste, écrivaine, porteuse de mots,
Je vous salue,

Les crieurs publics bien qu’anonymes, leur voix perdue dans la cohue, n’en sont pas moins des libres penseurs qui s’adonnent à crier leur Vérité sur les toits du Rouergue. L’action est maladroite, mais non moins teintée de passion, et je leur reconnais un certain courage.

Oui on ne reconnait point l’accent, ou les graves et les aigues qui en font des voix d’hommes ou de femmes. On ne sait si ce sont des étrangers de passage relayant une allégation vraie ou fausse de surcroit. Cela répond cependant à un besoin de cracher les mots du plus profond de soi. C’est comme un remède au silence, ou au découragement de certains.

Vous savez qu’il y a des choses qu’on ne dit pas, ou qu’on ne sait comment dire. De ces Vérités malhabiles qu’on retourne au coin du feu. Et là, j’entends la voix du Peuple.

Que ce soit pour une politique ou pour une autre, les crieurs publics sont des voix que nous devons entendre. Il reste toujours la possibilité de se boucher les oreilles. Mais cela n’équivaudrait pas à fermer les yeux ? A croiser les bras ou à se taire ?

Alors qu’ils demandent du sel, ou le lynchage, ils se doivent d’être entendus.

Moi, j’en suis satisfait. Et quand bien même ils jettent la pierre ils n’en restent pas moins l’expression d’une situation qui mérite une voix forte.

Bien cordialement,
Colhomban

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Aelyenor
Un homme bien mis de sa personne s'inclina, déposa un pli cacheté puis s'éclipsa aussi vite qu'il était arrivé.

- Merci...

Décachetant le parchemin elle lut. Ah ben voilà qui n'était fait pour lui déplaire. Une réponse suite aux derniers plis publiés.

Elle s'installa sur son bureau bouffé par les insectes xylophages et répondit.




Mon cher Colhomban,

Je dis bien "mon cher" car je n'ai pas oublié notre cohabitation il fut un temps, au Conseil Comtal et à la Maréchaussée où vous fîtes un travail exceptionnel et exemplaire.
Je vous remercie d'avoir réagi à ce billet. Vous êtes le premier. Je vous remercie par la même occasion pour cette réponse pertinente, sans ambages, sans complaisance et néanmoins sans vous départir de votre courtoisie.

Je vais répéter ce que j'ai rédigé lors d'un de mes tous premiers papiers. En me lisant, on pourra penser sans doute que j'ai une vision réductrice du monde et des Hommes. Sachez que le premier ne me passionne pas et les seconds ne m'intéresseront autant qu'ils fourniront des idées à ma réflexion et des tas de parchemins à rédiger.

Sans doute fais-je davantage place à ma réflexion qu'à celle des autres. Je suis un monstre d'égotisme, la peur de m'approprier un esprit qui ne m'appartient pas m'incite à privilégier des formules certes moins brillantes mais dont on ne pourra m'accuser d'avoir empruntées.
Que voulez-vous, le ver est tellement installé dans le fruit qu'il ne faut négliger aucune récolte si l'on veut sauvegarder les branches.

Mais retournons à nos moutons.

Retour sur la lapidation de la Comtesse. En quelques instants ces cris insensés attirant les oreilles embrasent la foule. Plus rien ne compte : ni le rang de la cible, ni la force du service d'ordre par l'intermédiaire du porte-parole, ni l'hospitalité que l'on doit aux étrangers.
Les injures pleuvent, les pierres volent, aussi capables de donner la mort, de faire un mal irrémédiable, d'incapacité à se rendre compte du travail monumental fourni, qu'il plaise ou pas !

Des opposants à la Comtesse dansent sur les planchers des charrettes, on sent qu'au prochain faux-pas on pourrait basculer dans l'irrémédiable. On règle des comptes que l'on a oublié d'oublier. De la même façon que les liaisons amoureuses commencent dans le nectar, et se terminent dans la tisane, les conseillers aux premiers jours se nouent dans le miel de l'enthousiasme et se délitent dans le fiel de la désillusion dont tout un chacun d'ailleurs fait ses choux gras.

Aucune séparation - à ma connaissance - n'a jamais lieu à l'amiable. Quel dommage...Qui donc aurait l'excellente idée de cette prometteuse litote pour tenter de se remettre en question et de trouver des solutions : "Si nous réfléchissions ensemble à d'autres projets ?"

C'est ce que je voulais démontrer en publiant ce papier. On ne fait rien pour arranger les choses. On se complait à s'enfoncer. Là est tout le mal.

Cordialement Vôtre






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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
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