Kye
Fascinante.
C'était comme ça que le Noircastel l'avait qualifié la première fois qu'il avait posé ses yeux sur cette brune au cur meurtri. C'était May qui l'avait introduit à elle, lors d'une soirée à une heure tardive. Une heure à laquelle, habituellement il reste chez lui à défaut de répondre aux courriers qu'il reçoit. Il faut dire qu'il avait envie de changer et ça très peu de personnes pouvaient le comprendre, pour eux il était et resterait un marchand de morts, un brigand qui ne pourrait en aucun gagner leur confiance.
Pourtant, certains le faisaient, la première Eleana, y était arrivé plutôt bien. Elle se moquait complètement de savoir qu'il avait été, tout ce qu'elle voulait savoir elle, c'était s'il voulait réellement changer. C'est pour ça qu'elle l'avait invité à Valence, dans cette ville, contrairement à d'autres, il aurait sa chance, sa chance de devenir quelqu'un de bien. Certains continueront à le regarder du coin de lil mais au moins là-bas, il aurait des amis. Il y avait eu aussi l'amie de cette femme May, une baccard comme beaucoup d'autres à Valence qui lui avait fait confiance, en même temps, ils avaient fait la route Embrun- Valence ensemble. Ce n'était certes pas grand chose, mais c'était peut-être suffisant pour remarquer que Kye n'était pas une mauvaise personne et puis quel genre de brigand vous inviterez à un bal ?
Le problème, c'était donc cette femme, cette fascinante femme. Faut dire que leur relation était parti du mauvais pied, dire ouvertement ce qu'on pense, c'est bien mais, tout le monde n'est pas prêt à entendre ce que vous avez dire. Il y a des choses à dire et ne peut pas dire et surtout des manières de les dire. Kye, n'y était pas allé par quatre chemins, il se moquait de savoir que le marie de cette femme venait de mourir ou du moins que sa mort remontée à quelques semaines, tout juste un mois, elle avait posé une question, il y avait répondu. Où était le mal ?
Cela avait suffit pour lever un vent glacial entre les deux. Tantôt se réchauffant, tantôt retrouvant sa fraicheur hivernal, au gré des discussions tardives. Il faut dire, que tous les deux avaient un passé en commun. Elle était limousine, membre d'une famille royale, lui était berrichon, menteur, voleur, recéleur mais surtout berrichon. Et ça, pour elle, c'était un peu comme un crime ultime, il n'y était pour rien, bien que si on lui laissé choix, il ne changerait cela pour rien au monde.
Alors certes, Kye n'était pas réellement berrichon, en réalité il était né en Bourgogne, ce qui faisait de lui un bourguignon de sang mais, il a passé clairement la plus part de sa vie en Berry, ce battant pour se duché qu'il estimait beaucoup et qu'il aimerait revoir à son apogée. Mais malgré tout cela, elle arrivait petit à petit à lui faire confiance, en tout cela y ressemblait. Elle le taquinait de temps en temps, bien qu'il n'y avait aucune raison apparente vu qu'il avait faillit la tuer, pourtant, elle arrivait à plaisanter sur cette chose, lui lançant de petite pique de temps en temps, qu'il n'hésitait à lui renvoyer comme à son habitude.
Hélas, il y eu un soir de trop. Des courriers, Kye en reçoit, comme tout le monde. A la différence de tout le monde, Kye reçoit des courriers venant de brigands, des invitations, des demandes d'aide en tout genre etc. Il n'y prête pas réellement attention et justement ce soir là, il n'y prêta pas assez attention et une de ses lettres tomba dans la taverne avant qu'il ne la quitte. La lettre réussi à trouver les yeux d'Elisa qui ne se retint pas de la rendre à Kye et surtout de lui dire ce qu'elle pensait finalement de lui. Le loup noir aurait pu faire comme à son habitue, laisser couler la colère de cette femme sur son armure émotionnelle et respecter son exigence : Ne plus la croiser en taverne, étrangement il préféra lui répondre et l'inviter le lendemain soir dans une taverne.
La lune était à son plus haut point. Bientôt, elle allait commençait sa chute qui laisserait place au soleil. La taverne était quasi vide si ce n'est le tavernier qui était parti fait l'inventaire de ses réserves dans son arrière boutique. La condition pour que cette femme vienne était simple : cela devait être en terrain neutre, ni chez lui, ni chez elle. De toute façon, il ne pouvait pas la recevoir chez lui, une femme de son rang, impensable. La deuxième condition, elle, était un peu plus difficile à accepter : venir sans armes. Kye avait fini par accepter, il avait laissé son épée chez lui, il avait retiré l'estoc qu'il cachait dans sa manche gauche et il avait retirer le poignard qu'il cachait dans sa botte, il avait pris la décision de ne mettre aucune armure, pas de soleret, pas de cote de maille, pas de jambières. Autant dire qu'il ne faisait pas le fier et que pour lui c'était comme s'il était venu nu, mais même comme ça, même sans armes, même sans armure, il restait tout de même dangereux, un loup, quoiqu'il arrive reste toujours dangereux.
Il était là assis à la table centrale, les jambes croisés, une main sur la cuisse du dessus et l'autre sur la table, tapotant le bois dur de ses doigts glacials à intervalle régulier guettant le mécanisme d'ouverture de la porte.
Balisage by Ange
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C'était comme ça que le Noircastel l'avait qualifié la première fois qu'il avait posé ses yeux sur cette brune au cur meurtri. C'était May qui l'avait introduit à elle, lors d'une soirée à une heure tardive. Une heure à laquelle, habituellement il reste chez lui à défaut de répondre aux courriers qu'il reçoit. Il faut dire qu'il avait envie de changer et ça très peu de personnes pouvaient le comprendre, pour eux il était et resterait un marchand de morts, un brigand qui ne pourrait en aucun gagner leur confiance.
Pourtant, certains le faisaient, la première Eleana, y était arrivé plutôt bien. Elle se moquait complètement de savoir qu'il avait été, tout ce qu'elle voulait savoir elle, c'était s'il voulait réellement changer. C'est pour ça qu'elle l'avait invité à Valence, dans cette ville, contrairement à d'autres, il aurait sa chance, sa chance de devenir quelqu'un de bien. Certains continueront à le regarder du coin de lil mais au moins là-bas, il aurait des amis. Il y avait eu aussi l'amie de cette femme May, une baccard comme beaucoup d'autres à Valence qui lui avait fait confiance, en même temps, ils avaient fait la route Embrun- Valence ensemble. Ce n'était certes pas grand chose, mais c'était peut-être suffisant pour remarquer que Kye n'était pas une mauvaise personne et puis quel genre de brigand vous inviterez à un bal ?
Le problème, c'était donc cette femme, cette fascinante femme. Faut dire que leur relation était parti du mauvais pied, dire ouvertement ce qu'on pense, c'est bien mais, tout le monde n'est pas prêt à entendre ce que vous avez dire. Il y a des choses à dire et ne peut pas dire et surtout des manières de les dire. Kye, n'y était pas allé par quatre chemins, il se moquait de savoir que le marie de cette femme venait de mourir ou du moins que sa mort remontée à quelques semaines, tout juste un mois, elle avait posé une question, il y avait répondu. Où était le mal ?
Cela avait suffit pour lever un vent glacial entre les deux. Tantôt se réchauffant, tantôt retrouvant sa fraicheur hivernal, au gré des discussions tardives. Il faut dire, que tous les deux avaient un passé en commun. Elle était limousine, membre d'une famille royale, lui était berrichon, menteur, voleur, recéleur mais surtout berrichon. Et ça, pour elle, c'était un peu comme un crime ultime, il n'y était pour rien, bien que si on lui laissé choix, il ne changerait cela pour rien au monde.
Alors certes, Kye n'était pas réellement berrichon, en réalité il était né en Bourgogne, ce qui faisait de lui un bourguignon de sang mais, il a passé clairement la plus part de sa vie en Berry, ce battant pour se duché qu'il estimait beaucoup et qu'il aimerait revoir à son apogée. Mais malgré tout cela, elle arrivait petit à petit à lui faire confiance, en tout cela y ressemblait. Elle le taquinait de temps en temps, bien qu'il n'y avait aucune raison apparente vu qu'il avait faillit la tuer, pourtant, elle arrivait à plaisanter sur cette chose, lui lançant de petite pique de temps en temps, qu'il n'hésitait à lui renvoyer comme à son habitude.
Hélas, il y eu un soir de trop. Des courriers, Kye en reçoit, comme tout le monde. A la différence de tout le monde, Kye reçoit des courriers venant de brigands, des invitations, des demandes d'aide en tout genre etc. Il n'y prête pas réellement attention et justement ce soir là, il n'y prêta pas assez attention et une de ses lettres tomba dans la taverne avant qu'il ne la quitte. La lettre réussi à trouver les yeux d'Elisa qui ne se retint pas de la rendre à Kye et surtout de lui dire ce qu'elle pensait finalement de lui. Le loup noir aurait pu faire comme à son habitue, laisser couler la colère de cette femme sur son armure émotionnelle et respecter son exigence : Ne plus la croiser en taverne, étrangement il préféra lui répondre et l'inviter le lendemain soir dans une taverne.
La lune était à son plus haut point. Bientôt, elle allait commençait sa chute qui laisserait place au soleil. La taverne était quasi vide si ce n'est le tavernier qui était parti fait l'inventaire de ses réserves dans son arrière boutique. La condition pour que cette femme vienne était simple : cela devait être en terrain neutre, ni chez lui, ni chez elle. De toute façon, il ne pouvait pas la recevoir chez lui, une femme de son rang, impensable. La deuxième condition, elle, était un peu plus difficile à accepter : venir sans armes. Kye avait fini par accepter, il avait laissé son épée chez lui, il avait retiré l'estoc qu'il cachait dans sa manche gauche et il avait retirer le poignard qu'il cachait dans sa botte, il avait pris la décision de ne mettre aucune armure, pas de soleret, pas de cote de maille, pas de jambières. Autant dire qu'il ne faisait pas le fier et que pour lui c'était comme s'il était venu nu, mais même comme ça, même sans armes, même sans armure, il restait tout de même dangereux, un loup, quoiqu'il arrive reste toujours dangereux.
Il était là assis à la table centrale, les jambes croisés, une main sur la cuisse du dessus et l'autre sur la table, tapotant le bois dur de ses doigts glacials à intervalle régulier guettant le mécanisme d'ouverture de la porte.
Balisage by Ange
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