--Rigobert
Il n'avait pas résisté. Il avait laissé les gardes lui lier les mains. Il avait même été jusqu'à baisser la tête en guise de soumission. AnneLatour avait fait son choix. Elle avait bien choisi. Il ne restait plus qu'à attendre que le corps de Zephano se balance, désarticulé, au bout de la corde. C'est ce qui arriva alors que le soleil se couchait sur l'horizon. Alors Rigobert éleva la tête, mirant l'astre couchant. Ses yeux se rétrécirent. La pupille s'allongea formant rapidement un ovale vermillon. Ses muscles prirent progressivement encore plus d'ampleur. Sa colonne vertébrale se déforma. Ses traits devinrent peu à peu plus bestial et ses crocs jaillirent de sa mâchoire. Rigobert...ou plutôt le loup-garou qu'il était devenu tira sur ces cordes qui se déchirèrent aussi facilement qu'un fétu de paille qui est emporté par le vent. Il lui suffit d'un seul coup d'une force incommensurable pour aller envoyer valser le premier garde qui se tenait à ses côtés. L'autre garde subit rapidement le même sort. Les corps désarticulés des deux malheureuses victime vinrent s'échouer aux pieds des remparts de la ville, le cou faisant un drôle d'angle avec la tête, un filet de sang s'échappant de leurs lippes. Le regard monstrueux de Rigobert se posa sur Annelatour
- Dans quelque temps la lune sera levée dans le ciel et j'aurais alors totalement terminé ma transformation. Mais dès à présent, tu n'es pas de taille à me résister.
Le loup envoya aux quatre vents la paire de bottes qu'il portait aux pieds. Ses pieds se remplissaient rapidement de poils. Les ongles prenaient un couleur noirâtre en se durcissant et en s'allongeant.
- Vous aviez raison, il y avait bien un...couple de loups-garous comme vous le disiez! Mais les loups-garous ne se reproduisent pas comme vous, ils mordent!
Alors qu'il parlait, Rigobert se mit en marche, avançant inexorablement vers Annelatour.
- Je n'ai pas menti. J'aimais Yselda. Je l'aimais...à la folie! Mais elle ne m'a jamais regardé. Jamais elle n'a eu un regard pour moi! J'étais sans doute un bien trop simple forgeron à ses yeux. Alors, j'ai jeté mon dévolu sur Marie. C'est moi qui l'ait mordu! Elle était pure, elle ne voulait pas devenir une bête! Je lui ai pourtant expliqué tous les pouvoirs qu'un loup-garou pouvait avoir...
Il s'arrêta un instant, dardant son regard vers l'astre où le Sans-Nom avait établi sa demeure. Ce soir, la lune serait pleine. Ce soir, il en terminerait avec ce village miteux! Et il irait ailleurs chercher sa pitance. Ce soir, rien ne se terminait. Tout se perpétuait au contraire.
- Le plus drôle dans toute cette histoire, c'est que j'ai pensé que Zephano était des nôtres. Je le croyais plus fort même que Marie. Et tu sais pourquoi? Parce qu'il n'a pas voulu se joindre à notre groupe de patrouille. Je pensais qu'il avait besoin d'être seul pour se repaître de sa victime. J'ai même trouvé ça très intelligent de sa part. Je pouvais ne rien faire cette nuit-là, quand j'ai patrouillé avec toi et Yselda, ne prendre aucun risque. Zephano aurait fait seul le travail cette nuit. Et puis après la pendaison de Marie, j'ai vu à son regard que je m'étais trompé. Il n'était pas des nôtres. C'est un sale humain inférieur comme les autres!
Il était désormais presque à la portée de son épée. Elle ne pourrait fuir. Il le savait. De toute façon, il irait plus vite qu'elle. Il la rattraperait et la dévorerait. Qu'elle lui tourne le dos ou pas, rien n'y changeait.
- Alors pour protéger ma véritable identité, j'ai feint. Je t'ai fait croire que j'étais amoureux fou d'Yselda. Et il y avait une part de vrai dedans. Amoureux fou oui...mais pas au point de vouloir quitter le village sans avoir fini le travail. Si tu m'avais laissé partir, je serais revenu cette nuit...et cela n'aurait rien changé. En jouant sur le sentiment amoureux, sur l'attachement qu'il pouvait créer entre deux êtres et sur le vide qu'il pouvait laisser quand l'un des deux disparaissait, je me façonnais un visage humain. Qu'y a t-il de plus humain que l'amour n'est-ce pas? J'ai joué celui qui n'avait plus de raison de vivre, dévasté par la mort d'Yselda. Je l'ai aimé oui...mais pas au point de mourir pour elle. Pas pour quelqu'un qui ne m'a jamais rien offert en retour. Marie n'était qu'un instrument entre mes mains. J'aurais pu en faire quelque chose...une louve comme vous le dites. Mais tu l'as tué aussi! Ensuite, il ne me restait qu'une chose à faire... Jouer exactement le même jeu que Zephano. Pour que tu ne saches pas qui de nous deux pouvait être un loup. Et je dois bien avouer que le pauvre sieur m'a bien facilité la tâche en t'accusant. Oui...Tout était parfait!
La transformation était maintenant presque totalement réalisée. Rigobert avait de plus en plus de mal à formuler ses syllabes tellement la forme de sa bouche avait changé.
- Le plus drôle dans tout ça, c'est que tout est parti de ta décision : celle d'être le chef et de décider seule la victime à abattre au lieu de soumettre ça à un vote et d'accepter le résultat même s'il ne t'agréait pas. Parce qu'ainsi, si tu étais un loup comme je l'ai laissé entendre, la partie aurait été vraiment truquée. Et ça, c'était très crédible. Peut-être est-ce pour ça que Zephano n'a pas hésité à t'accuser...ou peut-être pas. Mais maintenant...je ne peux plus parler. Alors...Dis une dernière prière si tu le désires car je te garantis que le Très-Haut existe puisque j'ai vu le Sans-Nom! Maintenant... tu vas mourir!
- Dans quelque temps la lune sera levée dans le ciel et j'aurais alors totalement terminé ma transformation. Mais dès à présent, tu n'es pas de taille à me résister.
Le loup envoya aux quatre vents la paire de bottes qu'il portait aux pieds. Ses pieds se remplissaient rapidement de poils. Les ongles prenaient un couleur noirâtre en se durcissant et en s'allongeant.
- Vous aviez raison, il y avait bien un...couple de loups-garous comme vous le disiez! Mais les loups-garous ne se reproduisent pas comme vous, ils mordent!
Alors qu'il parlait, Rigobert se mit en marche, avançant inexorablement vers Annelatour.
- Je n'ai pas menti. J'aimais Yselda. Je l'aimais...à la folie! Mais elle ne m'a jamais regardé. Jamais elle n'a eu un regard pour moi! J'étais sans doute un bien trop simple forgeron à ses yeux. Alors, j'ai jeté mon dévolu sur Marie. C'est moi qui l'ait mordu! Elle était pure, elle ne voulait pas devenir une bête! Je lui ai pourtant expliqué tous les pouvoirs qu'un loup-garou pouvait avoir...
Il s'arrêta un instant, dardant son regard vers l'astre où le Sans-Nom avait établi sa demeure. Ce soir, la lune serait pleine. Ce soir, il en terminerait avec ce village miteux! Et il irait ailleurs chercher sa pitance. Ce soir, rien ne se terminait. Tout se perpétuait au contraire.
- Le plus drôle dans toute cette histoire, c'est que j'ai pensé que Zephano était des nôtres. Je le croyais plus fort même que Marie. Et tu sais pourquoi? Parce qu'il n'a pas voulu se joindre à notre groupe de patrouille. Je pensais qu'il avait besoin d'être seul pour se repaître de sa victime. J'ai même trouvé ça très intelligent de sa part. Je pouvais ne rien faire cette nuit-là, quand j'ai patrouillé avec toi et Yselda, ne prendre aucun risque. Zephano aurait fait seul le travail cette nuit. Et puis après la pendaison de Marie, j'ai vu à son regard que je m'étais trompé. Il n'était pas des nôtres. C'est un sale humain inférieur comme les autres!
Il était désormais presque à la portée de son épée. Elle ne pourrait fuir. Il le savait. De toute façon, il irait plus vite qu'elle. Il la rattraperait et la dévorerait. Qu'elle lui tourne le dos ou pas, rien n'y changeait.
- Alors pour protéger ma véritable identité, j'ai feint. Je t'ai fait croire que j'étais amoureux fou d'Yselda. Et il y avait une part de vrai dedans. Amoureux fou oui...mais pas au point de vouloir quitter le village sans avoir fini le travail. Si tu m'avais laissé partir, je serais revenu cette nuit...et cela n'aurait rien changé. En jouant sur le sentiment amoureux, sur l'attachement qu'il pouvait créer entre deux êtres et sur le vide qu'il pouvait laisser quand l'un des deux disparaissait, je me façonnais un visage humain. Qu'y a t-il de plus humain que l'amour n'est-ce pas? J'ai joué celui qui n'avait plus de raison de vivre, dévasté par la mort d'Yselda. Je l'ai aimé oui...mais pas au point de mourir pour elle. Pas pour quelqu'un qui ne m'a jamais rien offert en retour. Marie n'était qu'un instrument entre mes mains. J'aurais pu en faire quelque chose...une louve comme vous le dites. Mais tu l'as tué aussi! Ensuite, il ne me restait qu'une chose à faire... Jouer exactement le même jeu que Zephano. Pour que tu ne saches pas qui de nous deux pouvait être un loup. Et je dois bien avouer que le pauvre sieur m'a bien facilité la tâche en t'accusant. Oui...Tout était parfait!
La transformation était maintenant presque totalement réalisée. Rigobert avait de plus en plus de mal à formuler ses syllabes tellement la forme de sa bouche avait changé.
- Le plus drôle dans tout ça, c'est que tout est parti de ta décision : celle d'être le chef et de décider seule la victime à abattre au lieu de soumettre ça à un vote et d'accepter le résultat même s'il ne t'agréait pas. Parce qu'ainsi, si tu étais un loup comme je l'ai laissé entendre, la partie aurait été vraiment truquée. Et ça, c'était très crédible. Peut-être est-ce pour ça que Zephano n'a pas hésité à t'accuser...ou peut-être pas. Mais maintenant...je ne peux plus parler. Alors...Dis une dernière prière si tu le désires car je te garantis que le Très-Haut existe puisque j'ai vu le Sans-Nom! Maintenant... tu vas mourir!
Merci à tous les joueurs pour vos posts. J'ai pris énormément de plaisir de jouer ici et à vous lire. Au revoir et au plaisir de vous rencontrer dans un autre RP!
P.S : Les explications que Rigobert donne sont une explication de mon jeu. La seule chose qui n'est pas vraie, c'est que je ne savais pas que Marie_de_Birmouzant était le deuxième loup-garous...et jusqu' à sa mort, j'ai vraiment cru que c'était zephano!
P.S : Les explications que Rigobert donne sont une explication de mon jeu. La seule chose qui n'est pas vraie, c'est que je ne savais pas que Marie_de_Birmouzant était le deuxième loup-garous...et jusqu' à sa mort, j'ai vraiment cru que c'était zephano!