Loin de la poésie Starkélienne et des odeurs marines de bulots qui ne devaient sans doute plus être très frais depuis le temps qu'il les traînait..
Grattage de tête.. Le temps de réaliser.
Ah ouiiiiiiiiii ! Mais c'était donc ça !
Loin de la poésie Starkélienne, disions-nous, la rouquine triait ses rapports depuis des jours, et sur les petites cartes, on déposait des petits chevaux de bois, sculptés avec amour par le Gouverneur Draugaran. Oui, la borgne avait l'âme d'une artiste à ses heures. Pis faut dire qu'on était bien loin des armes de gros dégénérés sanguinaires qu'elle imaginait et forgeait d'habitude. Pitoyable ce que l'amour et les moufflets peuvent rendre tout mou ! Mais on lui dira pas, hein.
Nous en étions à nos petits chevaux de bois disposés sur la carte, donc. Et l'un disait : Là, ceux-là, j'suis sure qu'ils vont faire ça. L'autre en faisait de même sur un autre point de la carte. Et dans ce brouhaha, de temps en temps, s'égarait un « ouais, eux aussi faudrait voir à.. » Et puis ça s'éteignait.
Sauf que voilà, c'est justement ceux-là que la Louve toisait et observait, tel l'animal flairant sa proie. Rageuse la rouquine ? Nooooooooooon ! Carrément grave trop rageuse la race de sa mère enragée.
Dans les premiers moments de la prise de Genève, ils lui avaient déjà été signalés en mouvement. Elle avait presque été déçue quand elle avait appris qu'ils avaient tapé en Artois. Bon, ben elle n'en fit plus état jusqu'à ce qu'ils soient repérés prêts à entrer en Franche-Comté. La partie de chasse était ouverte.
Et puis ça lui trottait dans la tête, et ça tournait, et ça tournait encore, comme une petite voix qui murmurait.. Corleone.. Sanguis.. Corleoooooooone.. Sanguiiiiiiiisssssss.. et tous les jours, les premiers rapports qu'elle ouvrait, c'était ceux qui étaient dans les villes alentours de là où ils avaient été vus la veille.
Et un matin, on la vit s'exciter toute seule. Tellement d'arrivées d'un coup que les défenseurs n'avaient pu identifier personne. Mais ses hommes qui avaient fait route depuis Genève, eux, en avaient vu quelques uns.
Hier, ils étaient là, à trente lieues, donc ceux là sont forcément à Saint-Claude ! C'est certain !
Elle gigotait dans tous les sens et tournait comme une Louve en cage alors qu'elle sent que ça s'approche. L'ordre fut donné, tout le monde en défense. Ahahah ! Ils allaient voir si ils allaient pouvoir prendre Saint-Claude comme ça. Ouais, ils allaient avoir l'air bien con en se heurtant aux défenses San Claudiennes ! Saint-Claude, on la prend pas comme ça !
Sauf que ce soir là, aucune tentative de révolte. Le truc louche au possible.
Elle esquissa un sourire, cette fois, elle allait les affronter, un face à face. Finalement ils avaient peut être quelques choses dans les braies ces * Bip, ceci est un message de publicité visant à censurer l'explication un peu trop expressive d'une Fiole un peu trop emportée. Ceci étant fait, nous vous souhaitons à toutes et tous un agréable divertissement. Vous regardez « Heureux comme un poisson en avril ... » surtout, ne changez pas de chaîne *
Bref, tout ça pour dire qu'ils allaient arriver sur Genève pour un SanguisVS Loups qui allait se finir dans un joli bain de sang.
Euh.. ou pas..
Petit regard sur la suite des rapports. Maieuh.. c'est quoi ça ?
Mais c'est ceux que je trouvais plus ! Ils sont là, ils sont à Saint-Claude eux aussi ! Ils les ont rejoint !
Et hop, on relance les alertes, de tous en défense. Yiiiiiiiihaaaaaaaaaah ! Sauf que.. à la fin de certains de ses rapports, des trucs de suite moins chouette, depuis le « bla bla bla monastère » au « bla bla bla Je quitte toute lance dès aujourd'hui. » Alors les scribes qui s'affolent, la Louve qui grogne, le palpitant qui s'agite. Vite, viteeeeeeeeeeeeeeeuh ! Il me faut des hooooooooommeuhs !
Et le reste de la journée durant lequel elle continue de compter, d'évaluer. Il faut que toutes ces foutues offres soient prises, il faut vraiment que toutes ces foutues offres soient prises ! Là, faut que je vous explique, cher lecteur. En fait, en cas d'alerte, elle comptait jamais trop trop sur les maréchaux, et se disait que c'était juste un p'tit bonus.
Donc là, grande première, les mains moites. Si ces foutues offres partent pas, on perd la ville. Alors elle transpirait à grosses gouttes, dans un accès de nervosité pas possible.
Bon, t'as fait tout ce que t'avais à faire, t'as fait tout ton possible ma grande. Calme toi cocotte, ça va aller.
Et là, moment de doute, premier rapport qui dit que « Non tout va bien, la kap a déjà affiché ses annonces qui disent que, pas d'souci ». Et pis allez savoir pourquoi, mais elle a comme une intuition. Un truc qui dit que peut-être que. Et là, ça tombe. Le « Uh-oh. J'crois qu'j'ai parlé trop vite »
Bordeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeel ! Je l'savais. J'vais y aller, j'vais tous leur défoncer leur mouille !
Oui, bon, pardonnez lui ce coup là, elle l'a quand même vraiment mauvaise. Parce que c'est sa ville, tout ça. Ahlàlà, le sentimentalisme, hein !
Pis après trois ou quatre verres.. pis bouteilles. Ben, on voit la vie sous un autre angle, une forme de « Ahahahahaha, ils ont des murs presque videuh, nananèreuh » Je suis tout à fait d'accord, complète immaturité. « Pis ils ont même pas d'mine pour bosser, tralalèreuh ! Ouaaaaaaaais, balançons leur des bulots avariés, youhou !!! » Depuis Genève, donc.. complètement crétin, quoi.
Et puis l'euphorie retombe petit à petit, avec les heures, et surtout avec un ou deux pour cents d'alcool en moins dans le sang, cela va sans dire. Et là, elle reçut le rapport de la mort qui tue, LE rapport qui dit « bouffage de dents, pétage de gencives, plus d'mandat et tout l'tralala »
Woops.. Ca c'était pas vraiment prévu au programme.
Et nous en sommes donc à un « kek j'vais bien pouvoir leur faire de pas très très gentil ? Mm ? »........