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[RP] District six cent soixante-six.

Mheil
Citation:
      Monsieur Von Frayner,

      J'avais d'abord envisagé d'adresser la présente lettre au capitaine de l'armée Alençonaise. L'ai-je fais d'ailleurs ? Je ne saurais vous dire. Malgré tout, je ne parviens encore pas à déroger aux propos de mon défunt maître qui ainsi se voulait rassurant :

        « Dis toi que nous sommes complémentaires, mon frère. J'entretiens les facultés qui te font défaut. Aussi, je peux résoudre les situations qui t'indisposent ; de la même manière que tu interviens à ma place, en d'autres circonstances. Cela n'empêche que je suis amené à disparaître. Alors, après que je me sois éteins, si Dieu ne t'habilite pas mieux, tu prendras référence auprès de Judas Von Frayner. »


      Les circonstances font que j'ai besoin de vous. Et je sais que vous même souhaitez m'utiliser. Et j'y consens.

      Rejoignez-moi au baraquement de la grande Noë, je vous expliquerai de quoi il en retourne.

      Mheïl.


Il y a quatre mois que le vicomte de Longny a disparu. Si l'un des résidents qui lui a survécu avait souhaité découvrir ce que dissimulaient ses tréfonds, il s'y serait aventuré. Or, il nul ne l'a fait.

Étrangement, le personnel de Longny promouvait une rumeur selon laquelle l'âme du précédent maître des lieux subsistait à l’intérieur du château. S'il s'agissait d'une astuce pour entretenir les arcanes du lieux, l'expiation du diable terrifiait les gens du domaine.

La cuirasse des secret de Longny recluait les villageois, excluait quelques jeunes Rieds et favorisait les réseaux d'influences crapuleuses.

La Grande Noë est devenu le Bastion des escrocs à la petite semaine mais par ailleurs le quartier général de la commercialisation du chanvre et de la jusquiame(*).

Mheïl n'est plus officiellement l'intendant de Longny, mais il expérimente les plantes qu'il commande en grandes quantités à la demande du cousin Ghilhem, dès lors qu'il se fascine de leurs effets psychotropes.
Autant considérer systématiquement et donc une perte sèche en écus pour la fortune Ried, car, Mheïl travaille un jour sur deux au cœur d'un champ de solanacées dont les spores altèrent son libre arbitre.

C'est au cœur de cette plantation qu'il a donné rendez-vous à Judas. Une lice y a été montée à sa surprenante demande.




(*Spoil d'un RP inachevé.)
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Judas
Les gants étaient venus raser la hauteur poisseuse des plants, comme si l'homme s'appliquait à une lente et élégante brasse. La silhouette de Mheil se trouvait à quelques mètres, difficilement trouvée après une promenade quelque peu forcée par l'intérêt de quelques mots couchés sur vélin. La dominante sénestre agrippa une feuille.

- Hyoscyamus niger à l'odeur toujours aussi désagréable. Annuelle à poils collants. Inflorescence en cyme unipare hélicoïde. Fleurs à corolle jaune pâle tubulée terminée par cinq lobes arrondis... Calice vert à 5 dents, 5 étamines dont le fruit est une pyxide. Floraison de mai à septembre. Terrains en friche ou labourés, souvent près de bâtiments de culture... Ou des demeures de grands propriétaires terriens trépassés...

Judas arrêta ses deux billes noires sur le visage laiteux du valet de feu Shynai. Ce valet dont il avait décidé hériter, une fois le Ried parti. Valet de la discorde, que la Saint Fargeau, veuve de son état, avait décidé de ne jamais vraiment lui céder. Mais qu'importe. Judas obtenait toujours ce qu'il voulait, et si l'idée de défaire un majordome accroché à une famille depuis des générations par ses pères et grands pères avait immédiatement attisé la convoitise d'autres et abolit ses chances immédiates, lui, n'avait jamais vraiment abandonné l'idée. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, comme disait l'Autre*. Il lâcha le coeur effrité de la plante pour détailler en croisant les bras sur sa poitrine les détails de la lice sauvage, plantée au milieu du champs encore vert.


- J'imagine que ce n'est pas pour soigner vos rages de dents.


S'il y avait bien une chose que Judas savait, outre qu'il obtiendrait les faveurs de Mheil sans courir, c'était la complexité de cultiver de la jusquiame noire pour le plaisir. Le temps aussi. Et le mensonge. Fin connaisseur, négociant de poisons et d'onguents du temps d'avant son mariage et de sa noblesse, le seigneur connaissait plus encore que les femmes les plantes... D'ailleurs, n'était-ce pas pour cela que de son vivant le Ried l'avait chargé de donner des leçons d'herboristerie à la jeune Syrielle du Ried? L'idée avec le valet, était de ne pas s'emporter. Obtenir sans demander, lorsque consentant, l'objet de convoitise décidait de venir s'offrir de lui même. Subtilement, se détourner de l'ombre du défunt avait peut-être était la meilleure des tactiques.

- De quoi s'agit-il, Mheil.


* Jean De La Fontaine, donc!
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Mheil
« Si seulement souffrais-je d'un quelconque mal. »

Outre celui d'avoir survécu au cautionnaire de ses orgasmes et celui dont il a hérité à sa naissance. Fils d'Asmodée et Leviathan renié pour son honnêteté et ses désirs de soumission ; en mal de vivre sans plus recevoir de châtiment pour son impureté d'âme, quand bien même ne l'est-elle pas assez pour les sept démons qui ont préféré reprendre celle de son frère et laisser la sienne en déroute.

Mheïl ignore la manière de procéder pour dégrader son âme et la rendre monnayable dans l'haut delà. Quand bien même la perversion de ses démangeaisons, il n'a pas mauvais fond. C'est pour cela qu'il se rapproche de ceux qui lui inspirent le sadisme de son frère.


« Merci d'être venu, mon sieur. J'espère que vous n'avez pas eu trop de mal à trouver. Indiquer une zone dont les cartes ne font pas référence n'est pas une mince affaire.

Comprenez que la situation est toute particulière. J'appartiens depuis quelques temps à l'armée Alençonnaise, du moins en suis-je le Connétable. Mis à part vos considérations, les miennes sont incertaines. Non pas que la fonction me paraisse exagérément impraticable, bien au contraire, seulement je suis un militaire à présent. Apparemment... »


Interruption momentanée. Mheïl a cru détecter une anomalie dans la zone. Il y a des paysans dans le coin, c'est tout à fait normal. L'intendant est devenu paranoïaque au point qu'il craint que les langues des travailleurs du district ne repousse depuis qu'on leur a coupé. C'était une idée du maître.

« Excusez moi. Où en étais-je..? Oui ! Voudriez-vous m'enseigner les subtilités du combat rapproché ? »

Il y a de grand chance que le Von Frayner refuse sans contre partie, ni même qu'il daigne s'attarder dans un lieu où ses sens sont ébranlés par les toxines du champ autour. Mheïl en a conscience, il est loin d'être demeuré quand bien même sa propension à se laisser manipuler ; il a gardé un argument au chaud.
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Judas
Connétable...

Il figea un léger rictus cousu à son faciès fin et racé, comme si peut-être, il attendait une chute plus comique. Mais l'attitude toujours rigide et pincée de Mheil largement assimilée par le seigneur à une personne en souffrance perpétuelle enfermée dans un corps roide, finit par le convaincre que l'histoire était sérieuse. Aussi sérieuse qu'une fable, emplie de morale et pourtant élevée en satire. Judas baissa légèrement le chef et décroisa brièvement les bras pour essuyer sous son nez une goutte imaginaire, ou peut-être dissimuler la naissance d'un sourire moqueur, avant de reprendre de toute sa stature sa position de fer.


Et vous voulez que moi, je vous enseigne l'art de combattre au corps à corps... Mheil, vous auriez égayé le Manoir si vous aviez pu rentrer au service de la maison, assurément.


Il pencha donna un peu du menton vers le connétable, plus sérieux.

J'ai bien soutenu Eusaias en fronde et fait quelque éclats dans le village, mais de là à transmettre ma propension au combat... Loin de moi cette perspective. J'ai tendance voyez-vous, à ne dispenser la violence que par orgueil.


Et comme traiter avec Judas s'apparentait toujours à un troc largement intéressé...


C'est peut-être que le Ried vous a dit en partant. Qu'en est il de votre consentement à ce que je vous ... Comment avez vous écrit déjà...? Utilise. Utilise est le mot exact. Autre plaisanterie?


Car Judas se souvenait très bien de l'état fébrile, de la demande étrange et de l'entretient à huis clos que Mheil lui avait mandé juste après la Mort de Shynai...

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