[RP] Les Blondes s'habillent en Prada

Elle ne savait pas bien comment elle en était arrivée là, elle doutait moyennement de son plan, à bien y songer il y avait l'air d'y avoir quelque chose de foireux, de complètement foireux, dans l'idée de ramener Miya, une blonde, accessoirement frappée, et brigande dans la garde robe pharaonesque de Marzina, sa mère, enfin presque, sa marraine.
Dans son allure, ça se voit qu'elle n'est pas complètement enchantée. Mais elle garde le sourire, se rappellent qu'elle lui devait bien ça, l'ayant accompagné de Toulouse jusqu'en Bretagne.

Ça faisait une petite trotte d'ici jusqu'à Quiberon, mais pas grand chose, et elles arrivèrent assez vite en vue du Château de Marzina. Rien qu'à l'intitulé (Le Château de Marzina) ça faisait magique. Alors imaginez, un dressing dans un Château, qui plus est celui de Marzina, qui est accessoirement princesse.

Et d'se remuer les cheveux, regardant la petite blonde en biais. C'est qu'il fallait se méfier, sous ses allures blondes et inoffensive il se cachait une brigands, c'est à dire une personne potentiellement habile pour dérober des choses, des choses qui appartienne à d'autres gens, comme elle par exemple.

D'habitude en Bretagne Alix se baladait en coche mais cette fois tout se fît à pied. Parce que les coussins eux aussi sont potentiellement dérobable. Et puis à force de re-passer ses journées assisse sur une chaise après avoir passé tous ces jours à marché inlassablement mini blonde a la bougeotte.

-« On y est bientôt ! »

Qu'elle lance, enthousiaste, en traversant l'marché à quelques minutes seulement d'arriver.
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- Bob Marley

Elle savait très bien comment elle en était arrivée là, elle n’avait pas le moindre doute de son plan. Jamais bien ourdi, on l’a compris, probablement foireux, on a l’habitude mais sa force réside au chaud dans sa fièvre rose pour les vêtements. Il faut déjà comprendre que la luciole a suivi son blond dans cette histoire d’escorte de la fugueuse sans rien demander en échange, une première. Qu’elle a passé à peu près un mois, l’esprit en balançoire et dans une contemplation dense de bulles. Les neurones s’tournaient les pouces, elle n’avait donc vraiment pas l’aptitude de penser, et donc de penser à ce qu’elle faisait. Elle le faisait picétou, commençant sa sieste dès le réveil pour la finir au coucher, et quand elle ne pionce pas, baaah elle ne fait rien. Et un beau matin, alors qu’elle ne faisait Rien, des têtes de carottes remuaient de plus en plus nombreuses dans son champs de vision, elle a alors compris qu’ils sont arrivés. Confirmé en taverne, ils sont bien en Bretagne ! A vannes qui plus est ! La destination ! Fin de l'histoire! On rentre!

Mais noon... La petite blondinette qu'ils trimbalaient depuis un mois change d’avis au dernier moment et si c’était facile de convaincre le blond de continuer encore deux petits nœuds de rien du tout, baaah, croyez que pour convaincre la luciole bin c’était… encore plus facile. Promettre à la luciole une visite dans une penderie princière c’est comme emmener un mioche dans l’usine à jouets du père noël. En vue du château les iris forment des étoiles frétillantes et luisantes et le pas mutin s'fait de plus en plus impatient, 'fin pas que le pas, tout le corps était agité, fébrile, comme une tite adolescente allant à son premier rendez-vous, le creux à l'estomac, le cœur palpitant, toute la panoplie d'une douce joie puérile. Elle va essayer une centaine de robes, en piquer probablement une dizaine et rentrer chez elle! Ni vu ni connu, même si vu et connu elle n'en a rien à foutre. C'est le plan! Et si tout se passe bien elle pourra tout faire rentrer dans l'gros sac qu'elle a prévu pour la virée, d'ailleurs on se demande comment la gosse ne l'a pas remarqué et au pire la luciole inventera une histoire comme elle sait si bien le faire, genre c'pour chasser les papillons ou ranger des lapins ou encore s'amuser à sauter dedans! C'est que la p'tite a cette adorable manie de tout gober, ou presque... C'est carrément chou.

-« On y est bientôt ! »

Et les pas s'arrêtent enfin devant une grande porte et la blonde se retourne vers la gosse les fossettes creusées dans un grand sourire radieux, sournoiserie furtive, déguisée en une gaieté enfantine.


- Alix, Alix dis! Elle en a combien de robes? Elle en a de quelles couleurs? Elle a des voiles? Des gants? Des bas en dentelles? Des bottes? Combien? Des capes? Elle sera là? Tu crois qu'ils ont des bonbons aussi? Des fruits? Des couronnes? Et des animaux, elle en a? Des lapins? Des escargots??
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-« Euuuh... »
Et de prendre l'air de réfléchir.
-« Au moins 45002 ! »

Et de se tourner vers elle, l'air de se dire : mais elle est sérieuse là? Et même pas le temps de le penser que déjà les questions s'enchainent. La couleur, la texture, les accessoires. Comme si la gosse savait le contenu exact de la garde robe de Marzina.
Elle reste bouche bée, entre l'hésitation quant à quelle question elle allait commencer par répondre ou d'être simplement épatée par un débit de parole, encore plus que le sien à elle. Ça sentait l'expérience ça. Et donc, c'est en levant ses deux petits yeux tout épatés qu'elle se mit à répondre.

-« Euh... ben... »
Elle avait demandé quoi, déjà?
-« Elle a tout pleins de robes, et de trucs. Elle a même une robe faîte rien qu'en plume ! »
De froncer les sourcils.
-« Bien sûr qu'elle a des couronnes... »
Avec son petit air de je-sais-tout style t'as cru ma marraine c'était une princesse en carton ou quoi?
-« Elle a pas d'animaux... je crois... Elle a l'Irlandais à s'occuper déjà. »
À moins que ce ne soit lui qui s'occupe d'elle, mais elle n'allait pas se l'avouer, surtout pas à voix haute et puis elle était sûre que cet argument saurait contenter la luciole.
-« Ben nan. »
Ben nan quoi?
-« Elle est pas là. »

Ah quelle naïve petite enfant confiante envers sa nouvelle amie qu'elle avait mené jusqu'ici, si elle savait elle aurait p't'être menti, ça aurait sûrement été une bonne idée mais là, du coup, c'était un peu trop tard. Alors, la petite blonde accélère le pas jusqu'au Château Marzinesque, et de se pointer à l'entrée pour s'annoncer. C'était sans compter la surdité du garde. Du coup, elle le redit une nouvelle fois.

-« C'est moi, Alix, enfin ! »

C'est vrai qu'on la voyait pas très souvent à force de ses petits caprices mais tout de même.

Et de se faire ouvrir la porte, la très gigantesque porte.
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- Bob Marley