Alix_ann
Alix pourrissait à Buzay. C'était fou ce qu'elle s'ennuyait quand il lui arrivait de venir s'occuper de ses terres. Une fois quelques milliards de calculs fait, les audiences pliées avec tout ce qu'elles contiennes de litiges inutiles sur la (non) floraison des courgettes ou encore les plumes qui semblablement, apparemment, et ce aux dires de certains, manquaient aux poules Buzéennes. Et alors que ses journées étaient bien chargées avec les obligations qui lui incombait comme petite dame de Buzay lorsqu'elle venait enfin à Buzay Alix se faisait chier. Bien, mais bien, bien chier. Elle qui avait jubilé à l'orée de ses quatorze ans de pouvoir s'occuper comme elle l'entendait et sans avoir besoin de l'aide et conseils incessants de sa marraine sur le sujet et de pouvoir régner sur sa terre toute seule, comme une grande, se retrouvait à errer, seule, et ce qui implique qu'elle soit sans aucune compagnie, dans le petit château exiguë de Buzay à la recherche d'une solution pour les poules du domaine - en admettant que cette histoire soit au moins vraie - sentant que le besoin se faisait encore une nouvelle fois sentir d'en revenir aux avisés conseils de sa marraine.
Alix, comme il lui arrive à l'accoutumé -sûrement de par sa fragile constitution- fût soudainement prise d'une flemme fulgurante, irradiant par chacun des membres de son corps qui durent urgemment se déposer sur une chaise. Ainsi reposée la petite Platine se mit à végéter tranquillement sur des sujets totalement inutiles et futiles, comme, tout à fait par hasard, ses histoires de coeur, bien qu'elle ne comprenait pas de quoi il retournait exactement. La jeune fille se mit donc à penser, grâcieusement accoudée à son secrétaire dans de simples vêtements de lin qui rendait l'ambiance d'autant plus romantique, ne serait-ce que dans sa tête de pucelle aux hormones moins innocents qu'elle, à Tiernvael.
Tiernvael c'était ce jeune blond, breton, qui volait le coeur des toutes les femmes qu'il croisait. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à l'attachement qu'elle éprouvait pour son ami jusqu'à ce qu'il lui présente Ida de Brocéliande, une autre blonde, et princesse, qui semblait encore plus belle qu'elle ne l'était, et très intelligente, et importante. Depuis le jeune homme était devenu l'objet incessant de ses pensées, et Ida la source de nombreuses jérémiade sur son tour de hanche et ses seins qui ne poussaient, à son goût, pas suffisamment assez. Ajoutez à cela qu'il allait se marier à une énième de ses greluches qu'il attirait comme des mouches. Allez savoir comment il faisait, lui, immature, craintif, naïf, carrément peureux, et elle en rajoutait à peine. Mais Alix se rassura, se remémorant, et elle s'en voula immédiatement, du mariage un poil catastrophique, et qui n'eu d'ailleurs jamais lieu, de son amie Elendra.
Elendra ! L'idée fusa. C'était tout à fait maléfique.
Alix, comme il lui arrive à l'accoutumé -sûrement de par sa fragile constitution- fût soudainement prise d'une flemme fulgurante, irradiant par chacun des membres de son corps qui durent urgemment se déposer sur une chaise. Ainsi reposée la petite Platine se mit à végéter tranquillement sur des sujets totalement inutiles et futiles, comme, tout à fait par hasard, ses histoires de coeur, bien qu'elle ne comprenait pas de quoi il retournait exactement. La jeune fille se mit donc à penser, grâcieusement accoudée à son secrétaire dans de simples vêtements de lin qui rendait l'ambiance d'autant plus romantique, ne serait-ce que dans sa tête de pucelle aux hormones moins innocents qu'elle, à Tiernvael.
Tiernvael c'était ce jeune blond, breton, qui volait le coeur des toutes les femmes qu'il croisait. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à l'attachement qu'elle éprouvait pour son ami jusqu'à ce qu'il lui présente Ida de Brocéliande, une autre blonde, et princesse, qui semblait encore plus belle qu'elle ne l'était, et très intelligente, et importante. Depuis le jeune homme était devenu l'objet incessant de ses pensées, et Ida la source de nombreuses jérémiade sur son tour de hanche et ses seins qui ne poussaient, à son goût, pas suffisamment assez. Ajoutez à cela qu'il allait se marier à une énième de ses greluches qu'il attirait comme des mouches. Allez savoir comment il faisait, lui, immature, craintif, naïf, carrément peureux, et elle en rajoutait à peine. Mais Alix se rassura, se remémorant, et elle s'en voula immédiatement, du mariage un poil catastrophique, et qui n'eu d'ailleurs jamais lieu, de son amie Elendra.
Elendra ! L'idée fusa. C'était tout à fait maléfique.
Citation:
À Elendra,
Qu'Aristote guide bien chacun de tes pas jusqu'ici,
d'Alix Ann
- Salut !
Comment te portes-tu? Pas trop accablée par la perte de ton fiancé? Du coup tu vas épouser Guillaume? J'ai entendu que tu traînais avec son père ! Qu'est-ce qui te prends? Tu devrais lui parler de fringues, il connait absolument tout ce qu'il faut savoir dessus et plein, plein de couturière. Quoique nos goûts puissent différer, je ne peux que le reconnaître. Dans quoi traîne-t'il en ce moment?
Tu sais ce qui te ferais du bien? Des petites vacances en Bretagne. Exactement. Ça va te requinquer. Et il se trouve justement que je dispose de beaucoup d'espace chez moi. À très vite !
Qu'Aristote guide bien chacun de tes pas jusqu'ici,
d'Alix Ann
L'idée était la suivante, même si, admettons, Tiernvael en venait à épouser la Kerdraon il resterait quand même toujours aussi amoureux d'Ida. Et cela prenait la tête à la toute jeune Montfort. Mais si les jeunes filles en fleur en Bretagne avaient toutes prise l'habitude de tomber sous le charme de Tiernvael, Tiernvael, lui, avait comme gros défaut de tomber amoureux de chacune d'entres elles. Il suffisait donc qu'il rencontre Elendra et que l'alchimie se fasse et qu'il en oublie Ida. Elendra recherchait justement un mari, et était sa copine. Elle n'en sera jamais jalouse. Hein?
Et déjà elle se dépêchait pour aller envoyer cette lettre, pour aller indiquer qu'on chauffe les pièces, qu'on change les draps, qu'on frotte toute la vaisselle au savon des plus parfumés, qu'on décrasse chacune des parcelles de cet endroit décrépie qu'elle ne visitait pas assez.
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