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[RP]It's something incredible, there's sex in your chemicals

Maryane.
[Trécesson, retour de mer]

Je me précipite vers mes appartements. Hier encore j'étais à Brest. Je respirais Guérande à plein poumons, je m'amusais des familiarités du vieux Pit. Je riais aux humeurs maussades du Coatmeur, je songeais aux amitiés de mon époux. Je me donnais des airs de liberté. Mais déjà je me précipitais. A bord du Sans Nom, tournant en rond, les yeux furibonds, je sentais la trépidation monter au fil de mes visions. J'avais entrevu la solution! (petit patapon)

Il me faut écrire cette lettre et sceller mes pensées.



Citation:
Ma chère Alix Ann,

D'où que tu sois, vois bien mon scel. Je te prie de te hâter, Trécesson déjà t'appelle. Et moi qui y suis vouée, je détiens de grandes nouvelles.


Tourterelle. Ménestrel. Quenelle.

Maryane.


Je griffonne les mots pour leur donner un ton d'urgence, je scelle à la va vite et je cours au devant du messager qui déjà attend, prêt à porter l'important message.

Pour ne pas être prise par la nostalgie et pour vaincre l'ennui, il me faut appliquer au détail les plans du destin. Cette soeur trouvée au hasard de la Saône se trouve à nouveau sur mon chemin. Je vais maintenant tout prendre en mains. Et alors enfin nous revivrons les temps de Lyon. Enfin entre passé et présent nous construirons des ponts.

Une nouvelle sensation m'assaille. It's something incredible.

_________________
Alix_ann
Moonshiiiiiine, take us to the stars tonight ! Take us to that special place...
Dandinement de l'arrière gauche, dandinement de l'arrière droit. Un flanc après l'autre, une main qui s'agite d'un côté puis vers le dessus. Alix s'agite dans une danse un peu moins rocambolesque qu'un corps gigotant sur une piste de danse.
-« Fouiiiich. »
La ficelle est tirée brutalement vers l'arrière, cassant avec un peu plus de persistance à chaque instant les formes de Alix sous le taffetas étouffant. Une injure se brise contre ses dents au moment où la corde est ramenée ainsi, puis nouée, puis relâché.
-« Putain. »

Les chambrières la regarde l'air un peu embarrassée. Ce à quoi elle répond en plissant les yeux, le nez, et en ramenant sa mâchoire un peu vers l'avant. Signifiant pertinemment que ce n'était pas trop le moment de lui en demander trop. Et de porter les mains à ses hanches, tentant de réajuster la cotte dans un espoir futile de gagner quelques centimètres cubes de capacité respiratoire.
Inspiration, expiration. Bon c'était pas tip top, mais c'était déjà ça.
La main sur son ventre, l'autre sur sa hanche, tenant fermement un pan de la robe elle joue des jambes avec la flanelle se hâtant autant qu'il était possible de petit pas en petit pas jusqu'à son secrétaire où de nouvelles missives avaient été déposées.
Diplomatie, blablabla, votre demande de souscription de machin blablabla, chiant, oh ça ! ah bah nan, à mourir. Elle jette le papelard avec désinvolture, laissant son séant choir sur la chaise. Puis c'est pas trop son jour. Oui c'est ça allez, oust, oust. Alix fait son petit caprice, Alix a mal digéré son lait de poule de ce matin. Et c'est là que ses yeux se pose sur le scel, le fameux scel qui, déchiré, échiqueté, équartelé, pelé, dévoila la lettre de la Brocéliande. Mais bien Lyonnaise et Guerrero, on ne l'y trompera pas.

Nouveau plissement des yeux. C'était quoi cette suite? Ce tiercé? Bon, bah tant pis hein.


Citation:
À ma très chère amie,
Maryane de Brocéliande,

    Je sis confortablement à mon bureau toute occupée à te répondre au plus tôt. Merci. Et toi?
    D'accord. Bien j'arrive, je suppose que tu me répondra directement de ta personne.


Bla. Blabla. *grosse rature*
Alix Ann de Montfort (mais ça reste entre nous)


That place we went the last time.. the last time.
[...]
It's good to see you again...
Un petit pas après l'autre elle débarque, la Montfort. En territoire ennemi, il paraît. Mais aucun soucis. Persiste une seule question dans sa caboche blonde. Y a t-il un endroit où se changer?
_________________

- Bob Marley
Maryane.
[Trécesson]

L'attente est insoutenable. Voilà deux jours que la réponse d'Alix m'est parvenue. Elle prenait alors la route. Ce matin, mes gardes sont venus me prévenir, les bannières de Buzay approchent.

Il est dix heures, le soleil prend de la hauteur, tout est calme. Je tourne en rond. Je me trouve dans la salle du trône. Je parcours la grande allée des grandes statues, jugée par les yeux en joyaux verts des Brocéliande disparus. Je lance un regard vers la statue monumentale à l'effigie de Riwan. Bien sûr que c'est sur lui que je m'appuie! Quel autre Brocéliande pourrait soutenir mes plans? Je m'assois sur le trône orné d'émeraudes. Mal à l'aise, je me relève. J'ose enfin porter mon regard sur les autres statues.


Gardienne des Emeraudes, voilà ce que je suis et je ne l'oublie pas. Je veille sur vous. Je vous jure, comme je vous l'ai juré en m'alliant à votre famille, à Amalric, à Riwan! Tout ceci sera pour le bien de Brocéliande.

Peut-être est-il temps d'abandonner ma propre naissance et d'oublier qu'un jour, je fus Maryane Guerrero.

Pour le bien de notre famille.

Je devrais me sentir mieux, je ne ressens que plus lourdement le poids de leurs précieux regards. Je suis entre deux feux. Mais ma décision est prise. Je sursaute à l'entrée d'un garde qui m'annonce que la Dame de Buzay attend.

Faites la entrer.

Tout au bout de la salle, je m'assois enfin. Je retrouve mon aplomb, juste à temps.

Everything is alright, everything is alright.
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Alix_ann
You're the best way i know to escape the extraordinairyyyy
Elle n'a pas trouvé d'endroit où se changer. Si de l'extérieur elle était ravissante, avec ses cheveux nattés sur le côté, le platine relevé d'un fil écarlate s'accordant avec la soie florentine de la robe à la mode italienne surmonté d'or. Bref, elle est jolie à regarder. Mais de son point de vue à elle sa poitrine, ou ce qui commençait à trop y ressembler, était rétracté sous un bandeau pas des plus agréable à porter, son buste étiré, contracté sous les fils et les broderies. Et c'est toujours de petit pas en petit pas qu'elle se retrouva une fois de plus à chercher son chemin, jamais à l'abris d'une mauvaise surprise dans l'antre Maryanesque.

-« Ha ! »

Oui. Ha. Juste Ha. Alors que les portes s'ouvre pour laisser à Alix le soin de continuer encore un peu de chemin. Pas que se prononcer plus amplement sur la joie qui découle de cette rencontre au heureux hasard de sa recherche lui ferait risquer de choper la petite vérole. Mais cette robe était vraiment vraiment très très serrée. Parfaitement.

-« Comment ça va ? »

Et par la force de cette robe trop serrée, qu'on pourrait apparenter à ce mini-short beaucoup trop petit qu'on avait parfois le malheur de ressortir (mais non j'vous assure que c'est confortable et que je fait effectivement du 34!), d'abandonner cette énergie qui la faisait d'habitude sauter dans tout les sens, s'épancher en accolade et câlins, signifier son enjouement par diverses petits cris futiles. Ainsi ce fût sûrement la première rencontre entre la Brocéliande et la Montfort ou les deux amies semblaient tout à fait aussi froide l'une que l'autre.

Alors, bien ou bien? Tu sais que j'ai croisé ta belle soeur. Une fille sympa. Ouais. Mouais. Tu sais que j'me suis trouvée un taf' à la diplomatie? Ça faisait longtemps qu'on s'était pas vu, mon père est revenu au fait. Ouais, comme ça ! Et tout autant d'informations inutiles qu'elle aurait aimé récité et multiplié pendant une bonne dizaine de minutes et qui restaient emprisonné dans son thorax.

De relever le menton dans une petite grimace en voyant la longueur de la salle. Crispée, la petite platine s'avance. Pas moins heureuse de revoir son amie de longue date pour autant.


-« Et donc, qu'est-ce qui me vaut cette si hâtive convocation? »
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- Bob Marley
Maryane.
J'ai toujours paru froide et insensible, jusque dans la souffrance de mes frères, jusque dans ma propre souffrance. Mais de découvrir l'accueil d'Alix, je suis glacée. Gelée sur place. Paf! Comme ça! Les émeraudes ne sont plus que des glaçons qui brûlent ma peau d'être trop froids. Je bouge légèrement les mains pour ne plus les toucher mais la sensation ne s'en va pas.

Ha !

Le phénomène se produit de plus en plus fréquemment. Un instant je touche le bonheur du bout des doigts, la seconde d'après je prends une gifle. C'est toute ma vie insensée que le destin me fait payer, toutes les morts qui m'ont entourée, tous les complots, toutes les manipulations. Une courte vie de calculs et de cruauté qui m'empêche aujourd'hui d'accéder à la sérénité.

Comment ça va ?

J'ai consumé mes jeunes années, j'ai dépensé mon capital d'égoïsme. J'ai aimé, trompé, trahis. Et jamais, jamais je n'ai pris la peine de regarder mon reflet, de m'arrêter pour me juger. Je transforme ceux qui m'entourent, je fais ressortir le plus noir en eux.

Et donc, qu'est-ce qui me vaut cette si hâtive convocation?

Du haut de mes dix huit ans, j'ai réussi le tour de force de perdre tous mes proches, tous ceux en qui je pouvais avoir confiance. La solitude des couronnes est irrémédiable. Et maintenant, ma petite Alix Ann, si enjouée, si volontaire, si optimiste! La voilà à l'autre bout de la Grande Allée, le poids des aïeux Brocéliande entre nous. L'air grave. Elle me regarde telle que je suis. Froide, frêle, figée. Triple F. Je brise enfin le long silence qui s'est installé et qui résonne presque.

Approchez donc, venez.

Je me reprends et me redresse un peu plus sur le large trône qui me fait paraître si fragile. Et de mon regard Guerrero, fort comme la peste, je l'examine. Elle est jolie, ma petite Alix Ann. Elle semble un peu plus femme de jours en jours. Et cette charmante tête blonde! Un vrai cadeau que je ferais là à Brocéliande.

Je vous ai fait venir pour vous dire en personne que j'ai la ferme intention d'organiser un mariage entre nos deux familles. Entre vous et Gildwen.

Voilà, c'est dit. Je voudrais la consoler, lui dire qu'un mariage n'a rien de terrible. J'ai eu de la chance, Amalric était si amoureux, si prévenant. Gildwen saura sans doute la respecter.

J'ai mal commencé dans la vie. Je ne m'arrêterai pas pour quelques remords. J'ai des revanches à prendre. We are not afraid to die young and live fast.

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Alix_ann
Elle ne s'est pas étouffé, elle n'a pas besoin d'être consolée. À vrai dire elle penche la tête sur le côté, alors qu'elle est toujours entrain de trottiner jusqu'à son amie, marquant un temps d'arrêt. C'est donc pour ça que tu m'as fait venir, ma chère amie? C'est pour me marier, pour me trouver une place en société, une qui te sied, de préférence? Elle n'est pas bien naïve, la petite blonde. On lui a fait le coup plusieurs fois, on le lui a fait plus à l'envers, on la mise devant le fait accomplit, on la présenter sous son plus beau jour à quelques possibles marâtre qui cherchait le plus beau des minois pour leur petits-enfants. On lui fait le coup depuis qu'elle est toute petite, alors elle connait Alix.

Alix n'a pas trop l'occasion d'y réfléchir, et elle sait bien que ce ne sont pas des moments où il faut montrer qu'on sait trop bien réfléchir. Mais elle y réfléchit, deux petites secondes. On cherche à la marier et ce depuis longtemps. On s'en est chargé plusieurs fois pour elle, sa mère à essayer alors qu'elle était au berceau, Yolanda a essayé alors qu'elle était sa demoiselle de compagnie, son oncle à essayer, sa marraine à essayer. Mais les dernières promesses d'alliance lancées avaient été entreprises par les Montfort, dans des intérêts Montfort. On ne lui avait jamais encore présenter comme un choix qu'elle seule serait à prendre. Et c'est là que Maryane vient de rafler le coeur de la gamine. C'était pas très difficile pourtant de savoir comment faire faire ce qu'on voulait à une enfant de quatorze ans. Pour la première fois elle était la première au courant et l'idée venait d'une de ses plus fidèles amies.


-« D'accord. »

D'accord. Elle avait la ferme intention de la marier à son beau-frère. Son oncle n'en sera sûrement pas content. Pourtant, un mariage breton pouvait avoir de nombreux avantages, surtout lorsqu'on s'est fermement mit dans l'idée d'y récupérer des terres spoiler et de s'y faire une place.

-« Je ne sais trop quoi en penser. Quelle idée tu as là... nos familles se déteste, tu dois le savoir au moins mieux que moi et que toute la Bretagne. Tu devrais en parler à mon père, mon accord ne te servira pas. »

L'idée lui paraissait soudain dangereuse. La frigide Maryane en interview avec son colosse de père pour lui obtenir sa fille. Mais pour en venir à la convoquer pour lui exposer elle avait du la cogiter longtemps avant et être au moins sûre que ça puisse fonctionner.

-« Puis peut-être à mon oncle. Elle plissa les yeux. Là ça lui sembla carrément suicidaire. Il est mon suzerain et un mariage pareil nous rendrait Gildwen et moi vassaux de Retz et de Brocéliande, ce n'est pas une position confortable. Echanger un promis livré qu'avec un oeil et une jambe pour un prince qui doit être au moins aussi mégalomane que le reste de sa famille et dont l'union avec la condamnerait à être enchaînée à deux familles qui se détestaient tout à faire cordialement depuis sûrement au moins des millénaire. C'était bien pire que pas confortable. Elle se mordit la lèvre. Tu ferais bien de t'entretenir avec eux par courrier. » Parce que de toi à moi j'oserais pas leur exposer l'idée de vive voix si je tenais un minimum à mon intégrité physique très franchement.
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- Bob Marley
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