Astana
- Tarbes.
Premières lueurs. À peine quelques heures pour souffler avant de reprendre la route. Les cousins d'Assay ont pris leurs quartiers dans une auberge miteuse, tenue par un type n'ayant l'air de rien, un de ces mirotons que l'on soupçonne aisément de tremper dans des trucs louches. Jusqu'au coude. Le genre de zig qui ne pose pas de questions. Pas même quand il voit les réformés se radiner avec un blaireau - Parpaillot, de son petit nom - à leurs basques. Non. Il hausse les épaules, et fait semblant d'essuyer sa planche.
Prétendue occupation qui la fait marrer en sourdine. On fait tous ça, va. Nous, les tenanciers obscurs. Tu crois que je sais pas que tu laisses traîner tes esgourdes, voir si y'a du juteux au menu ? Si tu savais... L'ainé borgne sobrement salué, parce que dans la famille on est pas très portés sur les effusions en tout genre, Sa Blondeur reste en salle. Elle se pose en retrait avec son bide de six mois, commande un truc qui soit « buvable » et sort de quoi gribouiller quelques mots fissa. Qu'on ne vienne pas dire que la ferrailleuse n'est pas dévouée.
Ou juste siphonnée.
Citation:
Jean,
Vous avez oublié « ponctuelle », à la liste des qualificatifs me concernant.
N'étant pas du genre à poser des lapins, soyez informé de ma présence en Béarn.
Faites-moi savoir où je dois vous trouver, si d'aventure vous êtes toujours en vie.
De nuit ou de jour, peu m'importe. Je ne suis plus si chauve, et peux donc accepter l'idée d'une rencontre diurne.
- Le triple A.
L'heure n'est pas encore à l'appréhension. Mais ça viendra. T'en fais pas.
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