[RP] Armez-vous. De patience, ou de gros sel.

Jean.de.cetzes

Forcément parmi toutes les réponses il a fallu que tu choisisses la plus insatisfaisante d'entre toutes. La plus irritante, la plus perturbante, la plus glaçante. Tu n'as pas ton pareil pour ça Astana. Alors forcément ça grince des dents, ça se crispe et surtout ça prend sur soi pour formuler un nouvel essai :

Je ne suis pas omniscient.

Roi mais pas Dieu.

C'est donc... moi ?

C'est plus clair, marquant, frappant là ? Ça t'en sape la fondation -le fondement ? Après tout pourquoi le saurait-il si ce n'était pas lui. Car il n'avait pas su vraiment ce qui était advenu entre elle et l'autre. Donc légitimement, s'il sait, c'est que c'est lui. Nécessairement. Indubitablement. Fatalement !
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Astana

C'est pas toi, c'est l'autre. Celui que tu crois encore poète, et que tu souhaites voir noyé sous un pont parce qu'il n'a pas eu la décence, selon toi, de crever plus tôt. Ou de rester loin. C'est celui que t'as bien failli faire enfermer par simple caprice, en fin d'année. Celui à qui j'ai interdit mes côtés, ce jour, pour ne pas écourter tant ses jours que les tiens. Je me le suis foutu à dos, par soucis d'honnêteté. Il est la raison pour laquelle t'as toujours le mors après moi. Et je ne t'en blâme pas. T'as même raison, parce que c'était moche. Et que je suis coupable.

Mais...

Je vais pas m'inventer une autre conquête juste pour la forme, pour éviter de payer les pots cassés et sauver la trogne de Blondin par la même occasion. Je peux pas faire ça. Comme je ne peux décemment pas te dire qu'il est de toi, quand il ne peut pas l'être. Tout du moins dans ma tête. Parce que je l'ai jamais conçu de la sorte, et que... non. Même si ça coïncide, c'est impossible. Fatalement. D'accord ? [...] Ma vérité fait mal, elle ronge, et j'en suis la première victime. Toi la seconde. La tension monte d'un cran. La nordique, se sentant foutue au pied du mur comme un animal que l'on piège déglutit difficilement, tout en fronçant les sourcils. Le ton s'efforce pourtant d'être convainquant.

- « Non. »

Il me faut à boire.

- « Il est de Johannes.»

Je viens peut-être de signer son arrêt de mort.
Et toi, tu vas sûrement me foutre à la porte.

Ou pire.
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Jean.de.cetzes

Soupire. De soulagement ?

En êtes-vous vraiment certaine ? Vous n'avez pas l'air parfaitement sure ?

Marque un temps. Esprit logique que celui de Jean.

A vrai dire je crains que vous ne vous trompiez. Où comment prendre le contre-pied de son interlocuteur. J'aimerais vous croire. Songez ... un Cetzes chez les Assay... Mais tout concorde terriblement.

Souvenez-vous. Il ne va pas ? Si. La dernière fois. C'était il y a six mois. Tout pile. Ce moment où... justement... nous parlions de cela. Depuis quand êtes-vous dans cet état ? Le savez-vous ? Jean mène l'enquête. Car suite à cela vous êtes partie en Anjou et n'avez pas, ou alors je ne sais pas tout, vu cet homme sur la route mais à votre retour, soit longtemps après.

Le drame dans tout ça c'est que lui est presque convaincu d'être le père et qu'il va devoir se coltiner un gosse dans une famille de réformés avec Maleus pour oncle et que tout ça va constituer une sale affaire. D'autant que l'autre va vouloir en être le père. Oui. Sale histoire.
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Astana

Jean de Cetzes, Roi de France, toujours là où on ne l'attend pas.

À ce moment, la dépigmentée manque de défaillir, de s'affaisser. L'échine pourrait ployer, faible face à un comportement qu'elle n'entrave pas. Friable, le faciès en possible décomposition pour n'avoir pas prévu cette réaction. Elles les avait toutes imaginées, nuancées. Toutes. Sauf celle-ci. Or, Astana ne montre pas son désarroi, elle sait que ça n'a jamais rien apporté à leur duo. Non. Au lieu de ça, elle force un sourire et dévie légèrement le sujet.

- « Vous n'avez pas à vous inquiéter, puisque je vous dis qu'il n'est pas le vôtre. »

Elle pose une main sur son ventre. Le sourire s'élargit.

T'as vu ça, comme je suis hyper détendue ?

- « Et puis imaginez un peu la catastrophe que ce serait. Non, vraiment. Le bâtard d'un roi dans une famille de mercenaires qui s'avèrent être des réformés notoires, dont les têtes sont mises à prix dans les terres vendues aux Pape. Horrible. S'il avait été vôtre, vous auriez eu mon cousin sur le râble sans cesse pour que vous vous convertissiez à défaut de m'épouser. Et mine de rien... Oh, d'ailleurs il vous envoie ses salutations. Il vous a adressé une lettre, je crois. »

Ce qui n'est pas tout à fait exact. Puisque par « salutations » Maleus entendait plutôt le fait de lui clouer un exemplaire de sa lettre sur le front.

Esquisse de sou... Non. Stop. À trop sourire tu vas devenir suspecte, Sa Blondeur.

- « Là. Vous êtes sauvé. »
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Jean.de.cetzes

Roi de France et de Navarre non ? Haha. En fait, si la Navarre existait il le serait dans la mesure où son prétendu souverain à donné sa réédition, formellement, accompagnée de l'oriflamme dudit pays.

Alors Astana ? Touchée ? Mais jamais coulée. Astana l'insubmersible. Mieux que le cuirasser Potemkine en pleine révolution russe. De toute façon elle est danoise alors rien à voir.

Las. Comment pourrais-je ne pas m'en inquiéter. Derrière votre beau sourire de façade je crains le pire. Toujours quand vous souriez. Cela vous va si ... ma...bien.

Tu sais qu'avec des tifs, et malgré tes ratures t'as toujours d'beaux yeux ?

Et si je me fais un sang d'encre - bleu forcément l'encre - c'est justement parce que j'imagine cette catastrophe que vous décrivez parfaitement. Mon ventre en fait des noeuds. Il n'y à qu'à écouter pour s'en rendre compte. A moins que ce ne soit la faim. Ou les restes de la dysenterie béarnaise qui avait frappé toute son armée.

Imaginez qu'il soit brun...
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Astana.

- « Brun ? Vous déraillez, mon cher. C'est impossible. »

Eh, quoi ! T'as vu mes cheveux ? Ma couleur bouffe tout, je te jure.

Astana lui sourit à nouveau, quitte à être regardée de travers, la grisaille teintée d'amusement. Car non, tout n'est pas gelé chez la mercenaire, et il lui arrive parfois de lâcher la bride pour y aller franco. Plus détendue qu'à l'arrivée, elle se laisse un poil aller. Ça fait des longes qu'on s'est pas bidonnés tous les deux. C'est moche.

- « Tranquillisez-vous, et mangez quelque chose. Le cri agonisant de votre estomac me file la nausée. N'aimeriez pas que je repeigne le sol en gerbant, hein ? »

Bref. Les prunelles dévient, cherchent une cruche où s'abreuver. Parce qu'il fait soif. Elles en repèrent une non loin et la danoise s'applique à foncer dans sa direction. Deux verres sont servis, et ramenés sur le bureau. Blondeur y prélève une gorgée, pensive.

- « Et puis hypothétiquement, même si l'enfant naissait brun, il ne serait pas vôtre pour autant. »

Si ça se trouve, Johannes a des ancêtres bruns et je ne le sais pas. J'ai jamais demandé.

Mais tu vois où je veux en venir, de Cetzes ? Tu ne reconnaîtras pas l'enfant.

- « ... Ce qui ne doit pas vous donner une raison supplémentaire d'en vouloir à la vie d... de mon mari ? Non, faut pas dire ça. Du blond. Après tout, l'on dit que vous cherchez à prendre épouse. Peut-être l'avez-vous déjà trouvée. Sous peu, vous aurez un héritier à la tignasse noire de jais. Du moins je l'esp... - ce mot fait toujours grimacer - l'espère pour vous. Vous devriez être jouasse rien qu'à l'idée, non ? »

Bon, il sera moins beau qu'un croisement de Cetzes-d'Assay, j'en conviens.
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Jean.de.cetzes

Vous savez bien que je ne déraille jamais. Le brun a toujours pris sur les couleurs fades. Tout le monde le sait. Sourire : hiiii J'ai juste un peu faim, voilà tout. - même pas en fait. Je vous aurais bien croqué pour me contenter, mais je doute que vous ne vous laissiez faire. Dommage. - Sonne, du coup, de la petite cloche pour qu'un valet apporte de quoi se sustenter. Oui, un Roi ne bouffe pas. Il se sustente. Voulez-vous quelque chose ? Autre que du vomi j'entends. Vous êtes tellement.. délicate...

Pendant l'attente, il rédige vite fait un papelard sur lequel il griffonne quelque chose du genre : Moi, Jean III de France, reconnait l'enfant d'Astana Sorensen d'Assay comme étant le mien.

Vous avez raison il ne serait pas mien pour autant qu'il soit brun... S'amuse avec son petit papier, sur lequel il dessine une croix aristotélicienne, juste histoire de la faire braire, puisque l'heure est à l'amusement.

... et cela ne serait pas une raison supplémentaire d'en vouloir à la peau de votre Jules. Pourquoi en voudrais-je à sa vie d'ailleurs ? Tant qu'il n'est pas dans les parages, il ne risque rien. Ce n'est que sur un coup de sang et de turban qu'il risquerait de perdre quelque chose.

Glisse le papelard vers la danoise, juste pour voir, avant de s'avaler le verre de pif posé sur la table.

Pas forcément sa vie en fait.
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Armez-vous. De patience, ou de gros sel.

Astana

— Tarbes.
Premières lueurs. À peine quelques heures pour souffler avant de reprendre la route. Les cousins d'Assay ont pris leurs quartiers dans une auberge miteuse, tenue par un type n'ayant l'air de rien, un de ces mirotons que l'on soupçonne aisément de tremper dans des trucs louches. Jusqu'au coude. Le genre de zig qui ne pose pas de questions. Pas même quand il voit les réformés se radiner avec un blaireau - Parpaillot, de son petit nom - à leurs basques. Non. Il hausse les épaules, et fait semblant d'essuyer sa planche.

Prétendue occupation qui la fait marrer en sourdine. On fait tous ça, va. Nous, les tenanciers obscurs. Tu crois que je sais pas que tu laisses traîner tes esgourdes, voir si y'a du juteux au menu ? Si tu savais... L'ainé borgne sobrement salué, parce que dans la famille on est pas très portés sur les effusions en tout genre, Sa Blondeur reste en salle. Elle se pose en retrait avec son bide de six mois, commande un truc qui soit « buvable » et sort de quoi gribouiller quelques mots fissa. Qu'on ne vienne pas dire que la ferrailleuse n'est pas dévouée.

Ou juste siphonnée.

Citation:

Jean,

Le triple A.

L'heure n'est pas encore à l'appréhension. Mais ça viendra. T'en fais pas.
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Jean.de.cetzes

Mauléon. Ah... ? Non... Orthez.

Dernières lueurs. A peine quelques heures de. Hein ? Ah... ? non... une journée à glander. La compagnie royale est restée à quai, bien gentiment. Et cette fois ? Pas d'excuses de chiasse ou autres joyeuseté. Non. Rien.

Citation:

AAA. Comme celle de Troyes, ou presque.

Décidemment c'est une habitude... Bientôt vous m'appellerez mamours ?!

En tout cas je ne vous dirai pas ponctuelle, non. D'autant moins que la dernière fois je vous ai attendu.... longtemps. Trop longtemps.

Bref. Je suis à Orthez ce soir et serais à Mauléon demain.

Jean.

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Astana

— Pau.

Mamour * ?

Est-ce que j'ai, sincèrement, une gueule à t'appeler mamour ? Blondeur se gondole un peu.

Citation:

Jeannot, mon lapin,

précis

Astana.

* Toutes mes confuses. Obligée...
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Jean.de.cetzes

Citation:

Mon petit blaireau.

Je crains que vous n'ayez cette fois raison. L'implicite nous est prohibé puisque mamours vous renvoyait en fait à Majesté, ce que vous n'avez pas compris, je le constate. Vous êtes désespérément vous. Pour ce qui est du reste, je vous l'ai déjà dit, et je ne vais pas me répéter car vous me courrez sur le haricot. Et pas celui de Jack.

Pour le lieu, précis, comment vouliez vous que je le sache hier ? Alors que je n'étais pas encore arrivé ? Croyez-vous que je sache le moindre détail de ma vie à venir ? Je ne m'occupe que peu des questions d'intendance. Je comprends en revanche que vous soyez rivé sur ces problèmes là, vous, réformés, mais enfin, tout de même, un peu d'élévation d'esprit vous siérait d'avantage.

Enfin... Vous pourrez me trouver chez Ishtara Von Wittelsbach qui m'a offert le temps de mon séjour son baquet et sa couche, me proposant même de m'y faire accompagner, pendant le bain, par sa marraine. Ceux qui affirment que les béarnais ne sont pas hospitaliers sont des fieffés menteurs.

Jean.

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Astana

Citation:

Enturbanné,

— Mauléon
Fin de journée. Blondeur louvoie entre les badauds, direction l'objectif du jour. La silhouette restée mince en dépit de la bosse de six mois faisant obstacle devant est planquée sous une large cape sombre. Le faciès, quant à lui, ne laisse paraître aucune expression tandis qu'à l'intérieur une tempête fait rage. Qu'est-ce que tu fous, Astana ? C'est un traquenard. Casse-toi. De toutes façons, c'est lui qui va te foutre à la porte, voire en taule, quand il verra ton bide. Alors préserve l'honneur, tu veux ? Rhaaa. Mais la danoise est butée, et pas du genre à faire marche arrière sous la menace des mandales. Même enceinte. Ce qui est, d'après certains, une preuve d'irresponsabilité. Grand bien leur fasse, aux bons penseurs du dimanche. Sa Très Irresponsable Blondeur s'en bat l'orbite et y fonce quand même.

Parvenue devant la baraque indiquée, la dextre fond dans la chevelure dépigmentée. Dans un geste un poil nerveux, de ceux qui savent que tout est sur le point de se jouer. Elle montre patte blanche devant les quatre gardes en faction, et va même jusqu'à leur confier - bon, d'accord, sous la contrainte - son scramasaxe. Léger sifflement agacé entre les dents.

- « L'un de vous aurait-il l'extrême obligeance d'annoncer Astana d'Assay-Sørensen ? »

Les châsses grises se posent sur la lourde. De Cetzes est derrière, et ça fait drôle.

- « Je suis attendue par le Roy. »

Il est loin le temps où tu pouvais t'adresser à ses laquais comme à des chiens et leur foutre des torgnoles, ouais.
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Ishtara

Mauléon, le valeureux Roi était en sa ville, aussi quoi de plus normal que de lui offrir l'hospitalité, qui d'ailleurs avait été acceptée tout naturellement par Sa Majesté. Tout avait été fait et mis en place pour que le bon Roi s'y sente comme chez lui. Quelques Gardes Royaux à l'extérieur de la demeure sans oublier sa marraine a qui elle avait fait préparer une chambre aussi.

Du bruit à l’extérieur, l'oreille de la Blanche Rose était à l'affut du moindre bruit. Un garde vint à elle pour la prévenir qu'une Dame souhaitait rencontrer le Roi. Peu de personne savait qu'il était chez elle pour son séjour à Mauléon, aussi la Dragonne ferait de la sécurité de Jean sa priorité.

Bonjour Dame, veuillez me suivre, je vais vous conduire au Roi. Cependant comprenez que je ne prendrais aucun risque, aussi, je vous demanderais de poser les armes si vous en avez.

Un léger sourire envers la Dame, puis elle la conduisit au salon.

Majesté, vous avez de la visite, Dame d'Assay-Sorensen.

La Dragonne attendit sagement au côté de la Dame.

édit pour coquille trop grosse...
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Astana

La porte s'ouvre sur une sorte d'étrange copie de la danoise, qu'elle suppose être la proprio des lieux. Enfin copie... version plus jeune et plus vivante. Avec des tifs plus longs, aussi. Sur le coup, la ferrailleuse lève un sourcil étonné avant d'étouffer un léger ricanement dans ce qui lui sert de col. Ma doue, avec toute la population féminine du Béarn fallait que tu choisisses une dépigmentée chez qui crécher, Jean ? C'est marrant, l'ironie des choses. À nouveau, il lui faut se justifier sans faire de vagues. Une pointe de sarcasme dans la voix.

- « Vos hommes m'ont déjà dépouillée de mon arme. Alors question prise de risque, je crois qu'elle est infime. Vraiment. »

C'est pas bien de mentir, on a dit.

Avoir Jean et Astana dans la même pièce constitue déjà un risque non négligeable.
Pour les oreilles chastes, le mobilier, l'égo, les draps et les encadrements de porte.

Roy, ou pas.

L'arrivée à l'entrée salon n'est pas en grande pompe, non. Elle joue la taiseuse, bras croisés.
Et surtout postée en retrait, de façon à garder son bide hors de vue. Pour le moment.
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Jean.de.cetzes

Non il n'était pas nu. Il avait hésité, sachant sa venue imminente, mais non. Même s'il eut adoré voir sa tête de chauve-plus-tellement-chauve. Mais il n'était pas l'heure d'accorder sa flûte et ce n'eut pas été très très "royal". Il attendait, donc, vêtu de son turban - pas que - en travaillant, ou plutôt en donnant l'impression de... parce qu'à Mauléon il se faisait suer comme un rat mort. Il tirer la gueule depuis le matin après la déconvenue de la nuit, et il n'avait pas de travail pour l'occuper, une carriole de bagages s'étant enlisée entre Orthez et Mauléon, et qu'évidemment celle-ci contenait ses bagages avec sa correspondance et ses livres. Se trouvant ainsi fort dépourvu, et s’ennuyant comme un brochet dans le tiroir d’une commode, il grattait un vieux papier en dessinant des cubes à la pale lueur d'une bougie, se remémorant ses jours de classes avec son précepteur dans sa prime prime jeunesse. Lorsque. Soudain. La porte s'ouvrit ! Miracle ô miracle : de la compagnie, de la distraction.

Ah... Ah ! Que s'avance la Bergère.

Et vas-y que ça bavasse encore au lieu de saluer. Comme si Astana n'avait qu'une lame. Ça se saurait. Déjà faudrait lui couper la baveuse pour la dépouiller de toutes ses armes. Et l'adroite en amour était encore d'avantage qu'à la lame habile de la langue. Et comme le dit le proverbe : Mieux vaut un coup d’épée qu’un coup de langue, surtout d'Aspic ou d'Astana.

Je vous remercie dona. Vous pouvez nous laisser.

Allait-elle lui faire avaler sa cuiller ? Ou allait-il lui donner de l'avoine ? Ou, dans un autre registre allait elle lui servir un Batelage lorsqu'il découvrirait que... que... ce n'était pas avec un bijou artificiel qu'elle avait obtenu ce gros ventre ? Et puis... tellement de question à venir ! Allez, fais donc crosser ta chiffe Sorensen. T'en crèves d'envie avec ton nom à éternuer et même à coucher dehors avec un billet de logement.
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Astana

Il y a un temps de battement entre le moment où la jeune dépigmentée les quitte, et celui où la ferrailleuse pénètre pleinement dans le salon. L'inspiration profonde est imperceptible aux oreilles royales, mais pourtant bien là. La nordique dénoue les nœuds de sa nuque, la mâchoire légèrement crispée. Les truchements de son palpitant ne lui feront pas défaut cette fois-ci. Non. Avant qu'il ne puisse la voir, elle lance déjà d'une voix trop plate pour être tout à fait naturelle :

- « Bonsoir. »

Trois pas en avant plus tard, la grisaille observe rapidement l'homme au turban. Putain. Mais t'as pas changé, de Cetzes. Elle l'avait imaginé avoir les traits durcis par sa fonction, à tel point qu'on aurait pu lui balancer, gentiment : « oh, t'as pris dix berges dans la tronche, c'est moche ». Mais non. C'est un homme neuf, mais similaire à celui qu'elle a connu en toulousain. Y'a comme une impression de déjà vu dans cette rencontre. Une empreinte. Semblable à la danoise qui s'était pointée un jour à l'Hôtel pour s'acquitter de son gage, Astana s'est radinée aujourd'hui pour honorer sa parole. Excepté que... non, deux détails dérogent à la règle. Numéro un : la première fois, elle n'était pas enceinte. Numéro deux...

- « Oh. Vous ne recevez donc plus les gens à poil. C'est... »

Ne surtout pas dire décevant. Il va te renvoyer ça dans les dents.
... mh.

- « Surprenant. »
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Jean.de.cetzes

Tic. Tac. Tic. Une horloge franc-comtoise dans la pièce n'aurait pas eu plus d'effet sur les nerfs de Cetzes.

C'est que n'entrapercevez que mon buste. C'est vrai qu'il y a comme un air de déjà vu. Mais avec un petit quelque chose de différent oui. La première fois il n'était pas Roi. Et de deux ...

... Ses paupières trésaillent pendant qu'il prononce sa petite provocation. T'as changé ma vieille. Enfin. On va par repartir sur le débat Vieux/jeune et tout le tralala.

Vous avez grossi. Non ? De là où il est, encore assez loin, il ne la voit que mal.

Vous semblez... différente. Plus ronde. Oui c'est ça. Plus... ......

Approchez voir un peu ?!
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Astana

Moi, grosse ?

- « Oh, si peu... »

Elle étire un bref sourire. Non, la remarque n'est pas mal prise. Blondeur a beau être restée plutôt sèche en dépit de la grossesse, elle n'en est pas au point de nier l'existence de la protubérance située en devant de scène. Difficile de la louper, sérieux. Autant que de la dissimuler à la face du monde. Et lorsqu'il posera pleinement les yeux dessus, hm. Coton, cette histoire. Parce que voir la mercenaire prête à engendrer la vie, ça peut en chatouiller certains plus que d'autres. Surtout Jean, dont les réactions peuvent s'avérer aussi imprévisibles que déconcertantes, parfois.

Pincement de lèvres. Sans pour autant bouger.

- « Vous êtes bien assis j'espère. »

Comme ça, tu tomberas pas de trop haut.

Blondeur évalue la situation. Fauteuil, bureau, chaise. Chaise ? Ah. Bien.

La dextre défait l'attache de sa cape, fait reculer un poil l'étoffe pour mettre en avant son ventre arrondi.
Ainsi elle s'avance jusqu'à pouvoir toucher le bureau qui les sépare désormais. Et les prunelles de le fixer franchement.

- « C'est le contretemps dont je vous parlais. »

Et pas des moindres, donc.
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Jean.de.cetzes

Si.. peu... .. Nom d'une pipe ! Tiens d'ailleurs ? Tu l'as encore ? Pose une main sur le stylet qu'il a à la taille. Oui. Moi je l'ai gardé.

Se lève, se lève pas. Mieux vaut rester assis, oui. Histoire de pas tomber à la renverse directement. Sentiment de malaise accentué par la souvenance de la cause - ou plutôt du révélateur - de la rupture : une affiche.

Une seule question lui vient à l'esprit. Entêtante. Qu'il ne veut pas poser. Mais comment faire autrement ? Leur dernière entrevue. La correspondance. Son retour vers lui sans crier gare sous un prétexte fallacieux : comment pouvait-elle se mettre à son service armé dans cet état ? Impossible. Tout concordait. Trop. Les yeux dans le nombril, outrageusement dilaté, indiquant que cette fois, l'Astana avait vraiment gobé la pomme. Mais laquelle ?

Avez-vous quelque chose à me dire pour avoir fait si long trajet ? Un Loÿs ?

Vous aurez remarqué que la communication, entre eux, c'est vraiment pas leur point fort. Si tant est qu'ensemble ils en aient eu ou en aient encore (des points forts) ! Et pourtant ce sentiment de vouloir l'attraire à lui, et de foutre le bureau en l'air, alors qu'une autre... Que Dieu a parsemé le chemin d'embuches ! Si près de toi, et pourtant si loin.
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Astana

On y est. Le moment prédit, où il faut foutre des mots sur l'évidence même. « Vous comprendrez pourquoi, et s'il le faut je vous l'expliquerai avec de vrais mots. Qui résonneront dans vos royales esgourdes, et peut-être même jusque sous votre souverain turban. ». Là. Après avoir tiré la chaise, qui raye le sol dans un bruit dérangeant, la blonde s'y installe. Brève inspiration. Doigts qui pianotent sur le bois du bureau.

- « Je suis enceinte. Han ?! Et j'ai jugé qu'il serait plus parlant de faire trois jours de route pour vous l'annoncer, que vous sachiez pourquoi je ne peux décemment pas user de ma lame en ce moment, plutôt que de vous balancer ça de but en blanc sur un vélin. Ou pire, que vous l'appreniez par une de nos connaissances communes. »

Pas à un seul instant, la danoise ne se doute qu'il a la pensée biaisée. Parce que c'est limpide, pas vrai ?

Haussement d'épaules.

- « Ne me demandez pas pourquoi maintenant. La réponse n'a aucune espèce d'intérêt. »

En fait, je préfère pas en causer. La remembrance même lui fiche une boule dans la gorge, qu'elle chasse comme elle peut.
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Jean.de.cetzes

Prosaïque et stoïque : Qui est le père ?

Agrippant le bureau Jean III avait un curieux. Turban incliné, yeux fixes, et esgourdes bien ouvertes, insensibles par ailleurs à tout crissement des chaises adorées par l'autre là.
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Astana

Et bim, dans les dents.

Le glaçon fait son grand retour. Astana est devenue tellement raide que sur le coup, les ongles à dextre se sont enfoncés dans le bois et que la mâchoire s'est à nouveau crispée. De Cetzes, tu es doué pour éprouver mes nerfs. Tu sais ça. Elle le regarde fixement, sans ciller. À cet instant, elle ne sait que trop bien comment va se dérouler la suite. Et en arriverait presque à lui en vouloir d'avoir posé la question si rapidement. C'est ce que les châsses grisâtres font passer, à ce moment.

Qui est le père, Astana ? Qui ? À dire vrai, la question ne s'est jamais posée, puisque la réponse a toujours été des plus évidentes à ses yeux. Peut-être pas véridique, mais néanmoins manifeste. Non, tu t'es jamais posé la question. Pour quoi faire ? T'encombrer l'âme de tourments supplémentaires ? Histoire d'ébranler un peu plus des fondations qui s'avèrent déjà bancales ? Non. Hors de question. La réponse est donnée, brute (de pomme, muhuhu).

- « Vous le savez très bien. »

Par contre moi du coup, tu m'as foutu le doute.
Mais je vais pas l'avouer. Je suis pas dingue non plus.
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Jean.de.cetzes

Astana

Jean.de.cetzes

Astana

Jean.de.cetzes

Astana.

Jean.de.cetzes

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[RP] Armez-vous. De patience, ou de gros sel.