Odilonfinamor
Les heures défilaient comme dans un rêve, les semaines résonnaient comme dans ces chansons de geste où le héros retrouve les bras de sa douce après le combat, tout ce que vivait Odilon depuis quil avait croisé la route de Kateline nétait quenchantement et douceur.
Il navait quune hâte, renouveler son serment devant Déos et lépouser officiellement.
Oh bien sur, ils vivaient déjà comme un couple éperdument amoureux lun de lautre mais il savait, et elle y tenait aussi, que ce lien forgé par Déos était plus fort encore. Ils sétaient juré de vivre une éternité damour et leurs étreintes, leurs baisers fougueux, leur tendresse aussi participaient à ce grand concert Il ne manquait plus quun serment dans léglise.
Aussi, après un bref séjour à Bourges où sa douce avait dû régler quelques affaires, revenaient ils, chevauchant comme le vent, accompagné de Sebastian, vers Genève, qui verrait cet instant délicieux se réaliser.
Sandrine et Elhan, avait préféré voguer en amoureux mais après quelques déboires, ils chevauchaient, eux aussi, pour les rejoindre. Les deux unions devaient être consacrées en même temps, aussi Kateline et Odilon décidèrent ils de les attendre sur Poligny
Les heures défilaient et le bonheur intense que le conteur ressentait ne connaissait plus de limites. Lui, qui se vantait souvent de jouer avec les mots, nen trouvait plus dassez forts, dassez expressifs pour dire ce quil vivait depuis elle.
Ils se retrouvaient chaque soir, après la mine et de longues journées détudes pour son ange et là, il respirait enfin, pas seulement son doux parfum, mais le simple fait dêtre prés delle.
Deux jours les séparaient de Genève et lorsque sa douce lui proposa de finalement partir sans attendre Sandrine, Odilon avait sourit intérieurement. Dire quil était pressé de faire son baptême, de se présenter devant Déos au bras de sa future épouse, était un doux euphémisme.
Il nétait pas pressé, il ne vivait que dans lattente de cet instant
Ils partirent donc de Poligny, faisant une halte à Saint Claude pour se restaurer et empruntèrent en ce jour du 2 avril 1462 sur la route de Genève.
Sa douce avait pris la précaution de demander un laissez-passer. En effet, depuis quelques temps, la Franche Comté était en ébullition. Des bandes armées parcouraient le territoire à la recherche de brigands signalés. Il était donc prudent dinformer les autorités de leur déplacement nuptial. Sa douce était suissesse, mais lui, né à Poligny, pouvait se porter garant de lexpédition.
Aussi, alors que la nuit tombait sur Saint Claude, cest le cur léger, et la bourse pleine pour les préparatifs du mariage, quOdilon chevauchait, accroché comme il se doit aux hanches de son ange.
Les premières heures de la chevauchée furent, entrecoupées de câlins dans le cou pour son ange, sans encombre. Les premières lueurs de laube se devinaient au loin, derrière les montagnes, Odilon le fit remarquer à Kataline qui lui sourit. Elle souriait pour un rien et chaque sourire emplissait son cur dun bonheur incommensurable.
Cest alors, quau sortir dun bois où serpentait la route, les bannières flottant dans la brise du petit matin leurs apparurent.
Kateline fit ralentir la monture et lança un regard surpris à Sebastian qui chevauchait à leur coté. Odilon perçut ce regard et en nourrit une vive inquiétude. Il navait pas lhabitude de voir sa douce surprise elle semblait traverser le temps avec la certitude des âmes sereines et si elle était parfois contrariée, il ne lui arrivait que fort rarement de laisser apparaître un désappointement.
Voyant le regard inquiet de son futur époux, la douce le rassura dun sourire
« Ce nest sans doute quun contrôle, je leur montrerai notre laissez-passer et tout ira bien.. »
Odilon serra le pommeau de Phoénix, lépée que lui avait offert son ange, mais il savait fort bien que ce geste navait quun seul but : le rassurer, tant il est vrai quil navait jamais manié une arme. Il préférait se servir des mots pour blesser
A mesure quils approchaient du campement établi, les détails se faisaient plus inquiétants.
Le nombre dabord, il y avait là toute une armée, léquipement ensuite, les lances, les hallebardes foisonnaient, il y avait même une cantine, signe que la soldatesque était cantonné dans ce coin perdu depuis et pour un bon moment. Mais ce qui impressionna le plus Odilon, ce fut les regards On pouvait sattendre à y lire de la lassitude, de lennui, voire du sommeil vu lheure matinale mais non, ces visages qui les scrutaient alors quils avançaient vers le poste de contrôle ne reflétaient que haine, violence et désir den découdre. Odilon se fit même la réflexion quà voir ses hommes et ses femmes dressés, se rapprochant même de leurs montures qui traversaient le campement au pas maintenant, attentifs, les yeux fous, on pouvait se demander sils ne les attendaient pas.
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Il navait quune hâte, renouveler son serment devant Déos et lépouser officiellement.
Oh bien sur, ils vivaient déjà comme un couple éperdument amoureux lun de lautre mais il savait, et elle y tenait aussi, que ce lien forgé par Déos était plus fort encore. Ils sétaient juré de vivre une éternité damour et leurs étreintes, leurs baisers fougueux, leur tendresse aussi participaient à ce grand concert Il ne manquait plus quun serment dans léglise.
Aussi, après un bref séjour à Bourges où sa douce avait dû régler quelques affaires, revenaient ils, chevauchant comme le vent, accompagné de Sebastian, vers Genève, qui verrait cet instant délicieux se réaliser.
Sandrine et Elhan, avait préféré voguer en amoureux mais après quelques déboires, ils chevauchaient, eux aussi, pour les rejoindre. Les deux unions devaient être consacrées en même temps, aussi Kateline et Odilon décidèrent ils de les attendre sur Poligny
Les heures défilaient et le bonheur intense que le conteur ressentait ne connaissait plus de limites. Lui, qui se vantait souvent de jouer avec les mots, nen trouvait plus dassez forts, dassez expressifs pour dire ce quil vivait depuis elle.
Ils se retrouvaient chaque soir, après la mine et de longues journées détudes pour son ange et là, il respirait enfin, pas seulement son doux parfum, mais le simple fait dêtre prés delle.
Deux jours les séparaient de Genève et lorsque sa douce lui proposa de finalement partir sans attendre Sandrine, Odilon avait sourit intérieurement. Dire quil était pressé de faire son baptême, de se présenter devant Déos au bras de sa future épouse, était un doux euphémisme.
Il nétait pas pressé, il ne vivait que dans lattente de cet instant
Ils partirent donc de Poligny, faisant une halte à Saint Claude pour se restaurer et empruntèrent en ce jour du 2 avril 1462 sur la route de Genève.
Sa douce avait pris la précaution de demander un laissez-passer. En effet, depuis quelques temps, la Franche Comté était en ébullition. Des bandes armées parcouraient le territoire à la recherche de brigands signalés. Il était donc prudent dinformer les autorités de leur déplacement nuptial. Sa douce était suissesse, mais lui, né à Poligny, pouvait se porter garant de lexpédition.
Aussi, alors que la nuit tombait sur Saint Claude, cest le cur léger, et la bourse pleine pour les préparatifs du mariage, quOdilon chevauchait, accroché comme il se doit aux hanches de son ange.
Les premières heures de la chevauchée furent, entrecoupées de câlins dans le cou pour son ange, sans encombre. Les premières lueurs de laube se devinaient au loin, derrière les montagnes, Odilon le fit remarquer à Kataline qui lui sourit. Elle souriait pour un rien et chaque sourire emplissait son cur dun bonheur incommensurable.
Cest alors, quau sortir dun bois où serpentait la route, les bannières flottant dans la brise du petit matin leurs apparurent.
Kateline fit ralentir la monture et lança un regard surpris à Sebastian qui chevauchait à leur coté. Odilon perçut ce regard et en nourrit une vive inquiétude. Il navait pas lhabitude de voir sa douce surprise elle semblait traverser le temps avec la certitude des âmes sereines et si elle était parfois contrariée, il ne lui arrivait que fort rarement de laisser apparaître un désappointement.
Voyant le regard inquiet de son futur époux, la douce le rassura dun sourire
« Ce nest sans doute quun contrôle, je leur montrerai notre laissez-passer et tout ira bien.. »
Odilon serra le pommeau de Phoénix, lépée que lui avait offert son ange, mais il savait fort bien que ce geste navait quun seul but : le rassurer, tant il est vrai quil navait jamais manié une arme. Il préférait se servir des mots pour blesser
A mesure quils approchaient du campement établi, les détails se faisaient plus inquiétants.
Le nombre dabord, il y avait là toute une armée, léquipement ensuite, les lances, les hallebardes foisonnaient, il y avait même une cantine, signe que la soldatesque était cantonné dans ce coin perdu depuis et pour un bon moment. Mais ce qui impressionna le plus Odilon, ce fut les regards On pouvait sattendre à y lire de la lassitude, de lennui, voire du sommeil vu lheure matinale mais non, ces visages qui les scrutaient alors quils avançaient vers le poste de contrôle ne reflétaient que haine, violence et désir den découdre. Odilon se fit même la réflexion quà voir ses hommes et ses femmes dressés, se rapprochant même de leurs montures qui traversaient le campement au pas maintenant, attentifs, les yeux fous, on pouvait se demander sils ne les attendaient pas.
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