Nebka
Voilà deux jours entiers qu'elle marchait, en direction du Sud. Oh, elle s'était bien arrêtée une nuit à Bourbon mais l'escale ne fut guère agréable, et le lendemain elle repartit aux aurores. C'est vers Montluçon qu'elle se dirigeait et il lui restait encore, aux dires de quelques voyageurs croisés, un bon bout de chemin à parcourir.
La jeune femme progressait vite, habituée à marcher depuis son plus jeune âge, mais elle maudissait à chaque pas la lourde épée qu'elle avait achetée afin de se protéger des mauvaises rencontres. De plus, elle évitait de se rappeler qu'elle ne savait absolument pas s'en servir ...
Alertée par une clameur soudaine, elle se figea un instant pour mieux tendre l'oreille. Des bruits, des voix, des hennissements. Se pourrait-il que ... ?
A grands pas, la jeune femme parcourut le reste du chemin devant elle et, caché derrière un immense buisson de végétaux divers, découvrit le village de Montluçon.
"Enfin, me voilà arrivée ... " soupira-t-elle en constatant l'ampleur grandie de la clameur villageoise.
Quelques minutes plus tard, elle était arrivée au pied de la ville. Cependant, quelque chose qu'elle ne parvenait pas à identifier lui maintenait les sens en éveil en lui interdisant de se relâcher. Un peu méfiante, elle entra dans Montluçon, toujours en proie à de nombreux avertissements intérieurs, et, regardant autour d'elle à chaque foulée, parvint à une grande place centrale, où quelques villageois bavardaient innocemment.
Soudain, elle comprit. La rumeur, le bruit qu'elle entendait en fond sonore, était composé de cris. Pas des cris de joie non, plutôt de terreur, de douleur. Nebka fut parcouru d'un grand frisson, elle reconnaissait ces cris. Ils étaient semblables à ceux que poussaient sa mère lorsque son père était parti, les laissant derrière lui.
Les cris de la perte d'un être cher, voilà ce qui la faisait frissonner.
A présent totalement effrayée mais curieuse tout de même, elle cherchait à s'approcher de la maison d'où montaient ces cris. Lorsqu'elle y arriva, elle se plaqua sous un porche pour s'y dissimuler du mieux quelle put. Fugitivement, elle aperçut une haute stature, surement celle d'un homme, accompagné d'une silhouette féminine. Peut-être avaient-ils perdu un enfant ?
Se tassant un peu plus sous le porche, la jeune femme s'accroupit et resta là, quelques instants, à partager la peine qu'elle ne pouvait deviner qu'aux lamentations ininterrompues qui emplissaient son esprit et qui devaient la marquer à jamais.
Jamais, se disait-elle, jamais je n'oublierai cette voix masculine qui grince sous la douleur, plaintive comme un violon désaccordé, et emplie de terreur.
La jeune femme progressait vite, habituée à marcher depuis son plus jeune âge, mais elle maudissait à chaque pas la lourde épée qu'elle avait achetée afin de se protéger des mauvaises rencontres. De plus, elle évitait de se rappeler qu'elle ne savait absolument pas s'en servir ...
Alertée par une clameur soudaine, elle se figea un instant pour mieux tendre l'oreille. Des bruits, des voix, des hennissements. Se pourrait-il que ... ?
A grands pas, la jeune femme parcourut le reste du chemin devant elle et, caché derrière un immense buisson de végétaux divers, découvrit le village de Montluçon.
"Enfin, me voilà arrivée ... " soupira-t-elle en constatant l'ampleur grandie de la clameur villageoise.
Quelques minutes plus tard, elle était arrivée au pied de la ville. Cependant, quelque chose qu'elle ne parvenait pas à identifier lui maintenait les sens en éveil en lui interdisant de se relâcher. Un peu méfiante, elle entra dans Montluçon, toujours en proie à de nombreux avertissements intérieurs, et, regardant autour d'elle à chaque foulée, parvint à une grande place centrale, où quelques villageois bavardaient innocemment.
Soudain, elle comprit. La rumeur, le bruit qu'elle entendait en fond sonore, était composé de cris. Pas des cris de joie non, plutôt de terreur, de douleur. Nebka fut parcouru d'un grand frisson, elle reconnaissait ces cris. Ils étaient semblables à ceux que poussaient sa mère lorsque son père était parti, les laissant derrière lui.
Les cris de la perte d'un être cher, voilà ce qui la faisait frissonner.
A présent totalement effrayée mais curieuse tout de même, elle cherchait à s'approcher de la maison d'où montaient ces cris. Lorsqu'elle y arriva, elle se plaqua sous un porche pour s'y dissimuler du mieux quelle put. Fugitivement, elle aperçut une haute stature, surement celle d'un homme, accompagné d'une silhouette féminine. Peut-être avaient-ils perdu un enfant ?
Se tassant un peu plus sous le porche, la jeune femme s'accroupit et resta là, quelques instants, à partager la peine qu'elle ne pouvait deviner qu'aux lamentations ininterrompues qui emplissaient son esprit et qui devaient la marquer à jamais.
Jamais, se disait-elle, jamais je n'oublierai cette voix masculine qui grince sous la douleur, plaintive comme un violon désaccordé, et emplie de terreur.
Un RP et des posts comme on n'en voit que trop rarement. Bravo à vous.