Lanfeust57
La veille, le 27 Mars 1462
Dans une tente pour blessés, deux personnes discutent toujours aussi âprement.
L'une est jeune, fraîche, gracile et tout en délicatesse :
_AAAAaaaaaaarg... B*rdel elle m'a pas loupé...
L'autre, plus âgé, décati... en passe de partir à la retraite, soupire avant de répliquer :
_Bah oui mais je t'avais pourtant dit que tes ufs au plat n'intéressaient pas grand monde...
Plissement de nez de la jeune Alice... décidément il l'agaçait à dire ça... C'est des pommes !! Des toutes petites pommes certes mais c'est les plus goûteuses, juteuses, savoureuses! Les meilleures quoi! Il ne connaissait vraiment rien aux femmes... C'en était à se demander ce qu'il avait fait de sa vie.
Nicolède se releva l'air grave et la regarda dans les yeux.
_Tu sais Alice, je t'ai toujours considéré comme ma fille. Je sais que je ne t'en ai jamais donné l'impression et que je suis souvent dur avec toi... Mais c'est pour t'aider à affronter ce que la vie t'offrira de pire. Sois sûre que je leur ferai payer à ces chiens de royalistes ! Je retrouverai celle qui t'a fait ça et lui sortirait les tri... (Les détails sur ce qu'il compte faire à la jeune femme ayant perforée Alice étant quelque peu sordide, je vous propose ce documentaire en attendant qu'il ait fini)
Une fois le récit terminé, Alice ne se sentait encore plus mal. Livide, sujette à quelques haut-le-cur, elle regardait Nicolède horrifiée ne sachant pas si elle devait le remercier de vouloir à ce point la venger ou si elle devait plaindre par avance son assaillante.
_euuh... bah... Je suppose que je dois dire merci ?
Ce jour, le 28 Mars 1462
Nicolède était remonté à bloc. Apercevant un groupe d'ennemis, il chargea, bien décidé à venger sa pauvre Alice.
Il réussit à isoler un certain Guillhem et, en proie à une folie meurtrière, s'acharna sur lui, abattant son épée à de multiples reprises contre le bouclier de son opposant. Toujours plus enragé, il tapait toujours plus fort ne laissant aucune place pour la riposte. Acculé, forcé de reculer, Guillhem était en mauvaise posture quand soudain, dans un grand fracas, l'épée de Nicolède vola en éclats. Profitant de l'opportunité, le royaliste assena un violent coup de bouclier sur le crâne du vieil homme avant de le laisser sur place. Ce dernier s'effondra, grièvement blessé à la tête, son épaisse chevelure argentée maculée de raisiné.