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[RP]La Bataille où tous les chats sont gris à Mauléon

Ishtara
Bonjour à toutes et tous,

Voila suite à un bug, cette nuit a eu lieu des combats entre l'armée Royale et les miliciens, bénévoles Mauléonais. Et comme on aime les rp, avec JD Jean, nous avons décidé de le jouer rp

Bon jeu à toutes et tous



[Mauléon lendemain du poisson d’avril...]


L’arrivée du Roy, en temps normal on aurait préparé la ville pour festoyer, lui faire honneur, le féliciter avec tous les Mauléonais, le remercier d’être venu en Béarn avec l’armée Royale et ses Gardes Royaux pour sortir du Castel les conseillers actuels, mais hélas, rien de tout ça serait fait. A moitié heureux des derniers évènements tout de même, c’est avec une petite joie qu’elle accueillerait le Roy et sa Suzeraine à Mauléon.

Ishtara avait écrit au Roi, lui proposant la couche, non non, bande de pervers sans elle dedans, et son baquet pour un bain bien chaud, là aussi ne vous imaginez rien. Sa Majesté avait accepté lui faisant soulever un détail « Me proposez vous de prendre un bain avec votre marraine ? Ais-je bien compris ? ». Comme si Ishtara allait prêter sa marraine pour un bain avec le Roy, et elle-même n’avait pas songé à partager le lit douillet ou le bain en compagnie de Jean.

Maison des plus propres, elle avait fait préparer sa demeure pour que rien ne lui manque, c’est que le Jean c’est un Roy, et pas envie qu’on dise qu’elle recevait mal. Une cuisinière à plein temps avait même était embauchée par la jeune femme pour qu’il mange à sa faim. Des huiles essentielles avaient été acheté par ses soins pour qu’il puisse prendre un bain et sentir bon, car après tout quand on est Roy, on sent bon, on est beau, on est grand, on est fort, on est intelligent, n'est ce pas ce qu'il était Jean... euh la narratrice se perd désolée je me concentre à nouveau.

Le Roy était là, elle lui fit visiter la petite maison, surement trop petite pour lui, mais ça lui suffirait pour le moment. Elle lui expliqua quelques petits détails pour son confort. Elle le remercia de lui avoir fait l’honneur d’accepter son hospitalité et qu’elle serait là pour lui s’il avait besoin, et surtout pour le protéger tant qu’il serait chez la Dragonne.

La jeune femme se demandait si passer une soirée en sa compagnie, sans les protocoles, juste une bonne bouteille de Jurançon et une discussion intéresserait le Roy, après tout, il accepterait peut être, un petit moment juste avant d’aller sur les remparts pour une promenade nocturne avec des amis.
_________________
Exael
A toi, A toi mon frère
Que j'ai aimé comme un père
Compagnon d'arme
Mort sur la route du devoir
Te voila maintenant rendu
Au pays des disparus
Mort pour l'honneur des 3 couleurs
Toi qui l'auras trop bien aimé
Et parfois même abusé
Te voila donc dans la bière
Dors, soldat Morales
Dors, dedans ta caisse

Car par delà de ta mort
Et de ses vers qui te picorent
Dans mon esprit tu brilles encore
Enfant de Marie tout en guenille
De la nation tu fut le pupille
Bébé martyr et violé
Tu devint vite alcoolisé
Tu était simple dans ta tête
Tu était simple dans tes geste
La société t'as rejetée
Et c'est l'armée qui t'as aimée

Sur des paroles de par moi même
Et une musique de l'adjudant chef Jean Pierre
317eme bataillon du 4éeme RIMA
Chanson pour Morales
Compagnon de combat

Dans la campagne de France
J'avais t'un compagnon ... Que j'aimais,
Il était mon ami, mon frère,
Comme une sœur dans mon cœur ... Je l'aimais
Mort dans la rivière, la gadoue ...e
Déchiqueté ...ée, pulvérisé..ée
Sur cette mine tu as sauté, tête brûlée

Moralès, Moralès,
Disparu au champ d'honneur
Pour sauver les trois couleurs

Moralès, Moralès,
Toi qui voulais voyager
Te voilà z'éparpillé

Je t'ai pleuré, mon camarade
Versé des la..Armes
Loin des fe.emmes
Rien ne te remplaceront
Ni la bière, ni ma mère,
Ni mon arme, ni les dames
La femme est l'avenir des po...ommes
Comme dit Aragon, roi des cons

Moralès, Moralès,
Disparu au champ d'honneur
Pour sauver les trois couleurs

Moralès, Moralès,
Toi qui as pris le pari
De partir en confetti

Et je te jure sur ta tombe
Qu'un jour un monde
Où la pureté,
Triompheront,
Car l'ennemi règne ici-bas,
Méchanceté...ée, brutalité...ée
Et les dealers, et les chômeurs,
Les communistes, psychanalystes
Tous des censures, dégénérés .... Autant pour moi

Moralès, Moralès,
Disparu au champ d'honneur
Pour sauver les trois couleurs

Moralès, Moralès,
Toi qui voulais battre des records
A vingt ans déjà t'es mort

DIDIER BÉNUREAU

    [Mauléon, Comté du Béarn 1462]


L’armée royale arrivait à Mauléon, Exténuée par la route, la fatigue se lisait sur les visages, ils pourraient se reposer un peu avant de rejoindre les remparts. Le jeune Loctenant, avait passé en revu sa troupe, tout était en ordre, rien à dire. Il était fier de sa compagnie, il n’avait pas encore choisi son nom final, cela se balançait entre Massezd’Oane et L’Exaltante. Les chevaux devaient eux aussi se reposer, arrivant dans la ville, Exaël descendit de sa monture.

« Pied à terre, Soldat Strabisme»

C’était un homme petit, rondouillard, qui avait préféré s’engager que de rester à cultiver les navets, et puis faut dire qu’en paysan il n’était pas doué …Et les humeurs de sa femme, il ne pouvait plus les encaisser. Un brave gars , seulement il avait un souci oculaire ,ne voyant que d’un œil de plus le seul valide était daltonien , il l’avait caché jusqu'alors à son lieutenant.

Soldat Strabisme au rapport, loctenant !

Partez en éclaireur, et faites moi un rapport détaillé …Choisissez deux hommes et partez

A vos ordres, je prends votre femme et Pat

Que nenni, il n’y a que moi qui prend ma femme, Pat n’a que trop peu d’expérience pour débusquer les sentinelles, prenez Hector et Janfru

A vos ordres

En attendant que le trio ne revienne, le reste de la troupe parti vers le campement ou était l’armée. Une prairie verdoyante tout juste à l’entrée de la ville. Exaël fit le tour du camp et entra dans la tente de l’état major, réunion de crise. Tout le monde parlait en même temps, certains étaient sur les nerfs. Il s’installa et écouta

- On entre en ville
- Non on ne rentre pas
- Mais si on rentre
- On rentre on va a Pau
- Mais ici on doit faire la peau aux félons
- Lieutenant Exaël qu’en est-il de la mission de reconnaissance
- C’est en cours
- C’est important, tout dépendra de cette mission
- J’entends bien ils ne devraient plus tarder.

Effectivement peu de temps après les trois soldats se rendirent à la tente de l’état major, entrèrent, ce fut Strabisme qui prit la parole

Mon Roy, mon capitaine, mes lieutenants il y en a partout armés jusqu’aux dents

Exaël le regarda pas très sur de lui.

Tu es sur, tu as bien vu les félons ?

Absolument !

Les deux autres soldats, avaient le regard fixé au sol, étrange, cependant il était trop tard pour recommencer la mission, l’état major décida donc de prendre la ville …
_________________


"Nec Proditor, nec Proditur, Innocens Feret "
Jean.de.cetzes
    Récit d'une nuit noire. Pendant que le Roi prend l'apéro.

- On entre en ville
- Non on ne rentre pas
- Mais si on rentre
- On rentre on va a Pau
- Mais ici on doit faire la peau aux félons
- Lieutenant Exaël qu’en est-il de la mission de reconnaissance
- C’est en cours
- C’est important, tout dépendra de cette mission
- J’entends bien ils ne devraient plus tarder.

Entrons. Nous soulagerons ainsi la défense.

Et bien il aurait mieux fait de se péter une jambe car l'impensable se produisit. Alors que lui, heureux qui comme Ulysse avait fait un bon voyage, profitait des charmes de syrènes locales, dégustant d'agréables boissons en aimable compagnie, ses hommes entraient dans la cité, paisiblement, la fleur à l'arbalète. Des rapports contradictoires d'éclaireurs - il le saura après - avait indiqué des félons alors que du côté de la mairie l'armée royale semblait mal identifié, le lys sans doute confondu avec quelques poireaux ou navets. De nuit, me direz-vous, tout les chats sont gris. Oui-da.

Lui, bien reçu et bien installé chez Ishtara, jouissant de son lit et de son baquet, buvait à la libération du Béarn, et profitant d'un repas chaud et de bonne qualité. Ce n'était pas la grande vie de château, mais un confort bourgeois qui n'était pas désagréable, ponctuellement pour son caractère intimiste. C'était un Roi, mais aussi un homme, et il n'avait jamais eu des goûts de luxe très prononcé. L'apparat il en connaissait l'utilité pour le publique. La représentation externe de la puissance. Mais dans l'intimité, cela n'avait aucun intérêt, sauf à se flatter l'égo, qu'il avait déjà assez grand pour ne pas avoir à le développer.

C'est pendant le temps qu'il devisait avec son hôte, que ses hommes, débandés puisqu'au repos pour l'heure dans la ville, gagnant divers quartiers pour se reposer, rencontrèrent les miliciens et maréchaux de la cité qui les prirent sans doute pour une bande de brigands infiltrés en douce dans la cité. Et ce qui devait arriver, arriva....
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Helene.blackney
    [Et pendant ce temps là...glou glou chez Ishtara]

    Que Dieu bénisse l'inventeur du baquet, je plongeais ma tête blonde dans l'eau, ouvrant mes prunelles bleues et vidant mon esprit de toutes les mauvaises pensées que j'avais pu avoir depuis nostre arrivée en Béarn. Je me sentais en sécurité chez ma vassale et amie qui m'avait accueilli avec joie. Mauléon était un vieux souvenir, des souvenirs de ma mère et de mon père. Je sortais la tête de l'eau, faisant un jet d'eau avec ma bouche.

    Depuis la chambre où avait été monté le baquet, j'entendais les voix de ma filleule, ne disait elle pas *A tableeeeeee!*? J'avais cette impression, ce qui me fit sortir de l'eau. Telle Vénus sortant de son coquillage, ma chevelure blonde recouvrait la moitié de mon corps. Je me saisissais d'un linge pour m'essuyer. En regardant le tas de vêtements par terre, je soupirais, un pourpoint, des braies, des bottes, terminé les robes d'apparat ici. Je revêtis les atouts de la garde royale, commençant à m'inquiéter des ordres données pour la soirée. Avec le linge, j'essuyais petit à petit ma tignasse blonde.
    Je sortis, une bonne odeur de boustifaille me pris au nez. A voix haute, je dis toute seule *Je savais bien que c'était l'heure de manger*

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Domenika
Mauléon. Bientôt l'arrivée au but de la journée, de la chevauchée. L'armée royale pourrait se reposer un peu. Son lieutenant d'époux passa en revue la compagnie, qui fit halte. Heureusement, rien à redire. Strabisme avait un peu tendance à négliger sa tenue, il se trompait souvent au niveau de la boutonnière, il mettait dimanche avec lundi selon l'expression consacrée. Tout le monde avait respecté l'ordre de ne pas boire - du moins, de ne pas être ivre, car certains s'en jetaient juste une derrière la cravate, histoire de faire passer le pain -, de faire honneur à l'armée en s'abstenant de piller et navrer les femmes.

Le soldat strabisme était selon Kem un maillon faible , pour une bonne raison. Son oeil "valide" trainait souvent sur son séant ou sur ses appas, ou ceux de Pat. Ou les deux en même temps, puisqu'il louchait, le veinard. Mais il savait se battre, ce qui était bien. Pour l'instant, le lieutenant n'avait rien vu des errements oculaire du soldat. Les remparts apparurent... Terminus! Exaël s'adressa à Strabisme.

    Partez en éclaireur, et faites moi un rapport détaillé... Choisissez deux hommes et partez

    A vos ordres, je prends votre femme et Pat

    Que nenni, il n'y a que moi qui prend ma femme. [...] Prenez hector et Janfru

    A vos ordres


Comme de par hasard, pensa Kem... Il les avait choisies! Heureusement, Exa avait refusé. Il aurait sûrement décidé de les faire passer devant lui pour reluquer leur deux séants à la fois sans se fatiguer. Kem sourit tout de même, et commença à monter les tentes avec les autres. Elle mit un soin tout particulier avec l'Exal'tente, la tente du lieutenant de la section Massezd'Oane, enfin si les autres votaient comme elle. Pas sa tante*, si jamais elle existait, elle n'était pas dans l'armée. Nadine et Raphael allaient dormir chez Tara, alias le fléau de Flex, en ville. Kem passa un peu de temps avec son bébé, le berçant tendrement, avant de les laisser aller à l'auberge, en ville.
En tant que civils, ils ne risquaient rien à entrer en ville. Eux, les soldats, devaient se méfier. Des renards pullulaient, ça craignait. La prudence était de mise! Elle prépara une collation pour Exa, deux grandes tranches de pain frais et croustillant, beurré, avec du jambon sec, et un peu de fromage de pays, et l'emballa dans un linge frais. Assurer le bien être du lieutenant était sa mission officieuse, sa mission d'épouse. Elle approcha de la tente de l'état major, pour apporter la collation, lorsque des éclats de voix se firent entendre...

Strabisme arrivait avec Hector et Janfru, en profita pour reluquer un des appas de Kem et l'entrée de la tente de ses deux yeux divergents - pour ne pas rater son entrée en se prenant un poteau et ne pas rater le spectacle du décolleté de Kem -, elle entra à leur suite, déposa la collation, consciente de l'ambiance électrique à l'état Major. Strabisme déclara qu'il avait vu des brigands, nombreux, roder... Elle se posta à l'entrée, attendant la décision.

    Entrons. Nous soulagerons ainsi la défense


Kem sortit de la tente de l'état major. Ils allaient entrer, et aider les défenseurs de la ville. Profiter des auberges pour manger au chaud, patrouiller, tâter la température. Boire une chopine, juste une, jouer au dé ou au ramponneau pour se détendre. Si des gens mal intentionnés étaient en ville, il y avait fort à parier qu'ils fréquentaient les tavernes. Kem se dit que si le lieutenant et époux l'autorisait, elle irait rejoindre Nadine chez Tara, pour s'occuper de Raphael et accessoirement le protéger en cas de rixe. Elle en profiterait pour patrouiller dans ce secteur de temps en temps.
Alors qu'ils rejoignaient le reste de la section, elle lui donna son sandwich, quand même, et lui demanda à voix basse...

    Lieutenant? Exa? Si tu me le permets, j'aimerai patrouiller dans le secteur de l'auberge de Tara. Je serai plus proche de Raphaël... Le protéger... si jamais ça tourne mal...

Elle attendit sa réponse avant de faire quoique se soit. S'il préférait déployer ses soldats autrement, il en serait ainsi.

Le reste de la nuit se passa sans problème pour elle. Mais lorsque l'aube pointa, des rumeurs, des plaintes animaient la ville. Il y avait eu combat! Des blessés... dont leur capitOane. Pourtant, Kem n'avait rien vu de son côté. Mais alors, rien. Elle patrouilla, au cas où, pour aider à choper ces misérables individus! Strabisme, le tabard arraché, fier comme une crotte, lui raconta que la rébellion avait été matée. Bonne chose, nous ne sommes pas entrés pour rien en ville, se dit elle.... Ils nous doivent une fière chandelle! Elle patrouilla encore, par acquis de conscience...Mais elle ne vit pas âme qui vive, pas de bruits...
Juste à l'aube, un râle attira son attention. Un civil blessé! Kem, s'agenouilla, l'homme était salement amoché, il perdait énormément de sang, qui faisait une petite flaque autour de lui et maculait ses vêtements. Il tenait à la main un bâton brisé et les restes d'un bouclier.

    Messire? Vous m'entendez? Messire?

    Aahh .. Donà... Aidez moi...

    Ne bougez pas, je suis de l'armée Royale. Mes compagnons ne sont pas loin, on bricolera une civière pour vous soigner dans notre tente-hôpital. Ça leur changera de la dysenterie.... Qu'avez vous vu? Ils étaient nombreux?

    Aaah ... vous êtes un ange venu du ciel... oui... Ils ont ... attaqués ... la mairie! Il faut protéger la mairie!

    Calmez vous, la situation est sous contrôle. Nous avons maté une rébellion avec succès d'après ce que j'ai pu comprendre, et la mairie est sauve.

    Dieu soit loué! Aaaaaah ...j'ai maaaal... j'ai ...reconnu personne ...mais ... réussi à... arracher le tabard d'un.... des brigands... comme preuve ... donner au procureur ...

    Oui, oui allez, calmez vous, on va vous soigner. Donnez moi ça... AAaargh!


Kem s'étrangla à la vue d'un tabard fleurdelisé. Strabisme... Oh le con! Le con! Quelle bévue! Au lieu de soulager la défense, ils l'avaient annihilée, prenant les patrouilles des remparts de la ville pour les brigands, soit disant vus par Strabisme... La poisse!
[/i]

* je réutilise mes jeux de mots... Désolée

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Andom
Suite à la bataille de Pau, César et les quelques autres rescapés s'étaient repliés sur Mauléon, en bon ordre. Les corps étaient sains et indemnes, mais le moral au plus bas ; les mariés séparés de leurs épousées, les frères de leurs sœurs, les vassaux de leurs suzerains, les villageois de leurs voisins et amis, et les violents de francs à frapper. Tais-toi, Jurgen, tu la reverras ta rousse ! Haut les cœurs, capitaines, tu la reverras ta pucelle ! Calme-toi, Alban, il y a d'autres filles à Mauléon ! Et les compairs marchèrent ainsi jusqu'à Mauléon... Une fois arrivé, le lendemain matin, César recommença à porter sa bonne vieille tunique civile, aux couleurs de l'Azur, commune aux Louvelle et aux Pazzi, cessa de ceindre l'épée, retira ses bottes, sombra dans le coma à cause de l'odeur, puis put renfiler des poulaines lorsqu'il se réveilla.

Ils y passèrent quelques jours, à se reposer, à se refaire et à se morfondre. Le rustre de l'Orok Bat lui interdît l'accès à la taverne municipale, sans raison aucune - mais rien là d'étonnant - alors qu'il y avait toujours passé son temps libre, quitte à y rester seul deux mois durant. Quelques bribes d'informations parvenaient du reste du Béarn, et de Pau particulièrement ; le Tchetchenov avait destitué la mairesse à quelques jours des élections, l'armée royale avait quitté la ville, les Aragonais battaient pavillon béarnais à Lourdes, et le château était finalement repris par les révoltés.

Ainsi finissait l'acte II de cette immense pièce de théâtre, quand surgit sous les murs de la ville l'ost de France.

Bataille.

" Tout-Puissant, rassure-moi, ce n'est pas pour moi qu'ils ont assailli Mauléon ? "

Heure de se toiletter. Face à Jean, que César et quelques intimes surnomment entre eux "le Chiasseur", il serait bon de se présenter propre & sain comme au premier jour, juste pour la comparaison. Heure de nettoyer aussi la couronne vicomtale, puisqu'heure de la confier à ce Jean. Puis heure d'aller se rendre auprès de lui, pour un avenir incertain...
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César de Louvelle & Pazzi
Henri.potier


L'comtesse marchait d' long en large dans sa tente passablement énervée et rien ne semblait la faire décolérer. Elle avait demandé au loctenant d'envoyer sur le champs deux éclaireurs aguerris dans la ville et attendaient leur retour avant d'entrer comme prévu en les murs de la cité pour les aider à la défendre. Les bottes martelaient le sol de terre battue cadence : une louve en cage ! Si bien que j'aurais rasé les murs si y'en avait eu : je me contentais d'raser les pans de la toile de tente. Moi, Henri de mon prénom, et page de l'archicomtesse, je savais bien que ça allait me r'tomber d'ssus. Ah! j'vous jure que c'estoy quec'chose de servir la Dame de Fer ! Je bougonnais entre mes dents, ce qui constitua une erreur fatale :

C'estoy qui a des jours comme cela où l'on aurait mieux fait de rester au fond d'sa paillasse.

Le visage de la surgères se tourna vers moi, ses océans lançant des éclairs un long frisson me parcourut l'échine

Parbleu Henri, vous n'avez rien d'autre à faire que de tourner en rond ?
Allez adonc finir de boucler les malles ! Nous dormirons à l'auberge ce soir
et démontez moe cette tente !

Je baissais le nez pour que la comtesse n'y voit pas la tempête qui y dansait, moe j'avais tout bien compris. Et c'était pas de ma faute alors pourquoi s'énerver contre moi hein ? Le roi Jean était parti avec sa garde chez une jeune femme du village et depuis, la comtesse tempêtait. Etait-elle seulement inquiète qu'il se fourre dans des ennuis sans nom dans une ville truffée de félons ? Ca pour sur Sa Majesté en avait de drôle d'idée autant se fourrer dans la gueule du loup ! Ou plutôt de la louve ! Mais comme je suivais la comtesse partout, tout le temps, j'me disais qu'il y avait la dessous encor' ben d'aut'chose. Le roi découche et son capitaine prend la mouche ! Ces deux là étaient deux grands idiots. J'ai jamais ben compris les grands : ils se compliquent la vie pour sur. Je filais vers les malles, empaquetait le matériel d'écriture dans un coffre, rangeait le mantel de fourrure dont la Surgères ne semblait avoir besoin en cette douce soirée, bouclait le tout et commençait à démonter la tente, en jetant un regard inquiet à son occupante toujours occupée à tourner en rond, son visage fermé. Je commençais a me demander comment lui dire de bouger de là quand l'Exalté vient faire son rapport, j'entends alors la comtesse dire

Palsembleu : des félons !
Et Jean qui est parti en ville avec seulement quelques hommes !
faictes sonnez le rappel séant

C'estoy là que j'me suis relevé avec le quatrième piquet dans la main et vlan ! Toute la structure s'est affalée dans le dos de la comtesse et du lieutenant. Ca a soulevé les longs cheveux noirs qui ont fouetté l'air et sont retombées sur les épaulettes et le haubert. J'ai serré les fesses en attendant les admonestations en vain.

Henri ! Préparez ma monture vous finirez cela après !

C'estoy deja faict comtesse pour vot' monture maam'.

Bien.

L'Oane opina du chef et enfourcha sa monture avec bien des précautions ce qui le lui ressemblait guère et parti billet en tête vers les portes de la ville sans se retourner pour voir si sa troupe suivait. J'eus un mauvais pressentiment. je soufflais puis entreprit de ranger la tente dans la chariote, et d'y charger les malles.




___________________________________________________________
Page-demi-homme-à-tout-faire-de-la-De-Surgères
Andom
" Peuvent les princes épée tirer,
Peuvent les princes ban lever,
Peuvent les princes argent bailler,
Peuvent les princes ennemis faucher,

Ne peuvent les princes malaises régler. "

César avait fini sa toilette et se revêtissait en improvisant une chansonnette ; ignorant quelles humiliations ce roi qui pour lui ne serait rien d'autre que mesquin durant sa reddition, il jugea bon de ne risquer de salir que des habits sans intérêts à ses yeux. Toute sa tunique bleue serait donc remplacée pour l'occasion par des habits blancs & rouges ; sa coiffe d'apparat par un humble chapeau noir ; ses magnifiques poulaines bleues par de grossières bottes noires ; et c'est appuyé sur un bâton qu'il se rendrait auprès du roi Jean.

C'est sur la pointe des pieds qu'au petit matin il quitta sa demeure ; sa petite troupe y vivait, et il ne voulait pas que quiconque le suive. Quelle ultime humiliation ce serait si Jurgen le suivait et pouvait raconter, le soir : " Le vicomte fut rossé ; j'en suis témoin ! ". Ou pire ! " Andom a été lapidé, et j'ai lancé la pierre qui l'acheva !". Si Jurgen avait l'opportunité d'assister à ça, il ne manquerait pas de crâner et de le rappeler à César : déjà insupportable, il le serait plus encore. Hors de question d'être contraint d'acheter une ou deux paires de bottes pour le faire taire.

Une génuflexion en passant devant l'Église, l'occasion d'une courte prière. C'est en improvisant une prière à st-Michel que le jeune homme avait réussi à faire s'agenouiller Jurgen et Arioce, pendant la retraite de Pau. Il n'avait pas, là, d'entourage à pousser à la piété, mais l'instant était aussi difficile à vivre. Pour lui, du moins.

Cinquante pas encore, et le voici devant le campement du roi Jean.
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César de Louvelle & Pazzi
Oane


La monture du capitaine de l'armée royale, un lourd destrier aussi noir qu'une nuit sans lune avançait d'un pas ample vers la porte de Mauléon. Oane n'avait aucune raison de se méfier de la maréchaussée de la ville puisque missive avait été échangée avec la bourgmestresse et accord convenu qu'ils viendraient les aider à défendre la ville et entreraient donc se mêler à al population dès ce soir. Si bien que préoccupée que Jean ne soit en danger du fait de félons revanchards cachés en les murs, elle escomptait passer vite fait la porte avec sa troupe. IL n'en fut rien, ils prirent une volée de flèches. Elle s'écria alors songeant que la porte étaient tombées aux mains de quelques vils traîtres

Forcez le barrage !

Tout en douceur et en grâce, la comtesse chevalière fonça dans le tas et se tailla un passage à coup de taille. Elle était sur le point de déboucher dans l'artère principale de Mauléon tandis que ses hommes se battaient à l'arrière quand elle sentit une main agripper sa poulaine à dextre. Elle talonna sa monture comptant sur la puissance de sa monture pour la sortir de là et elle émergea en effet de la mêlée. Mais les lois de la gravité continuèrent leur effet sans se soucier de la volonté de la dame de Fer : celle ci toute gainée de métal chut aussi brutalement que lourdement sur le sol et s'étala prisonnière dans son armure, sonnée pour l'instant. Bientôt, elle reprit ses esprits et ausculta son corps, elle semblait intacte ; un de ses hommes lui tendit une main s'agissait-t-il de Tolt ? Avec l'obscurité difficile à dire. L'Oane se retrouva bientôt sur pied. Bon il avait un peu fallut la pousser aux fesses aussi mais ça fait de suite moins glorieux ! quatre vings kilos de chaire et de maille ça se soulevé pas avec un petit doigts parbleu !

Mercit.

Ca va capitoane ?

Oui, je ne suis poinct blessée. Olé qu'si je tiens la bougre d'andouille qui m'a fait choir, je lui tranche la main palsembleu ! Allons ! Vite : trouvons Jean !

La Surgères enfourcha de nouveau et sans ménagement cette fois sa monture puis, elle se dirigea dans l'artère principale. Elle fit halte prêt d'un badaud et lui lança de sa voix haute et claire

Je cherche la maisonnée d'Ishtara de Wittelsbach

IchtacoaaAAAAA ? connait pas !

Ichtara ceti que c'est ben compliqué vot gracieuseté... c''est long ca prend du temps....ca donne souef !

Un écu sonnant et trébuchant plus tard, elle réussit à avoir une direction puis une autre et enfin arriva devant ce qui devait être la bonne baraque. Entre la porte de la ville et la maison, elle avait eut des douleurs vives brûlantes, poignantes qui lui vrillant le ventre. Elle serrait les dents pour n,e rien laisser paraître et serrait les fesses pour rester en selle. Sortir le roi de ce guêpier, après on verrait à s'occuper de ce corps qui gueulait. Elle démonta, et derrière les flancs de son cheval, chancela vrillée par la douleur et manqua de s'étaler une nouvelle fois, pliée en deux, le souffle coupé, des taches flottants dans ses océans. Elle se releva ; la douleur refluait comme elle était venue. Cela venait par vague s'écraser en son ventre comme les vagues contre les rochers de La Lumineuse. La Surgères se dirigea de son pas botté et frappa à l'huis de la porte de l'Ischtara


Capitaine de l'armée Royale, ouvrez !

Et, elle poussa le lourd vantail qui résista. Elle fit signe à un de ses hommes uen monragne de muscles il s'approcha prêt à défoncer la porte.

Dernier essai avant assaut

Jean !
_________________
Ishtara
    Récit d'une nuit noire. Pendant que le Roi prend l'apéro avec une Blanche Rose



Une soirée loin d’être comme les autres, en compagnie de Sa Majesté, un tête à tête. Un honneur que lui avait fait le Roy et qu’elle se souviendrait pendant longtemps, même à se demander si elle ne devrait pas changer de lit, non qu’elle ne voudrait pas y dormir à nouveau mais juste pour avoir un souvenir de celui-ci si un jour nous faisions un musée à Mauléon, elle pourrait le prêter avec un « ici à dormi le Roi Jean III » lors de l’opération CornFlex en mars 1462 ».

Un repas tout chaud pour sa marraine et Suzeraine qu’elle lui avait fait porter dans sa chambre afin qu’elle continue à se reposer.

Des discussions se faisaient, mais surtout le jurançon se vidait lentement mais surement. Quelques petites gourmandises pour accompagner ce succulent vin et la jeune Dragonne se détendit un peu malgré la présence Royale face à elle, peu habituée à telle situation, faudrait qu’elle se trouve enfin une personne qui pourrait lui apprendre à se tenir, le vivre noblement comme diraient certains. Peut être en parler à Sa Majesté, des fois qu’il connaisse une personne de confiance qui pourrait se charger de cette lourde tache.

Elle faillit s’étrangler au Jurançon quand elle entendit hurler dehors.

Capitaine de l'armée Royale, ouvrez ! Puis le vacarme sur sa porte. Jean !

Majesté... Elle se redressa affolée et partie presque en courant à la porte d’entrée tout en lâchant : Votre Capitaine va défoncer ma porte si je lui ouvrir pas.

La Dragonne ouvrit enfin la porte et regarda la Capitaine.

Qu’est ce qui se passe pour vouloir faire tomber ma porte ? Sa Majesté n’est pas en danger, il est ici.

Elle la regarda, elle semblait mal. Elle s’approcha d’elle et l’aida à entrer.

Mais... Mais... Il vous est arrivé quoi ??

_________________
Jean.de.cetzes
Ouais alors déjà C'est "Majesté" ! Alors quand on m'appellera comme il faut, je répondrai peut-être. Non mais. Il fut d'ailleurs contrarié que son hôte s'enquiert de ce qu'il y avait. Pis il était bon le Jurançon. Même très bon, meilleur à chaque verre bu en fait. D'autant plus qu'il était là tranquille, sans gardes, sans querelles, sans questions. La paix royale ! Il fut alors un peu plus Jean que Souverain, et, comme ça, un instant, c'était bon.

Mais comme les petits plaisirs ne durent qu'un instants, comme ceux d'amour, en sus de l'arrivée du capitaine, un messager aux armes du Roi à la fenêtre toqua et lui fit parvenir un bref message à travers le carreau en gueulant bien fort "Andom attend pour donner sa réédition à quelques pas d'ici"

Forcément la nouvelle ne le laissa pas insensible et lui fit se mettre en branle. Ramassage d'épée, de cape, tout le tralala, et en avant..

Ola capitaine ! Vous n'avez pas l'air en forme. À Isthara. Prenez soin d'elle voulez-vous ? A la Saintongeaise.[/i Et vous, du repos. C'est un ordre. [i]Dit-il en tapant sur la cuirasse du pommeau de l'arme qu'il tenait dans la main.

S'éloignant, et en levant le bras comme pour saluer : Nous finirons le Jurançon ce soir !

C'est sur ces mots qu'il fila prestement, embarquant deux hommes valides avec lui pour se porter jusqu'aux rebelles. Ne sachant toujours pas qu'on se battait dans les faubourgs.

Il se fit installer un "trône" de campagne, et réuni une petite troupe. Le tout était curieux, en pleine nuit, et ressemblait à une petite pièce de théâtre montait par une troupe d'amateur en rase campagne, mais c'était pour le symbole. De là il fit dépêcher deux gardes pour quérir l'Anode et ceux qui l'accompagnaient le cas échéant.
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Helene.blackney
[Loupe l'apéro]

Les cheveux à peines séchés et noués en une unique tresse blonde, je fus bousculée dans ma recherche de boustifaille. J'avais aperçu ma filleule avec sa majesté, sirotant un verre pendant que moi je cherchais un foutu saucisson. Je les laissais en paix jusqu'à que le vacarme vienne perturber mes oreilles chastes. Je me hâtais de déterminer l'origine, la capitaine de l'armée qui promettait mille tourments si on n'ouvrait pas la porte. S'en suivit la bousculade et le roi qui partit en trombe, pas le temps de chercher quoique se soit à grignoter, je pris ma ceinture, dague et épée pour le suivre. Nous nous dirigions vers le campement royal, loin de la confortable maison de ma filleule. Je n'avais pas eu les détails du désastre toutefois j'avais compris qu'il y en avait eu un. La scène suivante fut des plus étranges, en pleine nuit, le roi fit installer un trône en bois pour y siéger.
C'est pas mieux d'attendre le jour et le faire sous un chêne comme ses prédécesseurs?

Puisque c'était les ordres, j'allais chercher le traître and co. Il me fut indiquer l'homme à la couronne bien lustré, je me présentais en garde alors que j'étais la première diplomate de ce Royaume.

- Misenhor, sa Majesté Jean vous attend, veuillez me suivre je vous prie

Je l'emmenais jusqu'au roi, gardant le silence, m'abstenant de commenter la situation.
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Oane
Qu’est ce qui se passe pour vouloir faire tomber ma porte ? Sa Majesté n’est pas en danger, il est ici.

La capitOane, méfiante, plissa les yeux raffermissant sa prise sur la poignée de son épée toujours brandie. Enenmi, ami, cette nuit la confusion était telle qu'il était tout bonnement impossible de savoir. Elle s’approcha d’elle et l’aida à entrer. Le capitaine entra etout en teant à distance Ishtara.

Mais... Mais... Il vous est arrivé quoi ??

Question que la comtesse laissa en suspend. Les océans avait enfin capté la silhouette du roi. Il était sain et sauf. La tension se dissipa dans ses épaules. Elle ouvrit la bouche pour expliquer à Jean et à Hélène Blackney son garde du corps ce qui se passait qu'un messager beugla au sujet d'Andom et de sa reddition et que le roi baragouina quelques mots tout en tapotant son haubert d'un air condescendant

Ola capitaine ! Vous n'avez pas l'air en forme.

Et vous, du repos. C'est un ordre.

Et il s'en fut insousciant.

La Surgères foudroya du regard l'Ishtara et dit entre ses dents d'un ton métallique à la mauléonaise

même pas en rêve vous m'approchez.

Puis, elle partit de son pas martial bien décidée à rattraper sa royale majesté avant qu'il ne se mette en danger dans les rues de cette ville de fourbes où l'on mordait la main qui vous est tendue. Une traîtrise ? Une méprise ? Tout était possible. Toujours est il qu'elle était précisément venue pour l'en informer. Sans doute Jean devait il être aviné pour ne pas avoir écouter ce qu'Elle avait jugé bon de venir lui dire en catastrophe, manifestement blessée. Habituellement, il aurait tout de suite compris que si elle se permettait de l'interrompre, c'est qu'il était arrivé quelque chose de grave. Peut-être le faire boire faisait parti du plan ? L'Istara avait peut être pour mission de le séduire et de le rendre ivre ? La garce !
Elle accéléra. Dans le doute, protéger la vie du roi : seul cela comptait. Seul cela avait un sens. Elle n'eut pas le temps de passer le pas de la porte qu'une nouvelle crise lui vrilla les tripes, la cassa en deux, la fit rendre. Ce qui lui rappela le désagréable épisode de la maladie du "mais" genre "le retour". Elle s’agrippa d'abord à un muret puis s'affala au sol dos contre le mur. Dans sa tête des mots tournoyaient et par borborygme, elle psalmodiait

roi..... défenseurs...danger DANGER...

Mais le roi pourtant non loin bien installé sur son trône n'entendait pas. En revanche un soldat se pencha vers elle ou même plusieurs. Elle agrippa la tête de l'un, le tira faiblement, et dit


prévenez... le roi ....défenseurs.... danger

L'homme partit au pas de course vers le roi tandis que la Surgères gisait au sol devant les yeux impuissants d'un jeunes soldat.
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Garance..
    Pau, deux minutes d'arrêt.
    Enfin 24 heures.

    En retard.. suis en retard.. ils m'ont pas attendu.. marre de chez marre ! pensait la blonde qui venait de rater sa première bataille. La boussole fut jetée et la jeune femme grimpa sur un fier destrier pour la seconde fois de sa vie. C'est vrai ce qu'on disait.. c'était plutôt agréable. Le fessier épousait l'animal comme une seconde peau et les deux se déhanchèrent jusqu'à Orthez pour rejoindre l'AR.

    Orthez
    Tout pareil.

    - Comment ça " interdit de boire ??! Et mes dernières volontés alors hein !

    Réglement strict auquel s'essaya Garance en présence des autres. Mais seulement en leur présence. Le soir venu elle abusa un chouïa d'une petite merveille Bourguignonne qu'elle avait glissé dans sa besace depuis Tonnerre.. c'est dire si le vin avait eu le temps de vieillir.
    Et voilà.. c'était parti. Elle intégra une section au petit matin, juste avant l'aurore et l'armée se dirigea vers Mauléon ou Fauléon comme l'appellent certains profanes à la royauté.

    Mauléon
    J'écris ton nom..

    Même pas vu le Roy.
    Trop p'tite diront certains, trop lente diront les autres.
    Le beau lieutenant Exa menait la petite troupe et enfin ils s'arrêtèrent. Une espèce de .. chose repoussante se dressa devant Exael et passa son regard torve sur Kem et sur Garance.

    A vos ordres, je prends votre femme et Pat
    - Où il a vu qu'on est des hommes le maraud.. tss..

    Reflex de la belle, poser la main sur le manche de sa pelle. pelle ou épée qu'importe, elle possédait les deux, mais sa préférence allait pour sa pelle.. allez savoir pourquoi.

    Le soir venu, il y eut nocturne. Garance rejoignit sa capitaine Oane et s'avança avec elle, fesses toujours sur le destrier vers les remparts. Alors à partir de là, la blonde n'a rien compris. La garde se jeta sur le groupe et la capitaine fut jeté à terre comme un gros sac. Bon faut quand même dire, qu'elle a usé de la manière forte pour se faire un passage et que la blonde derrière, n'en menait pas large. Pelle dans une main, épée dans l'autre, elle agitait les airs en criant.

    - Capitaine à terre !

    Le truc qui sert à rien en fait.. Surtout quand on est petite que la voix va avec le reste. Oane se redressa et se remit en selle et Garance talonna la monture. D'où l'adage : quand on tombe de cheval, faut remonter de suite.. ou un truc comme ça.. Elle ne savait que faire aussi elle suivit sa capitaine, histoire de protéger ses arrières. Dès fois que y ait des sournois. Garance prit un air méchant - si si elle sait faire - à chaque fois qu'un regard croisait le sien, bleu.. beau.. bref.
    Bientôt elles descendirent de cheval, Garance suivant toujours sans un mot la capitaine jusqu'à ce qu'elle secoue l'huis d'une maison.

    Capitaine de l'armée Royale, ouvrez !
    - Oui ouvrez !

    Hum.. tandis qu'elles furent accueilli comme des hôtes de marque.. Un homme suivi de deux autres sortirent. Garance reconnu le turban et n'eut comme reflex que de baragouiner une horreur : oh.. le Roy !
    Un coup d'oeil vers Oane, garance restait à l'écart avec ses armes hétéroclites, et reprit sa marche quand la capitaine sortit de la maison. " mais qu'est ce qu'elle fait ".. pas le temps de poser la question, que celle ci s'avachit contre un muret, aussitôt garance accourut et se pencha vers elle, un peu affolée. mais l'autre lui agrippait la tignasse avec force. la blonde se mordit les lèvres pour ne pas hurler. Non Garance n'a rien d'un homme, mais dans l'obscurité, on pardonnera à Oane.

    prévenez... le roi ....défenseurs.... danger

    Oubliant la douleur, elle se défit des doigts crochus et partis à la rescousse du Roy après s'être assurée qu'Oane était entre de bonnes mains.
    Ne restait plus qu'à trouver un turban dans un champ. Attrapant une torche au passage, Garance fila dans un bruit discret de ferailles qui traînent sur le sol. Bah allez porter épée pelle et torche vous avec deux mains.

    - Roy où êtes vous ? Wouhouu Majesté turbannéééee !

    N'oublions pas que Garance n'a jamais eu le sens de l'orientation..

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Andom
Helene.blackney a écrit:
Puisque c'était les ordres, j'allais chercher le traître and co. Il me fut indiquer l'homme à la couronne bien lustré, je me présentais en garde alors que j'étais la première diplomate de ce Royaume.

- Misenhor, sa Majesté Jean vous attend, veuillez me suivre je vous prie

Je l'emmenais jusqu'au roi, gardant le silence, m'abstenant de commenter la situation.


" Je vais mourir. "

" Je vous suis."

" Passe devant, mignonne mignonnette. Il serait dommage qu'aux portes du Trépas je rate si beau dernier spectacle. Je comprends mieux toutefois pourquoi le roi reste cloîtré ici au lieu de venir m'arrêter, mais ce n'est pas en étant constamment entouré d'une cour de jeunes filles qu'il va réussir son règne. S'enfermer à vie dans un harem est le meilleur moyen de devenir eunuque.

Je vais mourir.

Va quand même moins vite, s'il te plaît, j'ai moins le temps de profiter de la vue... enfin, je veux dire, de profiter de mes dernières bouffées d'air, de remplir encore une poignée de fois mes poumons des légères odeurs que je ne ressentirai jamais plus, et qui sont probablement celles que tu laisses dans ton sillage. Pourquoi te diriges-tu vers cette porte ? Est-celle ci derrière laquelle se trouve Jean ? Pourquoi t'apprêtes-tu à l'ouvrir ?

Tu veux ma mort ?
Cruelle créature.
Je ne t'aime plus. "

" Une seconde, je vous prie... "

" Je vais mourir.

Réfléchis, César, réfléchis. Tu peux faire demi-tour et partir en courant. Mais elle va sûrement hurler, donner l'alerte. Si les gardes de l'entrée ne l'entendent pas, tu peux les surprendre, et une fois dans Mauléon, il y a toujours moyen de s'échapper discrètement. Après, s'ils entendent... retour à la case départ. Quel intérêt ? Arf, zut, si je reste trop longtemps à réfléchir elle va se demander ce qu'il se passe ! "

" Heu... "

" Vite, il faut que je trouve une question intelligente à lui poser avant qu'elle se doute de quelque chose ! "

" Il est comment, le roi ?... je veux dire, physiquement, hein ? "

" Sérieusement ? Mais qu'est-ce que je suis con, ce n'est pas possible à ce degré là !
Je ne pouvais pas trouver une question encore plus idiote et portant à méprise ?
Bon, pas grave, j'ai le temps d'en profiter pour préparer un super plan d'évasion.

Je vais mourir.

Ça se trouve, il y a une fenêtre. Je saute par la fenêtre. Et après, je m'enfuis. Non, ça craint.

Je vais mourir.

Ou alors je pique une épée et je tue tout le monde. Non, sérieusement, César, tu me fais quoi, là ?

Je vais mourir.

Ah, mince, elle a fini de répondre. Déjà. Elle ne pourrait pas être un peu plus féminine et parler pendant un quart d'heure ?
Bon... je n'ai plus le temps de songer à ma fuite... Alea jacta est ! "

" Qu'attendez-vous pour m'annoncer ? "

" Je suis mort. "
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César de Louvelle & Pazzi
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