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[RP]La Bataille où tous les chats sont gris à Mauléon

Exael
Ce soir la ca avait été très vite , les ordres étaient clairs audible et compris de tous , on avançait dans la pénombre urbaine , pas de quartiers , il fallait en finir , l’ordre a peine donné que les soldats se mirent à courir comme des dératés ne cherchant pas a comprendre qui se trouvait devant , ils s’armèrent de leur épée criant à l’unisson.

Ahhhh morttt félons !! Pour le Royyyyyyyyyy

L’Exarque était septique, l’ennemi semblait légèrement différent, bon on n’y voyait pas très bien, la brume avait envahie les lieux. Le jeune lieutenant avait des ordres clairs, on avance, on ne discute pas , malgré tout un doute subsistait et si Stabisme s’était planté , plus il avançait plus cette question lui taraudait l’esprit.

Un soldat d’une autre compagnie courra face à Exaël , marmonnant des mots incompréhensibles et pestant.

Engagez vous…. qu’ils disaient !! Vous verrez…. du pays !! Engagez vous ! Vous vaincrez votre ennemi…sauf que la l’ennemi c’est ….

Exaël le fixa , attendant qu’il termine sa phrase , pas de chance il s’écroula au sol , il le secoua par le col !

C’est ??? Quoi !!! Soldat !!! C’est quoi bon sang de bois !

Lui mit quelques claques, ça n’aura hélas pas suffit, le lâcha, il se redressa, regarda tout autour leva le poing en l’air, signe qui bien sur ordonnait aux soldats de s’arrêter …fichue brume

Non d’un épi de maïs !!! On se bat contre nos alliés !


Du coup il n’eut pas le choix ! De Crier !

SOOOOOOOOOOOOOLDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDATSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS ARRETEZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ VOUS !!

Mais le brouhaha, les cris, couvraient sa voix , il courra plus vite cherchant son capitoane , mais trébucha sur un cailloux ce qui entraina bien évidemment une chute et comme de par hasard avec un élan tellement puissant qu’il se cogna à une porte d’habitation, il essaya de se redresser , la porte s’ouvrit . Une dame d’un certain âge le fixa.

Ahhh Maurice …un félon habillé en soldat royal c'est ti pas honteux d'faire ça !!!Dehors tu n’auras pas notre chez nous !!! ça Non!!!! Passe-moi un rondin Maurice !

Madame attendez !!


#Bram Vlan # J’lai eu ! L’prochain momo l’est pour toi !

Il ne connaissait pas la suite , il se retrouva simplement sur un lit de camp à l’hospice de la ville..
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"Nec Proditor, nec Proditur, Innocens Feret "
Helene.blackney
    [Sur ses gardes]

    Je clignais des yeux, très intriguée par l'homme, je le voyais comme une bête curieuse. J'observais quelques instants le comportement de l'homme, il me paraissait perturbé. Il m'arrêta dans mon élan, que se passait-il? Je voulais l'avoir à l'oeil, je n'aimais pas du tout ses hésitations. Savait-il que pour une blonde j'étais une excellente sprinteuse et que j'avais, dans ma jeunesse, jouer à la soule? Je plaquais fort bien et avec une élégance naturelle.

    Encore un arrêt et la question me fit décrocher la mâchoire. Alors lui, il était sacrément étrange comme personne. Pourtant, dans le côté étrange...je connaissais bien le genre dixit la blonde qui aimait les bombardes et les biscuits.

    Avec un sens de la répartie mémorable et dire que j'étais grande ambassadrice royale de France...je répondis:


    - Il est juste royal.

    J'espérais qu'il soit impressionné par ma réponse, c'était d'une intelligence rare. Et avec une légère insolence, il me demanda ce que j'attendais. Je le "couleuvrinais" du regard et ca fait en général mal. Je ne le connaissais pas mais il m'était tout à fait antipathique par ce ton. Sa Majesté était installé sur le trône royal, je désignais d'un mouvement du bras la direction que le sire devait prendre, ainsi, je m'assurais par derrière qu'il ne prenne pas la poudre d'escampette.

    J'annonçais au Roi Jean:


    - Vostre Majesté, Misenhor César de Louvelle qui a demandé audience.

    Je ne quittais pas des yeux l'homme...pour sure, il était à cet instant très observé.

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Domenika
[ Pendant ce temps là, dans les ruelles de Mauléon ... ]

Kem avait découvert l'horrible bévue du soldat strabisme. Elle avait amené le blessé, peu importe qu'il n'était pas de l'armée, à Wamarine, dans leur hôpital de fortune. Il s'en sortirait, heureusement, même s'il s'en était fallu d'un cheveu!
Une sueur froide coula le long du dos de la jeune femme. Exa. Une sorte de prescience la taraudait, elle devait retrouver son mari, vite! Elle couru dans la ville, bondissante comme une biche, à la recherche de son ange, sa vie. Par deux fois, on avait essayé de lui barrer la route, les défenseurs de la ville, en alerte, voyant un soldat passer et ne savant pas ce qui se passait... la première fois, elle put semer son adversaire, qui avait vu son tabard fleurdelisé juste à temps malgré le brouillard, mais le suivant, elle dut sortir son épée, et arriva à l'assommer sans le blesser. Mais, pas de Exa ... Où était leur lieutenant?

Janfru! As tu vu Exa?

Par là, Kem! Il a pris cette ruelle...


Mais la ruelle était vide, pas d'Exa... Elle arriva près d'une fontaine où était assise une vieille et son fils . Essoufflée, Kem leva les bras pour qu'elle ne prenne pas peur...

Wow! Z'êtes qui, vous? Un félon déguisé en soldat royal, toi aussi? R'garde mémé, donne moi le rondin, t'as dit le prochain est pour moe!

Comment ça? Je ne comprends plus rien ! Ohla, on se calme! Je suis armée! Pas de menaces! Je suis ici pour prêter main forte au défenseurs de Mauléon!

Aaah enfin! T'as vu mémé, l'roy, il s'est bougé le cul de Pau, tu me dois cent sacs! T'as pas de pot, vieille peau! Ahahah!
Bon ma petite dame, Y s'passe que des félons essayent de prendre la ville déguisé en royalistes. Mais mémé en a eu un avec son rondin, l'est à l'hospice, j'l'ai amené tantôt. Un costaud, hein mémé? T'es fière, hein?


Costaud, beau comme un dieu grec, grand, brun, cheveux mi long ondulés? Il ne porte pas de cote de maille?

J'connais pas d'famille qui s'appelle dieugreque, moué... Vous l'connaissez? Ben il avait juste l'tabard du roy, sans haubert, on s'est dit que c'était une ruse... hey? Vous l'connaissez?


Mais Kem avait déjà filé à l'hospice! Drôle de nuit, où les blessés royalistes étaient à l'hospice de la ville et où les blessés de Mauléon étaient soignés à l’hôpital du camps...
Elle entra comme une furie dans l'hospice, une vraie tornade vengeresse, courant de lit en lit jusqu'à ce qu'elle le trouve... Elle l'embrassa, soulagée, un long baiser langoureux, après tout ils étaient mariés! Heureusement, il avait juste été assommé, rien de grave...


Exa? Ca va? Je crois qu'il y a eu une énorme bévue cette nuit...

Oui, on a attaqué les défenseurs les prenant pour les renards, et eux... nous ont pris pour les félons! Pouah! Aide moi, il faut trouver le CapitOane!
*

* avec l'accord du JD Exael

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Exael
[ Il faut sauver le CapitOane ]

Réveillé quelques heures plus tard par sa femme, il se sentait patraque. Un mal de crâne épouvantable, se souvenant de cette affreuse sorcière qui n’avait pas compris qui il l’était, difficile à cette époque de faire passer les maux de têtes , à part les plantes ...oh une bonne vieille aspirine ...si seulement ça existait!

Heureusement, il en avait vu d'autres. Aidé par Kem, il se releva, il fallait de toute urgence trouver leur capitOane! Il fallait arrêter ce bordel avant qu'il y ait plus de blessés!

Aussitôt, ensemble, ils parcoururent les rues, à la recherche de leur amie en armure, essayant de prévenir chaque soldat qu'ils rencontraient de rentrer au camp immédiatement. Mais où était le capitOane? Au détour d'un chemin, ils aperçurent son palefroi blanc... seul ...

Oane était tombée, un peu plus loin, était-elle blessée? Personne pour l'aider à se relever, en armure, c'était dur, elle était à la merci de ses ennemis! Et dans ce brouillard, elle risquait d'être tuée! Ils se précipitèrent à ses côtés, Kem inspectait leur amie à la recherche d'une blessure, un bras cassé, un saignement ... Mais elle ne semblait pas blessée. Pâle, elle souffrait, mais pas de blessure visible...

Le jeune lieutenant remarqua quelque chose d'étrange à son haubert. Il avait été légèrement retravaillé, comme celui de Kem lorsqu'elle ...
Non! Il ne pouvait y croire! Mais l'évidence était là. Il sentait une proéminence qui ne laissait aucun doute sous ce haubert.


Berdol Oane! Je pensais que vous étiez pucelle!

QUOI?

Elle est .... enceinte! Il faut l'amener à Wamarine! Vite, aide moi!

Devant sa femme, complètement effarée, comme pétrifiée par la nouvelle, Exa lui montra l'évidence. Un haubert légèrement retravaillé, comme elle même lorsqu'elle portait Raphaël, qui cachait un terrible secret! Il ne fallait pas réfléchir, ils l'aidèrent à se relever, et l'amenèrent au camp ...

Merci JD Kem héhé, avec l'accord du joueur de Oane

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"Nec Proditor, nec Proditur, Innocens Feret "
Jean.de.cetzes
    [Au Camp.]

A la pimpante vicomtesse de Saint-Michel.

Qu'il se présente à moi Madame. Je l'attends.

Loin de se douter de ce qui se tramait à quelques encablures, de cette blessure de l'Oane qui portait son enfant et qu'il avait délaissé pour ses devoirs et dont l'état de grossesse lui en avait fait oublié les charmes, Jean trônait, attendant la réédition physique d'Andom pour prononcer la sanction qu'il entendait porter à son égard. Oane de Surgères. Tout un poème. Et plus. Elle aussi. Une montagne aux deux versants, tel janus aux deux visages, et dont le pied et le sommet pouvait se rejoindre d'une saute d'humeur. Voilà l'image de l'Oane qu'il gardait en tête et qu'il avait fui à tire d'ailes de bien des manières. Les morceaux pourraient-ils être recollés ? La relation qui ne s'était pas brisée, mais seulement délitée insidieusement, pouvait elle renaitre ? Difficile à dire, et sous son turban il y avait maintes fois pensé à ce vaillant et fidèle capitaine. Mais là où le coeur et la raison se déchirent, n'y a-t-il pas quelqu'impossible réconciliation ? Il ne lui avait rien promis. Jamais. Et elle savait qu'elle pouvait ne pas être épousé. Il le lui avait même textuellement dit, et même répété. Mais cela elle ne l'acceptait pas. En fait ce qu'elle n'acceptait pas c'est d'avoir elle-même fauté, car Jean ne l'avait pas violé. Loin de là même. Et après ? Jean était-il lié pour la vie pour l'avoir possédé quelques soirs et avoir échangé quelques poèmes ? Aussi doux ces moments soient-ils ? Elle avait pleine connaissance des "risques" qu'elle prenait dans sa démarche. Mais elle ne les avaient pas accepté au fond d'elle. Ça non. Et les crises qui s'ensuivirent furent autant d'entailles à leur relation. Devait-il l'épouser parce qu'elle le voulait et uniquement pour cela ? Il espérait qu'elle ne le veuille pas que pour devenir Reine. Il pensait que non. Mais tout le problème était là. N'eut-il pas été Roi qu'il l'aurait sans doute fait. Mais là, non, il engageait le Royaume avec lui. Aujourd'hui tout ce qui était sur à ses yeux c'est que la vierge de fer n'était plus, de sa propre volonté. Et maintenant ? Il le découvrirait en rentrant au camp, sans doute, et s'effondrera, en silence. Seul. Une victoire de la couronne pour une débâcle personnelle. Tel sera finalement le bilan de cette campagne Béarnaise.
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Wamarine
[ A la tente de Wamarine ]



Au sortir de la nuit et avant le petit jour, Wamarine s'entendit appeler. Elle souleva le vantail de sa tente et devant la scène qui se déroulait elle ouvrit grands ses yeux d'émeraude envahis d'une peur soudaine. Exael et Kem aidaient Oane, pliée en deux, à se déplacer. Elle rejoint le groupe pour les aider et soulager sa cousine.

Vite dans ma tente ! Mettons-la sur mon lit. Mais que s'est-il donc passé ?

Le jeune couple expliqua alors les circonstances dans lesquelles ils avaient trouvé leur capitaine.

Une chute de cheval ?

le visage de la brunette fit volte face vers la blessée et lui envoya un coup d’œil dont l'intensité ne cachait pas son inquiétude. Sa voix prit un ton autant autoritaire que découragé de n'avoir pas été entendue mêlé d'une pointe de désespoir.

Oane enfin, depuis que je vous dis de ne plus monter à cheval ! Mais quand ... quand allez-vous donc m'écouter quand je parle ??


Wamarine prit sur elle pour ne pas accabler Oane qui visiblement n'était pas au mieux de sa forme.

Je vay vous ausculter pour admirer ce que vous estoi capable de faire pour ne point m'écouter. ....Elle passa une main affectueuse sur la joue de sa cousine .... Excusez mon humeur mais j'ay de quoi coriner*

Wamarine s'inquiétait, elle savait qu'Oane n'était pas encore à terme et les contractions qu'elle présentait ne la rassuraient pas. Cet enfant avait jusqu'à présent jouer son rôle à merveille, il fallait qu'il continue coûte que coûte. Mais la vie parfois réserve bien des surprises. Wamarine ne disait rien, elle tâchait de masquer au mieux ses émotions. Soigner un blessé est une chose, soigner les siens en est une autre. La médicastre prépara une décoction qu'elle savait très efficace dans ces cas là. Elle s'assit près de sa cousine, l'aida à se soulever et lui fit boire le breuvage. Elle resta près d'elle, ne serait-ce que pour la rassurer. Puis au bout d'un moment les contractions s'espacèrent, pour finir par se calmer. L'enfançon s'était appaisé et silencieusement Wamarine le remercia. Elle regarda sa cousine, puis d'un ton qui ne demandait aucune opposition

Alors Oane voilà ! Ça va mieux vous le sentez vous-mesme d'ailleurs. Par contre et ce que je vay vous dire je ne veux mesme plus qu'on en reparle parce que je serois intraitable dessus. Si ça continue comme ça cet enfant viendra, il a décidé de se calmer et c'est le mieux qu'on pouvoit esperer, mais je ne veux plus vous voir debout jusqu'à ce que je vous y autorise à nouveau. Le cheval, les sorties dans le camp ou ailleurs tout ça c'est terminé .... finy ! Tant que je ne vous l'ay pas autorisé à nouveau. Vous avez compris ? Je peux vous dire que vous avez eu beaucoup de chance cette foy, ça pourrait ne pas toujours estre ainsi, alors vous resterez couchée dorénavant et je ne reviendray pas dessus. C'est ainsi et pas autrement.

Wamarine se tourna vers Exa et Kem

Et ce que j'ay dit, vous l'avez entendu, si un de vous la voit debout il devra agir sans tenir compte de son avis.



coriner : être en colère ( source dico freelang )
Domenika
[J'ai le sentiment que plus rien ne sera comme avant... ]

Là, je ne me sens pas très bien
Je crOis que j'ai encOre besOin de tes mains
Même si tu mens même si tu fais semblant
Ne m'en veux pas, reste encore près de mOi...

TOi, tu pourrais me réveiller, tOut Oublier et encOre me pardOnner
J'ai peur de tOut de te perdre, mOn illusiOn
Parce que c'est tOi, tOi seule qui a raisOn...

TOi, cOnsOle-mOi, garde mOi encOre une nuit
Si tu as l'envie, prends-mOi encOre
Enlève-mOi une autre nuit
Ne m'en veux pas et cOnsOle-mOi encOre une fOis
Est-ce que tu pOurras ? ...

Là, tu vOis, j'ai le sentiment qu'autOur de nOus,
Plus rien ne sera cOmme avant
Ne me laisse pas m'en aller seul dans les bOis
Ne me laisse plus m'élOigner là éperdu...

TOi, cOnsOle-mOi, garde-mOi encOre une nuit
Si tu as l'envie, prends-mOi encOre, écOute mOi une autre nuit
COnsOle mOi et berce-mOi encOre une fOis
Est ce que tu vOudras ? Est-ce que tu vOu...


Kem posa ses onyx sur Oane. Elle voyait bien que Wamarine s'inquiétait pour elle...

Je ferai tout pour, Wamarine. Si elle se lève, j'irai jusqu'à l'attacher au lit.

Oane, enceinte! Elle l'avait bien caché. Des tas de questions trottaient dans la tête de l'exotique... Elle avait bien vu ces derniers jours quelque chose dans les yeux d'Oane, un mélange de tristesse, de colère et de désespoir. De là à la trouver grosse d'un enfant ...
Kem était sa dame de compagnie, aussi resta t-elle à ses côtés, jusqu'à son réveil.
La dame de fer ouvrit les yeux, elle avait l'air lasse. Et souffrait. Exael s'éloigna pour s'occuper de Raphaël, leur propre enfant...
Kem posa ses onyx sur la future parturiente ... inquiète et intriguée.


J'avoue que là ... je suis sur le séant. Comment ... Non ça je le sais, comment ...
Par amour.

Oane posa ses yeux sur son ventre arrondi, rond oui ,comme la terre mère, et elle posa sa main blanche tachée d'encre bleue dessus...
Par amour.
Hors mariage. Hors mariage!!
...
L'amour. Je comprends.

Kem se radoucit, et sourit. Oane n'avait pas besoin de leçon, ni de pastorale. Surtout pas d'elle.
Vous vous mettez dans une situation aussi ... Des promesses?
Aucunement. Jean ne m'épousera poinct. Cela sera décidé pour et par le Royaume.
Euh ... Jean, comme sa majesté Jean III?
Jean, comme Jean celui que j'aime. Fut il un candidat malheureux sans trône , je ne l'en eut pas moins aimé.
Alors cet enfant est un fruit de l'amour, je le protègerai jusque mon dernier souffle, c'est une promesse. Même si je dois attacher la mère au lit pour qu'elle ne le mette poinct en danger!
Palsambleu! Quelle est cette idée soudaine qu'il faille m'attacher au lit ?


Oane leva les yeux, et s'aperçut soudain qu'elle était dans la tente de Wamarine.

Plus de cheval, fini!
Pour un temps, oui...
Tutututut! Fini! Vous avez entendu votre cousine!


Oane posa ses mains sur son ventre arrondi, et le regarda.

Je n'ai poinct besoin qu'on m'y encourage. Cet enfant... je l'ai désiré toute ma vie durant.
Un fruit de l'amour, c'est si beau!
Bien sûr; il ne partira poinct dans la vie avec toutes les chances que j'aurai aimé qu'il ait ...du faict de ma faute.
J'ai eu peur que vous vouliez le dépêcher , le camoufler...Il aura les mesmes chances que moe.
je ne l'ai camouflé que parce que Jean le voulait. Pour des raisons politiques disait il. Je m'occuperai de mon enfant, je l’élèverai comme il se doit.
Et pas seule. Nous serons là. Nous ferons tout, oui tout, pour qu'il soit droit et honnête, bien éduqué. Il n'en sera que plus fier ,s'il a autant de force que vous, il réussira.
Il n'aura pas le choix. Estre un bâtard demande de la force de caractère... Vous ai je dit que mon père était un bâtard ?
je suis une bâtarde. Ma mère n'était qu'une concubine parmi d'autres.

Les deux femmes échangèrent un sourire de connivence...

Faooeeit? Il a réussi. J'en ai entendu parler, une figure importante en Poitou.
J'eus voulu l'appeler comme lui, pour hosnorer sa mémoire. Mais le roi ne le veut pas.
Le roy a t il droit sur lui? le reconnaitra -il?
Cela oui il l'a promis. Il est homme à respecter ses promesses.
Un homme honnête, il aurait pu ne rien en faire.
Seul le Très Haut sait si cette promesse sera tenue, mon amie.
Moi, j'en fais une. Cet enfant aura le meilleur. Je ferai tout pour lui, autant que pour mon propre fils.
Oui. Mais la vie est ... la vie, elle, n'offre pas le meilleur à tous ceux qui le mérite Kem. La vie est, tout simplement. Et olé un long chemin plein d'embuches. Un bâtard de roi en aura t il plus que d'autres à déjouer, je le gage.
S'il a plus qu'une once de sang de son grand père, et il a le vôtre, alors il réussira.
Je ne vous cache poinct que j'eusse aimé obéir aux règles et épouser le père, cela me fut particulièrement pénible d'y sursoir. Une cause de conflit entre Jean et moe.
Cela arrive...
Je ne sais Kem... Jean est faché. Très. Il ne me touche plus, ne m'embrasse plus, depuis quelques jours déjà. Quand je regarde dans ses yeux lorsque nous parlons, je vois du dégout, je me vois énorme, plus désirable, détestable. Et j'ai mal. Il avait promis de m'aimer ainsi, grosse. Je me souviens de ses mots. Grosse. Mesme comme une vache les pis plein, je vous aimerai. Qu'en est il de cette promesse là ?
Personne ne sait ce qui se passe dans le cœur d'un homme, pas même moe. Mais je dirai... une autre, a su toucher son cœur. C'est le roy ... Nombreuses sont les femmes qui font la roue devant lui, il y a de quoi perdre la tête. Et oublier... confondre... Amour tendre et passion éphémère. Je ne saurai dire...


Kem vit Oane sursauter, une lueur passer dans ses yeux... Son coeur avait du rater quelques battements. C'était une chose que de sentir son bien aimé s'éloigner, c'en était une autre de découvrir qu'il lui était infidèle...

Je l'accroye assez fin pour ne poinct confondre amour véritable, durable et passade. Mais oui, mon amie vous avez raison, depuis qu'il est roy, il est très courtisé. Mais je je ne le suis pas moins. Et pourtant, je ne regarde poinct ailleurs. Bien sur, s'ils savaient mon état.. j'aurai moins de succès ! Quoique... En faict, peu me chaut. Cela constitue une épreuve.
On ne pourra jamais empêcher certains hommes de semer leur graine où Deos le veut, je le crains!
Si Jean me quitte ou me trompe pour une autre olé que je me serai trompée sur lui. Il n'en restera pas moins que nostre histoere fut belle, magnifique mesme !je me souviens de nos échanges en rime, j'adorais !
Et la preuve est là, dans votre giron.
Il a perdu sa verve... Au commencement était le verbe. Mais à la fin, il reste la matière. L'incarnation de la vie. La vie de notre besson.
Vous ne serez pas seule!
Je serai sans doute un peu seulette...
Oui j'ai toujours eu des amis et je sais vivre seulette. Je dois vous avouer néanmoins que j'étais heureuse en sa présence constante. J'aime le sentir près de moe, avec moe lorsque nous discutons de ses projets, de la France. Cela me manque, oui ...

Ce qui a été vécu ne peut être effacé. Cela a été. Je doute que d'autres vivent cela avec lui.
Au moins aurai-je connu l'amour, un temps. ole plus que je n'espérais.
bien des femmes ne connaissent jamais cela. Se marier par amour, c'est rare.
Je me marierai comme tant d'autres, oui, un jour. Par devoer. Pour fonder famille. Enfin... Il faudra que Jean le permette...Peut être s'il a comme vous le dite une autre maitresse me laissera t il libre de le faire. Car bien sur cela fut un autre sujet de discorde. Il veut se marier par devoer mais ne veut poinct que je le fasse. C'eut pourtant été un bon moyen de fonder un foyer pour accueillir cet enfançon.
Quoi? Mais s'il empêche... il.. il vous détruit! Vous et vostre héritage! Votre oeuvre!


Kem avait les onyx flamboyants de colère. Elle savait tout ce qu'avait accomplit son amie. Sa fierté. Son désir de fonder une famille et transmettre ceci à des descendant, comme son père avant elle... Oane posa ses azurs sur son amie, et reconnait alors la même fureur qu'elle avait ressenti alors. Elles se comprenaient.

Gast! **
Kem... il faut laisser le temps au temps. Quand il aura femme, maitresses et descendants, il ne se préoccupera guère de mon devenir. Pas plus que d'une guigne. Enfin si ce que vous dites est vray. Car il ne m'a poinct encore congédiée.
Je ne savais point qu'il vous avait mis dans l'embarras à ce point.
Il l'a faict mais j'étais consentante.
Encore heureux!
Follement, totalement, délicieusement consentante !
Hummm ... si c'était délicieux ... Que Déos nous pardonne, nous autres pécheresses!


Les deux femmes rirent ensemble. Kem n'avait jamais pensé que son amie, dite pucelle, parlerait de cela! Elle observa son amie, mi figue, mi raisin, amusée.

ah ! ne me regardez poinct avec ces yeux là. Ce me semble que vous avez accouché de Raphael avant que d'épouser nostre exaelissime lieutenant !Vous savez Kem. J'étais pucelle. Poinct naive mais pucelle. Je ne saurai donc comparer les performances de sa majesté. En tout cas, j'y ai pris bien du plaisir...
Oh, et vous ne savez pas tout... j'ai été mariée, déjà. Avant. J'ai divorcé. Si raphael est né hors mariage, c'est parce que j'avais l'inquisition qui me tannait les fesses. J'étais interdite de remariage jusqu'en mars de cette année.
Vous avez faict meilleur choix que moe. Vostre aimé s'est engagé et vous m'en voyez ravie pour vous trois.
Oui, Exael est extraordinaire. Malgré les mauvaises langues, il fera tout pour moi. Il aurait même accepté ma fille aînée... Qu'on m'a arrachée quelques heures après la naissance. L'inquisition, toujours.


Les yeux de Kem se firent lointains. C'était une faute qu'elle ne pardonnerait jamais à cet homme. Sa fille ne savait plus qui était sa mère, sa vraie, et croyait les mensonges... Oane ferma les yeux. L'opale de porcelaine se ferme a cette seule idée, car déjà, elle sent bien que ce qui pousse en son ventre est une partie d'elle mesme dont elle ne pourra se détacher sans se sentir incomplète. Cela est au delà des mots, au delà de toute considération de la Raison ou des élans du coeur, cela est une force puissante, animale... Oane posa la main sur celle de son amie et lieutenant.

Par le tres haut ! voyez comme la vie est cruelle à ses heures.
Elle l'est. Reposez vous, Oane, nous avons beaucoup parlé.


Oane se rencogna entre les oreillers et les peaux de bête, lasse après des heures a batailler avec ces douleurs qui s'avéraient être celle de l'enfantement, et qu'il fallait à tout prix calmer, l'heure n'étant pas venue...

Mercit, kem. Vostre présence m'apporte réconfort.
Je serai toujours là pour vous. NOUS serons toujours là pour vous.


Avec l'accord du jd Oane.
* She night, stéphane sirkis/indochine
** gast: juron Breton. Pour que Kem jure en Breton, sa fureur est immense ^^
Diam's, par amour.

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Andom
Helene Blackney a écrit:
- Vostre Majesté, Misenhor César de Louvelle qui a demandé audience.

C'est ça, meurtrière, assassine, vilaine fille, présente-moi à ce roi Jean. Tu n'as donc aucun coeur de cacher derrière un aussi joli minois une âme tellement noire que tu consens à amener froidement un homme à l'abattoir. Après que ton roi m'ait écartelé et souillé, n'oublie pas de conserver quelque partie de mon corps pour la réduire en poudre et l'utiliser dans l'une de tes messes anonymes, sorcière. Baste ! Je ne t'aime plus, ai-je dit ! Je ne vais pas perdre mes derniers instants à te maudire ; j'ai fort à faire, il me faut trouver de pimpantes dernières paroles.

Enfoirés d'ancêtres. Je vous conchie tous. Vous mourriez à tour de bras, comme les idées dans un conseil comtal, lorsque tel Icare vous vous approchiez trop de vos soleils respectifs. Et pas un seul d'entre vous n'a jamais songé qu'un jour viendrait le dernier des vôtres. Qu'as-tu bien pu dire, grand-père, au moment de ta mort ? "Ouille, ma tête" ? Et toi, mon père ? "Argh, mon coeur" ? Vous êtes morts seuls, sans amis, sans témoins de vos trépas. Vous ne m'êtes d'aucun secours dans ma quête d'une dernière parole prestigieuse. De vrais boulets. Pas mieux que les aïeux Pazzi, que Dante place dans ses cercles infernaux. Vous aviez beau, tous, avoir pour emblème des poissons, aucun d'entre nous n'a jamais su nager dans les eaux troubles de ce monde maudit pour nous. Comment s'étonner que l'Hermine, les Lions, les Léopards, tant d'autres encore et maintenant l'Ours, nous aient toujours attrapés si facilement ? Même une minable fleur de lys, un poisson ne peut la manger.

Allons, César, réfléchis, réfléchis... Une dernière parole, ça doit être possible, pourtant.

"Ah, le méchant roi, il m'a tué !". Non, ça c'est surjoué.

Où alors...


Jean de Cetzes a écrit:
Qu'il se présente à moi Madame. Je l'attends.


Oh, la ferme, toi, je réfléchis. Hein ? Attends... c'était la voix du roi Jean, ça ? Alors, voyons donc... C'est donc ça, le roi ? À peine plus âgé que moi, mais il a ma taille. C'est vexant. Je ne vais quand même pas être humilié par un alter ego qui doit être aussi perturbé et tourmenté que moi. Dieu, Dieu, tu as déconné sur ce coup-là, franchement. Je m'attendais à être éclaté à coup de masse par un vieux barbon suintant la bière et la bave, et à la place je vais être... nan... Dieu ? Rassure-moi... il ne va pas m'infliger ce que je lui aurai infligé si j'avais gagné, quand même ? Ce serait sadique... insupportable... inhumain ! Je veux bien que Tes voies soient impénétrables, mais là, quand même... tu sais, Dieu, quand j'ai songé à lui faire bouffer ses propres yeux, c'était une plaisanterie, hein ?

Monde de merde.

Ne tremble pas, César. Ne pleurs pas, César. Dans le Livre du Chevalier Zifar, qu'est-ce que le roi et l'empereur font à leurs vassaux rebelles, au fait ? Rhaaaa, j'en oublie mes classiques ! Il doit y avoir des morts. Pleins. Puis quelques graciés. C'est totalement illogique, ce bouquin. Ils changent d'opinion selon leur condition, sans cesse., et c'est vraiment...

On change d'opinion selon sa condition !

Une devise Louvelle !

Merci, mes aïeux !

Je sais quoi faire !


Mes respects, sire.

Et hop, la petite courbette qui va bien.

Nous n'avons pu, Sire, nous rencontrer en ta ville de Paris.
Je suis fort aise que nous nous rencontrions en mon village de Mauléon.


J'espère que le voyage n'a pas été trop éprouvant ?
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César de Louvelle & Pazzi
Helene.blackney
    [Aux premières loges]

    J'étais comme une naturaliste au milieu des plantes, je regardais le spécimen évoluer dans un cercle très particulier.
    Il affichait tous les visages, envers moi c'était la haine. Il avait les mêmes yeux que je lui avais fait précédemment ceux nommés "couleuvrines". Peu m'importe à vrai dire, je n'étais pas là pour lui plaire.
    Le roi donna l'ordre qu'il s'approche, je grinçais des dents sur l'appellation de sa Majesté, peu importe, nous n'étions pas en réunion diplomatique. J'étais bien aise pour voir le spectacle, il manquait quelques biscuits pour agrémenter le tout.
    Premier round: il entame des discussions sur des banalités. J'avais tellement envie de commenter...rahhh mords toi la lèvre Blackney! Ce que je fis scrupuleusement tirant même un "aoutch" de mes petites lèvres délicates. Le suspens était insoutenable! Qu'allait il répondre? Qu'il était bien aise à Mauléon? Rien que pour ça, je savourais être une garde.

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Domenika
[ Pendant ce temps là, au camp de l'armée royale... ]

[Plus on rencontre des difficultés dans la vie, plus on a en soi de fierté et de contentement de soi-même. ] Tristan Bernard


For you I was a flame

Pour toi j'étais une flamme
Love is a losing game
L'amour est un jeu perdant

Why do I wish I never played ?
Pourquoi est-ce que je souhaite n'avoir jamais joué ?
Oh what a mess we made
Oh quel désordre nous avont fait
And now the final frame
Et maintenant, le cadre final
Love is a losing game
L'amour est un jeu perdant

Though I battled blind
Bien que je me battais aveuglement
Love is a fate resigned
L'amour est un amour resigné
Memories mar my mind
Les souvenirs marquent mon esprit
Love is a fate resigned
L'amour est un amour résigné...


Kem s'était éloignée de son amie, pour la laisser se reposer. L'aube pointait enfin, balayant peu à peu les nappes de brouillard. Le soleil levant colorait peu à peu le monde d'une lumière dorée... La jeune femme se tenait raide, droite et fière, fatiguée de sa nuit, et touchée plus qu'elle ne le pensait par la situation de son amie. Et parler de sa fille... Kem ne pouvait empêcher les larmes de perler à ses paupières. Elle aurait du se battre. Les empêcher. Elle s'était enfuie, enceinte, mais les douleurs de l'enfantement l'avaient rattrapée juste avant de quitter la Bretagne, à Rieux. Et elle était seule, sur la route de Thouars... Et allait accoucher avec deux lunes d'avance. Ceux qui l'avaient aidée étaient en route vers Vannes, tout naturellement, ils l'avaient amenée à la ville la plus proche! Son mari n'avait pas tardé à être au courant... Kem avait accouché de sa petite fille, son petit trésor, si petite, si frêle... Ils avaient attendu qu'elle dorme. Son ex mari avait montré le jugement de l'inquisition à la moniale qui l'avait aidée... A son réveil, plus d'enfant. Elle avait longuement pleuré... Elle avait vite rejoint Exael, celui qu'elle avait toujours aimé. Celui qu'elle avait tenté d'oublié lorsqu'il avait perdu la mémoire... Il aurait accepté cet enfant, même s'il n'était pas de son sang. Elle essuyait ses yeux et se recomposa un air décidé. Elle alla sans trop de bruit retrouver Exa, qui s'occupait de leur fils...

Personne ne savait qu'OAne était dans la tente de Wamarine. Fallait-il prévenir quelqu'un? Le roy? Non, elle n'était pas sensée savoir après tout. L'état major, au moins? Son second prendrait le relais, voilà tout. Oane, légèrement blessée, ils n'avaient rien à savoir de plus. Kem sourit, entra dans la tente, approcha son époux de dos et le serra très fort dans ses bras, en poussant un long soupir. Un câlin improvisé, elle avait bien besoin de réconfort après avoir pensé à Arielle. Même s'ils n'aimaient pas trop se donner en spectacle au sein du camp...Et puis la situation de son amie la touchait plus qu'elle ne se l'avouait. Et ils étaient à l'abri encore de la tente.


Tu as vu Pat? Quasiment tout le monde est rentré, à part le Roy et ses gardes... Tu vas voir qu'elle s'est perdue!

Amy Winehouse, love is a loosing game

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