Marie_clarence
La saison était encore froide et le monastère baignait ces derniers jours dans une brume épaisse. Les moisissures et autres lierres s'en donnaient à cur joie pour grimper sur les murs et les moines devaient rajouter une petite couche supplémentaire pour ne point refroidir entre deux travaux ardus. La nuit était tombée et après la dernière homélie, chacun regagnait sa cellule d'un pas lent et serein. Le silence faisait place, lentement les murmures des dernières prières se faufilait comme des bruits de revenant quand la lune pleine et haute baignait les visages passant dans les interstices des barreaux et fenêtres.
Soeur Marie-Clarence regardait lastre alors qu'elle ajustait son écharpe noire sur sa bure noire et blanche. Normalement, elle aurait dut avoir une bure entièrement noire mais elle n'avait pu s'y résoudre. Par habitude, par conviction et puis pour ne pas éveiller les soupçons. Une dague dans le creux de la manche attachée par une lamelle de cuir finement dissimulée, ses cheveux rouges feux relevés. Elle plaça sa rose rouge dans ses cheveux, se mordit les lèvres puis alla reconsulter son livre des vertus.
Il était quelque chose d'être soldat, de sentir l'heure approcher, le glas, il était encore tout autre d'être soldat du Très-Haut. Ceux-là ne payaient pas de mine, celle-ci pas très grande, pas très charnue, un visage doux presque angélique, des yeux bleus perçant comme de la glace, à peine femme, déjà forte en caractère. Elle l'avait choisi et quand d'autres faisait baigner le sang d'un frère humain, elle avait choisi de se battre contre les diableries, contre les abominations qui rongeaient les hommes. Tel était sa quête, son fardeau. Un ennemi dangereux, pernicieux, invisible qui allait payer le prix fort ce soir.
Se levant lentement, elle descendit au sous -sol dans la salle qu'elle avait préparé pour et y colla l'affiche pour que chacun soit prévenu :
Soeur Marie-Clarence regardait lastre alors qu'elle ajustait son écharpe noire sur sa bure noire et blanche. Normalement, elle aurait dut avoir une bure entièrement noire mais elle n'avait pu s'y résoudre. Par habitude, par conviction et puis pour ne pas éveiller les soupçons. Une dague dans le creux de la manche attachée par une lamelle de cuir finement dissimulée, ses cheveux rouges feux relevés. Elle plaça sa rose rouge dans ses cheveux, se mordit les lèvres puis alla reconsulter son livre des vertus.
Il était quelque chose d'être soldat, de sentir l'heure approcher, le glas, il était encore tout autre d'être soldat du Très-Haut. Ceux-là ne payaient pas de mine, celle-ci pas très grande, pas très charnue, un visage doux presque angélique, des yeux bleus perçant comme de la glace, à peine femme, déjà forte en caractère. Elle l'avait choisi et quand d'autres faisait baigner le sang d'un frère humain, elle avait choisi de se battre contre les diableries, contre les abominations qui rongeaient les hommes. Tel était sa quête, son fardeau. Un ennemi dangereux, pernicieux, invisible qui allait payer le prix fort ce soir.
Se levant lentement, elle descendit au sous -sol dans la salle qu'elle avait préparé pour et y colla l'affiche pour que chacun soit prévenu :
Citation:
Autorisation d'exorcisme
Mgr. Marie-Clarence de la Rochefoucault-Mirandole est autorisée de pratiquer un exorcisme dans le le duché de Guyenne
Nous, S. E. Casiopea Alonso Beltrán dans notre capacité de vice-archexorciste, au nom de Mgr. Sir.Johnny, archexorciste, devant le Très Haut et sous le regard dAristote le Prophète,
Autorisons
Que Soeur Marie-Clarence de la Rochefoucault-Mirandole officie le sacrement de l'exorcisme sur Mac Fadyen Eriksen, enfant de Dieu frappé avec la possession d'un démon de type Tisirhée, après avoir lu l'investigation faite par notre consoeur et entendu l'avis favorable des autres exorcistes. Tout fils du Très-Haut doit être sauvé, donc Soeur Marie-Clarence de la Rochefoucault-Mirandole assurera le secours de cette pauvre âme.
Pro Ecclesia Romana et pro Propaganda Fide
Fait à Rome, le VIII du mois de april de lan de grâce MCDLXII de Notre Seigneur
Casiopea Alonso Beltrán
Vice-archexorciste.
Autorisation d'exorcisme
Mgr. Marie-Clarence de la Rochefoucault-Mirandole est autorisée de pratiquer un exorcisme dans le le duché de Guyenne
Nous, S. E. Casiopea Alonso Beltrán dans notre capacité de vice-archexorciste, au nom de Mgr. Sir.Johnny, archexorciste, devant le Très Haut et sous le regard dAristote le Prophète,
Autorisons
Que Soeur Marie-Clarence de la Rochefoucault-Mirandole officie le sacrement de l'exorcisme sur Mac Fadyen Eriksen, enfant de Dieu frappé avec la possession d'un démon de type Tisirhée, après avoir lu l'investigation faite par notre consoeur et entendu l'avis favorable des autres exorcistes. Tout fils du Très-Haut doit être sauvé, donc Soeur Marie-Clarence de la Rochefoucault-Mirandole assurera le secours de cette pauvre âme.
Pro Ecclesia Romana et pro Propaganda Fide
Fait à Rome, le VIII du mois de april de lan de grâce MCDLXII de Notre Seigneur
Casiopea Alonso Beltrán
Vice-archexorciste.
Ensuite, remontant lentement, aussi discrète et silencieux qu'une petite souris, elle rejoignit Alphonse devant la porte de la bête. Sortant une éponge humide imbibée d'une décoction anesthésiante, elle fit signe à son aide de se tenir en retrait avec douceur. La bête dormait à point fermé gardant bien son otage près de lui. Elle humait de plein nez l'odeur soufreuse et putride de la pièce et s'approcha sur la pointe des pieds avant de plaquer son éponge sous le nez de ce qui semblait être un homme ...pour le moment.
Quelques secondes pour parfaire l'état de sommeil et l'envoyer dans des rêves, geler l'âme, geler le corps un bref instant.
Alphonse ? Venez...
Elle le fit venir pour l'aider à la manutention. Marie se frotta le bout du nez, embrassa sa médaille d'Aristote bénie puis donna un petit soufflet à l'endormit, puis une plus forte sur la joue du possédé.
Je pense qu'on y est !
Sa voie était douce, parfaitement détachée, calme et sereine mais sait-on jamais, elle lui en remit une autre encore plus fort de quoi laisser l'empreinte de la main sur la joue quelques minutes. Ça semblait parfait bu l'absence de réaction et surtout de douleur ressentie pour son sujet. Et puis il fallait excuser la nonnette, c'était son premier rituel aussi.... pas de chance pour le démon, ni sa victime... Du moins, lequel était la victime de qui à présent ?
Le possédé de la religieuse ou le possédé de son démon ?
Elle prit par les jambes Soren, Alphonse lui prit les bras, et ils descendirent jusqu'à la pièce réservée tant bien que mal. Une pièce froide dans les caves, pas loin du rangement des fût de bières. C'était un endroit dégagés, entre d'épais murs, il n'y avait rien dedans aucun meuble, seulement une chaise de fer, boulonnée fermement sur le sol avec quatre chaines également de fer. Un grand cercle avec des dessins étranges sur le sol fait avec de la chaux, quelques bouteilles remplies, juste un peu de pain dans un panier à même le sol. Ils y posèrent l'homme avant que Marie ne l'attache aux poignets et malgré tout à ses chevilles bien que ses jambes étaient morte.
Quoi que je fasse, nintervenez pas, si je dis de sortir vous sortez, si je vous dis de m'enfermez, vous m'enfermez, je ne veux nul questions, nul interférence et ne réagissez pas surtout ! Si çà devient trop, sortez.
Elle n'était plus seulement qu'avec Alphonse et l'avait senti derrière elle alors que son seul regard allait vers le pauvre Soren roupillant. Elle sentait la pression de ce moment, tout ce qui la tracassait auparavant était loin derrière elle. Après de longues heures de méditation par la prière, de concentration, elle était prête pour sa tâche et ne faillirait pas. Elle s'était promit de délivrer Soren de son mal, elle le ferait quoi qu'il lui en coûte. Elle détacha son écharpe, symbole de son rang autour du cou du possédé puis se recula, ouvrant son livre des vertus qu'elle avait descendu au préalable.
Attendant progressivement le réveil accélérés par une petite mixture qu'elle passa sous le nez de Soren, lorsque l'état d'émergence arriva, Marie se saisit d'une des bouteilles contenant de l'eau bénite et aspergea Soren par plusieurs giclées forte sur le visage tenant dans son autre main, le livre des vertus ouvert et récitant à voir forte et avec conviction :
Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae
Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret
Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat
Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.
Amene.
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