Sofja
- ~Entre le Limousin et Paris~
Sofja, en tant quainée de la famille avait réussi à obtenir un rendez-vous à la Chapelle des Hérauts afin de mettre à jour la fiche de la famille mais également pour la confection des brisures des frères et soeurs. Parallèlement, la nourrice de son fils, Galaad lui avait réclamé des jouets dun âge supérieur, elle avait eu lidée de convier sa petite sur à ce voyage. Il était temps de soctroyer quelques jours de repos pour profiter des boutiques de la Capitale, de PARIS. Ce nétait pas tous les jours quelles sy rendaient, autant Sofja avec son Limousin et Anna avec son récent déménagement à Bordeaux.
Les surs sétaient quittées fâché y a quelques mois mais Anna avait accepté linvitation à sa grande surprise. Il était temps de passer à autre chose, décraser leur fierté et de pardonner comme leur avait appris les parents. Les deux surs sétaient donné rendez-vous à Bellegarde, ou elles avaient confié leurs fils aux domestiques de la maison.
La litière richement couverte de drap d'or cramoisy avait été préparé avec soins. Les panneaux de ladicte litière étaient d'argent aux armes de la famille JAGELLON et tout le bois richement peinct aux armes de mondict châtelaine. Ladicte litière était portée par deux chevaux noirs moult beaux et moult fiers ; lesquels chevaux étaient en harnachés de velours bleu à gros clous d'argent, richement ; et sur iceux chevaux avait deux pages vestus de robes de velours bleu, chargés d'orfèvrerie, ayant barrettes de mesme ; et estaient housses de petits brodequins jaunes et sans esperons, et avaient chacun un fouet en la main.
Dedans ladicte litière estait la Dame et sa soeur, à demy assis sur de grans coussins de riches velours cramoisy : et le fond de ladicte litière était d'un tapis de Turquie.
Ladicte litière était adextrée de quatre soldats montés sur des chevaux joliement harnachés. Sofja ne voyageait jamais sans eux, car tout ce velours, cet or, ces beaux chevaux, et ces belles robes attiraient la convoitise spéciale de tous les coquins qui exploitaient les routes et qui ne pouvaient manquer de flairer pareille proie de plusieurs lieues à la ronde.
Le voyage se passait tranquillement tandis que les surs rattrapaient le temps perdu. Dans sa dernière lettre, Anna avait laissé supposer une tension dans sa vie personnelle. Cela avait évidemment travaillé Sofja, elle naimait pas voir sa famille souffrir, elle voulait donc lui faire savoir quelle était là pour écouter, pour aider si possible.
Dis-moi Anna, dans ta dernière lettre, tu avais lair triste.
Ton déménagement est plus dur que prévu ? Tu as du mal à te faire à ta nouvelle ville ?
Enguerrand te pose des soucis dans ton nouveau rôle de mère ?
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