Matouminou
Heureux qui comme Stromb et Matou ont fait un long voyage...
Et vive était leur impatience de poser leurs malles, leurs meubles, leurs enfants, Ado aussi qui, fidèle boulet et néanmoins amie, les avait suivis.
Il ne fallait pas non plus oublier Eleena et Eremon qui avaient fait partie de nombreux voyages déjà et donc de cette aventure. Amis de toujours, ils avaient une fois de plus répondu présents dès lors qu'il fallait les aider .
Faisaient aussi partie du groupe, Suzon, servante et confidente de Matou, et Didier. Didier....comment qualifier cet homme accroché à son époux depuis des années? Mi morpion, mi benêt, roux comme un bouquet de carottes, il faisait ce qu'il voulait, quand il voulait, obéissait à Stromb, certes, mais souvent de travers. Il aimait faire des blagues, même s'il n'y avait que lui qui en riait. Les enfants l'adoraient, Matou le supportait, Suzon l'aimait...allez savoir pourquoi...et Stromb savait qu'il pouvait compter sur lui. Bref, il faisait, comme qui dirait, partie de la famille. Et Matou qui râlait souvent après lui, devait avouer que s'il n'avait pas été là, il y aurait eu un vide.
C'est donc sur Narbonne que leur choix se porta. Trois constats les avaient décidés: Une ville plutôt animée, des tavernes fréquentées et, cerise sur le gâteau, les gens qu'ils avaient rencontrés, étaient accueillants. Ce dernier point était important, parce que les imbéciles heureux de leur médiocrité, ils en avaient soupé!
Restait maintenant à trouver la maison dans laquelle ils auraient envie de s'installer.
Mais avant tout, il fallait se loger provisoirement. Ils trouvèrent une auberge qui les accueillit et dont le propriétaire les autorisa à mettre leurs chargement dans une grange vide.
Ce souci réglé, les enfants casés, ils partirent visiter la ville. Matou n'était pas difficile, comme elle aimait à dire, ses enfants et son volcan auprès d'elle et elle était heureuse.Toutefois, elle avait tout de même eu une exigence en quittant la Normandie. Il fallait que leur future maison ait la vue sur la mer, pour elle c'était primordial: ouvrir ses volets et voir la mer, entendre les vagues et le cri des mouettes.
Stromb avait acquiesçé, d'autant que lui aussi aimait la mer.
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